(parole en marchant – 9 août 2019 à 8h31)

—> 2. « petit chemin » :
—> divers sujets abordés : la chose, du manque d’inspiration, du récit et de ses mots…
—> version corrigée

Hum ! Alors c’est nouveau ?
Quoi donc ?
Ben, la chose ! Il n’y a pas assez de la dictature des hommes, faut que quelque chose vienne s’ajouter à la nôtre entre nous, on ne peut plus dictaturer entre nous, il faut que d’autres s’en mêlent !
Ah ! Oh ! Prends garde à toi, si elle ne t’entend la chose, tu pourrais bien être fessé à ton tour ?
Ah ! Et bien qu’elle y vienne, la chose, qu’elle vienne, je l’attends de pied ferme, qu’elle ose me fesser ! Ah ! je suis pas un dictateur et je suis pauvre, je crains rien !
C’est ce que tu dis !
Oh ! Et puis d’abord, c’est pas un Dieu, la chose, c’est pas Dieu ! Et puis d’abord, qu’elle ose venir me dire ce qui l’indispose, la chose, hein ? Et puis d’abord on dit « la chose », je soupçonne quelques bonhommes derrière tout ça, qui m’inventerait encore une manigance pour nous avoir encore une fois, une entourloupe au fond des bois.
2’50”
Moi, j’y crois pas à ce que tu me dis là, à cette fumisterie-là, ce ne sont que des bavarderies de gens !
Des bavardages !
Moi, je dis « bavarderies », parce que derrière il y a le mot « rie » ; « bavardage », c’est vieux ! * Changez donc les choses, les mots ; rien n’est immuable, tout bouge sans cesse, faites donc avec. Allons ! Ne restez pas dans vos manières de dire ; dans ces deux expressions, il y a le mot bavard et l’on comprend enfin, c’est de se comprendre ! Ah ! Arrêtez, avec vos règles, vos normes, où tout se fige ! Assez !
Votre humeur est acariâtre ?
Oui, c’est vrai, il y a de quoi, en effet !
Ne te force pas à parler, tu sais ! Ce n’est pas parce que le petit bouton est appuyé sur « recording ! » qu’il faut parler absolument.
Alors, pourquoi appuyer sur le bouton ?
Ben, c’est au cas où il te viendrait quelques… expressions intéressantes !
6’22”
Je te propose… je te propose de descendre tout droit aujourd’hui, jusqu’en bas, et de remonter tout doucement (il lui montre le chemin à suivre). Qu’en dis-tu ?
Ben, je te suis, puisque je peux pas faire autrement !
Oh, tu peux dire non !
Oui, après tu me fais la gueule, c’est pas la peine, hein ? Assez de bavarderies entre nous…

