(sonorités en marchant – 1er aout 2019 à 10h53) [S] (??)
—> 2. « petit chemin » :
Oiseaux à identifier
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(sonorités en marchant – 1er aout 2019 à 11h00) [S]
de 0’07 à 0’15, cri du Geai
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(parole et sonorités en marchant – 1er aout 2019 à 11h07)
—> 2. « petit chemin » :
—> (attention : son original en wav)
—> terminer l’analyse des sons, plusieurs sonorités autour de 20 kHz, quelques chants d’oiseaux
—> Voir à établir un exercice de description sonore ?
—> commentaires du robote, décrivant les actions de l’holobionte qu’il assiste, ce vieux singe, savant fou d’un univers cité nulle part…
Description détaillée de la mémorisation sonore effectuée par la machine enregistreuse :
À 0’12, il commence à marcher, sur un chemin de gravier tassé ; pendant quelques secondes, un oiseau chante au loin ; un fond de stridulation de type G, plus ou moins fort, autour de 4,8 kHz, pendant tout le long du trajet… ; à 1’14, il croise un chant type C, un Criquet, pendant une seconde ; à 1’36, un vague nuage vibratoire de type N, pulsé, entre 15 et 20 kHz, pendant plusieurs secondes… ; à 1’53, un chant discret d’oiseau, « tii tii tii ! », autour de 3,5 kHz ; à 2’05, une légère brise pendant quelques secondes ; à 2’38, un chant discret, un « tui tui tui ! » en forme d’accent aigu, très haut perché vers 9 kHz ; à 3’17, une Tourterelle des bois chante pendant dix secondes ; à 4’05, au fil de ses pas, commence à enfler progressivement une sonorité de type N ; à 4’08 un oiseau dit « ui ! » entre 3 et 5 kHz, deux harmoniques en forme d’accent circonflexe ; la sonorité de type N est à son maximum vers 4’15, pendant deux secondes, et se coupe net deux fois et pendant une demi-seconde à la deuxième fois, son spectre est dense et large entre 10 et 30 kHz, elle a disparu à 4’23 ; de légers gazouillis en même temps ; à 4’36, il arrête sa marche, un bruit de papier moue, il se mouche à 4’46 ; des bruits de manipulation de la machine enregistreuse ; à 5’07, le chant de la Tourterelle des bois, roucoulement vers 600 Hz pendant 11 secondes ; quelques gazouillis en même temps ; un moment de silence, il reprend sa marche à 5’32…
Vers 5’38 la sonorité de type N, revient, de même aspect que la précédente très dense entre 5’44 et 5’52, se coupe pendant deux dixième de second vers 5’45, se coupe net une nouvelle fois pendant une seconde, reprend déjà atténuée à cause de son déplacement, vers 5’53, et régresse progressivement jusqu’à 6’00, puis une autre sonorité similaire prend la relève jusqu’à 6’12, avec cinq interruptions nettes comme précédemment ; après 6’00, une autre sonorité identique enfle de la même manière, stop net à 6’28 ; il marche toujours sur un gravier de calcaire tassé…
Une stridulation de type C à 6’30, pendant une seconde, spectre saccadé entre 6 et 18 kHz ; à 6’42, il bute sur un branchage feuillu asséché de Chêne, tombé de l’arbre les jours précédents son passage, comme pour l’attendre ; au moment du choc, un acarien de passages est propulsé sur le haut de sa chaussure, à l’endroit exact de l’enfilade du pied et de la chaussette, là où un petit trou insidieux permet à l’acarien de s’introduire, et se poser sur la peau du pied de l’animal marcheur, lui, donc, il l’a accueilli par le coup du sort, il prendra conscience de sa présence après avoir éprouvé un grattement sur le pied en revenant de sa promenade ; en enlevant sa chaussette percée, la secouant pour que tombent sur un papier les choses que sa promenade du jour a récupérées et après analyse à l’aide d’une loupe binoculaire, le diagnostic fut sans appel, un Oribate Stomacarus !
Sa phylogénie multicellulaire, le plaçant parmi les Eucaryotes, Métazoaires, Bilatériens, Vertébrés, Tétrapodes, Mammifères, Primates, de la lignée des Hominidés, il conclut :
« cet acarien de la famille des Oribates n’est pas habitué à la chair humaine, il préfère sûrement l’humus des forêts, les matières végétales, fongiques, les lichens, la charogne, ou le corps d’insectes des bois volants ou non ? »,
se dit-il, lui, le deux-pattes circonspect ; la bête infime sera relâchée dans le jardin, il ajoutera à ce moment-là
« qu’elle accomplisse son sort là où elle sera… »,
en exprimant cela, il n’a pas conscience des autres êtres microbiens récupérés lors de son déplacement, d’autres acariens (458 exactement), dont plusieurs milliers de bactéries l’ayant colonisé lors de sa promenade, quelques virus inoffensifs, des particules de matières divers, notamment de plastiques synthétiques apportés par la brise, 3742 particules ne dépassant pas 3 microns *.
