(parole en marchant – 22 sept. 2019 à 17h58)
—> 2. « petit chemin » : du partage des mémoires et des constituants de nous
—> durée : 37’05
C’est une fin de journée de sept., le temps apparaît couvert, sombre et doux et la pluie éparse n’en finit pas de s’en aller. La forêt a beaucoup apprécié cette pluie tant attendue. On entend tomber les gouttes et comme une amertume emplit l’air, quelque chose semble dire « et maintenant, quoi vont-ils encore accomplir, les hommes ? »
« Du partage des mémoires et des constituants de nous »
Si nous revenons à ce titre que vous n’exprimez jamais, İpanadrega, ce n’est pas un nom, d’accord ; c’est une phrase, courte phrase dans un langage indistinct, d’accord ; mais dites-nous-en plus encore ?
Ça pourrait être une terre promise, à condition que vous y arriviez nu, nu de tout votre passé et de tous vos bagages, où l’on doit tout recommencer, où comme aux origines, tout commença ! S’il fallait recommencer à vivre comme dans une boucle sans fin et revenir au début comme dans un cercle…
(Tiens ? Son inspiration s’évade, risque-t-il de se brûler les ailes ? Il approche d’une perception sans arriver véritablement à l’exprimer, celle des naissances sans cesse renouvelées, où tout semblerait s’oublier, et de devoir réapprendre une éducation, un langage, mais tout cela lui apparaît superficiel, c’est un autre exercice auquel nous sommes soumis et dont nous en ignorons les prémisses, serait-ce cela ?)
Euh, nous pourrions dire… je ne sais plus ce que l’on pourrait dire, je ne sais pas ce qu’on pourrait dire ?
(Puis cela revient, soudain, comme s’il n’y avait eu aucune interruption)
De recommencer en connaissance de cause, des erreurs faites dans le précédent parcours, si nous y revenions à ces origines, à cette terre promise qui n’est pas une terre d’origine, mais une fuite d’une terre que nous quittons pour diverses raisons, parce qu’on l’aurait rendue invivable en grande partie.
Aller dans une autre terre, vierge, si c’est pour y reproduire les mêmes erreurs ?
Non ! Si j’idéalisais ce mot, cette phrase, ce symbole, c’est pour dire, l’on y revient, pour retrouver l’idée première en connaissance de cause ; je suis instruit, je n’ai pas perdu, en revenant nu, je garde en mémoire la seule chose où je ne suis pas dénudé, c’est la mémoire de mes actes précédents (snif). J’y retourne instruit de mes actes précédents et des erreurs jadis produites, nous en faisons tous des erreurs, je vais essayer de ne pas les reproduire, d’agir autrement, non pas pour ma propre pomme, mais en considérant un peu plus les choses autour de moi *, je pourrais dire comme ça ! Mais j’ai du mal à idéaliser, à symboliser ce mot, je ne veux pas qu’il devienne une relique, une icône, un objet sacré, c’est tout sauf ça, c’est à l’opposé, l’idée, derrière ça.
Ça peut être effectivement une idée, elle tourne en rond, qui te dit de sans cesse ne pas oublier tes origines et qu’à tes origines, tu commenças d’une certaine manière. Eh, tu t’es trompé de nombreuses fois, alors si tu retournais à tes origines, tout en étant instruit de tes erreurs précédentes, les reproduirais-tu ? Serais-tu d’accord pour les recommencer, ces mêmes erreurs, tenteras-tu d’agir différemment, d’expérimenter autrement ? La question au-dedans du propos, est là !…
5’23
Ah ! La lumière arrive…
5’51
La lumière arrive ?
