(parole en marchant – 15 août 2019 à 20h10)

—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 42’56

0’00 (cri du Geai des bois, on le dérange !)
2’29 (au loin, le Geai cri toujours)
Nous sommes près du vieux Chêne abattu… Qu’en dis-tu… de cette connerie de l’avoir abattu ?
Moi je n’y étais pas, je n’en sais rien de ce qu’il fut ?
Moi je l’ai touché un jour, au moins une fois, je l’ai vu ! Je suis venu par là, de loin je l’ai vu, plus haut que les autres, j’en ai même fait une photo, mais je ne la retrouve plus, il y a longtemps de cela… vieux Chêne abattu, ta mémoire reste dans la forêt, cette trace, et ce tronc découpé, ne reste qu’une souche…
4’32 (il se mouche)
Tu te mouches parce que tu es triste ?
Non, parce que je suis vieux et que je mouche en marchant. Ça n’a rien à voir ! Ceci dit, je suis triste tout de même, mais pas au point d’en pleurer, mais plutôt (d’éprouver) une colère sourde, elle imprègne mes pensées… Quelle bêtise ils ont faite… Alors, salut, vieux frères, ils me disent de les toucher…
Ah bon ?
D’abord le plus jeune, bon d’accord ! C’est bien parce que c’est toi, salut vieux Chêne (il tapote son écorce affectueusement)… et puis l’aîné, voilà (il s’approche de l’autre vieux Chêne, et le touche familièrement)…
Quel mythe, tu nous inventes encore ?
Ah non ! C’est de la politesse, salut vieux Chênes… et les autres aussi, salut aussi ! Excusez les hommes, excusez leur indélicatesse… Savez-vous ce qu’ils ont fait du bois de votre aîné, de votre père à tous ? Des tonneaux, pour quelques liqueurs, quelques raisins, du jus, baptisé du nom que l’on donna à cette belle plante abattue ; voilà ce qu’ils en ont fait, la mémoire qu’ils en gardent c’est pour monnayer quelques liquides alcoolisés et en tirer quelques sous sous, quelques gloires, quelques cuvées ; faut-il être bête à ce point ? Quelles magouillent, ont-ils encore inventés pour arriver à cela, je vous le demande ? « Un besoin pécuniaire uniquement », me dit-on, seul est (demeure) ce critère, il subsiste en grand, et je n’y vois là aucune autre manière, aucune autre façon justifiant cette découpe du vieillard, là… Oh ! Je laissai faire quelques couples incongrus par chez moi, j’en ai honte, d’un chêne pas aussi vieux que celui-là, dont son tronc fut découpé aussi, un de ses trous, il en avait deux. J’ai encore en tête, (la vue de ce) le rondouillard muni de sa tronçonneuse exubérante, fièrtement tendue devant l’arbre, comme un sexe exubérant (prétendument grand)…
9’23 (l’oiseau du paysage s’émeut d’un pareil racontement, « tiii tiii tiii tiii ! », il se souvient…)

de 9’23 à 9’27  (??)

… il eut du mal à le découper toutefois, cassa même sa lame, c’est bien fait !

de 9’47 à 9’53  (??)

