il a plu cette nuit & merci ! ( voix en marchant – 6 juill. 2019 à 18h17)
—> 2. « petit chemin » : dialogue
—> à corriger quelques imprécision et incohérence !!
—> l’un des deux est considéré comme un sale type, mais l’autre s’en fout.
0’00 (des pas, et chants d’oiseaux)
1’23
Il a plu cette nuit, mais pas suffisamment…
1’35 (il s’arrête)
1’41
Mais les moucherons sont là…
(il reprend sa marche)
… alors moi, qui l’ai attendu si longtemps la pluie, je marche hâtivement pour voir où elle l’a mis son eau, dans l’endroit le plus protubérant, en grand !
Un deux-pattes est dans le coin, je ne sais où il est, j’espère que nous n’allons pas le croiser ?
Vous seriez sauvage, que je ne dirai pas autrement !
Vous avez raison ! La sauvagerie, ça me connaît, maintenant ! Vous savez, n’est sauvage que celui qu’on ignore, dont on ne connaît rien, alors on le traite de sauvage, de vagabond, de moins que rien, si l’on ne le reconnaît de toutes parts ; au pire, on l’attraperait le mangerait, on le ferait cuire, si l’on était affamé, mais ici, ce n’est pas trop le cas. La plupart mangent suffisamment pour que l’on ne m’étripe pas, c’est pour ça que je marche rapidement.
Le soleil est encore brûlant à cette heure, il est encore haut, malgré que l’on dise à cette époque que nous sommes au plus loin de lui (aphélie), ses rayons nous montrent qu’il chauffe tout autant notre boule, notre globe, notre planète, toute ronde, même pas plate comme le croient certains, je ris de cette affirmation incongrue (à cette époque, notre région est plus inclinée vers lui, c’est tout)…
5’52 (l’oiseau l’interpelle, pour lui « la terre est pleine ! » ; il s’arrête, l’oiseau lui chante un bel air, un autre au loin répond)
à 5’34, derrière la belle mélodie de l’oiseau inconnu (un Accenteur mouchet ?), un peu au-dessus (entre 5 kHz et 15 kHz) le vague nuage d’une stridulation de Sauterelle, et entre les deux chants, en bas, un Moucheron amène un bref bzzz rempli d’harmoniques (12, approximativement, de 200 Hz à 2,5 kHz)… Ces petits détails montrent que le monde n’est pas vide, mais plein…
6’36 (il reprend sa marche)
… lui l’oiseau s’en fout que la terre soit plate ou ronde ou étroite…
6’48 (il s’arrête près d’un amas de bois coupés et décrit une pancarte jaune clouée dessus)
Panneau sur les piles de bois, « ne pas monter, danger ! »…
06:54 (chant vif et gai de l’oiseau)
7’10
Il est content aujourd’hui, il me dit qu’il a plu cette nuit, cela l’a ravi !
7’16 (il reprend sa marche)
8’11
Au bord de la route, des Millepertuis sont tous en fleurs et même déjà en partie en graine…
8’35 (une Mésange passe par là et chante une fois)
8’40 (il s’arrête à nouveau pour l’écouter, mais elle se tait)
8’50 (il reprend sa marche)
8’59 (elle chante à nouveau)
9’04
La Mésange charbonnière qui insiste tant, tout le temps, elle aussi est contente (elle chante encore)… et ici, dans cette contrée, les deux-pattes s’en foutent, ils s’en foutent tous ! (elle confirme). Elles les assomment même, la mésange, de son chant si tonitruant, si tonitruant ! Je dis que cela est décevant, juste pour voir comment fait la rime, maintenant ! Et je lève le doigt pour soutenir l’effet de ma parole, c’est marrant !
10’47 (chant du Pinson des arbres, cela le rend perplexe…)
10’56
Le Pinson n’est pas tout à fait content, il a glissé sur une goutte (cette nuit), a failli se casser la gueule au bord de sa branche, il m’a dit « saleté l’eau ! par moments… »
11’19 (l’oiseau confirme)
… il aurait préféré une goutte sur la tête, ça aurait été mieux, mais parfois la goutte, ne tombe pas où l’on voudrait ! Même chez eux, les oiseaux n’ont pas que du contentement…
11’51 (il se mouche)
12’09
Pourquoi tu marches aussi vite ?
