(parole du soir – 10 juin 2019 à 21h02)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

Théorie deuxième : Voilà, c’est peut-être ça, la vie essaima un peu partout ? Admettons cette hypothèse, pour cet univers, qu’elle est une des manifestations qui agissent à travers le traitement d’une information (un déterminisme d’une volonté de mouvement) et qu’elle anime la matière de cette façon. Imaginons qu’elle se répandit sur la terre, comme sur d’autres corps célestes, pour voir comment ça fait cet essaimage sur des planètes, attendre que la vie s’y manifeste et s’y développe ; à se développer suffisamment, à travers des hasards heureux ou malheureux, voir ce qu’au bout du compte l’on obtiendrait dans ces passages douloureux que furent les siècles et les millénaires où les évolutions du temps ne cessèrent de perturber en permanence les conditions d’existence de chaque entité. Émettons l’hypothèse, au bout d’un certain temps ce quelque chose que l’on ignore, que l’on espère peut-être, pourrait bien nous observer, nous les vivants du lieu, eh, vienne voir où l’on en est et récupère les plus beaux développements de ce que permit le vivant sur cette planète ; comme après la pousse des fruits d’une culture quelconque.
Il ne faut pas persister dans l’idée que nous sommes le plus beau de ces développements, il est des aspects de notre espèce qui sont intéressants et d’autres, catastrophiques, totalement délétères, mais l’on n’a pas l’un sans l’autre, apparemment ! Il existe d’autres espèces qui ont des qualités appréciables tels les oiseaux, telles certaines plantes, certains reptiles, des êtres ayant des qualités extraordinaires comme celles de l’araignée, avec son fil d’Ariane extraordinaire de conceptions cousant des toiles pour en faire des pièges ; notre espèce ne faisant que copier la plupart de ces inventions, le vol dans les airs, le mimétisme, la photosynthèse, les médications issues des champignons, le code de notre propre génétique, etc. Tous ces développements du vivant, on pourrait les citer indéfiniment, représente un phénomène d’adaptation à cette planète, remarquable, a priori ? Ou peut-être, sans qu’on le sache encore, une existence extraterrestre est revenue à nouveau, ajouter des petites nuances, régler certaines choses, toujours pour voir comment ça fait si l’on modifiait telle et telle condition, si les êtres agissaient de telle ou telle manière ; comme la culture d’un essaimage ancien que l’on vient visiter, pour l’arranger, le modifier, le faire aller vers un déterminisme précis ; méfiez-vous de la mystique que certains voudront y rattacher. Il fallait que le leurre fonctionne encore longtemps, suffisamment pour que l’on ne se doute de rien (un masque au creux de nous, inutile serait de nous apeurer à cause d’une telle éventualité). Rien ne nous prouve ce que j’avance ni ne peut le réfuter, nous sommes dans un noyau d’incertitudes quasi totales à ce sujet, ou s’il y a des perceptions qui ont été établies, elles sont peut-être tenues secrètes volontairement par certains ? Mais je pense que c’est peu probable, du fait même que la versatilité de l’homme ne permettrait pas à une engeance plus développée que nous de considérer l’homme comme une entité fiable, à qui l’on pourrait lui faire confiance ? Son imperfection est justement sa propension à accaparer, à vouloir dominer absolument. Étant donné que sur cette planète il ne rencontre plus d’adversaires à sa taille, croit-il, mais ce qu’il ignore a priori, c’est que l’adversaire à sa taille n’est que lui-même (le vivant en lui), il est la propre cause de son avenir, de son évolution et de sa destruction. Le vivant, si l’on adopte ce déterminisme, attends de voir comment vont réagir tous ces humanoïdes qui ne cessent de naître, et s’il s’avère que les évolutions à venir ne permettront pas une survie suffisante à notre espèce ; elle va s’anéantir d’elle-même dans des catastrophismes que je n’ose décrire ici tant ils seront dévastateurs, et je le pense ainsi, en très peu de temps, en moins d’un siècle, tout ira très vite ! Eh, comme je l’ai déjà considéré précédemment, la vie n’en est pas à quelques millions d’années près pour développer des entités capables de s’adapter avec une cohésion plus heureuse que la nôtre.