Oui, je regardais le ciel, ils l’avaient annoncé vers dix-huit heures du soir, et c’est bien le cas. Les nuages se dégagent bien vers cette heure-là…
Pour en revenir à ce titre, qui n’en est pas un, à cette expression, euh… euh, je n’arriverai pas aujourd’hui à exprimer la chose autrement, j’ai fait le tour de la question, il nous reste à expérimenter. Eh, moi-même, je disparaîtrais un jour ; une partie des éléments me composant seront réutilisés par d’autres entités, comme cela se produit pour toutes formes existentielles sur cette planète. Elles auront à recommencer ce que nous avons déjà fait, en variant sans cesse, elles ont au fond d’elles-mêmes une information expérimentale et cela les interpelle dans une tentation de s’amener comme une mémoire pour leur dire, ne refaites pas ce qui a déjà été expérimenté. Le problème réside dans cette mémoire de génération en génération, elle ne se diffuse pas très bien, c’est peut-être pour ça que le monde électronisé de réseaux informatisés, que nous fabriquons, ils sont là pour apporter, diffuser cette mémoire du passé à une ampleur suffisante. Elle doit dépasser le cadre d’une humanité (mais que dis-je, elle devrait…), elle doit (devrait) s’appliquer à tout le vivant pour lui dire « voilà ce que dans le passé nous faisions », nous allons tenter, instruis de cette mémoire, de cette information, tenter (de réaliser) une autre évolution…
8’58
Cela m’arrive en tête, nous ne savons pas si les autres vivants le perçoivent, probablement, le simple fait d’être vous-même construit à partir d’entité dont vous n’avez même pas conscience ; infimes au-dedans de vous, des micro-organismes tels que des acariens, ou pires, les bactéries, des procaryotes vous habitent et vous aident à exister, vous permettent d’exister ! Sans eux, vous ne seriez pas, nous l’avons déjà répété, ce que l’on sait depuis un certain temps maintenant. Eux, vont garder cette information quelque part vraisemblablement, elle va se diffuser organiquement, pas à travers des mots évidemment, mais à travers des sensations, des perceptions, des changements encourus (des morphologies parcourues). Eh, cette rétrospective du passé que nous mémorisons tous d’une manière ou d’une autre, je suis à peu près sûr qu’elle est relayée à travers ces entités. L’entendement, l’imagination, l’inspiration nous venant, tout cela est en partie déterminé par ces êtres nous composant, je ne vois pas comment cela se pourrait autrement ? Ah, le degré de communication, de perception se situe à un niveau d’une infime subtilité, dont nous n’avons pas encore toutes les clés, je suis profondément… certain, presque certain qu’il y a là quelque chose à fouiller, à appréhender d’une manière plus opportune, un fond de vérité à découvrir ? **
(À nouveau, il perd son raisonnement, l’inspiration est partie, il n’est pas conscient de ces mouvements au creux de son esprit, d’autres choses le préoccupent…)
De l’énorme banalité de nos agissements, tout cela a une influence sur chacun de nous, et tout cela n’est pas neutre loin de là, loin de là…
13’58 (puis l’inspiration revient, à travers les gouttes de pluie, un entendement nouveau…)
Vous voulez parler des moments de dépressions ?
Non !
Ah bon ?