Je te l’ai déjà dit ! Je me dépêche, au cas où un deux-pattes me croiserait, de m’éloigner le plus vite possible de lui !
Sauvage !
Je te l’ai déjà dit, j’en suis un, c’est vrai !
Misanthrope !
C’est vrai !
Sale type !
C’est vous qui le dîtes !
Est-ce vrai ?
C’est vous qui le dîtes ! Moi, j’en sais rien ? On est toujours sale pour celui qui se lave le cul différemment de vous. Votre propreté n’a pas les mêmes arguments, moi aussi je pourrais vous dire « sale type ! »
Vous m’insulteriez donc, dans la forêt ?
C’est vous qui avez commencé !
Sale type !
(L’insulté rit doucement)
Et ça vous fait rire ?
Ben oui !… Vous savez, vous n’êtes pas obligé de me suivre, malgré que le papillon gris qui passe à côté de moi en ait envie, j’ai une odeur qui l’attire ! (il s’arrête de marcher) quel acide, quelques molécules assemblées suscitent un intérêt auprès de lui, je ne sais, je ne sais ? (il reprend sa marche) peut-être, les petites bactéries au creux de moi me le diront, mais elles se taisent, elles n’ont pas les arguments faits de mots que j’exprime là !
Vous parlez toujours de vous-même ?
Non ! Pourquoi ? Je parle plus souvent des oiseaux (ou des autres formes) que de moi-même, pourquoi vous dites cela ?
Je sais pas ! Le peu que j’ai lu, ce qu’on en dit, si (c’est que) vous parlez tout le temps de vous-même, vous les deux-pattes !
Ah ! Vous n’en êtes pas un deux-pattes ?
(il cherche une formule toute faite et lui répond)
Je vous en pose des questions, moi ?
Ben oui, justement ! C’est contradictoire ce que vous me dîtes ?
Effectivement ! Je change l’argument…
Serait-ce le robote qui me joue des tours avec la petite machine enregistreuse, qui m’écoute… je ne sais ?
Ben oui, c’est ça, « tu ne sais ! » (il s’arrête) Faut mieux le dire ainsi ! Pourquoi t’arrêtes-tu ?
Le chêne me pose cette question !
Pourquoi tu dis que c’est le chêne qui t’interroge ?
Il se marre ! Il secoue une feuille et si elle tremble trop, elle va tomber ! (il reprend sa marche) c’est que le soleil illumine beaucoup ! Cela fera un petit nutriment en moins, une petite dose énergétique perdue pour rien ! Du fait de la pluie de la nuit, la chaleur est plus douce, plus humide et moins sèche, c’est mieux pour respirer ! (snif) Ah, un petit Papillon blanc qui me suit…
Il y a beaucoup de papillons blancs par ici ?
Oui ! Je les croise souvent, ce sont des êtres charmants, tous ne les aiment pas, certains n’apprécient guère leurs chenilles. Ce n’est qu’au moment de la métamorphose qu’ils deviennent Papillon, la nature a de ces drôles de manières de métamorphoser les êtres ainsi ; au-dedans, l’on voudrait s’y reconnaître et dire « moi aussi, je voudrais avant de naître (devenir) un petit papillon blanc virevoltant… », « auprès de quelques gens ! » me dit (ajoute) le Sureau blanc (Sambucus canadensis), quand je passe près de lui, la Ronce secoue une feuille, quand je passe auprès d’elle, l’Armoise aussi… Oh ! Il y en a trop ici, je ne peu tous les nommer, on ne les a pas tous tués, heureusement !
Vous voilà bien naïf ! Quel est votre contentement dans cet éventement furtif qui s’amène et vous ébouriffe un p’tit peu ?
Oh ! À peine !
19’57 (snif) (snif)
21’00 (il se mouche)
21’34
La nature est calme !
« Oui, il fait chaud ! » Rengaine d’un Papillon noir… Deux Papillons noirs…
Quelques Moucherons, mais pas trop, c’est que je marche vite ! C’est comme ça que je les évite, et puis je souffle dessus, mon air chaud les perturbe, ils n’aiment pas ça du tout !