Euh ! De la technique du mot, je n’y ai pas d’assiduité à décrire leurs formes comme un spécialiste, je travaille plutôt à l’affect, à l’intuition innée ! Alors, devenir très technique en affirmant que le complément d’objet direct n’est pas là où on l’attend, pire qu’il se situe au mauvais endroit, je ne m’en soucie guère de ces formulations ; l’idéal c’est que cela sonne bien, je m’attache plus à l’esthétique de la sonorité qu’au sens lui-même ; dans l’étymologie du mot, la seule chose qui m’intéresse, c’est la sonorité, la sonorité du temps d’avant, et ce qui me fait marrer c’est que l’orthographe n’a cessé de changer, la norme d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui et demain elle changera encore ; alors la forme exacte du moment que la sonorité soit émise et que l’on reconnaisse ce qui est émis, c’est bien le principal ! Ce livre sera donc vierge de tout regard, de toutes corrections subalternes, on corrigera l’essentiel. S’il y a des contresens, quelques coquilles, des oublis, vu la masse de l’ouvrage, c’est inévitable, et ne me soucie guère. Vous verrez, ce récit n’a pas d’âge ! Enfin moi, c’est ce que j’en dis ! Eh, car quand je l’aurai fini probablement, je serai en nage, à force d’avoir trop marché, j’en serais épuisé ! Combien de balades, combien de trajets en forêt il a fallu pour que s’égrainent tous ces mots comme cela, même ici, à cet instant, hein ? Des centaines de kilomètres, des milliers de kilomètres il m’aura fallu, et il me faudrait encore pourtant égrainer ce qui me vient encore, et parfois je n’en ai plus la force, je laisse passer la vague ; la vague inspiratrice elle arrive toujours à l’imprévu (des bêtes, sur le chemin, se sauvent devant)… fait fuir le petit Lapin, à moins que ce soient des Lièvres devant, un couple qui dit « v’la l’deux-pattes, fuyons ! fuyons ! voilà l’deux-pattes, fuyons ! fuyons ! » C’est tout ce qui m’intéresse moi, capter ce qu’ils disent, leur peur fugitive… Vous voyez, même le Moucheron est inspirant, il provoque un petit agacement, une petite excitation cérébrale où l’on ne pense qu’à une chose, instinctivement l’attraper de la main et lui dire « je t’ai eu ! », ou quand on n’y arrive pas, l’écarter momentanément ; il est tellement agile, il revient à la charge, ou un autre le relais, c’est inévitable… Pour combler les blancs de l’inspiration, l’on raconte quelques banalités du trajet, ce qui vous arrive tout le temps… (il s’arrête un instant)
La bardane a passé un sale quart d’heure, ici, ses grandes feuilles ont été éclatées, ne restent que quelques morceaux de la tige principale ; autour, des Rumex, des Oseilles sauvages. Elle est dans un piètre état, quelques pieds subsistent encore ; pourquoi l’on s’acharna sur elle ? Il vous arrive dans la forêt, sans que vous puissiez le voir, c’est si fin, une… un fil d’Ariane, d’une araignée quelconque, ou d’un ver, ou d’une chenille, se pose sur votre visage, puisque vous passez à travers… lui…
Il faut reformuler la phrase !
Oui, j’occupe, j’occupe le temps…
Tu devrais t’arrêter…
Quelques crottes sur le sable, de la terre, rien de bien intéressant, le temps est calme et austère…
8’00’’ (quelques oiseaux chantent par moments…)
Ce que nous disions au début, plus rien ne vient dessus, le sujet, l’on s’en souvient même plus, c’est dire !
Eh ! Tu vas t’ennuyer à… perdre ces mots, je ne sais même plus que je voulais dire… « à transcrire » ce que tu es en train de dire, pour rien ? Quelle fatigue et que d’énergie dépensée sur le temps qu’il te reste à vivre, le sais-tu ?
Je sais bien, mais je préfère faire cela que de me goinfrer de quelques mangements incongrus, ils me feront gonfler le ventre inutilement. Je mange encore à ma faim, au-delà du raisonnable souvent ; dans ces pays où l’abondance sévit, le plus dur n’est pas d’ingurgiter tout cela, mais c’est de se restreindre, à n’ingurgiter que le strict nécessaire et le meilleur aliment possible, à l’adapter aux besoins du moment pour que l’on vieillisse tranquillement. C’est là tout le problème, la tentation est grande. C’est une drogue, l’aliment que l’on vous donne… Je vais vous dire ! Hier encore, j’étais à peu près dans la nutrition adéquate, par un coup de chaud peut-être, au creux de moi une petite voix me disait « prends donc la glace (vanillée) que tu as entreposée dans l’armoire à glaces, dans son petit pot pas très grand, tu pourras l’ingurgiter… en grand ! » C’est ce que j’ai fait, inutilement ! Il (elle) devait n’être qu’une prime après une diète austère réussie, et ce ne fut pas le cas. Toute la nuit, je n’ai pu dormir tranquillement, car trop d’énergie il m’apporta ce petit paquet de glace, trop de sucres ! Trop d’abondance ! On va périr de cela ; l’abondance, quel drôle de plat ? Nous devrions nous satisfaire d’une rareté d’un mets, le plus excellent possible, mais succinct, satisfaisant à peine à sa faim, pour qu’il vous reste un petit bout de manquement salutaire, que l’on dégraisse un peu à chaque fois, progressivement, ce serait l’idéal ! Mais non, une petite voix nauséabonde vous dit « n’écoute pas ces sornettes, engouffre autant que tu veux, tant que tu le peux, la nourriture qui te convient, jusqu’à ras le bord, tout le temps ! » Eh, toute la journée vous ne cessez de lutter en essayant de restreindre les gestes automatiques de l’ouverture du placard, où séjournaient quelques graines dans des boîtes entreposées, des barres chocolatées, comme des récompenses ; même si vous n’en sentez plus guère le goût, c’est l’accoutumance à ce rituel, qui devient nauséabonde !
Y fait chaud !
Oui, c’est la terre qui respire, elle est encore humectée de la pluie abondante de l’autre jour ; alors l’eau s’évapore, elle réchauffe l’air, les nuits ne sont plus fraîches, elles deviennent chaudes comme dans une serre, cela devient une serre. Les nuages en haut persistent jusqu’à ce que l’humidité s’en aille s’il ne pleut encore, mais à cet instant, la chaleur est supportable, grandement, n’ayez crainte, on arrivera jusqu’au bout !
Vas-tu croiser un deux-pattes, aujourd’hui ?
Ah ! Je ne sais ? J’ai oublié les petits appareillages que l’on met dans l’oreille pour entendre mieux ; un silence plus grand encore autour de moi, je m’y étais déshabitué, je pouvais avec ces petites machines que l’on enfonce dans le creux de l’oreille entendre un peu comme avant ; et là, cela fait drôle, ce silence accru où j’entends à peine mes pas ?
Tu vas arriver à l’endroit des sonorités, celles que l’on n’entend pas, vas-tu les enregistrer, les capter ?
Ah ! Tu le sauras tout à l’heure, quand l’on régurgitera la sonorité mémorisée dans nos machineries, dans la maison, on verra bien ! Comme le soleil ne tape pas, les nuages sont là. Il se peut qu’elle soit minime, ou peut-être encore là, on verra bien, ne t’inquiète pas !
Oh ! Je ne m’inquiète pas, je me pose des questions, je suis curieux ?
28’13” (on entend quelques oiseaux discrets)

