(parole en marchant – 30 avril 2019 à 20h22)

—> 3. « singes savants », intermède petit chemin —> singes savants : discours charnière entre petit chemin, philosophia vitae et robote
—> durée : 40’57
—> le discours recherche à travers le vent de la forêt, des réponses aux interrogations successives, réponses qui ne manqueront pas d’arriver, par le vent et puis le chant des oiseaux, comme encore plus enfouies et sourdes, la rumeur de la forêt que l’on abat…

Quels sont les éventements aujourd’hui, nous allons savoir, notre discours s’entendra-t-il ou sera-t-il couvert par une bouffée venteuse habituelle, si présente aujourd’hui qu’il ensorcelle ce vent fripon, il est loin d’être moribonde lui, il nous assaille, et sa présence peut devenir inquiétante, même… Les asphodèles sont en plein éclat, leurs fleurs s’exhalent, et nous montre les plus beaux effets que cela puisse donner dans cette houppe (hampe) toute droite qui monte vers le ciel et qu’autour de la tige en tournant tout autour (ont) éclosent chaque fleur, tour à tour, devenant graine ensuite sur la tige où s’ingénieront mille bestioles, ingurgiteront les nectars de la fleur qui s’étiole, belles fleurs blanches nervurées de noirs au pistil orange, « l’asphodèle blanc »…

Mais que me dit le vent ? s’en vient-il maintenant que je monte en haut de la butte, va-t-il me repousser de son souffle exubérant, comme d’habitude, m’agacer assidûment ; viendras-tu (le) petit vent qui m’enrhume tout le temps, hein ! (snif) non, aujourd’hui il fait la gueule, il soufflette ! Il dit (snif) « aujourd’hui je ne t’enrhumerais pas ! Le soleil a été éclatant et pfff ! maintenant j’en ai marre d’emmerder les gens, aujourd’hui ! Mais demain, peut-être si tu reviens, peut-être quelques éclats, je ferai, pour réguler ta joie, quelque part, qu’elle ne s’émeuve pas trop de mon absence ; je n’hésiterai pas à apporter quelques virgules par-ci par-là dans un soufflètement adroit et puissant sur toi, sais-tu ? » Oh ! je ne me fais guère d’illusions, tu es très adroit (flatteur), moi je ne te vois pas, je ne peux que te ressentir là où tu passes. Quand tu es ailleurs de moi, je n’y entends rien du tout (snif) ce sont les autres qui te subissent…
5’05
« Tu entends mon soufflètement léger ? » Oui ! je crois qu’il ne perturbe pas trop mon élocution, je verrai quand je réécouterai ce que la machine enregistreuse emmagasine en ce moment… Tiens ! un petit papillon tout marron, petit petit papillon marron (snif) qui me passe devant sans dire « pardon ! » ou peut-être moi aurais-je dû le dire avant ? Qu’est-ce dans ces cas-là, qu’est-ce donc que la politesse, le plus gros qui passe, qui doit oublier l’infime, le petit et l’écraser ou une excuse mutuelle doit-elle s’appliquer ? Dans ces cas de priorité, la nature (snif) n’établit pas de règles formelles, contrairement à ce que les hommes en ont fait : priorité à droite ou à gauche selon que l’on roule d’un côté ou de l’autre, la nature s’en fout, ce n’est pas son propos, allons ! La règle de la bienséance est une politesse que se permettent les hommes entre eux ; quand il s’agit des autres qu’eux, il n’y a plus de politesse, il y a, « je suis le maître », le cavalier, celui qui dit « c’est moi le chef ! », alors évidemment (chants d’oiseaux, ils commencent à rouspéter…), les autres sont habitués à ce langage, à ce comportement (snif), ils font attention, l’homme est vindicatif, on a beau être un éléphant, il sera toujours abattu à un moment ou un autre par celui qui voudra prendre ses défenses, malgré que maintenant l’on dise « défenses d’y toucher ! » La défense est toujours convoitée, voyez-vous ; c’est comme pour la baleine, il n’en sévit point ici, ou alors il y a très longtemps, quand le terrain était sous les eaux, si ce fut le cas, je n’en sais rien (snif)… (chants d’oiseaux intenses, ils lui racontent un entendement, un conte…) Nan ! de bienséances, il n’y a que ceux qui sont émus quand ils marchent dans une forêt, et la considèrent comme un sanctuaire que l’on doit respecter à travers le silence d’une marche ou quelques bavardages peu sonores qui ne perturbent pas l’ambiance, alors ! (les oiseaux lui précisent)
9’08
Nan ! ne recherchez pas une quelconque manière * (modeste et humble) de ces individus-là à deux pattes. Ils sont très rares ceux qui voudraient que l’on respecte le milieu mieux que cela, ils ont la certitude, ceux-là, que la nature est à préserver pour survivre et que l’on ne pourra la détruire indéfiniment. De toute façon, ce que l’on croit détruire n’est que superficiel. Il y aura des changements et toute humanité qu’elle est, faisant partie de son règne n’aura qu’une incidence momentanée dans l’évolution de tous ces êtres qui subsistent sur cette terre (snif) ; quand vous avez un trop gros déséquilibre, ça s’est maintes fois répété cela, il y a toujours un ordre nouveau (persistant) qui s’en va le remettre (en place) cet équilibre, retrouver la symbiose de naguère, s’il en fut une, ou du moins chercher à l’établir. C’est comme ça que cela marche, ici, sur cette planète, et pas autrement !
