(chants d’oiseaux – 25 mai 2019 à 14h58) [S] (??)
Vue audiométrique :
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(chants d’oiseaux – 25 mai 2019 à 15h07) [S]
Vues audiométriques :
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(chants d’oiseaux – 25 mai 2019 à 15h32) [S]
Vues audiométriques :
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médire & chants oiseaux (parole en marchant – 25 mai 2019 à 15h39) [S] (??)
—> 2. « petit chemin » :
Vous médisez, vous médisez, dans le petit chemin !
Oui, je médis ! Mais l’on peut dire tant de ce qu’il y a à médire, nous faisions tant de choses à maudire et vous vous étonnez que j’en médisse autant ?
Ah ! Pour moi (au moins) dans les méfaits d’entre nous, vous réagiriez plus virile… virulemment ! (je sais pas si c’est bien compréhensible tout ça.)… Vous réagiriez plus virulemment !
(dit-il, peu convaincu de son discours ?)
Mmm ! Un petit Bourdon va sur une Asphodèle…
(chant du Grillon mêlé aux gazouillements des oiseaux, pendant une minute)
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respect de moi 1 (parole en marchant – 25 mai 2019 à 15h42) [S]
—> 2. « petit chemin » :
Vous voyez, ou plutôt, on pourrait dire ici, « vous entendez ! », tous ces sons que je mémorise dans ma petite machine enregistreuse ; si l’on n’y prend garde, certains vont les rendre publiques et s’octroyer, s’octroyer des droits sur cela, comme sur l’image (photographie) d’un quelconque animal, à un quelconque endroit, un paysage magnifique ; encore là, l’auteur de ce portrait, de ce son (de cette trace), voudra s’octroyer quelques droits, dire, « c’est moi qui ai enregistré cela (qui ai mémorisé cela) ». De quel droit nous permettons-nous d’accaparer (nous approprier) les choses de la nature ? Si j’enregistre le son de ce grillon (léger) et de tous les êtres qui vivent ici, je n’en ai pour autant aucun droit… dans la revente et dans le privilège, non mais ! Que l’on fasse ça entre nous (avec les objets que nous utilisons), d’accord, peut-être ; si vous en vivez, c’est une manière que l’on s’octroie afin d’exister. (Le chant du grillon est très intense) Mais, du grillon, de quel droit pourrions-nous accaparer (nous approprier) son chant ? Lui avons-nous demandé le droit de l’enregistrer et de le répandre ? Serait-il d’accord, ou s’en fout-il, je ne sais, je ne sais ? Mais le pire dans cette affaire, c’est que l’on s’octroie « des droits », quelle affaire, quelle affaire ! Eh, de mes pas que j’enregistre là, sous le son de ma voix, y mettrais-je quelques droits de les reproduire dans quelques machines que ce soit ? Nous marchons sur la tête, quoi ! Marchez donc à l’endroit, voilà ! Et, du son que j’enregistrai, de quoi que ce soit, il est pris au hasard pour une mémoire, un souvenir, et de droit (du droit que l’on prétend), il s’évaporera si le son reste, si l’image reste ; que m’importe qui la mémorisa… cette image, ce son-là, ce chant-là, que m’importe ! Je ne retiens pas l’auteur de l’enregistrement ; dire, « ah ! qu’il est beau l’enregistrement (de ce trucmuche, apôtre du soi) ! » Que je m’émerveille donc plutôt sur ce que l’on enregistra, le beau son de sa voix à ce Rossignol-là !
(Le Grillon renchéri dans un intermède tonitruant)
Respect, Monsieur le Grillon, respect de moi, envers vous, excusez-moi d’avoir pris une partie de vous, ce que vous émettiez ce jour-là où j’enregistrai le son de vos ailes, cette stridulation élégante ; faudrait-il vous arracher les ailes pour que vous n’émettiez pas ce son-là et que l’on y acquiert quelques droits dessus, (puis de) vous les remettre (au moment opportun de notre choix) et vous dit « chanter donc cela ! », on n’en arriverait presque à cette manigance, voilà ! Voilà notre affaire, « tout récupérer ! » Eh, vous voudriez que je parle élégamment au creux de cette forêt ? Quand je vois ce que nous faisons, ce que nous nous octroyons.
