(parole en marchant – 6 juin 2019 à 19h07)
—> 3. « singes savants », intermède petit chemin —> singes savants : interview ? considérations philosophiques ?
—> à placer avec dialogues correspondants ?
Débat (dialogue entre un journaliste et le vieil homme)
Vous aimez donc les oiseaux ?
Pourquoi vous me posez ce genre de questions ? Parce que vous trouvez que les oiseaux ne sont pas intéressants ? Évidemment que j’aime les oiseaux ! Quelle question !
Mais ne vous fâchez pas !
Mais je me fâche pas, je m’étonne que vous posiez cette question, c’est invraisemblable ! La normalité serait que l’on ne puisse aimer les choses de la nature, ou les voir avec un dédain et qu’on s’en étonne quand quelqu’un vous exprime une admiration d’une merveille (de la nature justement). La question est presque indécente ! Elle n’a même pas à être posée ; écoutez et faites votre point de vue, mais c’est pas la peine de donner des réponses… ou de m’apporter ce genre de questionnement, ils ne font pas avancer le débat. J’attends de vous mieux que cela, posez-moi des questions d’accord, je le veux bien, je l’ai accepté. J’ai trouvé votre approche au début intéressante, mais là, elle me déçoit ! Il ne s’agit pas de savoir si j’aime ou je n’aime pas, cela n’a pas d’importance. Il s’agit de transmettre quelques petites informations perçues, que mon imagination me donne et me fait exprimer et que je vous transmets ; vous en faites ensuite ce que vous voulez. Il ne s’agit même pas d’aimer ou de ne pas aimer ce que je vous transmets, je vous le transmets et c’est tout, je ne me pose pas de plus amples questions, ça ne sert à rien, sinon de me faire perdre mon temps…
Vous êtes irritable aujourd’hui ?
Voilà à des affirmations bien franches. Non ! je ne suis pas irritable, je m’exaspère, de perdre mon temps à (avec) des explications qui n’ont pas lieu d’être. Moi je souhaite parler de choses qui vaillent le coup d’êtres transmis, ou que l’on découvre des choses ensemble, le merveilleux comme l’inadmissible, peu importe ; eh, que l’on transmette et laisse notre petite trace ! mais pas celles qui tournent en rond, qui… sont des tergiversations d’un quelconque ego, fussent-ils le vôtre ou le mien, on s’en fout ! Moi je m’en fous royalement ! Que vous me trouviez sot, imbécile, ou con ! C’est votre point de vue, je vous le laisse. Que moi, je vous trouve autant d’aspérités, je ne vous les dirai pas ; par contre, je vous affirme ce qui m’offusque, je viens de vous le dire. Abordons des choses qui vaillent le coup, parlez-moi de ce que vous voudrez en rapport avec l’objet de notre réunion. Vous comprenez ?
Oui ! Je veux bien le croire…
Eh, vous êtes trop habitués à ces discours journalistiques de polémistes, pour amener de l’audience par le simple fait d’un échange verbal un petit peu musclé ; mais pfff ! ce n’est que du décorum absurde qui n’apporte rien ; les bêtes que nous sommes elles méritent mieux ! Que l’on élève le débat vers des discussions plus enviables…
(coupure de la machine enregistreuse qui n’a plus assez d’énergie pour fonctionner)
(de mémoire)
… Je n’ai plus l’âge des balivernes, il me faut aller à l’essentiel sans plus attendre, la carcasse du vieux pépère que je suis ne saurait trop attendre, elle va bientôt cesser de me supporter et elle pourrait bien dès qu’elle le pourra, me pendre ! Allons, venez-en au fait…