Arrêtez de parler d’eux, parlez donc des hommes ! Vous n’allez pas les intéressés avec ce que vous racontez, en somme, si vous ne parlez pas d’eux…
Les hommes ?
Oui !
Tant mieux ! J’adore les vexer, j’adore quand ils se vexent et quand on ne parle pas d’eux…
Mais vous parlez (bien) de vous ?
Pas toujours ! Relisez bien ! J’essaye de ne pas céder… La Fougère (Pteridium aquilinum) est haute cette année, elle a presque ma taille…
à 23’24, sur une durée de 18 s, pendant sa marche, il entend le chant curieux d’un oiseau inconnu de lui ; inaudible, le chant de Sauterelles comme un nuage (entre 9 kHz et 12 k Hz)…
à 24’12, zoom sur le chant de l’oiseau inconnu, « tititititi ii lii ! » deux notes à la fin, la fréquence médiane est de 5 kHz, proche de celle du Grillon, est-ce un petit passereau, ou un insecte ? Non, un Bruant jaune !
Ici, un arbre cassé, sa branche encombre le chemin, personne n’a songé à la déplacer, cela les indiffère, les deux-pattes, perdre du temps pour un arbre cassé par un éventement soudain, par une foudre subite, on ne sait… (snif) Ah ! Les Salicaires (Lythrum salicaria), il n’y en a pas beaucoup cette année, vous voyez, cette petite fleur violette ! (un peu plus loin) Ah ! Une variété d’Achillée à grandes fleurs (l’achillée sternutatoire ou achillée ptarmique [Achillea ptarmica]), j’ai oublié le nom, « elles sont très belles » (lui souffle l’oiseau du coin !) (snif)
25’00
25’19 (snif)
Là, y’ en a tout le long ! Tout le long ! Ah ! Jusqu’ici… un peu plus loin encore…
à 25’24, détails sonores pendant 40 s, en 1 : stridulation d’une Sauterelle ; en 2 : voix disant « tout le long… » ; en 3 : stridulation du Grillon…
25’56 (le chant du Grillon)
26’06 (snif)
26’12
Papillons blancs (dit tout bas), c’est beau un Papillon blanc…
Parlez plus devant, on ne vous entend pas !
Je disais « c’est beau un Papillon blanc ! »… (snif)…
27’35 (il s’arrête)
Des petites Cardères (Cardère velue [Dipsacus pilosus] à vérifier)
(il se mouche et reprend sa marche)
Les bords de chemins, ces limites du bois, sont toujours très riches de diversité, c’est là que s’accumulent toutes les graines venues de tous vents. Quand les arbres poussent et qu’il fait sombre sous eux, ne subsistent pour la plupart que des êtres qui nous sont invisibles ; champignons ou mycéliums divers, et toutes ces bactéries que l’on retrouve partout, qui dominent infiniment tous les êtres multicellulaires que nous sommes, moucherons, oiseaux ou deux-pattes ! (snif)
29’11 (bruit de pas et chant de la Mésange charbonnière) (snif)
29’26
On dit que nous allons tout décimer ?
Oh ! Il y a encore du travail à faire, en décimant tout, en décimant tout c’est nous aussi que nous allons enlever ! La vie, elle va perdurer, elle en a vu d’autres, vous disais-je, il y a quelque temps, je ne m’inquiète pas pour elle… Vous me suivez encore, vous tenez le rythme ? C’est bien ! Vous faites des efforts !
31’36 (il remarque des traces sur un Chêne et s’arrête)
« chichulecari » (marmonne-t-il tout bas, on ne comprend pas)
Vous dites quoi ?
Cet arbre à des marquages nouveaux ! Traits, jaune, rouge et bleu dessus, orange, toutes les variétés de couleur cabalistique ; il a été repéré, il va passer un jour un sale quart d’heure ! Eh, de cela, ils y sont habitués… Leurs déplacements sont lents, de graine en graine pour venir par exemple jusqu’à chez moi, cela va prendre du temps ! Je les inviterais bien à prendre un pot comme me proposa, un jour, un vieux chêne, mais je lui dis, « le temps que ta descendance arrive justement, de graines en graine, je risque de ne plus être là, si tu mets cinq siècles à venir auprès de chez moi, je n’y serais plus depuis longtemps, vois-tu, ma vie est bien plus courte que la tienne ! » (snif) Il en a convenu, cela l’a déçu, il perdit quelques feuilles, mais comme elles étaient déjà fanées, ce n’était pas bien grave…
Vous étiez copains ?