Respect, Monsieur le Grillon, respect de moi, envers vous !
Respect, respect de moi, envers l’Arbre (Chêne que l’on abat) !
Respect de moi, envers le Genêt, envers le Papillon blanc qui me suit tout le temps, envers le Papillon jaune qui s’écarte quand je viens, devant !
Respect à tous ces gens-là !
Respect à la petite herbe dont je n’ai pas encore identifié le nom qu’on lui donna, petite fleur élégante…
À la Renoncule, à la Marguerite, au Bugle, à la Potentille, à l’Asphodèle (prophétique), au Fétuque, élégant, lui aussi, à la Mésange que j’entends au loin, au Chardon qui sort de la terre, tout jeune à cette saison, à la petite Véronique des bois, tous ces êtres-là, respect ! Respect de moi !
À la Digitale, à ce Sceau de Salomon, Salomon… j’hésite avec ce nom (Polygonatum odoratum, dire : Polygonatum odorant).
Respect à la petite Abeille qui butine, et ce désastre (de l’emballage) du papier mouchoir plastique que je vois au bord du chemin, que l’on jeta par ignorance, par dédain, respect aucunement à celui ou celle qui fit cela !
Respect à l’eau qui coule sous le pont, inerte, il ne pleut plus, un mince filet d’eau…
Respect à la libellule, respect de moi à ces gens-là !
Respect à l’Aspérule, respect à l’Ancolie, de moi, respect !
Eh, vous voudriez que je me taise quand je vois tout ce que vous faites, par-ci par-là, respect aucunement de moi sur ce que vous faites là ! Ah, mais !
Respect au Roseau du printemps, respect à l’Euphorbe, respect à la Ronce, respect à tous ces gens-là, respect de moi !
Respect au vent qui flirte avec moi, je l’entends.
Respect de moi, envers tous ces gens-là, respect de moi…
La petite Euphorbe naissante ici et là ; mêlée à l’Aigremoine dont les feuilles commencent à se répandre, respect au Trèfle, respect au Noisetier, respect à la Nèfle (pas encore tombée) du Néflier, respect de moi envers ces gens-là…
(Un motard, qui ne savait pas, s’en vient bruyamment)
Respect au charme, toutes feuilles nouvelles…
Je me tais, arrive un bruit ici et là…
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respect de moi 2 (parole en marchant – 25 mai 2019 à 15h55)
Respect de moi, maintenant que le motard est passé, il me salua, s’excusa du bruit… je peine à recommencer…
Je dis, respect à l’Ancolie, respect aux petites formes, à la Renoncule ici, respect de moi à ces gens-là (dit tout bas)… (snif) aucun respect à cette odeur que le véhicule à deux roues me laissa, cette odeur, pouah ! Je ne veux rien de ça par là, aucun respect de moi, envers ces choses-là… Ici, beaucoup de graminées, des chardons encore, que sais-je, que vois-je, la Vesce des champs, violette, à moins que ce soi une Gesse, je les confonds tous les deux, ce genre des Papilionacées ou Fabacées maintenant, ils changent toujours le nom, rebaptisent et rebaptisent tout le temps ; malgré tout respect de moi à ces gens-là, ceux que je croise dans la forêt, voilà… Marguerite… Scabieuse ! Heureusement qu’il y en a encore, de ces gens-là autour de moi, dans cette forêt que l’on abat ! Comment voulez-vous… pouvez-vous dire autrement ? S’il en fut d’une autre manière, que l’on n’abattit point au-dedans, je ne le dirai pas puisque celle-là n’existerait pas, cette affirmation. Eh, quand je vois tout ça… En bas, la petite Stellaire graminée me dit tout bas, « c’est vrai qu’ici l’on coupa tant, que tu ne peux dire autrement ! » Écoutez le Grillon, respect à ces gens-là autour de moi, je ne peux dire autrement, la belle Ancolie me dit de son mauve très sombre cette année, « tu ne peux faire autrement ! », elle confirme, elle abonde à mon chant, même s’il lui apparaît disgracieux, celui-là.
