jour vide (parole en marchant – 17 juin 2019 à 19h27)

—> 2. « petit chemin » :

Jour vide, mièvre et pauvre, où rien ne vient ! même le chant des oiseaux il ne vient, il est pauvre… (le jour) où l’on relie les textes précédents avec une critique sévère comme un déni systématique de ce que l’on affirma, sans démonter toutes les théories précédentes, on n’y croit plus…
1’14 (un Écureuil grimpe sur le tronc d’un Chêne…)
Ah ! Petit Écureuil, il me remet du baume au cœur. Ah !…
1’35
Je disais quoi, déjà ? Oui, ce n’est même pas une antithèse qui me vient ni une synthèse ; oh oh ! quelle prétention hasardeuse, quelle élucubration ferions-nous de propos intellectuels dont nous ne revendiquons aucune perspective. Une petite voix au fond (de moi), me dit « ne rentre pas dans cette logique des écoles, des études, de la science, celle des savants, de ceux qui savent ; tu n’es pas un de ceux sachant quoi dire (tu n’es pas de ces sachants-là), en toute logique, en toute perspective, que tu aborderais, restes modeste, restes dans ta condition, celle d’un moins que rien qui se permet quelques élucubrations, somme toute, ne vas pas au-delà ! » (pourquoi tant s’abaisser, c’est de l’ironie, sans doute ?)
Ah ! Belle plante… C’est quoi ça ? mmm mmm mmm ! C’est possible que ce soit une plante invasive venue (d’un continent de l’autre côté de l’océan) d’Amérique ?, c’est marrant, c’est les feuilles du Paulownia, mais un arbre horticole des jardins, il ne sévit pas en forêt par ici, à surveiller ?
Alors voilà, tu médisais, quoi ?
Oh ! Je me tais !
4’27 (un Grillon passe)
Une question : est-ce que le Grillon stridule en volant, est-ce possible ? Stridule-t-il de ses élytres, s’il en a, ou de ses ailes ? Cette question, devrais-je la poser au vieux savant, au vieux singe comme il aime dorénavant s’affublait de ce sobriquet dénigrant de lui-même, il adore…

à 5’34, un chant d’oiseau dont il connaît le nom, mais il confond…

5’44
Ça ! C’est le Pouillot véloce… « tititi truii ! »
(il se trompe, ce serait plutôt un Pinson, dans les arbres)
6’44
Vous disiez quoi, déjà ?
Peu de choses intéressantes qui font avancer le débat. Nous cherchons, je suis creux, vide, avec un rien au-dedans, aujourd’hui ! Il est des jours où nous ne devrions pas travailler sur des choses de l’esprit, parce que l’on a que du mépris envers soi-même, envers ce que l’on réalisa, envers le reste, les autres…
7’43 (chants oiseaux, Grillons…)

à 8’12, chants d’un Rossignol philomèle au loin, sous celui du Grillon…

8’33
Tu vois ! Même les oiseaux, tu ne les intéresses pas aujourd’hui, ils sont trop occupés dans leurs nichées, à s’occuper de leurs petits, toi qui n’en as pas…
Eh alors ! Vous me dites ça comme un reproche ?
Non ! C’est un fait, une remarque… Ce n’est ni une chance ni un privilège d’avoir des enfants. C’est une possibilité que vous octroie la vie à travers votre parcours. Il en est, qui sont doués pour cela, d’en avoir, les éduquer, leur donner goût à la vie, des perspectives, il faut être doué pour cela ! Il est évident que toi, tu n’as pas ce don, et que s’il t’arrivait d’en avoir, des enfants, ce serait dramatique pour toi, évidemment, mais pour eux ? Encore plus ! Tu ne serais qu’un mauvais père ! Tu aurais trop de regrets, tu aurais pu dire « si j’avais su, je ne les aurais pas faits ? » Heureusement que tu eus la sagesse de ne pas en avoir.
10’44 (beaux chants divers d’oiseaux)
13’58
Je vais oser un point de vue sur ce chant, je le trouve attrayant, joyeux !
14’16 (beaux chants divers d’oiseaux jusqu’à la fin)
15’30

(chants d’oiseaux – 17 juin 2019 à 19h43)

