(parole en marchant – 14 déc. 2019 à 15h04)

—> 1. « İl », peregrinatio, le détachement, « le double de lui » : 205. [o i] dans les rêves nouveaux, (14 déc. 2019) forme de lui

Mais de qui parle-t-il en fait ?
De la forme de lui ; celui-là dont on parle et dont on ne cite pas le nom ; la forme de lui qui est resté au-dedans de la forêt, et qui s’y est acclimaté, qui n’en est pas sorti. Elle reste là, sa forme, et est devenue pour la plupart des étrangers (du lieu, des visiteurs de passage), invisible, tant son mimétisme s’accommodait de son milieu à la perfection. Une perfection presque inégalée, pourrait-on dire, à l’image de la plupart de ses congénères, ceux qui vivent déjà depuis longtemps au-dedans de la forêt, ils ont pris, la plupart, les couleurs et les aspects du milieu qui les supporte. Lui, il les a imités tout bonnement, mais a fait (agit) en sorte que ses propres semblables (ne se rendent pas compte de sa présence, vous savez bien), les formes lui ressemblant, de sa même espèce, celle-là qui quand elle va dans la forêt, en dehors de se promener après un repas indigeste, pour digérer les mets plus ou moins délétères (version : Lui, il les a imités tout bonnement, mais il a agi de sorte que ses propres semblables ne se rendent pas compte de sa présence ; vous savez bien, ces formes lui ressemblant, de la même espèce que lui ; ceux-là, quand ils vont dans la forêt pour se promener après un repas indigeste, pour digérer les mets plus ou moins délétères) ; je parle de ces formes-là qui, en dehors de ces moments-là, vont faire (accomplir) quelques chasses, quelques découpes, quelques bouleversements au-dedans d’elle, la forêt qui pousse tranquillement ; eux persistent à la bouleverser continuellement. C’est ce qu’il leur reproche, lui, celui dont on parle et que l’on ne nomme pas, parce qu’il n’a pas besoin d’être nommé. Une part de lui, en effet, c’est disloqué de la forme citadine usuelle et continuelle, que l’on voit tous les jours se promener dans les rues sans grand amour il est vrai ; il patauge là, dans la cité, à s’ennuyer de quelques faits, de quelques mets, toujours, toujours aussi nauséabonds, il s’ankylose ! Alors, en se divisant ainsi… (des coups de feu au loin ; jour de chasse ?) Ah ! Vous entendez les chasseurs dedans la forêt ? Alors, disais-je, se divisant lui-même ainsi, il opère en pesanteur, il s’amoindrit, il se disperse, disloque, comme une cellule (bactérie) des temps archaïques se divisant en de multiples êtres tous identiques ; lui, il parachève cet affinement, il se divise en toutes parts, l’une dans la forêt, l’une (l’autre) ailleurs, où vous voudrez, dans la cité ; qui sait ce que vous désirez ?
(il arrête sa marche)
Eh, si vous le rencontriez dans la forêt, vous parlerait-il, vous diraient-ils bonjour ?
Ça, nul ne le sait, aucun témoignage ne nous est parvenu (il reprend sa marche), nous ne pouvons l’affirmer ; mais une chose est sûre, c’est qu’au-dedans d’elle, la forêt, il y rôde ! (il arrête sa marche à nouveau) et délaisse par moments quelques odeurs, ses excréments (ses sueurs), la plupart du temps, qui témoignent de sa présence ; qu’un chien à l’odorat parfait pourra distinguer plus que tout ses semblables, à eux, les hommes ! C’est cela que l’on puis (pourrait) dire, sans trop s’étendre aisément…