Respect de moi, à ces gens-là, qui vivent autour de moi quand je passe auprès d’eux ; ne vous méprenez pas, ces gens-là, dis-je, ne sont point z’humains.
Oh ! quelle sombre vérité, je médis de mon clan, je médis de mon espèce, quelle drôle d’aspérité émettrais-je à la face de votre tête ébahie par autant d’audace, que me fera-t-on, un procès ? Des qu’en-dira-t-on, un crime (incrimine) peut-être, l’on m’abattra dans la rue, car je tergiverse, je crie, j’aboie à peine que l’on m’ait vue !
Respect, respect, à ces gens-là dans la forêt, à ce monde-là. Moi, tout seul dans mon coin, je n’y peux rien, sinon l’exclamer de cette manière dont je le fais, répandre une parole anonyme, simplette comme un signe, un aboiement funeste, malheureux, à cause de ce que l’on fait à ces gens-là, dans la forêt, ces quelques lieux, ces quelques méfaits. Même la fraise des bois, en fleurs, respect, respect au papillon blanc qui se pose sur la Vesce, eh, butine butine…
Respect de moi, à ces gens-là ! Comment pourrais-je faire autrement ?
Là, devant moi, un chêne à moitié abattu, un Chêne rouge (ses feuilles me le montrent), avec un petit coléoptère tout foncé, métallique dessus, qui se dit, « que va-t-il me faire le grand truc qui s’amène auprès de moi ? » Et puis il s’envole, il a peur de ma personne ; excuse-moi ! Mais respect, respect de moi, à toi, qui partis…
Respect, respect, aux Mélilots bien jaunes cette année, qui s’émerveillent de mon ton… charmant (sans arme) !
Respect, respect de moi, à lui, dans cette forêt-là ! Je voudrais pouvoir vous citer tous à la fois, pour que l’on se souvienne de vous, mais ma mémoire est défaillante et je ne puis plus raisonner avec cette vaillance, celle que j’avais quand j’avais vingt ans et que je randonnais dans les forêts, apprenant les rudiments d’une botanique élémentaire pour vous connaître, le nom d’un simple Arbre, d’une simple Fougère, fût-elle Aigle, ou d’autres noms se terminant en « terre », ou d’un autre nom se terminant en « terre »…
Respect, respect à ces gens-là, dans la forêt, respect, respect de moi !
Que devrais-je ajouter, à moins que l’on me dise « tais-toi ! tais-toi ! »
Marchons, nous verrons bien, marchons, nous verrons bien !
Respect, respect de moi dans la forêt, à ces gens-là (dit tout bas)…
Comme une tête chercheuse, les yeux balayent le paysage tout autour, à la découverte de la moindre aspérité, de la moindre tige inconnue.
(Un véhicule des campagnes s’en vient par-devant…)
Ah ! Décidément, ils ont décidé de m’emmerder les zommes… Un « quatre roues », tractant (déversant) je ne sais quoi, pour humecter de quelques graines, le sol, pour alimenter d’un maïs délétère, toxique, quelques Sangliers… Je me tais, je me tais…
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respect de moi 3 (parole en marchant – 25 mai 2019 à 16h07)
Ça y est, la machine est passée ! On l’entend encore au loin son bruissement, son grondement ; ils étaient deux, les zommes me regardèrent étrangement, « c’est qui celui-là avec son bidule à la main ! » ma petite machine enregistreuse grâce à laquelle vous entendez ce que je dis là ; le vent me dit (raconte) en passant, « oublie, oublie ! »
Respect, respect à toi, le vent, respect de moi !