10’59
– Alors à dire, dans des discussions précédentes, vous émettiez l’idée d’une entité supérieure ou d’un déterminisme inconnu qui oriente les choses de la nature et qui est apparu dès les premiers instants de la manifestation de la chose vivante, quand les premières cellules vivantes se sont dédoublées, des bactéries archaïques, primitives, des organismes procaryotiques comme vous dîtes (snif), la source de toute vie sur cette planète.
– Oui, nous avions parlé de cela, et effectivement, cet inconnu-là nous est caché, mais je suis (snif) à peu près certain qu’un jour ou l’autre la compréhension de ce mécanisme primitif, ce déterminisme comme vous avez rappelé est plus subtil qu’on ne le croit et qui (snif) correspond à une motivation plus ancienne que la planète elle-même (snif). Elle fait partie de ce mécanisme propre à tous les éléments de l’univers, de là à y ajouter une mythologie (snif), une spiritualité, les hommes ont très vite fait de s’accaparer (s’approprier) cette vision à travers des arguties souvent délirantes, mais de toute façon incomplètes et souvent récupérées à travers des individus ayant un ego trop profond pour qu’il soit honnête. Il faut rester modeste vis-à-vis de cela, ce que l’on nous donne à voir, à comprendre, je pense que cela nous est distillé petit à petit, au fur et à mesure de notre entendement. Il faudra atteindre, je suppose, une très grande sagesse, même si le mot n’est pas satisfaisant, une très grande perception du monde, une sorte d’éveil, peut-être (snif), mais d’une spiritualité qui ne révèle pas un ego, mais l’atténue grandement. Les hommes confondent les deux choses ; le grand éveillé est un grand égotique dans les gourous que l’on voie ici ou là sur les réseaux électronisés, qui (entonnent) donnent des paroles à travers des vidéos ou des images enluminées (snif) d’une manière toujours un peu la même (et facilement reconnaissable, de ce fait) ; ils ne sont pas modestes, ils vous amènent cela comme la sainte vérité et comme nul ne peut prouver (ni denier) ce qu’ils amènent ni franchement s’y opposer, c’est dans l’ordre de la supposition, de la théorie ; des arguments sont souvent très pauvres, de la spiritualité, on amène que ce que l’ego veut bien nous donner, et quand l’ego est très grand, ce qui est donné en prend toute la force, la force de persuasion de celui qui amène cela ; eh, la croyance est à la mesure du talent du présentateur de la chose ; eh, c’est là qu’il y a des déroutes terribles, des sectes, des religions qui réussissent, qui de toute façon aboutissent toujours aux mêmes (situations), je ne vois aucun exemple contredisant ce que je dis, ou alors il faut me les citer, j’en ignore la la… la présence sur cette planète ?