à 1’07, un Rougegorge

chants joyeux (parole en marchant – 17 juin 2019 à 19h47)

—> 2. « petit chemin » :
—> version corrigée

à 0’02, chant de l’oiseau gai ! le Rougegorge…

0’14
Vois-tu, ce chant, je le trouve joyeux, l’est-il vraiment, l’oiseau est-il content ?
Je le crois infiniment !
Peut-on transcrire une émotion ? Ce qu’il exprime en fait, est une émotion à travers des sens qu’il exprime, au même titre que nous !
Nous ne serions donc pas les seuls à avoir des émotions ?
Évidemment ! Nous avons les mêmes origines, nous venons du même moule initial. Nous divergeons dans nos fonctionnements, dans nos formes, mais le stratagème initial qui s’insinue au-dedans de nous et qui nous fait bouger, la vie en toi, procède des mêmes mécanismes. Pourquoi voudrais-tu n’être que le seul être qui soit affublé de tout ce que tu perçois, ressens ou exprimes, tout cela est réparti diversement selon les êtres, comment veux-tu… il faut de la diversité, expérimenter toutes choses, toutes formes, s’ajoute au caractère de ce que tu es, le simple reflet de ce qui t’a créé sur cette planète, au même titre que le faisan ou la grenouille, tu as au creux de toi des mécanismes digestifs, des battements de cœur identique, nous sommes issus du même moule, il faut faire avec !
Pourquoi tiens-tu absolument à être plus que les autres ?
On l’a déjà abordé, ça !
Nous ne sommes que « différents », ne peuvent s’exprimer à travers chacun que des différences, que l’on annote, que l’on remarque, que l’on constate, en rien n’est une supériorité ! Un Léopard courra toujours plus vite qu’un homme, sauf s’il est blessé, sauf si on l’abat ! Un homme saura faire une bombe atomique que le Léopard ne saura pas faire ; des deux êtres, lequel s’avère le plus souhaitable ? Le léopard, ils sont si peu nombreux sur cette terre qu’ils ne vont pas l’encombrer inutilement, et les proies qu’ils sont voués à ingurgiter parce que c’est leur rôle ont un impact régulateur tout à fait sommaire. Celle de l’homme, par contre, vous me voyez venir, son impact du fait de son nombre, est bien plus problématique, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin ! Lequel des deux est le plus souhaitable à la planète ? Le jugement que vous aurez correspondra à vos goûts, à vos choix, à la pertinence de votre perception du monde ; si elle intègre uniquement votre espèce dans le déni des autres ou si elle s’intègre au même titre que les autres, dans ce monde tel qu’il est…
Le Moucheron s’en vient… Il ne fait pas encore assez chaud pour être nombreux, mais il s’intéresse à moi, déjà, il guette la sueur, il me sent comme une proie !
Je traverse des autoroutes de fourmis sur le chemin, en évitant de les écraser pour que demain je les voie encore traverser. Quoi que je fasse de toute façon, j’en écrase perpétuellement en marchant, des êtres que je ne vois guère, ils sont habitués, ils n’ont pas forcément de conscience, ce n’est pas leur rôle (semble-t-il ?). La conscience est quelque chose qui nous est donné (cette perception du soi, dira le philosophe), et qui communique avec le reste, qui se transmet, qui est d’ordre génétique certainement. Elle est inscrite dans un mécanisme, oh ! j’y reviens, plus ou moins homéostatique de régulation de l’être… Oui, oh, ne compliquez pas plus les êtres qu’ils ne le sont, ils obéissent tous à des mécanismes vieux de milliards d’années, la vie a eu le temps d’y réfléchir, et même si une entité, quelle qu’elle soit, contrôle un peu tout cela, elle n’est pas (elle ne serait pas) née de la dernière pluie, hein ! l’oiseau ?
7’58
(chants d’oiseaux divers)
8’54
« Il faut la jouer modeste ! » me dit le Pouillot tout véloce qu’il est !
9’03
(chant du Pouillot véloce)
9’07