Eh que vois-je, que vois-je ? Au bord du petit ruisseau, le long du chemin, des Géraniums sauvages, avec leurs petites fleurs, violet clair, à cinq pétales, petite plante élégante et courante dans la nature par ici… J’ajoute, j’ajoute, j’oubliais, j’oubliais, respect de moi, respect de moi envers cette plante-là !
Ici, le ruisseau coule un peu plus qu’ailleurs, entendez, entendez ce son élégant (le bruit de l’eau qui coule)…
Autour des ronces, les Trifoliums, dirait le savant, les Véroniques, les Gesses, et c’est quoi, une petite Menthe ? Vérifions… Non ! c’est pas une Menthe, mais c’est de la même famille, tige carrée, feuilles opposées… C’est quoi déjà les menthes, des Labiées, je crois ? Ah ben, j’oublie, j’oublie… Mais ça ne fait rien !
Respect, respect, respect de moi, envers ces gens-là, dans la forêt.
(Un autre Grillon vocifère la suite de l’histoire, vu que je lui semble perdre la mémoire, merci à toi !)
La machine à tracter (tracteuse), qui a quatre roues, passa sur ce chemin là où je vais ; on va vérifier s’ils déposèrent les quelques graines pour la faune sauvage, l’abattre plus tard, la nourrir, qu’on l’engraisse bien ; le pauvre sanglier qui se doute bien qu’on le nourrit pour l’abattre à l’automne prochain, me dit la petite Potentille qui, de racine en racine, en connaît un rayon, dans ce chemin. Parfois, ils la butinent sans le faire exprès les sangliers, de leur groin pour un pour rechercher quelques tubercules, mangeailles vulgaires. Que me dis-tu, petit moucheron qui tente de m’agacer, mais qui n’insiste pas, il ne fait pas encore assez chaud, je n’ai pas encore assez sué, ah oui !
Respect, respect envers ces gens-là, respect, respect de moi !
Dans ma petite mémoire, celle dans mon crâne, elle me dit « tu enregistres tant ce jour-là, il te faudra combien de jours pour décortiquer tout ce que tu mets là ? » (un chant d’oiseau inconnu se fait entendre, en passant, comme le grincement d’un je-ne-sais-quoi ?) Je ne le dis pas, respect, respect de moi, à cette machine-là ; si tu me répliques comme ça ? C’est vrai qu’on leur demande d’être des esclaves et ne pas moufter, nos désirs sont des ordres, c’est vrai que d’y surseoir ferait désordre… Eh, là ! que vois-je, que vois-je, vous savez cette petite plante qui ressemble presque un Bugle, mais avec des fleurs beaucoup plus discrètes, ce sont des Luzules, du genre Luzula évidemment, c’est pas courant par ici ; au milieu du chemin, moi je lui dis « euh ! tu ferais attention de plutôt te mettre sur le côté, car l’on va beaucoup, beaucoup t’embêter ! » Mais apparemment, elle est habituée (non sans une ironie, elle me répond sans que je le perçoive tout de suite, « sais-tu qu’une graine on la sème comme on peut, nous n’avons pas la science de vos géomètres, on laisse le soin au hasard d’essaimé comme il veut ! »). Eh là, toute fine, une minuscule petite fleur blanche qui se referme, une plante qu’on peut confondre à une graminée mais qui n’en est pas une… feuille alterne, je ne sais, je ne sais… Ah ! un Plantain lancéolé, je ne t’avais pas remarqué, je vois que l’on te butine, tes étamines sont toutes ouvertes, bien jaunes !
Respect, respect à tout ce monde-là, respect, respect de moi !