Mais revenons au défilement de notre promenade, à 6’47, la sonorité de type N revient, identique aux précédentes, elle disparaît à 7’04 ; à 7’05, les premiers cris d’un oiseau ; il arrête sa marche à 7’18 et repart à 7’24 ; l’oiseau rechante à 7’26, il arrête sa marche à nouveau, pour mieux l’entendre ; l’oiseau crie à nouveau à partir de 7’35, c’est une Buse variable assurément ; quelques stridulations faibles pendant le silence ; il reprend sa marche à 7’48 ; à 9’06, il marche sur des feuillages au sol, et s’arrête, remarche sur les feuillages à 9’15 ; à 9’23, il se mouche trois fois, essuie son appareil respiratoire et repart à 9’39 ; il marche toujours sur un gravier calcaire concassé et tassé ; à 10’26 un oiseau émet un « uii ! » court de trois harmoniques…
Il arrête sa marche à nouveau ; silence d’abord, mais toujours en fond la stridulation des Grillons à 4,8 kHz ; à partir de 10’38, commence sporadiquement des chants de type C, du genre saccadé du Criquet ; à 11’03 le « uii ! » de l’oiseau sur deux harmoniques, ce dernier rechante timidement pendant quelques secondes, puis prenant confiance il lâche un « ui ti ui ti ui ti ! » plus joyeux à partir de 11’22 ; le Criquet stridule toujours saccadé en même temps ; il reprend sa marche à 11’38 ; l’oiseau continue de chanter ; et reviens progressivement la sonorité de type N, intense jusqu’à 11’52 ; puis, il réapparaît au fil de sa marche vers 11’56, disparaît à 12’13 ; toujours des chants de type C saccadé pendant une seconde environ… ; à 12’22, il s’arrête encore, il remarque un animal mort, sur le côté nord du chemin orienté est-ouest,
« encore une petite Musaraigne »,
se dit-il,
« à peu près au même endroit… elle est grassouillette !… Morte sur le chemin… morte tout à fait… » ;
il reprend sa marche à 12’45 ; une légère brise… ; toujours en fond, Criquets intermittents et Grillons permanents ; il s’arrête à 13’27, silence ! ; il repart à 13’30 ; vers 14’03, un oiseau lance plusieurs fois des « tsi tsi tsi tsi tsi tsi ! » stridents très rapides, c’est une Mésange bleue ; à 14’18 le chant du Grillon disparaît, se méfie-t-il de la Mésange ?
Le promeneur reprend sa marche à 15’08 et s’arrête aussitôt à 15’21…
Ce serait une Pie bavarde, comme ça, la Mésange bleue est bavarde, à zinzinuler comme ça, parle-t-elle d’aller gober le Criquet tout près, il chante en même temps qu’elle, l’accompagne-t-il ou négocie-t-il une reddition avant le repas de l’oiseau ? ; à 16’03, il reprend sa marche ; à 16’47 il s’arrête pour se moucher à nouveau, une seule fois, il repart à 16’53 ; au même moment ses pas l’amènent à croiser une sonorité de type N, étroite et faible au début, plus intense à partir de 17’16, elle disparaît vers 17’29 ; il s’arrête encore à 18’04 et repart à 18’13 ; à 18’19, il clame :
« les plumets des Cirses s’envolent pour essaimer l’année prochaine (il s’arrête)… dans un vol incertain, portés par le vent, doucement… » ;
une oreille attentive remarquera quelques chants éloignés de Criquets ; à 18’50, il résonne à voix haute,
« et moi qui tente de capter des sons inaudibles, découvrir des secrets de cette nature qui nous cache ce que nous sommes ; quelle drôle de villégiature on nous donne à vivre ici ? »
À 19’17, il reprend sa marche ; à 19’37 passe une légère brise ; le chant du Grillon réapparaît progressivement ; des gazouillis lointains par moments ; à 20’41, trois notes en forme d’accent grave entre 6 et 7 kHz ; à partir de 20’57, plusieurs stridulations de type C, saccadées et modulées ; à 22’03 le « tui ! » en forme d’accent aiguë revient ; un chant de Tourterelle au loin à partir de 22’29 ; ses pas le rapprochent du « tui ! » de l’oiseau (peut-être un Rossignol) ; il arrête sa marche à 23’06, bruit de papier moue, il se mouche trois fois ; un « snif » à 23’30 ; il repart à 23’32 ; une brise repasse ; la mémorisation se termine à 24’20.
* Sans vouloir faire le malin, l’infime, invisible, autour de nous, nous l’ingurgitons, le respirons, l’évacuons en permanence tous les jours et les nuits. Je ne compte pas les molécules d’airs respirées pendant la rédaction de cette annotation, de poussières ingurgitées et d’effluves de mon corps évacués… La structure multicellulaire de ma personne restera encore vaillante après cette analyse… même si elle est consciente d’une dislocation future annoncée et programmée depuis longtemps, bien avant sa conception, depuis le début des temps où les premières bactéries archaïques s’animèrent en se dédoublant et par là même, elles inventèrent la vie. C’est depuis ces temps anciens où le vivant s’initia à une division de lui-même sous forme sexuée, que la programmation de ma mort se conçut. (à terminer)
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(sonorités en marchant – 1er aout 2019 à 11h32) [S] (??)
de 0’06 à 0’11, oiseau ou insecte ? Oscillations autour de 5 kHz…
de 0’47 à 0’53, un Bruant zizi ?
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(à 11h40) [S] (??)
de 0’00 à 0’26, deux mélodies superposées… Bruant zizi ?
de 1’10 à 1’47, idem, plus discrètes…
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Sonagrammes audiométriques :