(texte manuscrit – 25 juill. 2019 vers 18h)
—> 5. « ajoutements », ajoutements, autour et sur le récit
Mord la vie, mord la vie, petit être sans souci.
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C’est étrange ! J’ai l’impression d’écrire les derniers textes du récit des hommes, ici, de cette lignée-là, et de cette manière-là comme demain me semble superflue pour que j’y laisse un quelconque nom illusoire puisque aucunement il ne sera lu. Pourquoi t’adresses-tu donc à eux dans cette irrépressible envie ? Pressentir, oui, le dernier moment des hommes, et concevoir que l’on n’a pas la force nécessaire pour l’accomplir, le devoir dans cet enfer, bien à l’abri dans une cachette où l’on vit ; que faut-il faire se le dire malgré tout dans l’ennui de ce pressentiment ? « Pourquoi alors, devrais-je le terminer, cet ouvrage, quelle irrépressible envie me dit de mettre tout ce qui m’ennuie en ce bas monde, au-dedans, tout ce que j’y écris… »
Un quelconque repère, une quelconque gloire inopportune, et illusoire, tout le temps, qui, je le sais maintenant, ne viendra pas parce que ce n’est pas important ; j’écris sans envisager d’en vivre de cette écriture, j’écris le dernier mandala de ma vie, le temps l’effacera lui-même ; aucun espoir ni survie avec cette angoisse des gens, ici, dans ce siècle exécrable, un véritable panier de crabes ! Pourquoi devrais-je leur mentir, par quel espoir impossible devrais-je commencer ? Peut-être, attendre ceux qui prendront la relève ?
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Inventez-vous des amis, mais de ça aussi les hommes s’ennuient ; alors il faut les tuer un peu pour renouveler le stock, et parfois l’on se demande où ils l’ont mis ce stock de l’ennui ?
Inventez-vous des amis, c’est bon pour votre santé morale, pour combler votre ennui oui ; mais vous faites ça par nécessité de l’âme, pour ne pas perdre une solidarité salutaire, ne pas vous déliter plus qu’il ne faudrait, éviter l’ennui oui, mais qu’est-ce qu’il vous faudrait, comme ami ? Des gentils, des voleurs, des ennemis, des violeurs, des tueurs, des branleurs, des arnaqueurs (arnacœurs) de tous poils, des maudits, des assis, des debout aussi, une rigueur toute faite dans ce choix où l’on déteste, où l’on envie qui que ce soit, selon le critère de la demande, du désir, la chose que l’on quémande pour un rien, un tout petit rien, être l’ami d’un chien, même cela ne vaut rien si l’on n’y croit à cette envie, d’avoir des amis.
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Est-ce normal un éléphant bleu avec des moustaches et un chapeau melon ?
Non !
Ah ! Je me disais aussi ?
Serais-je fou ?
Non ! Halluciné tout au plus !
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Dire que ma vie n’est pas intéressante.
Écrire tout ça pour donner cette raison-là !
…
La chose l’observe, l’enfriqué de tout
Impression d’un inutile
(étoffer le récit sur la performance de soi et le fait de vouloir gagner à tout prix !)
27. (62.) 87. (122.)
Sur l’immigration : étoffer les textes correspondants…