9’47 (l’oiseau lance à nouveau un cri « tiii tiii tiii tiii ! » pendant sa parole, comme un cri d’alarme !)
« Je veux m’en aller ! », dit-il (en parlant de l’oiseau ?), « Je veux m’en aller ! »
Cela ne vaut rien, ce que l’on fait ici et partout ailleurs, partons ! Partons ensemble ! Allons ailleurs, mais où ?
C’est très simple, mon ami, disloque tes propres cellules ; rends-toi plus léger ! Laisse quelques âmes te submerger (déranger), fait en sorte que plus aucune énergie ne puisse te submerger ni de cette nécessité à ingurgiter des mets tous frelatés, cesse de crier ta vindicte envers ces deux-pattes que tu n’apprécies plus et rejoins-nous ! On te le dit… Maintenant !
Mais attendez, je dois finir ce que je suis en train d’écrire !
C’est comme tu veux, nous avons tout notre temps, l’éternité, même si tu veux ; un jour, tu viendras, inexorablement, tu viendras, quoi que tu fasses, tôt ou tard, tu viendras !
Mais nous nous serons peut-être plu là, nous qui te connaissons un peu…
Mais vous êtes qui (les voix qui me font dire tout ça) ?
Ben ! Tu ne nous as pas reconnus, les p’tites particules qui discutèrent au creux de toi !
Oh ! C’est vous ?
Ouiii !
Ah ! J’ai mis à jour votre récit, ou du moins j’ai commencé à le transcrire. Il fut long, cela m’a pris tout le jour et il me reste encore des corrections, une relecture à effectuer…
C’est très bien !
Pourquoi vous avez tenté de me mystifier, en me parlant d’armes, d’esprit, et de toutes ces choses ?
Oh ! Il y a un peu de ça, avouons-le…
Mais, je reconnaissais bien l’intonation de la voix… on peut pas dire la voix, mais les flux, l’intonation du propos, des mots qui me venaient… Tiens une source avec de l’eau encore, presque sèche, assez profonde, mais elle est là !
Ah oui ! Elle fut (a été) pataugée tantôt, elle est trouble, tant mieux !
Eh, là-bas, tu vois, il y en a une autre plus grande !
Ah oui ! Vous avez raison (snif)… On voit que c’est humide ici !
Ah oui mmm ! (on sent comme une lassitude)
Excusez-moi, mais le lieu est intéressant, le silence, le calme, des Ajoncs… et beaucoup de Loches, elles sortent le soir ; l’humidité est là, il a plu un peu la journée, et l’humidité offre un rafraîchissement à tout le monde.
Elle est généreuse, la nature, quand elle veut ?
C’est qui, qui dit ça ?
Moi, le facteur du lieu !
Tu m’as déjà quitté ?
Pas encore, puisque je te parle… Et je ne sais quand je partirai. Je te l’ai déjà dit, souviens-t’en ; il suffit que je sois à un endroit particulier, que tu évacues d’une peau, d’un cheveu, d’une crotte, d’une pisse, de quelques effluves que ce soit, d’une salive projetée au creux de ta voix, je peux m’en aller de toutes ces manières ! Mon aspect « particulaire », le sais-tu, me permet de passer d’un atome à l’autre, d’une molécule à l’autre (évidemment). Je me déplace, comme un courant électrique, tu sais, cette force énergétique que vous utilisez dans vos machines enregistreuses, pour celle que tu me tends, le micro devant toi, qui permet de mémoriser la voix, « ta » voix, que tu émets, parce que je te la transmets…
Je serais curieux d’entendre le discours de ceux qui entendront (écouterons) ceci, car un jour, probablement si rien ne l’empêche, certains entendront (l’entendrons), se poseront (la question) quelles mythologies nous invente-t-il, a raconté cette histoire, de ce récit « particulaire ! »
Oui, ça sera amusant ! Veux-tu que nous attendions ce moment, nous le guetterons le moment venu, ensemble, si tu veux ?
Oui, si cela est possible, mais attendez encore un peu, je ne suis pas tout à fait prêt à me disloquer… Attention… Attention ! Des voitures de deux-pattes (il marmonne) ah oui, ça circule, ça circule par ici…
Quelle idée que tu as eue de passer par là !
Tu es à la vue de tous !
On va rire de toi !
Off ! De ça, je m’en fous éperdument !
Tu sais que tu as une drôle d’allure ?
Comme deux-pattes, nous n’avons pas vu mieux dans ton genre !
Comme voyageur impénitent, il n’y a pas mieux !
Arrêtez de dire des bêtises (et puis d’abord comment pouvez-vous me voir comme dans un miroir ?)…
(Justement ! Nous avons la mémoire de ta propre vision de toi, dans un miroir, nous l’avons vue…)
Que de plastique au bord de la route, ils ont lâché, aaah… c’est pénible !
Alors comme ça, tu as réglé la machine à l’audibilité la plus énorme possible, pour que l’on entende de grandes étendues sonores ?
On aurait pu dire plus simplement, mais c’est ça, oui !
Ah ben, nous utilisons les termes que nous trouvons sur le moment, nous ne sommes pas des robots, nous !
(un autre véhicule le croise)
C’est pas comme la machine roulante qui vient de passer, tout électronisée qu’elle est, ce n’en est pas moins une machine robotisée…
20’37