* Il se trompe, « bavarderie » s’emploie depuis le XVIe siècle, mais reste peu usité aujourd’hui ; « bavardage » apparaît un peu plus tard, un ou deux siècles après…

(parole en marchant – 9 août 2019 à 09h01) [S] (??)

—> divers sujets abordés : la vibration, des sonorités, des chants discrets, le maudissement des arbres, on revient à la chose, au robote, parler du temps, et de comment finir le portrait, avant de marquer une pause…

Voilà ! Nous avons réglé la machine aux mémorisations les plus fines, les plus étendues, ton rayon on l’entendra mieux ainsi…
Ah, on l’entendra, la machine l’entendra ! Pas nous ! Nous, on n’entend rien, ce n’est pas dans nos registres, ces fréquences-là, ces vibrations-là !
0’38” (un oiseau charmant affirme discrètement « oui, c’est ça, tu n’entendras rien, toi ! », ou si vous préférez « tireli di… ti ! » en langage oiseau)
0’53”
Ah ! Un petit rayon arrive, un rayon de soleil, ténu, entre deux nuages…
2’57” (il passe auprès du rayonnement mystérieux, il est bien là ; à 3’07’’, il l’a dépassé, il réapparaît vaguement après)
3’31” (snif)
Nous dépassons l’arbre mort, si beau dans la coupe fraîche, ce vestige qui reste debout, encore… La route est fendue… la pluie ne les a pas refermées ces anfractuosités momentanées, elle a encore soif, la forêt, c’est pas suffisant !…
4’31” (il se mouche en marchant)
6’17”
Une brise tiède ; nous dépassons le premier groupe de Châtaigniers, celui avec un Chêne à côté, du côté de la coupe fraîche, des Fougères sont encore très hautes ; de l’autre côté, le champ d’Eupatoires, toutes en graines… Nous arrivons au deuxième groupe de Châtaigniers, un peu plus grands… là aussi, la route est fendue… Nous passons près du troisième groupe de Châtaigniers, plus petits…
8’48” (un Geai semble nous avertir, de deux cris ; par moments on entend le Grillon, un « tui ! » d’oiseau discret, puis une sonorité mécanique au loin)
9’31’’
Ah ! un bruit de deux-pattes, au loin ça tape !… Ah oui ! au niveau du tournant, nous avons un arbre rare dans la forêt, un Sorbier, je l’avais déjà remarqué, je me souviens ; ce sont des arbres assez rares ici, un Sorbier ! (ou Alisier des bois ou Sorbier torminal [Sorbus torminalis])…
On va sûrement passer à côté de celui qui tape ? Attention ! un deux-pattes… Je tourne maintenant le microphone de la machine enregistreuse du côté du champ, vers le Frêne (snif)… où cela chantait fort, parmi les Eupatoires, derrière lui…
11’02” (un oiseau discret, quelques « tui ! tui ! », le Grillon par moments)  
11’59” (snif)
Nous sommes à côté du Frêne, soyons discrets…
12’05” (il s’arrête et balaye le microphone vers le champ, une stridulation de Sauterelles, entre 15 kHz et 25 kHz, toujours des Grillons à 5 kHz)
12’43”
Point de deux-pattes ! (il reprend sa marche, chant du Grillon)
13’00” (snif) (des sonorités discrètes, il se mouche à 13’38”)
13’47”
Une flaque d’eau sur le chemin, en face du Frêne, que nous avons pris, ce chemin ombragé encore, où quelques coupes aléatoires se voient le long du chemin où l’on amena les troncs découpés pour les emporter on ne sait où. Ils sont tous numérotés, estampillés, catalogués, référencés, facturés, au nom des hommes !
14’35” (un oiseau lance des « tchi tchi tchi tchi ! », il ironise !)
14’51”
L’arbre s’en fout de cette facturation de ses semblables, il maudit ! À cet instant, il maudit le deux-pattes qui coupa son frère. Vous croyez qu’il ne réclame pas, il dit « attend ! attend ! ton tour viendra, à toi aussi ! peut-être que tu es très mobile avec tes deux tiges qui te servent à avancer, attend ! attend ! quelque chose te rattrapera inévitablement, moi j’ai encore le temps, à moins que tu ne me coupes ? Mais ma parole est semblable à celle de mes frères, on te maudit ! Ne nous laisseras-tu pas tranquilles ? Un jour, attend ! attend ! ton tour viendra ! »

