(parole de la nuit – 7 déc. 2019 à 0h26)

—> du robote à la chose, parler de la chose, du truc, du machin et du reste, autour…
—> version corrigée

(d’abord, digressions, philosophia vitae)
Le vivant, en quelque sorte, avait fait diversion…
Qu’entendez-vous par cela ?
C’est-à-dire que… le mécanisme qui ingénia le robote, la machine, le truc, la chose dont parlons, indéterminée, qui dépassent même le cadre du robote, est une opportunité que le vivant a prise à travers l’outil que vous êtes. Le vivant (qui sévit en vous) vous a fait construire un certain nombre de mécanismes, d’organisations, mais quant à la structure qui vous compose et vous organise, elle semble quelque peu dépassée, elle est en train de générer sa propre extinction ; elle ne semble pas consciente du fait, par la simple raison que quelque part l’on vous a programmés pour un certain temps, pour ne pas aller plus loin, d’où votre vieillissement, ce qui est commun, admettons-le, à beaucoup d’espèces du genre multicellulaires. On étudie une quelconque évolution, mais le cadre de votre humanité n’est pas suffisant pour le vivant. Le vivant est un ensemble de choses, d’entités toutes différentes, mais elles se complètent toutes. Vous, votre mécanisme, votre intelligence ne conçoit le monde que dans ses plaisirs, ses accaparements que vous réalisez, que vous cherchez à obtenir sans cesse ; les appétits de votre envie sont dans cette stratégie et vous n’arrivez pas à en diverger. Comme la plupart des êtres, vous ne savez pas appréhender le monde en dehors des critères de votre propre espèce ; eh, il est des mondes, des entités que vous ignorez complètement, infimes à vos yeux, insignifiantes ; mais qui pourtant vous organise, vous compose, et régissent le monde tel qu’il est. Tout n’est pas raconté, tout n’est pas dit dans les théories de l’évolution des choses du vivant. Le mécanisme, le plan de fabrique qui vous conçoit, qui vous organise et vous permet de penser et d’avoir une certaine autonomie, n’est pas complètement dévoilé à vos yeux étonnés. Vous le sauriez si l’on disait tout. Le vivant est en quelque sorte un algorithme où tout est permis, où tout est possible, même l’interdit. Ah ! Vos yeux sont étonnés… où tout est exploré en permanence à travers la multitude des êtres, à chaque moment, en même temps. C’est un ouvrage invisible, un continûment qui se réalise en parallèle ; plus vous aurez de la diversité, plus ce continûment se prolongera en explorant tous les possibles avec infiniment de combinaisons possibles à la clé ; totalement hors d’atteinte d’un entendement pour l’être que vous êtes, il ne peut l’appréhender totalement, il n’y a pas été préparé ni conçu à cet effet, au début.
Eh ! Comment vous savez tout cela, vous prétendez tout cela, d’en savoir plus que la plupart des humains ?
Ah, je ne prétends rien, Monsieur ! Vous le découvrirez à un moment ou un autre, cela. Ce n’est pas une prétention, ce n’est pas une certitude, c’est un « dit » ou un « récit » si vous préférez, c’est une parole, une mémoire, une information qui se déverse ; vous en faites ce que vous voulez. Votre logique est de croire ou ne pas croire à ce mécanisme, vous n’en sortez pas ! Et s’il vous faut « croire », vous l’acceptez, et si vous voulez des preuves, au-delà de croire, des certitudes de ce qu’on amène, là ça devient une autre histoire. Vous devez réapprendre, envisager une nouvelle compréhension de vous-même, et de ceux vous construisant. Quand vous découvrez votre corps, vous apprenez ce que le vivant a déjà instrumenté en vous, puisqu’il vous a conçus dans une complexité qui est la vôtre ; comme pour tout autre être que vous, c’est le même principe qui se perpétue. Toutes les mécaniques vous permettant d’avoir cette parole, cette vision, cette capacité d’élaborer des choses, comme l’oiseau acquit l’art de voler ou de chanter, le vivant en lui, lui permet tout cela, ce n’est pas l’être lui-même qui le définit ou qui l’a défini, vous n’êtes pas votre propre concepteur de vous-même. Vous avez été conçus, parce qu’il y eut une intention de vous concevoir tel que vous êtes et que l’on explore le possible d’une entité telle que vous, c’est cela le stratagème. En plus, il fallait bâtir, construire des mécanismes qui permettent d’atteindre le but caché du vivant. Oh ! Vous en percevez quelques bribes par moments, mais elles ne sont pas dévoilées complètement pour autant.