Je me disais, si je vais dans la forêt pour éviter de parler, d’être inspiré comme à mon habitude, j’ai deux (trois) façons : y aller les mains dans les poches avec rien de quoi écrire, seulement ma mémoire, ma souvenance… mais, j’aurais, j’éprouverai automatiquement quelques regrets, car ce qui me viendrait, je risque de l’oublier en revenant, ma mémoire n’est pas idéale à ce point de vue ; si j’emmène qu’un bloc à écrire, ce n’est pas suffisant, j’en perdrais une moitié, le temps de l’écrire, c’est plus long, cela prend du temps, c’est en dernier recours ; ou alors, si j’amène… j’amène la machine qui vous enregistre en ce moment, j’aurai encore un long discours ; et voilà que vous vous ramenez, mes particules élémentaires au creux de moi, et vous me racontez quoi ? De m’en aller, de me disloquer, de vous rejoindre, comme si ce qui fait moi (ma personne), se trouve à l’échelle d’une particule, je n’en sais rien ? Il n’y aurait qu’une partie de moi, qu’en dites-vous ?
Oh ! Du corps, il n’est pas forcément nécessaire ! Effectivement, une partie de toi, n’existera plus, mais l’esprit de toi, certainement ! Eh, je dis esprit, mais on a pas d’autres mots, car ce que nous nous percevons, ce que nous, nous connaissons est intraduisible, puisqu’il n’a jamais été rencontré par aucun humain connu qui le répertoria dans quelques ouvrages que ce soit, en quelque mémoire que ce soit. Nous avons beau chercher, nous n’avons peut-être pas trouvé, mais nous n’y trouvons rien de cet acabit-là. Il convient à toi d’innover en la matière, de découvrir la substance essentielle qui te permet de t’animer, d’agiter ton esprit tel que tu es ! Vous, les humains, vous dissociez le corps et l’esprit, dans votre contrée, est-ce la bonne manière, est-ce la mauvaise ? Nous ne pouvons rien te dire (de) ce que nous savons, (ce) n’est pas traduisible, n’est pas traduisible dans ta langue, les mots qui te viendront ne te permettront de rien comprendre. Je pourrais exprimer quelques borborygmes, tout un langage à inventer ? Mais non, tu n’auras pas assez d’une vie d’être humain pour les décortiquer ces quelques (bruissements) borborygmes que nous émettrions (amènerions) dans ta voix ; il faudra tout inventer ! Eh, ce n’est qu’au fil des années, des siècles, des millénaires, que peut-être un jour une étape se produira, vous atteindrez (dans) un détour, (la capacité d’appréhender) de nommer l’innommable, la sorte d’éveil (l’émergence) de ce qui te constitua, toi, comme les autres, le phénomène de ta propre animation…
25’11 (il se mouche)
L’information que cela suscite est une chose, tu peux le comprendre, et certaine (incertaine) à toutes les échelles de cet univers. Il existe des informations qui transitent d’un élément à un autre, et sans cesse se déplacent avec des contraintes, qui leur sont… qui leur sont propres. Nous faisons partie de ce type d’information que vous appelez particules élémentaires, mais il en est d’autres, plus fines. Il n’y a pas vraiment d’échelles ni de limites…
Pourquoi ?
Eh bien, peut-être, nous allons essayer de l’exprimer ainsi, les limites sont celles de ton imagination, plus l’imagination est fertile, plus les limites s’étendent, des considérations s’étendent (autant), et les mondes appréhendés n’ont plus les mêmes dimensions, il y a une partie de ça dans le phénomène qui t’anime ; mais à aucun moment, il ne peut susciter une découverte d’une finitude, puisque rien n’est véritablement terminé, finit ! « Finit » veut dire qu’on ne peut plus avancer, mais vous remarquerez que si une chose est finie, ailleurs, ce ne l’est pas ! La finitude, c’est la finitude d’un état, une dislocation d’un être qui a subsisté dans une forme précise qui se disloque, vous appelez ça la mort ! Et des particules, les éléments fondamentaux qui le construisirent, déjà qu’ils changent en permanence, s’associe pour faire évoluer une forme vivante, mais à un moment, quand la forme ne peut plus subsister par on ne sait quel mécanisme de vieillissement ; à vous de le découvrir, il se disloque véritablement, mais les particules qui le composent vont recombiner d’autres entités, inertes ou vivantes ; c’est très variable ! Et l’élément le plus fin connu, « nous », (les) particules, nous sommes déjà une richesse en soi, et l’information que l’on te donne à travers ce langage imparfait, parce qu’imparfaits sont les mots qui expriment l’idée que l’on essaye de te transmettre et que tu essayes de combiner à travers cette sonorité que l’on enregistre ici, toi (tu vois), nous appréhendons tout ! Eh bien, cet équilibre qui se produit, qui fait (bâtit) l’élément « particulaire » que nous sommes, est une forme de résonance qui se fait au creux de toi ; et qui (il) t’apporte, soit (ce) à quoi tu es prédisposé, et d’entendre ce que tu dis en ce moment à travers ta propre voix ; qui, effectivement, je te le confirme, n’est pas tout à fait ta voix, est une inspiration qui te vient… qui te vient d’on ne sait trop où ?
