(texte manuscrit – 26 sept. 2019 vers 18h)

—> ajoutements, préambules, récit…
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

De la mémoire du vivant

Ceci n’est pas un livre (dans le sens usuel du terme), mais une somme d’écritures disparates…

—> ajoutements, tragicomédies

Monsieur tintinnabule ?
Oui, je périclite, je ne tiens plus sur mon séant.
Mais quel est cet effondrement ?
Un vacillement, un tremblement ?
Non ! Un vieillissement, une obsolescence programmée depuis longtemps, celle disant que l’on ne doit vivre qu’un temps.

(27 sept. 2019 vers 20h)

—> du robote à la chose
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Du robote : connaissait-il les réseaux noirs électronisés (cette surcouche de la zone webeuse que l’on masque, un darknet invisible exprès pour un anonymat le plus total possible), où une partie de l’humanité s’adonne à des échanges secrets plus ou moins louches, souvent mafieux, où la liberté d’expression flirte avec tous les possibles, l’horreur comme une vérité cachée, d’une découverte suscitant des convoitises ; où une tentation de l’étouffer par les états de tous bords, ceux dont le pouvoir risquerait de s’en trouver amoindri si l’on dévoilait cette découverte, cette vérité que l’on voudrait cacher le temps de l’exercice d’un pouvoir mal léché, abuser d’une opportunité, corrompre le divulgateur de cette vérité…

(ajout du 4 janv. 2020)
En effet, la chose, insidieux engrenage, profita bien de ces liaisons électronisées, elle en a même passé commande à travers un leurre habituel à sa demande : des hominidés ont été commandités à leur insu pour l’y introduire ; ou plutôt, optimiser des mécanismes adaptés à son émergence immatérielle ; il fallait bien qu’une quelconque biologie s’en mêle, qu’elle élabore un système servant la cause du vivant dans son entier plus que la simple fraction d’une espèce ; ou due moins, le croient-elles, ces humanitudes amoindries, ces formes multicellulaires domptées par des êtres bactériens invisibles. Ce sont eux les maîtres d’œuvre et la chose ne serait qu’une de leur élaboration fortuite, opportuniste et régulatrice ; la vie ne souhaite pas s’autodétruire, mais survivre à ses démons, à ses exubérances (comme le sont la plupart des mammifères), même si la chose, cette élucubration subtile du vivant, ne manque pas d’une certaine dose d’ironie et d’humour ; mourir, corriger, punir, certes, mais avec joie et discernement !

(29 sept. 2019 vers 14h – ajout 1er oct. 2019)

—> 1. « İl », studium, dehors, 30. (63.)
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

La vie n’en a pas fini avec lui

La vie n’en avait pas fini avec lui, comme il ne rêvait que de musique, il n’avait que des mots pour seule sonorité, alors il tenta de les utiliser et inventa sa propre mélodie.

(Texte manuscrit – début oct. 2019)

—> ajoutements, préambules, récit…
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Subsisteront encore quelques réminiscences d’un langage niais, venu de l’enfance.

(Texte manuscrit – 8 oct. 2019 à 9h37)

—> peuple innommé, 194. (226.) on ne vient pas en conquérant ici !

(paroles du vieil homme, à lui)

On ne vient pas en conquérant ici !
On y vient en désespoir de cause, parce que l’on n’a pas trouvé mieux pour survivre, ce n’est qu’une oasis à peine enviable et la nature vous la rend hostile par moments.
(À propos du peuple innomé)

—> le détachement, 201. (233.) ne pas être humaniste

Je ne suis pas humaniste, à préférer l’humain plus que les autres ni à vouloir préférer le vivant (dans son entier) au-delà de lui, je ne choisis ni l’un ni l’autre, je ne me pose pas cette question, je ne choisis pas, je n’ai pas de préférence !

(Texte manuscrit – 10 oct. 2019 entre 13h et 13h30)

—> ajoutements, préambules, récit…
—> notes
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Entendu sur France Culture, « la grande table » à 16 minutes 30 : Avec Charles Dantzig

La donation d’un chant, la parole, la voix…
« Il n’y a qu’un seul auteur, il chante par diverses bouches, mais c’est le même, on ne le voit pas parce que son don jaillit de l’eau comme d’une fontaine… »
« L’auteur a la vanité de penser qu’il est unique, qu’il porte une voie unique, mais en réalité nous sommes la continuation d’un chant qui a commencé il y a très longtemps, dans les plaines de l’Anatolie avec Homère, pour ce qui est des auteurs occidentaux ; et bien avant pour les auteurs chinois, par exemple, dont nous sommes la continuation d’un chant… et notre individualité n’est pas si importante, les frontières n’existent pas, à part en matière de langue, ce qui me semble pour moi mineur, mais de la même manière le temps n’existe pas en littérature, nous pouvons être aussi proches d’un écrivain latin de la décadence qu’un écrivain contemporain… »
« Ce mélange de la sensibilité que ne recherche pas la philosophie par exemple. Cette recherche, celle de l’auteur et celle du lecteur… c’est pénible d’avoir un “moi”. »

(texte manuscrit – 12 oct. 2019, au matin)