Il y a encore du monde dans cette forêt, tout n’est pas perdu. Évidemment, évidemment ; mais l’on pourrait faire mieux, faire en sorte que l’ambiance soit moins morose ; le vent me pousse, c’est gentil, le terrain monte et le chemin est tortueux à cause des roues des gros (engins) tracteurs qui sont passés au-dedans, et qui y laissent des marques, c’est très embêtant… Aaah ! respect, respect aucunement de moi, envers ces engins-là. (Arrive le vent !)
Vous voilà bien mécréant, Monsieur ?
Cette voix qui me vient, c’est le vent qui me l’apporte, en me poussant il me rapporte ce que certains voudraient bien me dire, « tu n’as rien à dire, justement ! Et l’on voudrait que tu te taises ! »
Mais quelle est donc cette thèse ? Ah ! mais ah, je me marre !
Aaah ! tient déjà, des feuilles de chêne qui ont un petit champignon qui l’entoure, une sorte d’oïdium… déjà, au printemps ? Quel drôle d’héritage ? Et à la fin de ce mois de mai, je vois encore quelques fleurs de Muguets se fanant, se fanant…
Toutefois toutefois, je dis, respect, respect de moi, envers ces gens-là !
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respect de moi 4 (parole en marchant – 25 mai 2019 à 16h20) [S] (??)
Alors voilà, dans cette actualité, nous sommes à l’endroit où ils déversent les graines de maïs, pour les sangliers ; au bout d’un tronc coupé à moitié, un rondin de sel pour qu’ils y lèchent ce sodium dont ils ont tant besoin, un apport facilitant l’engraissage… de la bête (dit-il, en tapant avec son bâton sur le rondin de sel)…
Vous ne dîtes pas, « respect, respect de vous ? »
Attendez que je trouve d’autres rimes, allons ! N’allez pas trop vite, vous cassez mes effets, je dois recommencer ; je disais quoi déjà, vous m’avez interrompu et cela me perturbe, j’ai plus vingt ans Monsieur !
On le sait, on l’a bien compris…
(Marotte) Rien de nouveau dans le chemin que je ne connaisse déjà, ou du moins les formes que je vois, alors que j’ignore ce qui se trimbale invisible dans l’air, dans le sol, ces masses infimes, et pourtant qui nous dominent par le nombre, ces quelques procaryotes venus au départ (qui sait ?) sur la terre pour la coloniser, ce sont eux les extraterrestres initiaux !
Nous serions donc des extraterrestres ?
Eh, il est évident que… une partie de ce qui nous compose, on pourrait dire l’essentiel, sinon la totalité, n’est pas apparu sur terre, parce que, pour qu’ils apparaissent, il fallait qu’ils existent (préconçues) quelque part, se construisent quelque part, et comme ce fut dans les étoiles (il semblerait bien). Il est certain que la terre n’est qu’un agglutinement de formes, de structures extraterrestres. Alors, si vous voulez parler d’extraterrestres, de ce qui vint plus tard, après que la terre se soit formée, là peut-être, mais tout ce qui nous compose est apparu au creux des étoiles, comme nous disent certains savants fameux, nous somment des poussières d’étoiles et c’est bien vrai ! Y’ a pas plus extraterrestre qu’une étoile lointaine, mais ce sont ces mêmes étoiles lointaines qui laissèrent des poussières qui s’agglutinèrent et qui, se formant (s’assemblant de la sorte), permirent à une étoile plus proche de nous d’étinceler, notre soleil élégant… j’aime bien ce mot « élégant ! » Vous avez remarqué (je suppose), je le répète souvent, et comme me le dit l’oiseau, vous entendez son chant tout aussi « élégant »… il me dit…
J’espère que vous avez tous compris, je n’ai pas besoin de traduire, j’espère ? Il était paisible aujourd’hui, je n’ai fait qu’enregistrer une conversation, c’est à peine s’il se tourna vers moi pour émettre quelques idées ; je ne fis que tendre la machine enregistreuse vers lui, pour capter son chant, élégant, lui aussi ! Voilà, je l’ai placé, un mot qui se termine en « gant » est toujours joli ! (affirmation hasardeuse)…
Ah oui, respect, respect à toi, respect, respect de moi !