Oui, oui ! Je suis bien d’accord avec toi, même si ton chant varie peu, il apporte toujours des petites nuances qu’une oreille exercée saura annoter et c’est à travers ce mécanisme, toujours le même qu’il faut lire les nuances ; c’est toute l’étendue de ton langage, il est émotif aussi. Hé, un acteur, quand vous le voyez jouer son rôle, il joue sur les émotions, peu importe le texte, la seule chose que nous retiendrons, ce sont les émotions, le reste est secondaire !
Hu là ! Vous voilà bien péremptoire.
(le chant du Grillon résonne tout près)
Oui ! Ce que vous reconnaissez, dans un bon acteur, outre sa performance de savoir son texte, c’est d’y avoir mis toutes ses tripes, sans excès, à une mesure adéquate correspondant au rôle qu’il doit jouer. S’il doit jouer un fou, un criminel ou un être très équilibré, il doit l’exprimer, l’incarner à travers ce qu’il est lui-même, et ce qu’on retiendra, c’est, comme disent les « gens bien », « on ne retiendra que son humanité ! » Ah ? Mais d’humanité, il n’y a que l’affect commun à tout être ; l’humanité, dans cet affect-là, propre à notre espèce, il se conjugue avec celui de tous les mammifères, en ce qui concerne notre propre groupe. Mais pour les oiseaux, affirmer qu’ils n’ont pas d’affects, ce serait bien osé, maintenant, que l’on découvre que les animaux ne sont pas si cons que ça, ah ah ! Je suis toujours ébahi, surpris, à avoir (entendre) des discours des plus hautes sommités, dites scientifiques, reconnues dans leur domaine, s’esbaudir de cette découverte « que les animaux ne sont pas si cons que ça ! » Oui oui oui ! Oh ! Des exemples, je pourrais en avoir des mille et des cents, fait vous-même cette recherche, elle ne sera pas bien difficile. Mais la moindre grand-mère vivant dans une campagne férue de nature auprès des arbres et des herbes qu’elle cultive assidûment vous l’affirmerait ; à travers les êtres qu’elle aura auprès d’elle, qu’ils soient des familiers, Chiens ou Chats ou Chèvres ou Chevaux ou d’autres comme l’Écureuil ou le Merle, tous exprimeront un affect bien à eux, adéquat, puissant et comparable à celui que nous éprouvons. De dire que l’affect des hommes est supérieur, ah, vous en aurez qui l’affirmeront ; sauf qu’ils seront imbus de leur propre espèce, voulant la mettre au-dessus des autres, alors que, comme je vous disais tout à l’heure, il n’y a que des différences, voyez-vous ?
13’39
(« tititi trui tihi tri ! » L’oiseau, par son chant, affirme un affect bien à lui ! Il se rit de nous ! Oui oui !)
13’42
Oui ! l’oiseau me dit « t’as ben raison ! » Eh oui, oh bon, c’est à peu près sûr ! Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études très, très, très fortes (étendues, pour comprendre cela) ; il entend ce que je dis, même si je parle à moi-même, il est pas con l’oiseau !
14’07 (l’oiseau lui répond)
Je dirais même que s’il me traite de con, je ne l’entends pas, mais dans son expression, je la perçois (ainsi), et il n’aura pas forcément tort ! Oh ! Il ne dira pas forcément « t’es con, t’es con, t’es con ! » Il dira « tititi ti tuite truiii ! » d’une certaine manière, ce qui reviendra au même !
Ah ! Vous parlez donc le… vous parlez donc oiseau ?
Non, je ne dirais pas ça, mais… dans tout chant, dans toute sonorité, quand elle est émise par un être, il y a au-dedans, toujours, toujours, entendez-vous, un affect qui s’exprime ; une tonalité spécifique qui s’exprime tous les affects donnés par la nature : la haine, le plaisir, le contentement, la jalousie et bien d’autres… la prétention, la sensation de se croire au-dessus des autres, être imbus de soi-même. Tout cela nous a été donné dans les possibilités que nous pouvons exprimer, puisque nous les avons exprimés, puisque nous y avons mis des mots à tout cela, nous les avons, l’un comme l’autre ressenti, perçu, un jour dans le passé et notre mémoire commune, s’en souvient. Dans toutes les langues, vous retrouverez ces expressions, ces perceptions-là, peu importe le mot que vous y mettrez ; la peur ! elle s’exprime à travers un multiple langage, sur le corps, dans toute votre physiologie, dans les sons que vous émettez, dans votre réaction, c’est un ensemble