(texte manuscrit – 2 août 2019 à 11h00)
—> texte manquant de dynamisme, expressions trop attendues ?
—> 1. « İl », 5. (38.) aparté (à insérer dans le texte)
L’on ne parle pas d’eux sinon en les méprisant, cela ne va pas les intéresser évidemment. Il faudrait parler tout de même un peu d’eux, sans les sermonner à chaque fois, sinon ils ne liront pas !
Mais oui ! Ma foi, c’est peut-être une bonne raison, mais, vous ne savez pas, je n’écris pas pour eux, sans façon, je me fous éperdument de ce qu’ils liront en bien, en mal ou sans raison. J’écris, vous le dirais-je jamais assez, pour aucune gloire ni reconnaissance ; je n’écris qu’à la demande de ce qui me le demande, justement ; un scribe obstiné je suis, voilà ce pour quoi je suis né. Et vous voudriez me faire la leçon, me dire « ce n’est pas bien de dénigrer autant son espèce, elle a tant fait pour que tu deviennes ce que tu es », c’est ça ? Vous rigolez, j’espère ? Je n’attends plus rien, c’est fini ! Ni espoir ni désespoir, je déverse ma prose à cause d’un contrat au creux de ma génétique ; il me le demande, il m’en prit ! Impossible de se dérober ! Ils ne comprendraient pas si je le clamais en public. C’est un récit privé ; qu’il le reste ou devienne lisible après en avoir terminé avec lui, cela me sera égal, ni à dire « c’est moi qui l’ai rédigé ce récit-là ! » Ne me préoccupe guère, parce que je m’en fous…
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(texte manuscrit – 2 août 2019 à 13h50)
—> 3. « singes savants », considérations philosophiques :
Dès que nous prîmes conscience de tous les chants de la nature, nous devînmes plus descriptifs, en usant de notre savoir technique sur les sonorités ; nous n’avons pas inventé, elles étaient bien là et nous nous ingéniâmes à les décortiquer sans pouvoir les entendre, ne voir que leur image sonore qu’elles me laissèrent. Bruit de la terre, bruit du vent, bruit du ver de terre et de la libellule en grand ; le grillon épatant, le bzzz de la mouche ou du moucheron, c’est selon la taille ; le monde est fait de bruissements inconnus, la plupart loin de celui des villes, ses bruits tonitruants et sans mesure. Ici, malgré les cultures aux alentours, toutes empoisonnées sans détour, il reste quelques havres de paix, dans un silence raisonné par le vent et l’air du temps ; orages, pluies, éclairs, et lumière qui luit entre deux stratus la nuit, la lune qui réfléchit une lumière, celle de nos vies ; apportée tout le jour par l’étoile, sa lumière et sa persistance, sans ennui aucun, que ferais-je sans lui ?
Usant des technologies du moment, machines enregistreuses et algorithmes transposant les choses mémorisées ; novice et pourtant expérimenté d’un savoir déjà ancien à l’échelle de mon existence, je décris et annote les images sonores ; en faire toute une musique de ces découvertes (l’écrire comme une partition, inventer une scénographie des sonorités) ; prouver à la face des ignorants, ceux de formes identiques à ma personne, qu’il existe bien un monde autour de nous, et même en nous, en prendre plus amplement conscience, ne pas en avoir peur, mais au contraire l’ingurgiter au-delà des craintes ; arrêter donc de ne parler que de vous, ne plus s’affabuler soi-même avec cet ego, il vous submerge affreusement. Vous aurez beau tintinnabuler de la tête, refuser toute entente après vous être sustenté pour ne pas crever de faim, osez redécouvrir ce monde étonnant qui vous habite, ou que l’on habite (c’est selon les dedans et les dehors de soi) ; permettre à nos vies la possibilité d’un éveil en dehors de nos mythes, de nos religiosités désuètes et guerrières, faire la paix en vous ouvrant au monde et arrêter donc de faire tant d’enfants ! Vous leur amenez un enfer dans le nombre, c’est aberrant ; raisonnez-vous, soyez grands et avancez élégamment en remerciant, comme une prière à la vie, ceux que l’on mangera, plantes, animaux, insectes, ceux par qui l’on vit, ceux-là mêmes qui nous prêtent vie. Sinon, dans un sort inexorable des enfantements, les nouvelles existences, si elles ne s’adaptent, perdent toutes subsistances qui les animent, s’étiolent et meurent sans descendance, la vie provoquant un avortement terrible. Nous sommes condamnés à nous éveiller pour ne pas périr, c’est dit ! (D’une autre manière)…
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(texte manuscrit – 4 août 2019 à 20h30)
—> 1. « İl », 5. (38.) aparté (à insérer dans le texte)
De tout cela, pour les hommes, cela ne vaut rien, mais pour moi c’est toute une somme, et c’est bien suffisant ; je n’écris pas pour eux, mais pour au-delà d’eux ! Pour cette raison évidente, je n’en attends aucune reconnaissance, aucun don, aucune justice, aucun pardon, aucun préjudice, c’est inutile, c’est au-delà des mots, au-delà j’y suis déjà un peu, poursuivons ! Allons voir au-delà d’eux !