Nous nous évertuons à nous flatter nous-mêmes de nos grands savants, nos grands artistes, nos grands penseurs, tout ce que vous voudrez, mais nous ne sommes que nous-mêmes à considérer cela ; il nous est impossible de nous voir de l’extérieur sans avoir une propension, disais-je, à laisser dominer notre propre ego ; cette qualité nous submerge, elle devient un inconvénient et brouille les pistes à force, les êtres se dénaturent peut-être, ou n’ont plus des capacités d’adaptation, tant ils sont débordés par leur propre jouissance, de leur propre puissance ; comme de leur propre esprit ou intellect, ils sont délétères à eux-mêmes et à leur propre espèce et ils ne s’en rendent même pas compte ! Si l’humanité était capable de gérer tous les désastres qu’elle est en train de produire (comme les emballages et déchets de plastiques *), elle n’agirait pas de la sorte, et nous aurions une majorité d’êtres sages, qui tenteraient de réguler une partie de nos semblables, ceux qui font beaucoup de bêtises, avec le soin d’une justice neutre et non partisane. Le problème c’est que les principales bêtises sont commises par ceux qui ont le plus grand pouvoir et en ayant à leur solde une marée d’humains qui font ce qu’ils peuvent, qui survivent tant qu’ils le peuvent, tout en n’étant pas conscients de la réelle situation. Je ne vois pas comment notre propre espèce sera capable de se déréguler elle-même, il faudrait une entité supérieure, certainement pas un dieu à notre image, mais un « principe » d’évolution supérieure plus développée, plus organisée et plus tempérée, capable de réguler nos débordements et notre volonté de conquête et de dominer ; de cette régulation, nous n’en sommes pas capables nous-mêmes, et nous ne sommes pas, loin de là, capables de gérer notre propre planète. Cette tâche est affairée au vivant dans toute sa totalité, il doit trouver l’équilibre à l’échelle de la planète.
Eh, dans tout ce qui nous constitue où les organismes unicellulaires occupent 90 % des cellules totales de notre corps, ils régulent en permanence les 10 et 2 % de ce que nous représentons ; comme je le disais précédemment : 2 % de notre génétique propre et 10 % de nos cellules propres sont dominés par d’autres entités qui jouent sur notre humeur, notre affect, et elles font des bêtises aussi, le vivant expérimente donc. Dans l’expérimentation, il y a à la fois les bienfaits et les erreurs produites sur moi-même, comme sur tout autre être, je suis la somme de toutes ces erreurs et de tous ses bienfaits. Certains aspects de ma personne sont heureux, d’autres sont maléfiques ou insupportables, propres à mon espèce, à ma déficience, à ma défaillance, et c’est l’essentiel ! Mais, pour la comprendre, cette défaillance, il faut la vivre et l’expérimenter pour être capable par la suite de la combattre, la résorber, si nécessaire. Cela serait-il possible au niveau d’un être lui-même ? Seul, peut-il appréhender cela, je ne le pense pas ? Il faudrait que cette information, cette perception-là dépasse le cadre même de l’être que nous sommes, nous ignorons beaucoup trop de choses, pouvons-nous nous permettre d’avancer ce type d’allégation avec une grande certitude ? N’étant pas un de ces personnages ayant acquis un savoir spécifique comme celui des hommes de science, n’ayant pas les apanages de cette caste instruite, ma voix ne représente rien et n’aura donc aucune véracité parmi mes semblables, peu m’importe ; elle n’est pas muselée ni assujettie à la recherche d’une gloire quelconque. Même eux n’ont pas toutes les capacités suffisantes pour appréhender le monde suffisamment dans son entier. Il faudrait atteindre une sagesse immense, être dénués de l’essentiel de l’ego pour assumer cette tâche considérable ; comme de nous adapter à un avenir qui devient de plus en plus incertain, tant que le monde sera dominé par des êtres grégaires, des soldats, des militaires, des financiers, des religiosités de tout ordre, des gens imbus d’eux-mêmes, et des personnages qui n’arrivent pas à sortir de cette situation ; nous le voyons bien, inutile de faire un dessin. Ils vont faire souffrir la plupart de leurs semblables à travers leur bêtise propre et vont disparaître eux-mêmes, ils ne pourront pas survivre plus que les autres. Ils sont, eux, comme tous, dépendants d’une multitude qui les dépasse et cette multitude nous est complètement invisible. Ce sont les êtres qui nous permettent d’exister, de digérer, de survivre (les Procaryotes, les bactéries) ; peu à peu, elles vont être amenées à corriger des incertitudes à travers le déterminisme du vivant, ou peut-être le font-elles depuis toujours ? Ce mécanisme dont nous sommes la marionnette nous amène vers un avenir que nous ignorons. Peut-être sera-t-il heureux, nous n’en savons rien, mais, au jour d’aujourd’hui, le contrôle de la bête s’avère bien difficile ?