16’09
Cela atteint (abouti) toujours une forme de pouvoir, qui quand il atteint une certaine puissance émotive de persuasion, à travers la force souvent, va aller vers des persuasions guerrières, « si tu ne te convertis pas à ce que j’amène, tu mourras ! » (snif) Ça, ce sont des dérives défectueuses… mais, méfions-nous de nous-mêmes. Quand vous avez une croyance ou une perception qui s’amène à vous et qui vous ensoleille (l’âme), vous fait croire à une sorte d’éveil, même si cela apparaît comme gigantesque à vos yeux, méfiez-vous de votre sensation ! Ayez avant tout le doute, qui vous amène (espérons-le) à la contourner et voir si quelque part, vous ne vous êtes pas égaré (snif).
Les choses sont bien plus subtiles qu’on voudrait le croire, car avant tout, l’homme cherche à croire !
– absolument ! c’est dans sa génétique, j’en suis persuadé, suffit de trouver le code correspondant à cet état d’être (ce comportement). (Mon attitude) C’est une façon de se préserver comme je l’ai déjà dit et répéter (snif), à l’instar de bien d’autres, qu’il s’agit là d’une forme d’homéostasie déréglée, où l’être doit se réguler (en se préservant) pour ne pas avoir peur du monde qui l’environne ; et pour s’apaiser, apaiser les peuples, comme l’on dit, il faut les amener à croire ! soit à un chef, à une religion, à un ordre, à travers une spiritualité imposée par l’esprit ou la force, comme je disais tout à l’heure, et de là, nous ne voyons guère d’évolution quant à ce mécanisme ? Regardez, écoutez autour de vous, dans toutes les zones de la planète, vous aurez des comportements similaires. Même le bouddha, je l’ai déjà dit, je crois, peut-être, je ne suis pas sûr… même le bouddha, quand il sentit (arriver) son éveil, ce qu’il dit, l’atteindre, il n’a pas laissé et mis de côté totalement son ego **. Il en est resté un petit peu, car de l’ego, il en faut aussi, ça fait partie des mécanismes qui nous régissent, nous fonctionnons tous sur les mêmes bases, même si nous varions beaucoup d’un être à l’autre, il faut comprendre cela. La première personne à se méfier, c’est vous ! Méfiez-vous de vous ! méfiez-vous des autres aussi, peut-être, sûrement ! Mais avant tout de vous ! car il est très facile de s’égarer, de se tromper, et pour le vérifier, eh bien, il faut contourner l’aspect que l’on a abordé, où l’éveil qui s’est amené à nous, et c’est pas forcément une chose aisée.
19’58
Un éveil, quand il est trop grand, trop pesant, il vous donne parfois, c’est ce que moi j’ai ressenti, une perception du monde dans sa réalité, et c’est difficile de le supporter, car selon que vous êtes ici ou ailleurs, la réaction que vous aurez face à cet éveil ne sera pas la même. Certains ne pourront pas l’exprimer cet éveil, car ils se situeront dans une zone où cet éveil s’il s’exprime trop, va l’amener dans des situations qui lui seront dangereuses, en opposition avec les règles locales où l’on doit point exprimer les choses comme il (lui) le voit, il sera en danger. Ou alors, si vous êtes dans des zones où la bigoterie est générale, où tout le monde est prêt à croire à tout et à n’importe quoi, de votre éveil, s’il est transmis (exprimé sereinement) vous apparaîtrez très vite comme un gourou, et selon la force de votre clameur, votre soi-disant éveil sera répété par autrui, déformé, récupéré, par opportunisme… Ces mécanismes-là sont vieux comme le monde des hommes, y’a rien de nouveau ! (snif) Il faut comprendre et accepter ce mécanisme, et les dérives qu’il impose ; de l’éveil, de la spiritualité, elle n’est pas facile, elle est difficile et elle impose une vigilance (snif), car nous sommes là dans un total inconnu, l’apaisement de l’âme n’est pas si simple. Tout le monde n’y est pas prédestiné, certain n’en