Belle histoire au creux de ma mémoire, viens-t’en te ramener tout le temps.
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(Texte manuscrit – 5 août 2019 à 9h20)
—> 1. « İl », 43. (76.) du labeur
Environné de toutes parts, par ceux qui veulent l’amener à leur cause, il médit d’eux, de leurs affabulations comme autant de preuves d’une vérité que l’on maquille ou farde pour plaire. Qu’en est-il de la réalité ainsi maquillée, je vous le demande ? Quelle est cette vie que l’on veut sans cesse rudoyer de mille propos sans cesse, un esprit faible se laisse tenter et il obtempère à la première flatterie offerte à son esprit, il la revendique ensuite et en devient son disciple, à moins qu’il y croie pour éviter cette peur ancestrale de l’inconnu offert à sa vue, voilà ; il croit pour vaincre sa propre peur, et s’en satisfait sans autre mesure, pour aller, il vaque à ses occupations, souvent un labeur dénué de sens, une vulgaire peine pour gagner de quoi survivre, voilà le sort de la plupart, il est cerné ainsi le bougre !
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(texte manuscrit – 8 août 2019 à 0h05)
En fait, tout est déjà là… que disais-je déjà ?… Ah ! Je ne sais plus ? La mémoire n’a pas retenu, cela passe sans forcément ne rien laisser, quelques bribes sont pourtant tombées, elles furent délaissées par on ne sait quelle idée ; quelle engeance les retrouvera ?
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(10 août 2019 à 13h00)
—> 1. « İl », livre 3, 117. (150.) affairistes
La dette, la dette ! Comme si le monde n’était qu’une dette, ils sont malades de la dette ! Comment peut-on croire à cet artifice, encore ? De dette, elle n’est que dans votre tête, enfin !
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—> ajoutements, préambules, le droit de l’auteur (27.)
Quoi ? Ce récit n’a pas de droits d’auteur déposés, nous pouvons tout copier et nous vautrer dedans, tout piller et en user pour tenter des bénéfices ; des gloires, s’en accréditer le mérite, le récit, se l’octroyer, le voler ?
Alors, comment le rendre libre de tout accaparement ? Le préciser, évidemment, au début…
À la fin, plaignez-vous, je vous fais faire des économies, vous n’aurez aucune retraite à débourser et du droit d’auteur sur cette écriture, je vous fais confiance, certains vont s’en goinfrer, au lieu de les redistribuer (les bénéfices faits sur la bête, après qu’on l’ait achevé).
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Ça m’inquiète un peu, cette folie toute nette !
Nous avons ravalé quelque peu le récit, son récit vieillot…
C’est ça l’ennui, c’est qu’une intelligence puisse naître d’une profonde connerie !
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(texte manuscrit – 21 août 2019 vers 20h30)
Ne pas parler au nom d’une discipline, d’un mode de pensée, ne parler qu’au nom de soi, parler d’une perception, quelle qu’elle soit.