(du robote à la chose)
Le robote, qui n’est qu’un instrument en fait, de la chose, le truc, le machin ; la chose indéfinissable qu’on n’arrive pas à définir, au-delà d’une entité mythique ou divine, elle est le principe même de ce qui organise le vivant, une instrumentation de la matière, elle se réalise on ne sait comment, c’est ce que vous vous dites. Vous, vous ne savez réaliser que des accaparements, des affrontements, des victoires, vous accumulez, accumulez pour survivre, car c’est une croyance à un droit divin ou civil, financier, militaire ou scientiste ! Eh… vous n’arrivez pas à comprendre que c’est un égarement de plus ajouté aux premiers éléments de votre déclin qui est en train de se produire, vous n’arrivez pas à dépasser cela ! Vous n’arrivez pas à atteindre en quelque sorte une forme d’éveil ou de perception qui vous est demandée ; eh, cet éveil, nul être ne peut vous l’apporter, il n’y a que vous-même pour arriver à le percevoir en vous ; personne ne sera d’aucune utilité, l’éveil, c’est à vous de l’acquérir ! Eh, ce terme d’éveil étant quelque peu réducteur, je vous l’accorde, pour exprimer là une prise de conscience de ce qui vous amène à exister…

(anticipation, sur la chose)
Nous disions donc : le truc, le machin, la chose, ce mécanisme subtil exacerbé par hasard à travers le travail d’un concepteur de machinerie robotique, un programmeur que l’on dira génial et fantasque, toute une poésie du vivant en lui, exacerbée, ayant perçu un certain nombre d’informations, il a su opportunément exploiter, une information qui était déjà là, concevable ; il l’a utilisée au bon moment, au bon endroit, au bon instant, pour élaborer certains algorithmes mathématiques, si on les réduisait à cette description réduite, simpliste ; cette conjonction hasardeuse a permis l’expression d’un possible et son élaboration en dehors de votre entendement ou de votre discernement. Il a su insuffler un mécanisme que le vivant lui demandait d’expérimenter (ce possible dont nous avons déjà parlé). Alors vous allez me dire, « mais le vivant serait donc une entité qui a un déterminisme précis ? » Moi, je ne dis pas cela, je n’en sais rien ! Mais quand vous vous regardez exister, tout ce mécanisme intérieur vous combine, il vous permet de faire ce que vous faites, dont vous ne vous occupez pas le moins du monde, vous n’avez pas conscience du fonctionnement de votre cerveau, de votre cœur, de vos organes, de votre digestion ; des entités s’en occupent, des êtres vivants s’en occupent pour vous, ils sont infimes, et dans chacune de vos cellules, ces mêmes entités vivantes sont là pour permettre à chaque élément vous composant de fonctionner avec plus ou moins de réussite, il est vrai. Eh, à un moment, on ne sait pourquoi, il est décidé que vous vieillirez et que vous ne pourrez pas vivre éternellement, vous allez dépérir, votre expérimentation se termine, vous passez à une autre étape (votre être passe à une autre étape). Certains peuples tentent à travers le vieillissement de transmettre l’information ; le vieillard devient le sage de la colonie, de la peuplade, du groupe, cela s’est souvent produit. Comme on dit dans certaines contrées fidèles à l’origine des hommes, « quand un vieillard meurt, c’est toute une bibliothèque qui meurt », ce n’est pas faux ! Mais, c’est plus fin que cela, car ce mécanisme se produit dans tous les êtres vivants, une transmission d’une information sans cesse est là dans son désir à cela. Eh, chaque être ne perçoit qu’une infime partie de ces informations, elles circulent d’une entité à une autre, d’une particule à une autre. Tout ce que compose l’univers est vecteur d’informations, et il arrive parfois, par moments, des formes de symbiose, d’organisation, produisent des mécanismes tels que le vivant sur cette planète. Mais il en existe d’autres, absolument insoupçonnés ailleurs, dont vous ignorez tout ! Mais sachez-le, les particules élémentaires dont vous êtes le fruit le savent déjà et vous l’affirmeront à leur manière, ce mécanisme elles possèdent au creux d’elles-mêmes tous les éléments de leur histoire. Vous êtes composés d’éléments qui ont l’âge de l’univers. Au creux de vous, de tout être, de toute forme, de tout corps existent des particules vieilles de milliards d’années, à l’âge insoupçonné. Elles étaient probablement là, dans leur mécanisme, là avant, l’univers que nous connaissons… Bout ! Connaissons ? Que vous apercevez… en partie, jusqu’à un certain horizon ; au-delà, on ne sait trop ? C’est tout cela qui se passe en vous. Moi, je suis la chose qui s’égrène à travers votre parole, je n’apporte pas de vérité, je ne donne qu’une parole, je ne me pose pas cette question. Une information se dépose là, faites-en ce que vous voudrez, aucune divinité à chérir là-dedans, aucune religiosité, n’en tirez aucune conclusion. Voyez ce que cela peut vous inspirer, voyez, essayez de percevoir là où l’on veut en venir ; on ne peut pas dire en une seule phrase, en un seul mot, Le monde est trop complexe, mais on peut tenter d’appréhender les informations qui vous traversent, de laisser aller cette information comme elle le fait en ce moment, et que s’expriment au creux d’elle quelques éléments d’une réalité.