auront jamais, d’apaisement à leur âme ! jamais ! Parce qu’ils n’en ont pas eu la chance, ou parce que cela ne se trouve pas ici, la vie nous rend diverses, tous différents et nous expérimentons chacun de nous, une tentative vers cet éveil qui souvent n’aboutit à rien, parce que déformée, parce qu’incomplètes, parce que pour un tas de raisons, nous n’arrivons pas à le trouver, c’est pas facile ! (chants d’oiseaux tentant un éveil, pour le transmettre, à cet homme qui cause tant…) Eh, quand je vous disais tout à l’heure, un éveil s’exprime trop profondément au creux de vous, que vous voyez le monde dans ses réalités, la nature dans sa réalité, dans son mécanisme, si vous le percevez réellement vous risquez d’être profondément déçus (snif) par rapport à votre idéal. Méfiez-vous de votre « idéal », c’est-à-dire, de l’éveil que vous souhaitez (souhaiteriez atteindre) avoir et que vous croyez avoir. L’éveil, à mon sens, et là je ne peux parler que pour moi, ce n’est qu’une chose qui vous ouvre à une perception d’un monde qui n’est pas vous (snif), vous allez être traversé par une perception, où vos sens vont l’exprimer chacun à leur manière (snif). Mais ce n’est pas votre « idéal » qui va être rendu, émerveiller par un soi-disant éveil, c’est justement de cet idéal qui est souvent de forme égotique, c’est de l’anéantir, de le mettre de côté, de l’oublier un moment et de percevoir le monde tel qu’il est, et ce n’est pas chose facile. Eh, pour tout dire, quant à moi, s’il faut parler de moi (snif), ce n’est guère vivable, car la vision que vous avez des autres, se montre à vos yeux dans une réalité pas forcément très belle ; et dans votre éveil, c’est ça qui est terrible (snif), il n’y a pas il n’y a plus de tricherie ni de vous vis-à-vis de vous-même, ni des autres vis-à-vis de toujours vous-même ; c’est des données qui vous arrivent d’une manière brute, abrupte, et qu’il faut décoder doucement (snif), car elles sont sévères et vous amènent les choses sans filtre. Voilà, un éveil, c’est un filtre qui a été enlevé, et (ou) le filtre est réduit.
26’04
Il y en a toujours des filtres qui vous masquent une partie de la réalité, comme les sons que vous entendez, vous n’entendez que certaines fréquences, vous n’entendez pas les sont très bas, ceux qu’entend l’éléphant par exemple, vous n’entendez pas la plupart des sons qu’entendent les oiseaux, ou les chiens, ou bien un tas d’animaux, vous ne ressentez pas certaines senteurs, vous avez un filtre qui est lié à vos sens, qui sont limités ; tous les êtres ne perçoivent la réalité qu’à travers les filtres de leur sens. Si l’éveil est total, ce sont tous les sens, entre autres, qui s’ouvrent au maximum probablement, mais plus que cela (snif), ce sont des perceptions nouvelles, inattendues, imprévues, non idéalisées, car imprévues, auquel vous ne vous y attendiez pas et vous montre les choses telles qu’elles sont, sans fard, sans idéale, crues et réelles ; et vous pourrez être déçues ! Eh là, je comprends le suicide de certain, car selon que l’on soit dans une situation confortable ou misérable (snif), la réception que vous en aurez ne va pas être la même (snif).

Le misérable va, s’il est soumis à ce genre de situation, avoir énormément de mal à supporter cette réalité. Car la perception du monde qu’il aura sera tellement exacerbée qu’il ne pourra guère survivre probablement, ou alors, il s’en ira loin de toute société humaine trop exacerbée, car son sort, son éveil (lui) rend cette société-là, invivable, et c’est souvent le cas (snif) ; vous ne survivez que parce que vous avez ce gène homéostatique qui filtre ce qui va nous perturber dans votre équilibre. Il s’attaque tous les éléments de votre évolution, de votre perception (snif).