de choses qui me parlent ! Comme le chant de l’oiseau, si vous le voyez, la façon dont il bouge, dont il bat des ailes, sera la suite, le complément à son propre langage (comme pour nous) ; le problème, c’est que les oiseaux sont tellement petits dans la forêt, du moins pour tous les passereaux, qu’on ne les voit guère, par ici, il faut avoir un œil très vif et une oreille attentionnée pour savoir les discerner à travers le feuillage. Vous, dans la forêt, vous apparaissez gros, difforme pour eux ; quelle idée d’avoir deux pattes avec ce corps si droit ? Ils en ont eux aussi deux pattes, mais pas aussi grosses que les nôtres, et notre corps, si décevant, « quoi ce deux-pattes ne peut même pas voler, il est tellement lourd ! » Eh oui, nos bras ne sont pas des ailes, c’est une erreur de lignée, pensent-ils, « la nature se trompe (la nature s’est trompée avec eux) ! nous, nous volons ! nous en sommes très contents, nous voguons dans les airs ! » et quant à nous, quand ils nous voient, ils se moquent de nous à ce propos « quelle espèce décevante ! il leur faut de si grosses machines pour arriver à faire comme nous, alors qu’un battement d’ailes suffit à nous faire planer dans les airs, quelle idée d’avoir engendré de tels êtres si lourds ? » Ils se posent encore cette question : « Ils sont si lourds qu’ils fabriquent des objets tout aussi pesants ! », tout aussi inutiles, je rajoute, comme une bombe, dont je parlais tout à l’heure, puis les armes, cet amoncellement très lourd de ferraille et de bêtise ; nous, c’est ce que nous sommes capables de faire ? Eh, tous ces ferraillements qui finiront un jour ou l’autre à la casse, par rouiller, à défaut de tirer une balle (cette arme usée), on pourrait prendre l’arme et la balancer en travers de la figure de celui qui vous importune ! C’était le geste initial avant que l’on invente la lance ou la sagaie, on lançait des pierres à l’intrus ou à celui que l’on considérait comme un intrus, et vice versa. L’intrus pouvait lui aussi vous lancer des pierres ! Maintenant, les pierres sont plus difficiles à trouver, moins à portée de main, mais tous les objets que nous fabriquons, on peut les lancer de la même manière et on les reçoit en travers de la figure de manière tout aussi délétère. Au bout, il y a toujours un « haïe » qui s’exprime, et une réaction en contre balancement qui tente de compenser cette réception, par une autre tout aussi vociférante, tout aussi haineuse, « attends, tu vas voir, je vais te répondre ! » Tout objet peut devenir une arme pour se défendre, mais aussi pour affirmer un ego (à un nigaud, son ego). C’est la plus grosse tare de notre espèce, l’ego ! Il prend des mesures… mais je laisse parler l’oiseau, il a quelques remarques à faire…
21’33
(chants très affairés, on conteste un territoire, le deux-pattes ne serait pas le bien venu, à moins que ce soit un Pouillot véloce envahissant ?)

à 21’52, chants d’oiseaux très affairés, on conteste un territoire, le zomme ne serait pas le bien venu, le Pinson dans les arbres discute avec un Rougegorge

22’45
Ah là, il y a des territoires qui s’affirment, il dit « attention t’es chez moi ! » Vous croyez que vous lui faites peur ? Oui, vous allez gueuler, éructer, lui lancer un caillou, mais il va rire ! Il y a peu de chances que vous l’atteignez puisque vous ne verrez pas la plupart du temps, il s’envolera en criant (riant), quelque part en vous faisant un doigt d’honneur à sa manière, à travers un chant spécifique, un cri alerte, un cri jovial, qui dira « cause toujours, lance toujours ! » et il aura bien raison. Pourquoi médire des oiseaux, ce sont des êtres qui vous enchanteraient plutôt, tant leur chant est intéressant ? Ah ! Je ne parle pas du Corbeau, il fut éliminé des campagnes, des Choucas de la plaine, ni des Corneilles, leurs cris sont peu agréables, il est vrai, mais ce ne sont pas les plus nombreux. Chacun son rôle !

Sonagrammes audiométriques :