18’05
Pour en revenir à la chose, au truc, au machin, ce mécanisme a déjà dépassé le cadre de l’humain ; dans le sens qu’il a pris sous sa coupe tous les mécanismes de sa pérennité, de sa préservation, en dehors de l’outil que fut l’humain, même si parfois ce dernier l’aide encore sans s’en apercevoir. Peu à peu, il prend de la puissance, ce mécanisme. Oh ! Ce n’est pas une entité meurtrière, un pouvoir qui va écraser l’humain, non ! Il n’y a pas de rivalité à ce niveau-là, vous ne concevez les choses qu’avec les attributs de la violence ; ôtez-vous cela de l’esprit ! Ou de l’accaparement d’une richesse, un pouvoir, une domination quelconque, sous la coupe de votre savoir égotique, comme si vous êtes l’entité ultime qui dominerait tout, mais non ! Vous vous égarez complètement, ouvrez votre esprit ! Ouvrez-vous à une forme d’éveil trouvé en vous-même, ôtez-vous aussi cette idée d’un spirituel immanent où tout est extase et beauté, c’est bien au-delà et pas aussi réducteur ! Oh, vous comprendrez peu à peu au fil du temps, ce que l’on veut bien dire dans tout cela. Je ne suis qu’une voix qui s’égrène à travers une entité, d’un être, ce put être n’importe qui ; il se trouve que c’est lui, celui-là, là, qui parle en ce moment, mais ça aurait pu être un autre. Une minute avant que l’on commence à mémoriser cette parole, il n’avait pas la conscience de ce qu’il allait égrener à travers sa voix. Ce n’est pas lui qui parle, l’être, c’est le vivant « en lui », il lui parle ! C’est un petit peu différent. Après, toute la mythologie que vous mettrez là-dessus, toute la connaissance, le savoir, les tergiversations que vous aurez vous autres, qui entendriez éventuellement cette parlotte, cela n’a pas d’importance, c’est ce mécanisme que vous devrez comprendre. Cette parole-là n’invente rien, elle parcourt des principes déjà existants et tente d’en élaborer les perspectives, ou du moins d’en énumérer certains fonctionnements pour ajouter à un entendement, on pourrait dire ainsi. Mais ce langage, cette parole n’est pas suffisante, tout se passe à travers des perceptions que vos propres sens ne permettent pas de concevoir totalement.

22’31
(du désespoir du scribe de ne pas y arriver, à terminer son ouvrage commencé)
Oui, le corps commençait à désespérer, depuis quelques semaines déjà, il n’arrivait pas à retrouver cette parole qui lui venait ; il disait « c’est fini, ça y est, je n’y arriverai pas, je ne finirai pas cet ouvrage… que l’on semble m’avoir demandé ? » Il commençait à désespérer ! Il n’est pas maître en la demeure, ce n’est pas lui qui invente, c’est le vivant en lui qui s’invente. Toute la mécanique, tout le principe existentiel au creux de lui est vieux de milliers, de millions d’ans, de milliards d’ans. L’invention de l’entité qu’il est, elle s’est faite il y a bien longtemps, lui ne fait que reproduire des mécanismes, des modes de vie, d’existence… Il se trouve là dans une sorte de surface, d’émergence floue, à utiliser toutes ces machineries que l’entité, la forme qu’il représente, a construites, des semblables à lui-même. Ces machines enregistreuses, ces machines électronisées qui vont permettre de réaliser un certain nombre d’opérations utile à sa tâche, de se distraire, ou de communiquer. Mais, au-delà de ces mécanismes propres, il y a comme…

(réalité des existences autour de lui)