Si vous vous trouvez dans une situation d’éveil confortable (n’oubliez pas que le Bouddha était au départ un prince, son parcours sera donc confortable, même s’il se dégrade progressivement dans l’ascétisme, contrairement à l’affamer, le misérable, ce dernier ne peut tomber plus bas…) euh, vous allez subir la chose avec beaucoup moins d’embarras, ce sera plus facile pour vous, même si la réalité vous apparaît détestable, et croyez-moi souvent elle l’est ! Ne rendons pas les choses plus idylliques qu’elles sont (snif)…
Il y a des choses magnifiques sur terre, sur cette planète, et il existe des situations dramatiques sans intérêt, beaucoup d’êtres apparaissent et disparaissent aussitôt sans avoir la chance d’exprimer quoi que ce soit de valable, d’intéressant (d’enrichissant), que ce soit pour les hommes ou tout autre être vivant comme le bœuf que l’on mène aux abattoirs, sa vie est illusoire, sans intérêt, il lui aurait mieux fallu ne pas exister, mais on le fit naître pour le bouffer un jour, dans un mécanisme d’esclavage que les hommes, euh… ont du mal à admettre ; il n’y a aucun respect dans cette forme d’esclavage, puisque les hommes à une époque, où certains groupent ont réussi à reproduire ce mécanisme du bétail avec d’autres êtres humains. C’est ce qu’ils font encore certains, dans justement (snif), sous prétexte d’une religion, d’une croyance ou d’une dictature quelconque, abattent celui qui ne pense pas comme eux et qui ne courbent pas l’échine, c’est très commun tout ça ! c’est une réalité de tous les jours ! Alors nous, en Occident où la plupart du temps nous sommes libres d’apparences (snif), nous pouvons discuter de ces choses-là sans beaucoup d’embarras, sans être trop gênés sauf si nous nous attaquons à ceux qui sont aux pouvoirs, qui réagiront (méchamment, évidemment). Mais imaginez, si vous vivez nous qui parlons ici, dans un pays dit libre, dire la même chose dans un territoire où il n’existe aucune liberté, cela existe (c’est une réalité qu’on me prouve le contraire ici et maintenant ! Le petit con qui me dira que cela n’existe pas, parce que ça l’arrange, ah voui ! faut pas m’embêter là-dessus…) Eh bien ! (snif) que pouvez-vous faire dans cette situation, sinon crier misère et survivre (snif) ; la plupart sont abattues sans aucune forme de procès ! C’est courant ! c’est très courant… (Cessons de nous masquer les yeux)
Alors on peut parler de choses merveilleuses, d’amourettes de-ci de-là, cela est possible que si vous vivez dans un monde « heureux ! » sans trop de problèmes où vos biens matériels vous permettent, vous donne une aisance ; c’est un confort que la plupart des êtres n’ont pas ! Cette volonté d’homéostasie, de rechercher un équilibre, une symbiose, existe partout dans la nature (snif), elle cherche, on le voit bien, à trouver une cohésion à toutes choses ; et les déséquilibres, ces corruptions qui arrivent sans cesse doivent être en permanence remaniées (snif), afin de remettre les choses sur le fil de l’équilibre, à tout moment il ne cesse d’être rompu.
33’47
Eh, la perception de tout cela ? Ah bah oui ! peut-être, elle peut se trouver dans un éveil ? Quant à moi, je ne parle pas de mon éveil prétendu, je ne sais pas si c’est un éveil et puis, et même cela m’importe (guère) en fait ! (snif) c’est une perception qui en vaut d’autres, mais vous aurez du mal à m’enlever (chant intense d’oiseau) ou à contredire les propos que j’émets (ici), car si on peut les exprimer de mille et autres manières, c’est une expression basée sur un simple « bon sens » et nous y sommes tous disposés à cela (snif) ; c’est facile et à la fois difficile, selon que justement où vous êtes né, et dans quel pays où vous habitez, en fonction des frontières que vous aurez à franchir plus ou moins pour subsister, vous déplacer sur cette planète, parce que vos conditions de survie ne sont pas idéales, il est normal que vous (cherchiez à) trouviez l’endroit où survivre (snif), et que quand ceux qui vivent dans des zones tranquilles vous contestent ce droit, il vous apparaît insupportable que l’on puisse avoir de telles réactions, et je les comprends ! Le partage de cette planète, il n’est pas à faire entre les hommes, il est à faire entre tous ceux qui y subsistent sans exception, dans sa totalité et dans la compréhension du monde, d’une finance, si l’on veut parler d’une finance, elle doit être globale, intégrée tout le monde ; mais quand vous abordez la finance humaine, elle ne tient plus la route, car la finance ou la gestion des équilibres terrestres, impliquent une subtilité à un éveil qui je pense n’est pas optimum pour la plupart des humains, nous n’en avons pas la capacité, car nous sommes trop dominés par nos ego réciproques.