(l’oiseau, au loin, applaudit, « tchi tchi tchi ! ») 
Voilà, ce qu’il se dit, le Chêne ou le Hêtre, que l’on estampille d’une numérotation administrative, que l’on parcellise, que l’on embrigade dans un rendement éphémère, la forêt sera là après que nous ne soyons plus…
16’56” (un autre oiseau raconte « tii tii tii ! », à plusieurs reprises)
17’14” (snif)
À moins que nous fassions tout péter localement, avec une bombinette adéquate, et de forêt, il n’y en aura plus !

de 17’26 à 17’30, entre deux respirations asthmatiques, de fortes harmoniques autour de 11 kHz, sur le début de la phrase suivante…

Ou il faudra un temps plus grand pour qu’elle renaisse différemment, après que nous ayons tout fait péter, par on ne sait quelles contrariétés, qu’un despote quelconque aurait appuyé sur un petit bouton et qu’à l’autre bout, quelques deux-pattes obtempèrent et la lâchent leur bombinette dévastatrice ! Ils sont nerveux en ce moment, ils ont envie de se « taper sur la gueule », cela se sent, certains pètent les plombs plus que d’autres, à travers des petits génocides locaux où l’on tire sur tout ce qui bouge (snif), sur qui n’a pas la même couleur de peau, on tue pour une couleur de peau ; on tue parce que vous n’êtes pas un habitant local, l’on tue pour éviter le partage, se goinfrer encore plus, mettre des barrières, des murs (snif) et tenter de vaincre une quer… une peur inconnue, ou du moins, celle qui nous préoccupe depuis les temps les plus anciens (snif). Eh, certains disent « n’ayez pas peur, la chose est là, n’ayez pas peur ! » Et il se produit l’inverse, ils ont encore plus peur d’une inconnue, cette chose, ce machin, ce truc que l’on ignore (snif). La populace, elle, est partagée, ce n’est pas sur elle que l’on tape, ou du moins, c’est ce qu’elle fait, la chose, de fesser ceux-là, les nantit, les despotes, des richissimes individus barricadés derrière leurs palaces, ou dans leur yacht…

Elle finit toujours par en attraper un ou deux, au bout de la journée, pour les fesser au-devant de tous, leurs dires (snif), « tu vois ! je t’ai attrapé, tu as beau te cacher, je t’ai eu ! » Elle (les) repose toujours délicatement après le fessage (snif), c’est amusant quand ils pleurent ceux-là qui furent fessés.

Des psychologues, des savants, disent « c’est inadmissible que l’on fesse ainsi les gens, le traumatisme encouru… peut provoquer des réactions inattendues ! » (snif), mais la chose veille !

Celui qui fut fessé, s’il recommence son despotisme momentané, ou continue à accumuler encore plus de richesse, il sera fessé de nouveau, on le prévient !