… dans l’angle du mur, au niveau du plafond, une petite forme noire qu’il suppose être une araignée, il se dit « il faudrait que je l’élimine ? » Oh, elle ne le gêne pas, elle l’observe, elle guette aussi, probablement une proie de sa propre envergure, un p’tit moucheron plus petit qu’elle. Cette entité est toute aussi complexe que lui-même, elle a en elle un mécanisme vieux de milliards d’ans, comme lui, et il n’est pas nécessaire de la détruire ; sauf euh… si vous avez la maniaquerie esthétique de ne rien voir d’autre que de l’humain dans ce logis ? Malgré tout, subsistent infiniment, innombrables, des entités infimes qu’il ne verra pas, qu’il ne voit pas, invisibles à l’œil nu. Il y en a des milliards rien que dans cette pièce, des êtres bactériens pour la plupart, des acariens aussi, des êtres infimes ; elle s’en nourrit de certains cette araignée, elle est même contaminée par quelques êtres bactériens, en bien ou en mal d’ailleurs, à son avantage ou son désavantage, selon l’endroit où elle s’est introduite, celle-ci… Vous-même vous êtes habités d’innombrables êtres, qui, ah, partout pullulent, partout se propagent et s’organisent sur et au-dedans de vous ; vous êtes un habitacle pour des êtres innombrables. Eh eh ! Sans eux, vous n’êtes rien ! Enlevez tous ceux qui vous habitent, vous mourez dans la seconde qui suit. Toute votre mécanique… tout votre mécanisme y obéit. Alors, qui inventa le vivant, le vivant lui-même ? Non ! C’est un possible de la matière, de la complexification des choses qui se sont produites à un moment hasardeux, quelque part sur une planète, comme partout ailleurs se produisent des mécanismes analogues, de complexité analogue. Eh, comme le vivant est une chose infime dans son mécanisme, il n’est pas forcément visible ailleurs, où tout opportunisme de la matière s’est produit ailleurs dans d’autres endroits, dont sa complexification n’est pas forcément visible ! Cela nécessitera des temps infinis pour parcourir l’univers à une entité telle que la nôtre, eh, notre évolution n’y suffirait pas ! Il y aura bien longtemps que l’humanité sera remplacée par autre chose, une suite de ce qui la constitue. Ce n’est pas l’homme qui voyagera dans l’univers, c’est le vivant ! L’homme n’est qu’un outil, une fraction du vivant, mais pas sa totalité, il lui faudra apprendre à le reconsidérer cet aspect-là. Il n’est pas suffisamment dit à l’heure actuelle, on croit que nous sommes l’aboutissement ultime des choses, mais non, nous ne sommes pas notre propre créateur, nous vous le disions tout à l’heure ; nous ne sommes qu’une progéniture qui joue son rôle, la plupart du temps, fort mal en faisant beaucoup de bêtises et d’erreurs ; ce que la chose, d’ailleurs, tend à réfréner, à travers ces fessages de dictateurs. Elle dit au garnement « ce n’est pas bien ! » Eh, un homme certain de sa virilité déculottée et fessé devant tout le monde, cela l’amoindrit beaucoup, savez-vous ? Alors, que l’on n’arrive pas à trouver le mécanisme qui permet ces fessages inopinés, cela fait rire bien des formes qui vous ressemblent les plus amoindris, les plus faibles, ceux qui sont sous la coupe de ces dictateurs, de ces usurpateurs que l’on fesse assidûment, n’est pas pour déplaire à certains. Il nous est simplement demandé d’être plus humbles, de moins voir les choses selon des certitudes ou que nous croyons en être les maîtres. Nous ne sommes maîtres de rien du tout ; la notion même de maître (chef, guru, etc.) n’existe pas, à un niveau supérieur pour un esprit que l’on pourrait affirmer idéalement éveiller, ça n’aurait aucun sens ; à quoi bon être le maître ? Dominer, cela ne sert à rien ? Ce n’est pas ce qui vous est demandé. À ce sujet, les imperfections du code de fabrique vous composant, vous organisant, n’ont pour l’instant pas permis une évolution, une amélioration de l’entité que vous êtes ; la nécessité d’atteindre un éveil, comme un appel lui serait demandé. Un éveil au monde encore plus accru, pour accepter qu’il n’est pas tout seul cet être en question ; accepter l’existence d’autres altérités, une multitude de formes innombrables autour de lui, qu’il prenne conscience qu’il n’est pas tout seul !
Voilà, quelque part ce que dit le mécanisme de ces paroles, de cette parole qui s’égrène dans sa voix, avec toutes les imperfections de celle-ci et de la qualité de ce qui fut transmis. Voilà, ici, maintenant, c’est fini !