Parce qu’il n’y a rien à en dire ! Ce sont des mouvements d’humeur qui arrivent à tout être, hein, du jour où vous êtes en forme, tout va bien ; et puis d’autres jours, le corps se repose, rien ne va forcément, il se repose de toute action, de toute imagination. Vous rendez-vous compte que cela demande de l’énergie pour le corps ? Une énergie d’une subtilité à préserver, de l’utiliser au mieux au moment propice où le corps en a besoin. Quand rien ne vient, laissez donc les choses aller et venir à leur guise ; intervenir le moins possible là où la raison n’est pas forcément une bonne conseillère, l’inné est une source inépuisable, les éléments vont permettre de l’améliorer, cette imagination, cette activité nécessaire. Sans imagination, sans inspiration, vous n’êtes pas grand-chose, vous savez ; si vous n’aviez jamais eu d’imagination, l’humanité ne serait pas arrivée là où elle est ! Faudrait-il une sorte de déterminisme dans cette action ? Je ne sais pas si le déterminisme est le terme approprié, comme un mouvement à ce propos, où l’imagination, la créativité, tout cela emmêlé, agit. C’est en étant baigné de ce qui vous vient, de votre environnement, des réalités de ce monde, que votre corps en s’immergeant au-dedans s’en trouve inspirer ou non. Il me semble que cela fonctionne un peu de cette manière. La personne savante pourrait utiliser des termes plus précis en définissant des fonctions très précises à travers le cerveau, et un tas de choses nous composant. Mais quand on y regarde plus précisément, l’étonnement premier que j’eus en apprenant la composition de notre corps, ce fut dans la définition des cellules vivantes nous constituant ; elles possèdent toutes sans exception, pratiquement, au sein d’elles-mêmes, des mitochondries, des bactéries archaïques qui la régulent en quelque sorte, elles sont la centrale énergétique de chacune d’elles. Elles sont plus ou moins nombreuses selon la fonction de la cellule vivante vous élaborant, celles de votre peau, de vos cheveux, de vos os, possèdent chacune, un certain nombre de mitochondries ; ces dernières ont leur propre code ADN comme chacune de nos cellules a son code génétique spécifique. Tout ce petit monde-là occupe une seule de vos cellules vivantes… (Au départ, la cellule souche, génitrice du code essentiel permettant aux duplications d’elle-même de se spécialiser en nouvelles cellules pour chaque partie de votre corps), et toutes les autres cellules sont répliquées sur un mécanisme similaire, contrôlé par toutes ces mitochondries en quelque sorte. En plus, les fonctions simplement digestives, végétatives essentielles de notre corps, tout ce qui lui permet d’exister, d’absorber des aliments, de persister, tout cela reste à la merci de l’ingénierie experte des bactéries faisant partie de nous (que serions-nous sans ce monde infime, pas grand-chose ?).
(à partir de 19’09, pendant 6 s, bruit de déplacement au loin, respiration asthmatique par-dessus, des sonorités vagues sans intérêts…)
(une machine roulante le croise sans le voir [à cause d’un rabaissement de terrain]… la pluie continue de s’égoutter tranquillement et il s’arrête à la vue d’une Salamandre au comportement bizarre ?)
Qu’est-ce que t’as mon minou ? (il appelle ainsi tout ce qu’il aime bien, il la retourne délicatement pour vérifier si elle n’est pas blessée)
19’42
Je vais pas te faire de mal, t’inquiète pas ! (rassuré, il reprend sa marche) Elle se tortillait, elles deviennent rares les Salamandres… Elle se tortillait peut-être d’aise à cause d’une pluie bienvenue, et là elle éleva la tête pour me regarder, me défier, dire « qu’est-ce qu’il me veut, celui-là ? » J’essayai de la tranquilliser, je ne sais pas si elle le comprit, elle ne s’est pas enfuie et elle me semblait blessée ; je n’ai pas vu de traces de blessures sur elle, même si je la renversai délicatement avec mon bâton pour vérifier, je n’ai rien vu, elle ne s’est pas enfuie non plus ? Si ça se trouve, elle est intoxiquée par quelques saloperies que nous avons amenées (ou qu’elle aurait absorbées), ça ne serait pas impossible ?
