(parole en marchant - 6 août 2016 à 18h54)
(note personnelle)
Aborder l’aspect de la transmission orale des grands récits comme l’Illyade, l’Odyssée, et le Mahabharata qui demeurait à l’origine de ces récits [rechercher des reproductions de ces parlers anciens], dans celui de l’époque ; je reste très intéressé de réécouter cette transmission par la voix, comprendre comment elle se réalisait, comme le montage des mots, avec un système répétitif pour faciliter la mémorisation ; reprendre l’argument des anthropologues qui étudièrent ces récitatifs parmi des peuples actuels où existe toujours cette tradition, après un premier enregistrement est confronté à un autre, une ou deux décennies plus tard, et en comparant les deux, on s’aperçoit qu’à travers cette technique ancestrale l’altération de transcription du propos original a subi une déformation extrêmement faible ; reste un acquis, un savoir-faire très ancien qui date d’avant l’écriture, et demeure intéressant d’aborder dans İpanadrega ; je tiens énormément à cette transmission orale du texte, qu’il soit lu, qu’il soit entendu ; pendant la conception, je garde la forme si j’ai une perception satisfaisante à son écoute, à la moindre dissonance perçue j’enlève tout ce qui ne me plaît pas, tant que mon ouïe le permet encore ; je me dépêche de finir İpanadrega, pour pouvoir ressentir sa musicalité jusqu’au bout ; car quand je deviendrai sourd elle me manquera beaucoup, et elle supprimera beaucoup à ma créativité ; c’est pour ça que c’est indispensable d’enregistrer ma voix sur ses textes sur les passages majeurs, peut-être pas pour tout le récit, mais les plus grands moments ; les mettre en ligne sur le site Web c’est très important, en cela je reprends le principe des racontements anciens où la transmission se réalisait oralement. Dans « jour de liesse » on retrouve la reproduction de ce modèle quand İpanadrega entre dans une ville en liesse en pleine fête et il entend ce récit plus ou moins chanter les prosodies qu’il écoute répéter sans cesse n’est que la narration de ce peuple innommé, mais dans un vieux langage, qui n’a pas bougé, mais qui est transmis à l’identique depuis des siècles et ce principe-là je veux le garder.