Nous le sommes toujours, il n’est pas mort lui ! Alors que moi, bientôt ce sera cuit ! « cuit cuit cuit » me dit l’oiseau… Ah voilà ! Des Reines des prés, encore ici, elles sont petites cette année… (il se mouche et reprend sa marche)
34’50
Merci petit vent de m’éventer un tout petit peu ! Il faut toujours remercier les gens aimables, mêmes s’ils n’ont pas deux-pattes ! Ça devrait être un rituel d’ailleurs. Le remerciement perpétuel, sans être ennuyant, on devrait le faire varier pour que l’on ne s’y habitue pas et qu’on en oublie l’usage ; que l’on dise « bonjour bonsoir » parce que c’est un rite !…
à 35’45, détails sonores pendant 6 s, en 1 : stridulation d’une Sauterelle de 8 kHz à plus de 20 kHz ; en 2 : voix humaine disant « et qu’on en oublie… » ; en 3, au loin : le chant du Pouillot véloce ; les traits verticaux aléatoires sont le bruit des pas…
36’35
Avant de manger une salade, un champignon, un oignon, ou un bœuf (snif), tout ce genre d’être que l’on assimile trop souvent sans un « merci » avant ! Cela devrait être un rituel où je dis « merci », pour survivre à l’autre que j’ingurgite ! * Écoutez ce que dit l’oiseau à ce sujet…
37’37 (chant de l’oiseau, timide ; un avion passe en haut dans le ciel)
à 38’05, au loin, un Faucon (hobereau ou crécerelle ?) ; en bas du sonagramme, la rumeur de l’avion, au-dessus, le cri du Faucon suivit du chant d’un autre oiseau, « quel est son nom ? » pense l’homme, comme d’habitude ; « mais que disent-ils ? », un oiseau répond à un autre, lâche une alerte, « Attention ! Un deux-pattes passe par là, méfions-nous ! », ou « tentons de le berner, de le séduire, de l’égarer… » ; voilà ce qu’ils pourraient balancer, à moins qu’ils discutent d’une autre rumeur, venue d’en haut ?
En plus, ils médisent du bruit de l’avion au loin, qu’il est gênant !
38’51
Ils sont pas très bavards ?
Oui ! Ils trouvent que je suis décevant. Oh ! Vous savez, les deux-pattes les déçoivent souvent ! Bien des arbres furent abattus là où ils couchaient, les obligeant à refaire leurs nichées, c’est d’une inconvenance, un non-respect qui les offusque…
39’20 (puis les oiseaux piaillent tous en même temps !)
au moins deux oiseaux, dont un Pouillot véloce, il répond à la jolie mélodie d’un autre pas très loin, ne serait-ce pas le chant d’un Troglodyte ? Celui-là ne bavardait-il pas déjà avec le Faucon de tout à l’heure ?
39’30
Ah là ! Il avait de quoi dire !
Oui ! Quand je parle de nichées…
39’33 (l’oiseau corrige sa parole !)
à 39’34, (« quel est son nom ? » ou « que dit-il ? » ; serait-ce un Troglodyte ?)
… ils savent de quoi je parle !
39’44 (les oiseaux en rajoutent un peu…)
(au début un Pinson dans l’arbre, en arrière-plan un Pouillot véloce, et puis cet autre encore inconnu de lui)
39’55 (il reprend sa marche)
40’09
Voilà ! Nous sommes à l’abri sous le couvert des grands arbres, la fraîcheur s’installe peu à peu avant la nuit, les mouches s’y plaisent s’aussi, tout comme les toutes petites, moucherons, autres espèces s’il en est de toutes petites de mouches !
41’16 (il se mouche encore)
41’24 (un bzzz passe)
Se moucher l’été, beaucoup, ce sont des privilèges qu’ont les vieux de moucher tout le temps au moindre déplacement, à la moindre sueur ou d’un mouvement…
42’12
Voulez-vous que l’on parle de l’amitié ? Que tenez-vous à dire là-dessus ?