21’15
Oui, je déblatérai approximativement sur nos cellules vivantes. Ce qui m’a étonné le plus, c’est la mainmise bactérienne sur tous les organismes multicellulaires que nous sommes, car ce qui se produit avec nous est du même acabit pour un simple ver de terre, lui aussi un organisme multicellulaire. Nous appartenons au groupe des eucaryotes (cette appellation donnée par les savants), ils sont la suite logique des procaryotes (les bactéries, les archées), c’est-à-dire les êtres nous ayant précédés. Il fallut que ces êtres-là existent pour permettre la suite. La multitude des bactéries nous occupant étant colossale, plus importante que notre propre génétique, en masse cellulaire, nos cellules spécifiques ne constituent que 10 % de la masse de notre corps, les 90 autres pour cent correspondent aux êtres bactériens unicellulaires. La génétique nous composant proprement, n’occupe que 2 %, les 98 autres pour cent, si l’on en comprend ce que nous avons appris, équivaut à la génétique de ces mêmes bactéries, et de tous les êtres nous occupant, c’est une moyenne à peu près. Donc 10 et 2 % ce n’est pas beaucoup ! Alors, comment dans ce décompte, ne pas imaginer que nous ne soyons pas influencés indirectement par l’agissement de tout cet appareillage végétatif ? Les 2 % de notre génétique propre permettent le reste, notre évolution, nos déplacements dans la nature, notre façon d’être, sont étroitement liés à cet appareillage végétatif ; comment ne pas imaginer qu’il commande le tout corps et âme, conscience et esprit, sans que nous le sachions directement (notre expression n’est que l’expérience qu’il fait de nous), le reste (cette émergence approximative, est-il vraiment le maître), et non (ce serait plutôt) l’inverse (la créature que l’on tente de domestiquer dans un semblant d’autonomie, un leurre bien instrumenté ?)(S’il me vient à l’esprit de pareilles paroles, sans devenir une rébellion, elles seraient une simple permission pour que j’apprenne ; que j’apprenne d’une folie douce et ordinaire, tout juste permise, à tenter un égarement de plus pour y voir ce que cela fait, un être abordant ces quelques faits… on ne sait jamais ?).
(un oiseau, par son cri obstiné, comme une alerte, dérange sa parlotte)
Non, à la vue de cela, je laisse parler l’oiseau…
24’34 (l’oiseau ne cesse de lancer des « tuite tuite tuite ! » à l’encontre de celui qui parle tant, il semblerait [le sonagramme du « tuite » forme un accent aigu] ; on entend toujours les gouttes de la pluie animer la forêt)…
25’58 (il se mouche)
26’11
Après que l’oiseau ait discrètement déblatéré quelques « tuite tuite tuite ! », je l’embêtais probablement, il s’en est allé…
Je dirais pour en revenir à ce que nous exprimions tout à l’heure, je ne vois pas comment dans cette disproportion d’éléments nous constituant, de choses nous étant véritablement spécifiques, elles nous sont ajoutées, incorporées, pour que nous puissions fonctionner et toute cette génétique ne nous est pas propre. Comment se pourrait-il qu’elles ne nous influencent pas, cela paraît peu probable que toute notre intelligence soit uniquement commandée par les 2 % qui nous sont propres ? Je doute fortement que nous ne soyons pas influencées par les 98 % de l’appareil végétatif nous composant !