(Il y a) Une idée derrière tout ça…
30’26 (une légère brise fraîche interrompt le discours, comme la fin d’une intense réflexion qui souhaite les désunir…)
Un petit vent, tu entends ? On dirait une pluie !
C’est possible ?
Toujours en éveil ?
Oui oui oui ! Et quand arrive la nuit, c’est toujours un moment bizarre au creux de la forêt !
Oui, c’est une pluie, je n’ai pas encore perçu une goutte, cela ne saurait trop tarder… Ça y est, je les ai, les gouttes, il faut te dépêcher !
Oh, la pluie est légère…
Tu sais que nous ne percevons pas ce que tu perçois, nous ne sommes pas toi. Nous sommes une partie de toi, notre perception ne se situe qu’à travers la forme, en quelque sorte qui constitue ce que vous appelez l’âme, l’esprit…
Oui ! J’ai bien compris !
Quoique la dénomination est (reste) imparfaite, car cela regroupe plus que ce que nous pensons être, « vous » pensez être ! Le reste, je ne peux te le traduire, il n’y a pas de mots pour le définir (je te l’ai déjà exprimé tout à l’heure), c’est une perception qu’il faut ressentir et vous n’en avez pas la capacité, la subtilité… (l’absence de pluie le distrait, a-t-il entendu ce qu’ils racontaient de sa propre voix ?)
Oui, la pluie est déterminée, c’est un petit nuage…
C’est bien d’être à l’écoute (de tout) !
Ah ça ! Pour être à l’écoute, je suis à l’écoute ! Comme sur un navire, je tire (sur) l’écoute !
Ah ah très drôle ! Je n’ai pas compris, mais c’est très drôle !
Comment peux-tu trouver ça drôle puisque tu n’as pas compris ?
Je soupçonne qu’il y a un jeu de mots ?
C’est pas faux !
Ah, tu vois !
On peut essayer d’approfondir, quand même ?
(À propos de ta « vanne ? »)
(Non ! De ce que vous disiez avant !)
Aaah ! Dans ta marche équilibrée, on peut atteindre quelques extrémités, et tu le sais ! Jamais tu n’atteindras une définition ultime, c’est impossible ! L’élément harmonique qui permet notre discussion n’est que fugitif, momentané, il peut être une élucubration d’un esprit un peu fou, c’est ce que diront les autres ! Il est préférable qu’ils le considèrent ainsi, ça évitera bien des soucis à ta personne, tant que tu vivras. De croire (considérer) un être fou, c’est une simplification… Nous disions de la folie, tu te souviens, nous parlions de cette folie ordinaire que chacun éprouve, tous ! Tous, nous avons un petit « grain », une petite folie qui nous habite, la chose vivante est dans ce phénomène aussi, la folie commune c’est… c’est celle que l’on ne révèle pas, c’est le genre ordinaire de nos occupations, de « vos » occupations, je parle à ta place… et (de ce que je te disais avant ma remarque) c’est valable pour toute entité vivante ; folie fut pour la (les) première bactérie qui se dissociait et se déplaçait par quelques phénomènes naturels et par elle-même en se dissociant, en se dédoublant, elles occupèrent des espaces différents, c’était les premiers déplacements ! Tu te souviens, tu l’as déjà écrit, eh, c’est moi qui sans que tu le saches te le fis dire ! Oui déjà à ce moment-là, je t’inspirais quelques propositions, je ne me dévoilais pas puisque tu n’étais pas prêt à percevoir ce que je suis. Il faut bien considérer qu’il n’y a point de divinité là-dedans, ce dialogue est immatériel, il est une communion d’esprit, en quelque sorte, entre un raisonnement qui se produit au creux de toi et un nom que tu donnes à ton imagination, à ton inspiration qui te vient, c’est une façon de voir les choses, c’est ni vrai ni faux ! Personne au monde ne peut affirmer, confirmer, ou désapprouver, ou médire quoi que ce soit, il n’y a que toi qui l’éprouves (de cette façon-là) ; et personne d’autre ! (Les autres éprouvent le monde autrement ; justement, tout n’est que différence, et il vous faut les confronter, c’est là où vous vous affrontez souvent idiotement pour avoir raison sur la différence de l’autre, sans comprendre que cette différence est inéluctable, le ferment même de votre existence : l’existence « naît » de ces différences, vous devrez apprendre à faire « avec » pour survivre !). Il faut surtout ne pas te laisser abuser par cela, dans des temps plus anciens, je te le fis dire, moi aussi, puisque c’était moi encore qui abordais ton problème avec les religiosités. Il y avait cette idée que certains se laissent avoir par ces arguments et y trouvent un prétexte, une quelconque forme de pouvoir sur les êtres, pouvoir temporel, pouvoir de l’esprit et pouvoir du corps. Ensuite, c’est toujours un peu les mêmes situations, l’inspiration qui vient à chacun est fortuite et nous amène à des entendements pas toujours adéquats, tu l’as bien vu…