Rien !
Pourquoi ?
Parce que l’on est souvent déçu de son incapacité à soi de le conserver celui-là ou celle-là, pour une amitié quelconque ; la culture de votre caste, de votre tribu, ici, vous pousse à une individualité forcenée où l’on doit jouir à tout prix de tout et de rien, et cela perturbe une quelconque amitié, quelle qu’elle soit, on se lasse. Je dirais qu’on se lasse de moi comme je me lasse des autres, eux n’y trouveront que des repères fugitifs au bout d’un certain temps, on a fait le tour de la question et l’on s’ennuie parce qu’on voit bien, l’autre continue dans son avancée à son rythme qui n’est pas le vôtre et vous ne pouvez l’accompagner, car votre voie avance vers des horizons qui ne sont pas les siens. Alors que voulez-vous, on s’éloigne de plus en plus ! Les hommes, donc, sont dans cette ambiguïté, qu’ils veulent que l’on parle d’eux, individuellement dans leur particularisme ; qu’on les flatte, qu’on les accompagne dans leur souffrance et dans leur vie quotidienne ; que l’on s’épate de leurs prouesses, comme on les soutient dans une souffrance… soutient ! soutienne ! En cela, nous obéissons à des rituels qui dépassent le cas de notre espèce (snif), cela fait partie non pas d’un apprentissage, mais de mécanismes (innés et génétiques ?) pas forcément insidieux, nous obligeant à obéir à certains rituels de la tribu, cela nous est donné au début dès la naissance ! L’éducation vous donne la particularité de la tribu. Que l’on dorme à droite ou à gauche (de l’oreiller), c’est selon d’où vous venez, en quelque sorte (snif). Je dirais même que dans cette tâche qui nous est donnée, d’éprouver de l’amitié, les femmes en sont à exprimer des choses plus fondamentales, plus primitives ; on y trouve le mot « amour », qui n’est qu’une expression de l’instinct, on obéit à ce rituel, on le sacralise, il est interdit de le contredire. C’est un déni de l’espèce de le faire ! C’en est à ce point ! Eh moi, qui ne cesse de tenter de le déconstruire, ce rituel !… (une plante retient son attention) De belles fleures, d’une plante dont j’ai oublié le nom, une Cardère ? Ah ! Cette mémoire défaillante ! Je disais donc (snif) ? De l’amour oui ! C’est le cloisonné, c’est une exclusivité auxquels je ne peux m’y soustraire, je tente malgré tout ; et peut-être fais-je la même erreur que mes semblables, de retourner aux sources et de défaire là où cela m’ennuie ! Trop d’amour exclusif vous rend criminelle des autres, que l’on ignore… Je n’ai en fait d’animosité (aucune) envers quiconque, je ne fais que passer comme tout un chacun, et dans ce que l’on retiendra de moi comme ce que je retiendrai des autres ; c’est à ce sujet-là (que vous y trouverez) un ennui profond où l’essentiel n’est pas dit avec des mots, mais avec tous les sens, avec l’expression… D’amis, vous en trouvez, vous n’en trouvez pas, vous en avez un, peut-être deux ? Mais, l’amitié profonde, de quelque sexe qu’elle soit, est une sorte de communion très très rare, qui n’est pas donnée à tout le monde. Que voulez-vous, la nature ne nous distribue pas également ; nous devons être dans une expérience qui est faite de nous où ce rituel affectif n’entre pas forcément en ligne de compte, où nous n’y sommes pas forcément tous astreints ! Il n’est pas demandé à tous de procéder de la même manière, vous devez expérimenter toutes les différences. C’est pour ça qu’il y a actuellement beaucoup d’affirmations d’une sexualité débordante. C’est la nature qui nous pousse à cela, c’est pas les mœurs ! C’est une erreur (de penser cela), vous devez tout explorer ! Et évoluer de cela, quand vous en aurez fait le tour. Voilà, j’ai plus rien à dire !
* Des peuples anciens, nous le savons, avaient cette tradition respectueuse, après avoir tué le Bison, s’en excusaient auprès de lui et le remerciaient celui-là, qu’ils dépeçaient ensuite pour le manger.
…
Sonagrammes audiométriques :