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(texte manuscrit – 24 août 2019 à 9h15)
—> 1. « İl », livre 3, 98. (131.) (de la cruauté)
Ce monde baigne dans un mal-être quotidien,
au-dedans, si vous avez un regard attentionné, y verrez de jeunes mâles tout autant en mal-être, qui, sous l’autorité d’un chef (le représentant d’une brutale religiosité), vont se permettre la moindre exaction pour leur (seul) plaisir cupide, afin de goûter à un pouvoir de maître éphémère, le temps d’une tuerie, juste le temps de disparaître (le temps d’un achèvement)…
oublier de foutre la paix aux gens qu’ils embêtent (au bout une supplique)…
de vains propos, de vains mots et des gestes pas beaux. Une vérité leur pend au nez, ce sont eux, les authentiques salops ! Les empêcheurs de tourner en rond, les houspilleurs, les manants, les jean-foutre tonitruants, l’emmerdante teneur de ce monde où ces êtres vous font périr un peu plus vite ; ils vous harassent le cœur et puis le reste, avec leur ennuyante sollicitude ordurière, avec un dieu obséquieux, un prétexte où on leur dit « tu feras ce que tu veux », la puanteur au creux des yeux. Le dégoût, voilà ! Le dégoût, ils apportent cela. Mais ne te presse pas, à un moment, un vent ostensiblement accomplira toute une razzia d’eux ! Il n’en restera plus rien d’eux, sinon quelques ossements, les leurs, ainsi que leur turban, la peur !
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(texte manuscrit – 24 août 2019 à 19h15)
—> 1. « İl », la retournée, 231. (265.)
Un incendie a ravagé cette mémoire, il n’en reste pas tout à fait rien, probablement quelques bribes, des souvenirs, de tout petits riens, de quoi raconter encore à propos de l’histoire emportée au-delà des flammes ; il reste encore ce récit, son corps n’a pas été détruit, il peut avancer alors aujourd’hui.
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(texte manuscrit – 27 août 2019 à 20h45)
—> ilem ou ajoutements, préambules, autour et sur le récit
Chacun est donc limité à ce qu’il voit ou perçoit. Ne demandez pas à un ver de terre ce que perçoivent les hommes, il n’en sait rien ! Ne demandez pas aux hommes ce que perçoit un ver de terre, ils n’en savent rien.
(ajout et version électronisés du 28 août à 9h00 : Ne demandez pas à un ver de terre de nous parler de ce que perçoivent les hommes, il n’en sait rien ! Ne demandez pas à un homme ce que perçoivent les vers de terre, il n’en sait rien ! Si l’on comprend bien cela, c’est que chacun ne peut vivre et comprendre l’expérience de l’autre que s’il en perçoit les mêmes sensations, et possède les mêmes organes sensoriels de l’autre ; sans cet accoutrement, pas de similarité, seulement une vision des réalités de ce monde, établi à la mesure de ce que l’on est ; c’est dire aussi la part que le vivant a mise en nous, nous octroyant des qualités sans partage…)
Ce récit c’est à peu près ça, l’on tente d’exprimer ce que l’on perçoit avec les sens que l’on possède au creux de soi (de simples capteurs vous permettant d’apprécier une perception du monde incomplète…).
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Ensuite, ces perceptions chacun les range à sa manière dans des boîtes de contenance très diverse selon ce que l’on a à mettre dedans. Chaque boîte apparaît comme un fruit, le fruit du contenu (ou le contenu du fruit). Chaque fruit est relié à un branchage (lui apportant les nutriments de son essor), comme une extrémité à chacune de ces ramifications, l’ensemble forme une entité, puisant à partir de ses racines toutes les inspirations lui venant pour les porter à chacune de ces branches, jusqu’aux fruits, pour leur apporter toute la teneur d’une parcelle de vie (disions-nous à l’instant), une mémoire laissée pour qu’on la transmette au moment approprié ; quand le fruit est mûr, le cueillir, il est cette boîte vous amenant un récit à déguster, et vous ne faites que manger son fruit !
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(texte manuscrit – 31 août 2019 vers 16h30)
—> 1. « İl », livre 4, 174. (206.) affects démunis
Que laissa la mémoire essentiellement : un geste inapproprié ; des traces, des marques sur un sol poussiéreux ; un ballet en paille de riz, brûlé pour quelques amuseries.
Que reste-t-il des autres moments ? Ils ne m’ont pas marqué autant, ces instants de la vie courante, rien du tout ? Si ! Quelques autres sans valeur, à mes yeux, que du merdeux, rien de bien heureux, de l’illusoire…