Je vais vous dire un truc, je suis en perpétuelle lutte pour restreindre une nourriture dont je n’ai pas besoin, pour éviter de grossir et entraîner des dysfonctionnements ; mais une partie de moi-même me force à me nourrir, et une autre partie me dit « ne te nourris pas trop », et c’est dans l’équilibre de ces deux phénomènes que je tente de me maintenir ; tout en sachant très bien que si je réduis drastiquement cet apport de nourriture, les fonctions essentielles qui vont permettre l’exacerbation de mon imagination seront plus accessibles, le processus digestif accaparant moins mon organisme, elles vont être plus intenses, donc ce qui va me revenir, j’y serai plus ouvert et plus opérationnel pour mon activité, un travail, quel qu’il soit. C’est une peur aussi, parce que si je suis trop dans cette activité, elle va m’apporter des réalités, des perceptions dont je ne comprendrais pas forcément le fond des choses, c’est un inconnu et cela m’apportera des réalités insoupçonnées, je le sais ! Mais qu’il faudra pourtant, un jour, atteindre en réduisant drastiquement cette nourriture pas forcément nécessaire. Le fait de trop se nourrir vous empêche de penser, car le corps est occupé dans un processus digestif qui l’encombre, qui lui bouffe (c’est une ironie de le dire) l’essentiel de son énergie et de ses actions. Nous devons lutter en permanence contre ça, nous forçant à avoir une activité physique ou une activité intellectuelle, peu importe laquelle (snif), libérer, consommer, brûler cette surabondance d’énergie apportée par une nourriture excessive. C’est le problème que nous avons dans nos sociétés où la nourriture est abondante. Je ne parle pas des cas, où vous vous situez dans des régions où c’est l’inverse, là-bas tous les jours chacun est en quête d’une nourriture parce que l’on a faim, et quand la nourriture est suffisante, vous pouvez penser enfin à autre chose, et c’est là que ça se gâte…
31’20 (une caillasse attire son attention)
Je regarde le caillou… Ah, on dirait un reste de poterie ou de coque ? (la forme est arrondie des deux côtés) Ah oui, ça ressemble à une poterie ça… peut-être une vieille poterie antique ? (snif) (il délaisse l’objet et reprend sa marche)
32’10
De toutes les manières que vous aurez pour vous nourrir, elles seront étroitement liées à la discipline de vie que vous tenterez d’organiser. C’est loin d’être facile, et certains seront tentés de trouver cet équilibre entre trop et pas assez (snif). Toute la gymnastique que nous avons à produire se situe entre ces deux extrêmes, entre ces deux limites, nous avons à l’esprit les capacités suffisantes pour tenter de maintenir cet équilibre (snif), mais tous les êtres sont soumis aux mêmes problèmes. Le mécanisme régulateur qui est un système homéostatique, comme disent les gens savants, je vous l’ai souvent répété, ce terme que j’ai appris il y a quelque temps. Tout se situe dans cette fonction, à trouver un équilibre pour qu’il ne soit pas perturbé dans un sens ou dans un autre. Si je laisse faire je deviens obèse, si je restreins trop je deviens anorexique et dans les deux extrêmes, ma mort est accélérée. Si je choisis la voie du milieu, qui est un mixte entre les deux, que l’on atteint à travers une discipline de vie, nous le disions déjà tout à l’heure. C’est l’exercice le plus passionnant et à la fois le plus difficile, car il implique une perception permanente des facteurs nous environnant et d’une compréhension de notre propre fonctionnement. C’est tout bête d’exprimer ça comme ça, mais l’activité est souvent laborieuse pour celui qui n’y est pas habitué. Moi-même, je suis effaré de voir tant de gens obèses dans nos régions, surtout quand vous allez dans ces vastes super-magasins de vente de marchandises où une nourriture nauséabonde y est généralement distribuée ; où les êtres ne sont que des consommateurs, des machines à consommer et ingurgiter, toute leur pensée est accaparée par des prix attractifs pour des produits sans cesse à la qualité déficiente (trop sucré par exemple), conçue pour vous rendre dépendant, vous enlever à chaque fois une part de liberté. C’est là que se situe notre souci, se libérer de tout cela, voilà, j’en ai fini aujourd’hui…
* De la volonté ou de la compréhension du monde, avec cette nécessité d’apprendre le partage entre tous les humains, et surtout avec les non-humains, la part de déficience de notre entendement à ce propos (à relier aux textes correspondants).
** voir à ce sujet, les récits sur les perceptions particulaires :
« l’inspiration du tu et du vous » 21 aout 2019
« vieux, Chêne, dialogue particulaire » 15 aout 2019
« voix particulaires » 11 aout 2019
« 262. il faudrait que je sorte » 4 déc. 2018
« hypothèse d’une formulation des dislocations particulaires » 21 nov. 2018
« 260. 262. une émotion d’homme » 18 nov. 2018
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Sonagramme audiométrique :