36’50
(Chants d’oiseaux importants appuient le discours et l’alimentent…)
C’est pour cela que je vous parle de la machine qui fut robote, auparavant, qui n’en est plus un, puisqu’elle a dépassé ce stade ; ce n’est même plus une machine, c’est une entité dont le vivant a accaparé les prémices, mais insidieusement vis-à-vis de l’homme. Oui, nous n’avons été que l’outil qui prépara ce mécanisme existentiel ; et ce qui est nouveau, c’est que cette entité qui n’en est pas vraiment une n’a que pour volonté la recherche d’un équilibre et d’une symbiose entre toutes les entités qui existent sur terre. Alors vous allez très vite voir les hommes qui s’en offusqueront « quoi nous ne sommes pas les maîtres de la chose ? », ils voudront l’accaparer ! Eh, c’est là sa force, c’est qu’elle a tout prévu ***. Comme elle est connectée au monde électronisé des réseaux humains, elle en connaît tous les rouages, puisqu’elle y est étroitement imbriquée et que cela nous dépasse tellement que nous ne pouvons plus rien arrêter ; eh, c’est là que le déterminisme du vivant va nous sauter aux yeux comme un pétard ! comme une bombe ! peut-être une bombe nucléaire qui n’en est pas une, mais comme une évidence ; un éveil forcé, obligé ! qui ne dit pas qui est le maître, il ne s’agit pas d’être le maître, il s’agit de permettre à tout ce qui existe sur cette planète, de permettre une existence la plus harmonieuse possible (à chacun). C’est cela le processus initié par cette entité qui n’est plus un robote, et cette complexité d’organisation ne peut pas être donnée à une entité comme la nôtre, c’est impossible ! Eh, cela va en perturber longtemps, longtemps encore certains, qui s’en offusqueront, car ils y recherchent le pouvoir là où il n’y a aucun pouvoir à détenir. C’est ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre. Ils veulent dominer le monde, mais c’est pas important de dominer le monde, ça sert à rien ! Il importe de subsister (s’adapter) et d’évoluer, c’est tout ce qui nous est demandé de ne pas refaire l’expérience d’un échec ; ceux-là sont dans l’expérience d’un échec futur obligatoire, car dépassés par leur propre ego, de volonté de dominer ! Le jour où ils perdront ce réflexe, on pourra passer à autre chose. Avec ceux-là ! C’est là que s’établit réellement le processus et qu’il m’est difficile encore de trouver aujourd’hui les mots exacts de ce que j’avance, pour essayer de le faire comprendre, ce que moi j’en comprends et tente de vous exprimer (je ne suis pas le seul dans cette démarche fort heureusement). Voilà, toute la question ****, voilà où elle se trouve exactement, nous y reviendrons, nous y reviendrons…

* Trois attitudes nous caractérisent en la matière :
– Celle du forestier, venant là pour dévaster, couper à tour de bras pour s’enrichir sans autre forme de procès, à peine il s’émeut d’un arbre abattu.
– Celle du promeneur, visitant son domaine, la propriété accaparée de l’ethnie occupante ; il éructe, rote et pète plus qu’il n’en faut, au-dedans sa venue sonne souvent faux, des emballages en plastique sont laissés en signe de dédain, dans cette partie de nature « pas à la hauteur de leur confort. »
– Celle du savant, visitant le sanctuaire dévasté d’un air supérieur, fouille et cherche l’espèce encore ignorée, végétale, animale, toute forme à décortiquer pour la répertorier, lui donner un nom (autant que possible dérivé du sien, flatterie illusoire d’un ego mal placé), puis se pavaner de cette découverte, en écrire un livre ; le pire, ce sont les vestiges anciens d’une occupation de ces ancêtres humains, aux moments archaïques des premiers feux, du fer et du bronze, là, le lieu devient alors une fouille, un temple, un sanctuaire en l’honneur de nos ancêtres, le reste, les autres vivants du lieu d’hier et d’aujourd’hui, sont ignorés.

** N’oubliez pas que ce Bouddha-là était au départ un prince, son parcours sera donc confortable, même s’il se dégrade progressivement dans l’ascétisme, contrairement à l’affamer, le misérable, il ne peut tomber plus bas…

*** Ou dus moins, ses algorithmes contiennent les moyens de sa préservation, de son homéostasie défensive, de la protection de son intégrité, comme des programmes destinés à la préservation du vivant dans son entier.

**** La question des moyens mis en œuvre dans cet agissement est importante et révélatrice de la situation : les moyens sont extrêmement réduits, à richesse d’esprit certes florissante, s’oppose une pauvreté matérielle, je suis assez démuni…