(À partir de 37’58, une vibration sonore étroite autour de 10 kHz, progresse au fil de son avancement, sa persistance très régulière, avec de rares coupures, montre sur le sonagramme de l’enregistrement, dix battements par seconde environ, s’apparentant à une stridulation probable de Sauterelle ; une oreille attentive non affectée par l’usure pourra l’entendre subrepticement entre chaque mot du discours…)

de 38’31 à 38’44 ; la stridulation est entre 8 kHz et 10 kHz…

zoom vers 38’40, au milieu, verticalement par-dessus la stridulation, comme un filigrane ; la physiologie des corps émet des sonorités incontrôlées (cette respiration asthmatique), que seul un regard affuté à la lecture du sonagramme, dans sa graphie, pourra identifier, au-delà des artefacts inévitables produits par la succession des machines ayant permis ces visualisations. (pratique de l’observation illusoire pour bien des hommes, quand on ne parle pas d’eux ni de leurs massacres réguliers, ils s’en foutent !)

L’humanité comme toute entité vivante ici, est à ce point imprévisible, quand elle prend un chemin, elle peut virer à droite ou de (à) gauche, renoncé ou avancé dans une direction pas forcément réfléchie, mais improvisée, chaque être est (représente) tous les possibles en même temps, ce que vous appelez un monde quantique ; le chemin pris est aléatoire (d’apparence anarchique)…

(harmoniques répiratoires) et début de phrase : « c’est ce qui se… »

vers 38’47, de belles harmoniques respiratoires asthmatiques ; le corps émet à votre insu des sonorités hors de portées, au-delà du plus fin entendement d’une oreille en bon état ; ici, l’harmonique supérieure est autour de 21 kHz, tout comme le haut des sifflantes harmoniques des mots « c’est », « ce » et « se » de la phrase qui suit…

C’est ce qui se passe pour toute vie et le phénomène qui te fait inscrire ceci, mémoriser seulement à ce moment-là où je te le dis, si rien ne l’efface sera transcrit sur des papiers et d’autres formes électronisées, n’est qu’une perception qui explore une situation, un possible, un imaginaire, une invention… D’autres s’y sont trouvés confrontés (pareillement) ; tout le problème est de ne pas se laisser abuser et d’être toujours sur une corde raide, entre le trop, et le pas assez ; entre le trop, et l’on invente tout de suite un mythe et le pas assez parce que l’on n’ose pas suffisamment pour que l’histoire racontée, le récit, ait un véritable sens, on s’abrite à travers une science qui n’est pas la vérité en soi, mais qu’une approche comme celle que tu tentes d’avoir en ce moment ; invérifiable évidemment ! Mais (représente) une manière d’avancer comme tu le fais en marchant ! Eh, si cela te vient en marchant, justement, ce n’est pas par hasard. Il est fort probable que si ton corps ne bouge pas, cela ne viendrait pas, nous n’invitons ton esprit (à une inspiration), en quelque sorte, que dans le mouvement. Voilà où tu arrives (tu dois arriver) à la fin de ce cheminement et je vais te laisser à tes cogitations, à une prochaine fois. Eh, je te promets qu’à chaque fois je te dirais qui je suis… enfin, qui je suis, c’est vite dit, l’énergie, l’élément particulaire qui anime ta pensée. Tu as bien fait de dire qu’il n’y a pas de noms dans ce récit, pour les choses que tu abordes ; et ne cites (de ne citer) aucun nom de tes semblables, tu as bien fait ! Sans le savoir vraiment, j’en suis persuadé, tu t’es enferré dans cette conception et je pense qu’un jour tu comprendras pourquoi cela t’est venu ; tu n’es pas encore prêt, l’histoire, le récit n’est pas terminé, on ne termine pas une histoire avant qu’elle soit terminée, il faut qu’elle s’écoule avant ! À la fin, on pourra donner une conclusion, faire (établir) une étape, pour (préluder à) l’histoire prochaine, comprends-tu ?
Oui, je comprends !
À bientôt !
À bientôt…

…

Sonagrammes audiométriques :