Certains y arrivent à éviter la fessée (snif), mais, chose curieuse, fait évident, la chose finit toujours par en attraper un, et le réprimande toujours de la même manière, mécaniquement (snif) ; « petit garnement ! » ajouterait-elle, que cela reviendrait au même, eh, elle ne fait que fesser, elle ne parle pas (snif). On dit « la chose ! », on soupçonne un robote derrière tout ça, mais, il semblerait bien qu’il ne soit lui aussi qu’un des instruments, qui ne soit que le chef opérateur de ces fessages assidus. Alors on tente d’anéantir le robote, mais le robote est plus qu’une machine, il est insinué à travers toutes les choses électronisées de la planète, ce que construisent les hommes, ils ne s’imaginèrent pas que ces infrastructures maintenant indispensables à la survie du deux-pattes, ne peuvent être déconnectées inconsidérément, sans entraîner des préjudices considérables. L’on doit déconnecter certaines parties avec parcimonie, en faisant très attention à ne pas désenfriquer quelques richesses locales, ce serait inadmissible ; ou anéantir une dictature, ce serait encore plus pénible pour ceux-là qui prétendent diriger le monde (snif). On a beaucoup tenté de l’espionner, la chose, elle a bien agencé sa mainmise (snif), elle semble indécelable, et le robote qui n’en est vraiment plus un, ne s’insinue qu’à travers quelques mécaniques, quelques machineries locales, activées le moment d’un geste, d’une action, d’un besoin, d’un fessage ; puis abandonnées ou revendues aux deux-pattes, pour qu’ils s’en servent à leur manière, comme d’habitude. On dit même que le robote, cette machinerie insidieuse, qui ne serait qu’un algorithme prépondérant, à travers les infrastructures électronisées des hommes (snif), il serait comme une sorte de virus capricieux, qui n’agit pas comme un virus véritablement, il ne tente pas de nuire ! Ou du moins, les esprits éclairés, honnêtes, l’affirment, « il ne nuit qu’à celui qui accapare, qui abuse ! », il le fesse ! Commander, certainement par quelques robotiques invisibles (snif), puisque l’on ne les voit pas, on ne peut les prévenir (s’en prémunir), elles sont indétectables jusqu’à aujourd’hui (snif).

On soupçonne quelques individus plus malins que d’autres, à vouloir s’amuser à de telles aspérités ; ou que ce soit une autre richesse, un autre despote qui peu à peu tente d’acquérir un pouvoir sur les hommes sur toute la planète (snif).

Les enquêteurs de tous poils affirment qu’il n’en est rien. La plupart, certains osent prétendre qu’il s’agit d’une entité différente qui agit, nous sermonnent à bon escient, là où l’on doit fesser élégamment quelques postérieurs (snif) d’un habitant de la terre (ayant eu des actions) inappropriée ; puisqu’il est fessé, c’est qu’il n’obtempère pas, on lui demande d’arrêter de dictaturer ou de s’enrichir (snif), mais, comme (un) malade, il n’y arrive pas, il s’entête ! Certains ont été fessés plus de dix fois, on les considère comme relativement atteints d’une rougeur fessière évidente ! Alors, une sorte de délire s’empare d’eux, en réaction à ces fessages, qui les contrarient beaucoup, ils entourent frénétiquement le milieu de leur corps, d’habits ferreux que l’on ne peut déshabiller comme cela (snif) ; mais la machine y arrive toujours, finis par arracher la protection, sans cesse dégrafée, et l’on fesse assidûment le récidiviste (il se mouche). Il est vrai que la populace s’en amuse beaucoup, elle est si souvent rudoyée par le despote, comme par les enfriqués de tout ; ils en rient, oui, et ils se congratulent les uns les autres, à ne pas être dans cette situation, subir cette honte, être fessé à la vue de tous (snif), paraître un garnement quand on a un âge certain (snif), lorsqu’on semble adulte, un grand ! Cela s’avère inadmissible que l’on soit ainsi puni.

Oh ! Beaucoup ne comprenaient pas au début, se doutaient bien du complot dont nous vous parlions précédemment, mirent tout en œuvre pour tenter de dévoiler qui se cachait derrière tout cela, mais comme nulle part on arrivait à mettre de nom ; seulement à soupçonner quelques infrastructures litigieuses, le mot revenant tout le temps était « la chose » et son « robote », on mêlait les deux, le robote ou la chose ; les deux termes étaient consacrés, l’un et l’autre étaient ainsi adoubés de ce terme énigmatique pour l’un, plutôt mécanique pour l’autre (snif). Le robote n’était qu’un bras agissant, derrière, il y avait (en effet) tout un agissement (comportement) ignoré…