C’est tout le cheminement du vivant qui fait cette erreur, ce n’est pas les 2 % et 10 % de ce que nous sommes, c’est ce que l’on fait faire à ces 10 et 2 %, qui n’aboutissent pas forcément à des résultats heureux et pour l’essentiel délétère. Beaucoup d’entre nous, comme cela arrive pour bien des vivants, vivent dans des conditions précaires, meurent de faim, ou sont nées au mauvais endroit comme la graine d’une plante qui se pose au milieu d’un chemin. Elle aura énormément de mal à survivre à force de passages, elle sera piétinée en permanence et la petite plante qui en sortira ne pourra prospérer. Elle vivra un calvaire. C’est pareil pour certains humains nés aux mauvais endroits, ils devront subir la bêtise de leurs congénères versatiles, tout aussi affamés qu’eux ; ou pour les plus nantis, une mainmise de militaires corrompus qui n’auront de cesse de rendre esclaves ceux qui sont nés aux mauvais endroits, afin de dominer ! Ce mal qui est en nous ne pourra pas être guéri comme ça, par l’homme lui-même ; il a voulu l’essayer cette résorption à travers des religiosités, pour tranquilliser son âme. Mais cela ne marche pas, cela reproduit les mêmes dogmes, les mêmes résultats qu’à travers une entité dominante, qu’elle soit un dieu ou un chef guerrier, ou un financier, cela revient au même, les résultats sont idem. Non ! Une entité ou un processus quelconque, je ne sais quoi, d’une énergie folle, à la mesure de tout ce que permet la planète, devra résorber cette problématique que nous représentons envers nous-mêmes et envers les autres espèces qui nous subissent et vont mourir avec nous. Le monde des êtres multicellulaires est menacé et les êtres unicellulaires, ces fameux procaryotes, devront s’adonner à des tâches primaires fondamentales pour permettre un développement suffisant, pour réguler ces êtres multicellulaires que nous sommes, des procaryotes ! Suffisant, de manière à ce qu’il évolue à travers ce que j’appellerai une symbiose ; évidemment, elle devra se faire sans la domination de quiconque, de quelques êtres que ce soient, à travers une entité ou un mécanisme, si ce n’est une identité irréprochable, inattaquable, suffisamment robuste pour contrer les dérives inévitables de notre humanité qui tentera de se l’approprier. Voilà où se trouve le marasme de notre monde et quels sont les grands choix qui devront être faits de part et d’autre, afin de corriger les débordements actuels que représente notre espèce, notre humanité délétère… Bon courage, bon courage à moi, bon courage à toi qui vivras (après moi)…

* Osez observer le conditionnement devenu absurde de tous les produits vendus dans un commerce alimentaire, une grande surface, ces suremballages auxquels nous nous sommes habitués progressivement, représente une véritable bombe à retardement ! Bien sûr qu’il faudrait revenir à des conditionnements bien plus cohérents pour nos aliments ou de tous les produits manufacturés. Supprimer les suremballages inutiles devient une question de survie !

(parole du soir – 10 juin 2019 à 23h40)

(version)

De ce que je disais précédemment, à propos de cette hypothèse, elle se mord la queue, tourne en rond. Comment se fait-il que la chose qui exprime le vivant nous l’affirme si ouvertement, ce à quoi j’ai pensé, ne devrait-elle pas le masquer, ne pas nous le dire, ne pas nous l’insinuer ouvertement ?
Travailler sur cette contradiction !
Pourquoi cette information émerge au-dedans de ma mémoire, pour quelle raison, quel travail m’est-il demandé pour que j’en vienne à penser ainsi ? Il y a une élaboration qui est en train de se faire, qui s’immisce en moi, je ne sais trop pourquoi ; mystère, mystère ?