(parole entre deux sommeils – 28 déc. 2019 à 1h15)
—> 1. « İl », il, lui…, moi, je n’ai rien… 205.
(on l’interpelle, sur ce qu’il fabrique là)
Moi ? Oh ! Je n’ai rien, ni une enfance ni toutes sortes de biens, je n’ai rien ! Et je finis le parcours que l’on m’a donné, celui de me propager, de m’expandre, et de vous ombrager. Mon choix fut, quant à moi, de ne rien justement, propager de ma somme (venant de mon somme), de ma forme ; elle ra… elle resta inerte de ce côté ; elle n’apportera rien qu’une mémoire, seule chose à propager. Aucun autre stratagème j’inventerai. Oh ! Moi, ma somme n’est rien…
Mais que dites-vous, on ne comprend pas tout ?
Ah ah ! Oui, je parle, euh… à travers d’autres paysages, de mondes inconnus qui me transforment l’esprit, et mon langage n’est peut-être pas le bienvenu ici, dorénavant ? Il y a que je m’égare parmi vous, je ne sais totalement vous discerner ? Euh pfft ! Du (le) voyou, quand je le croise, je pourrai en faire mon ami, du brigand aussi, et du multimilliardaire probablement encore s’il me sourit ; qu’il me tende la patte, me montre (une) patte blanche, verte, noire ou rose, jaune ou transparente, sa main ne sera qu’une main tendue, peu importe le genre…
Mais que dites-vous, on ne comprend pas tout ?
Évidemment ! Qu’y a-t-il à comprendre (de) cette parole vagabonde, elle s’en va là où elle veut, là où on lui dit de mettre ; de poser… de déposer, justement, quelques bribes de choses qui lui viennent comme ça et qu’elle déverse ; se déverse à travers la forme que je représente momentanément ici, à cet endroit que vous ne connaissez peut-être pas ? Il restera certainement toujours secret cet endroit-là où je vous racontai ce que vous entendez là. Cela n’a pas d’importance l’endroit ; cet endroit, il n’a aucune loi, il ne prétend rien, il n’est pas un être l’endroit, il n’est qu’un lieu momentané où l’on s’exprime. Eh, de là, on souhaite acquérir quelques pas (d’avance) pour une randonnée future que l’on envisage quand il fera jour, parce qu’aujourd’hui nous sommes très tôt le matin et le noir sévit encore autour de moi, il faut attendre l’aube. Le rayonnement solaire, qu’il s’élève un peu celui-là, que l’on voit de nos propres yeux ce qui nous entoure ; des fois que l’on voudrait devenir vieux, ou qu’on le soit déjà, pour raconter à qui mieux mieux, à qui voudra bien l’entendre, cette parole désunie qui n’a pas grand-chose à dire, dire, dire quoi ?
C’est fini ?
Peut-être bien !
Quelques mots pour la fin, pour égayer les esprits avec des artistiques idées, de propager celle-ci, la parole démise autour de lui, sur cette planète ; le fera-t-il, il n’en sait rien, il n’y pense pas bien. À vrai dire, il est fort probable qu’il s’en foute éperdument de ces paroles, de cette parole déversée, là. Eh ! Qu’une petite machine enregistreuse, toujours elle ouvre ses grandes oreilles pour mémoriser la vibration de cette voix que voilà.
Je n’ai rien d’autre à dire, là !