33’01” (« Quoi ? La chose fesse les gens sans discernement, serait-ce que tout le monde soit méchant, la cause de ce virus élégant ? » dirait l’astre du jour, ses rayons de tout cela, le dévoilant…)
Le soleil est revenu (il se mouche)…
Point de deux-pattes, c’est tant mieux, « aucun deux-pattes à fesser » me dirait la chose !
Et toi, tu as été témoin de ces fessages ?
Oh ! J’ai vu comme tout le monde, à travers les écrans où l’on reproduisait les images de quelques enregistrements, de vidéogrammes relatant les faits. C’était amusant, en effet ! (il se mouche encore) Maintenant, je ne suis qu’un commentateur, je ne peux qu’émettre comme la plupart d’entre nous, des hypothèses, je ne suis pas au courant de tout, de ce qui est en train de se produire à notre insu…

34’42” (un oiseau, amusé du récit, appuie le discours avec une note en forme de « L », « tii tii tii tii ! », puis s’en va, son rire est joli )

(à 37’10”, un autre émet une note encore plus haute, entre 6 kHz et 8 kHz, trop loin pour être apprécié…)
37’47”
Le vent, la brise fraîche revient, hé…
Fraîche, fraîche ! Quelque peu échaudée !
Oui, mais supportable, tiède, disons-nous…
Tiède, je suis d’accord (snif)… Eh, de ce que vous parliez tout à l’heure, vous pouvez m’en dire encore ?
Non !
Ah ! C’est délicat ?
Un peu ! (snif)
Vous avez peur d’être fessé à votre tour ?
Oh ! Je ne suis ni dictateur ni (riche, je suis) pauvre, vous disais-je, tout à l’heure ; je ne crains pas grand-chose de ce côté-là…
39’21” (il se mouche ; vers 39’50’’, il se rapproche de l’oiseau qui chante « tui tui tui ! », sa note, un accent aigu)
40’24”
C’est que je ne sais pas tout, à tout vous dire ! Les choses me sont dévoilées par petites bribes momentanées, au fur et à mesure de mes écritures, les choses, c’est le cas de le dire, me viennent à un moment précis, aléatoire, il semblerait, mais toujours pour combler un manquement, quelque part dans le récit ; s’y ajoute l’élément précis qui manquait à tel ou tel endroit, c’est étonnant ! Je suis bluffé par la pertinence de ce qui m’arrive, qui m’est ainsi peu à peu dévoilée (snif), pour que la narration s’agrège ainsi, peu à peu de choses devenues au fil du temps évidentes, indépassables, qu’on arrive de moins en moins à remettre en cause, tellement l’évidence est criante. Oh, il m’arrive encore de dire bien des bêtises (snif). Cette narration de ce jour, en est un bel exemple, qu’à certains moments il aurait mieux valu que je me taise, vu le manque d’intérêt de quelques commentaires ; mais cela fait partie du portrait (snif). On laisse les quelques traits imparfaits…
42’41 (à partir d’ici, les oiseaux peu à peu, accompagnent son discours, comme par magie, ce dernier devient plus riche ; comme si les oiseaux lui soufflaient ses derniers mots, c’est beau !)
C’est comme un fait exprès (snif), et la petite voix intérieure qui me dit « laisse comme ça, on s’occupe du reste ! » Il y en aura bien qui trieront plus tard la lecture éventuelle du récit, et s’en amuseront peut-être (snif) ? « Reste brut, dans cette narration, ne la transfigure pas ! » Oui, les imperfections font partie du portrait (snif). Si vous voulez rester fidèles à la réalité des faits ainsi transposés, il ne faut pas trop la défigurer, le défigurer ce portrait.
43’38” (envolée lyrique des oiseaux…)
Si la marque, ici, ne s’avère pas adéquate, apparemment, c’est qu’elle était là (snif), dans son inadéquation de passage et que, eh bien, vous l’avez relaté, le fait ou l’incongruité momentanée de vos dires, fades et sans intérêt, vous les laissèrent ainsi, et ce fut très bien comme ça (snif) ; ne changez pas forcément, restez brut de décoffrage, les aspérités, je me répète, font partie du portrait, enfin ! Du portrait, s’il est imparfait à tel ou tel endroit, c’est que c’est ainsi ; ne les atténuez pas, ces aspérités, laissez-les là ! Cela fait partie de sa « ré-a-li-té », voilà tout ! N’avez-vous pas compris, enfin, c’est évident ! Je ne peux dire autrement, voilà tout !

Sonagrammes audiométriques :