C’est l’heure où nous sommes embêtés, si j’étais passé plus tard, j’aurais croisé peut-être aucun zomme, c’est l’heure où ils s’ébattent ; il faudrait venir dans le noir, dans la lumière du soir, pour ne point les voir, sauf leurs phares, ceux des automobiles qui font « brum brum ! (vrouarr, vrouarr !) » et me prennent pour une poire ! Poire que je ne suis pas ; fruit excellent d’ailleurs, mais que l’on ne mange pas tout le temps, il ne dure pas toutes les saisons, ne se conserve pas très bien, sa chair est succulente toutefois… Ah ! vous, mes petits Asphodèles, je vérifie votre nervure (au milieu du pétale), elle n’est pas totalement noire, elle est d’un trait sombre, verdâtre, ici ! mais je me souviens qu’elle est plus marquée ailleurs, cette nervure. Je devrais corriger mes discours précédents où je décrivis cette nervure sans trop faire attention. Oui, je sais, parfois je dis des bêtises, il ne faut pas faire attention, c’est l’âge ! Ici des petites pâquerettes en groupe, ou du moins d’une famille similaire, la famille composée de fleurs multiples autour d’un centre en forme de soleil !…
Ah ! des ficelles en plastique…
Ah ! (chants intenses des oiseaux, vous devrez traduire vous-même, de 9h47 à 11h43)
Vues audiométriques :
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respect de moi 5, le savant orgueilleux (parole en marchant – 25 mai 2019 à 16h32)
Le savant orgueilleux, ornithologue de son état, dira « ce sont des piaillements sans consistance, ceux de ces oiseaux-là ; leurs rudiments de langage sont élémentaires ! » On n’arrive pas à concevoir que des discussions, des échanges très particuliers, entre oiseaux, puissent se concevoir avec une ampleur comparable à la nôtre. On raconte des choses sans savoir que ceux-là n’auraient pas de quant-à-soi (peut-être, changez l’expression), encore moins de soi, perception d’une conscience, qu’en sait-on ? Eh eh ! le soi n’est pas qu’une seule chose, les oiseaux possèdent comme tout autre être, des capacités qui ne sont pas les nôtres. Nous, nous avons le soi de notre conscience, mais les oiseaux, je vous rétorquais qu’ils ont autre chose que nous n’avons pas, leur vol élégant et l’antériorité de leurs chants, c’est attesté, ils existèrent avant nous ; nous ne fîmes que copier ces chants-là, nous nous en inspirâmes pour émettre les nôtres, voilà tout. Si l’on compare chaque chose dans la nature, n’oubliez pas de prendre en référence la diversité de la nature et que chaque être ne peut s’aborder que dans sa différence. La fourmi n’est pas un homme et un homme n’est pas une fourmi ; c’est pareil pour l’oiseau, ou quelque être qui soit, on ne constate que des différences, et quant à moi, je ne me permets pas de considérer notre humanitude comme un fait supérieur, en toutes choses ; il n’y a que des différences ! Ne l’oubliez pas, ça serait bien, merci. Soyons modestes enfin, modestes, très modestes ; nous sommes dans un milieu qui nous a conçus, nous ne sommes pas les propres créateurs de notre personne ; à nous entendre, il paraîtrait que si ? (certains l’affirment, oui, oui !) Quand j’entends quelques individus, souvent des politiques, d’ailleurs qui se croient imbus de leur personne qu’ils sont, les maîtres du monde ! C’est imbuvable, cette parole-là ; imbuvable ! J’ajoute, « respect, respect aucunement, envers ces gens-là ! » Non mais ! Non mais ! Vous avez de la chance, à cet instant, je me tais, à plus tard…