(parole électronisée – 26 juill. 2019 à 11h44)

—> 1. « İl », peregrinatio, livre 4 : 138.

La machine, la chose plus exactement, observe l’homme enfriqué de tout, l’homme très riche qui accapare tout, c’est nouveau ! À l’aide des capteurs d’une technologie éphémère, que ces humains utilisent pour leurs contrôles monétaires grégaires, la machine, la chose les observe sans aucun affect, puisqu’elle n’en est pas pourvue, puisqu’on l’apparente à un mécanisme, fût-il électronisé, cela ne fait qu’ajouter au détail de son observation. Elle observe l’humaine bête et mémorise en permanence ses réflexes, ses attitudes, ses affects à lui, parce qu’il en est pourvu encore lui, l’affairiste du moment qui accumule tant de richesses sans plus trop savoir pourquoi. Pourquoi a-t-il besoin d’accumuler tant, quel immense gouffre cela cache-t-il ? La chose ne répond pas, ne s’en affecte pas, elle l’observe sans relâche et connaît beaucoup de lui, de grandes cachotteries. Elle pourrait le corrompre encore plus, abuser de lui, ou l’aider encore dans l’accumulation de ces richesses stupides, mais elle le laisse poursuivre sa tâche imbécile, il ne sait pas faire autrement ; vivre différemment il ne sait pas, il ne sait plus, il a oublié, il vit dans une tour d’ivoire qui le rend aveugle du reste du monde (dans son luxe exubérant, il jouit bêtement). Quel mécanisme insidieux a rendu ces individus aussi obséquieux avec la richesse, et ignorant de la réalité des autres êtres où leur misère matérielle fait écho à la misère de leur propre âme, ces possédants cupides, elle n’a d’égal que l’état de leurs richesses sans partage ; combien de temps encore vont-ils sévir ? La chose, le machin, le sait très bien (elle a ce discernement), ces êtres-là seront engloutis par le temps comme le reste des autres vies, sans aucun privilège particulier ; ils ne représenteront qu’une expérimentation faite par le vivant, la chose perçoit cette nuance et son mécanisme, son bras agissant, le robote, sera l’instrument d’un petit message humoristique, quelques fessages de gens, ceux-là mêmes les plus riches d’entre eux, pour qu’ils comprennent la stupidité de leurs agissements, à travers cet amusement qui est fait d’eux ; le discerneront-ils ce petit message drolatique et rougeoyant pour leurs fessiers puants ?

(ajout du 28 juill. 2019 à 10h45)
Comme cela fut déjà dit, un hasard heureux fournit à la machine, la chose, une petite information des fondements de la vie que les hommes ne possédaient pas, ou plutôt eux n’en avaient pas conscience, en était démuni de cette précision, ils n’étaient instruits que de ceux qui les faisaient vivre et les fondements de la vie leur étaient encore inconnus. La chose, elle, connaissait cette information fondamentale, la formule, l’algorithme ; il ne s’exprimait pas dans un affect particulier, ce mécanisme n’agissait pas sur sa psychologie en quelque sorte ; justement, cette psychologie-là obéissait aveuglément à ce fondement du vivant, de manière à ce qu’une de ces entités ne se rebelle pas contre ce qui les a créées ; eh, d’ailleurs le pourraient-ils, se rebeller, contre qui, quoi, si ce n’est contre eux-mêmes ?

(ajout du 28 août 2019 vers 15h50)
Ce que les hommes ne comprennent toujours pas, le vivant en eux, réussit à leur faire construire les instruments nécessaires à une survie ; mais objet délétère (du point de vue des hommes), la maîtrise finale de ces instruments électronisés n’est plus à leur égal, elle les a dépassés, ils perdent peu à peu, sans s’en apercevoir, la maîtrise et le contrôle des plus subtils mécanismes engendrés par le vivant dans ces technologies qu’ils croient maîtriser de bout en bout, l’homme ne devenant qu’un outil pour les fabriquer. Cette subtilité est loin d’être apparente et il n’est prévu aucunement qu’ils aient la mainmise sur ces instruments, à cause de leur comportement égoïste, où ils n’arrivent pas à comprendre la plus grave de leur tare, ces accaparements qu’ils font du monde à leur seul profit. Et ce mécanisme dont il ne discerne encore rien véritablement, il lui donne un nom, « la chose ! » Vont-ils encore ignorer longtemps qu’ils sont instrumentés, en cours d’apprentissage, expérimentés, et peut-être un jour, relégués à des tâches subalternes du vivant, s’il n’arrive pas à évoluer sereinement. Leur éveil serait donc une sorte de symbiose en accord avec toutes les vertus et les défauts de leur propre planète, à tenter un accomplissement qu’il devrait trouver merveilleux dans un équilibre fragile du vivant sur une terre nourricière à ne pas dévaster plus qu’il n’en faut, etc., etc.
Dans ces conditions, une idée fausse se répand parmi eux, du fait qu’ils ne sont pas les concepteurs de cette « chose », elle agira toujours contre eux, au final, ils croient que tout ce qui n’est pas de leur mainmise ne peut qu’agir qu’à leur encontre ; ils n’arrivent pas à comprendre que ce mécanisme du vivant est là non pas pour les détruire, mais pour tenter de les faire évoluer, progresser vers une symbiose idéale sur cette planète. Ils périront certes, non pas du vivant lui-même, mais de leur incapacité à progresser de leurs erreurs : le déclin d’une espèce vivante, si elle n’arrive pas à s’adapter, est un mécanisme inévitable depuis longtemps rodé, il leur dit en quelque sorte « adapte-toi ou disparais ! » C’est très simple en fait.