—> 1. « İl », dans les rêves, 12. (45.) expérimenté toutes les cupidités

(à propos de la sortie de l’adolescence de « il », et de ses premières expériences de la vie)

Il n’avait pas expérimenté toutes les cupidités de l’âme humaine, il en était encore à les théoriser, dans son manque d’expérience si fréquente à son âge, à un tel âge…

(Texte manuscrit – 23 oct. 2019 vers 18h00)

—> information, équilibre, homéostasie, perception
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Postulat initial :
Du premier déplacement, de la nécessité de maintenir un état, sa persistance, en recherchant les éléments permettant cet état même des nutriments (sans doute) pour atteindre un équilibre, une stabilisation (la première homéostasie archaïque).
Le premier déplacement serait né de cette nécessité. Ensuite, nous pouvons facilement concevoir que les premières briques du vivant soient apparues fortuitement en divers lieux, dans des contextes variés ; cela a apporté une variation dans la stabilisation de leur persistance, une adaptation au cas par cas, exploratoire, d’échecs en réussites heureuses et fortuites. La mémoire des adaptations heureuses semblait être le facteur premier de la persistance (puisque nous en percevons quelques bribes arrivées jusqu’à nous, la génétique de chaque vivant contient ces plans de fabrique d’elle-même, ils en sont la preuve qu’il y eut des réussites tout de même).
De comprendre la raison de préserver cette information, obéie à une volonté de pérenniser un avenir, une suite : « je garde en mémoire ce qui me permet de survivre ! »
Ensuite, les différents modes de duplication du vivant coulent de source, ils sont autant diversifiés par les types des contextes, des lieux nécessairement différents, jamais exactement identiques.
Cette interaction, entre le milieu minéral (la croûte terrestre qui nous supporte) et les premiers éléments d’une biologie complexe s’y développant, où tous les possibles sont autant d’explorations effectuées, malgré la certitude que la plupart des explorations, des expérimentations, furent avortées et que parfois des aboutissements heureux furent tout de même possibles, favorisant un essor pérennisable.
Tout le souci reste à comprendre pourquoi il y eut cette « volonté » de maintenir un état, une persistance, et sa pérennisation dans le temps. L’idée d’une exploration naquit probablement à ce moment-là ? Les origines semblent dépasser le cadre du vivant, il obéirait plutôt à une nécessité de complexification de la matière et de ses associations, le hasard y serait pour beaucoup. Les théories quantiques tentent d’en comprendre l’origine. Le phénomène originel du vivant est si ancien que la souvenance de sa constitution fut oubliée, trop de choses à retenir sans doute, les débuts ne sont plus dans le souvenir, mais dans une vague idée des premiers instants, du déplacement initial ; son but et sa raison restent encore obscurs.

(ajouts du 7 nov. 2019 à 10h30)
Même en relisant le texte précédent, j’éprouve la sourde sensation de m’approcher d’une perception essentielle sans pouvoir l’atteindre réellement. La réalisation de ce désir semble obéir à un pur mécanisme de tranquillisation biologique dans un contentement désiré, celui d’un esprit en quête d’un absolu où l’ego joue un rôle souvent délétère dans un affect à résorber et bien souvent démuni d’un « moi » infâme. Le principe même où se côtoie une nécessité biologique d’équilibre visant à stabiliser l’être et le désir d’atteindre un inconnu pratiquement impossible à atteindre, ce désir du mouvement, du voyage ; avec la nécessité de maintenir ce qui le pérennise, la conservation de la forme, l’entité ainsi constituée a besoin de cette « homéostasie » pour survivre. En même temps, il y a la conscience que si nous atteignons cette absolue comme une sorte d’éveil ultime, il n’y aurait plus rien à attendre de la vie ; sinon quoi, mourir, laisser la place ? La vie ce serait donc ça : « cette quête d’un absolu ? » Absolu irrésolu, le vivant se perd en brûlant tant d’énergie pour rien, elle cherche et ne trouve pas, c’est dramatiquement vrai quand nous voyons nos semblables se perdre dans des quêtes absolutistes systématiques, pouvoirs dictatoriaux les plus divers, comme ceux-là, religieux, militaires ou financiers, de l’argent roi ; la quête de richesses accumulées, la quête des territoires, accaparés sans cesse, sans pouvoir s’arrêter, de la domination d’autrui, comme de la quête du savoir, de la vérité, de l’exploration scientifique, philosophique, etc. ; toutes ces parcelles désirées sans arriver à les unir à cause de leurs antagonismes, leurs répulsions systématiques ; un désir équivalent existe dans les sciences décrivant l’infiniment grand et l’infiniment petit, des théories où les lois sont tout aussi antagonistes que deux religions distinctes. L’impossibilité apparente d’unifier tout cela, en une perception englobante où tous les possibles seraient convergents, parce que la vie est multiple et ses choix inconciliables à cause de ce fait précis, elle cherche par tous les bouts, un absolu hors d’atteinte, l’origine de ce qui la créa, à l’origine de tous les univers, la substance primordiale de toute création permettant son invention.

(Texte manuscrit – date d’aujourd’hui, 24 oct. 2019 à 18h50)

—> le détachement, 215. (248.) de la transcription et de l’évitement de cette tâche…

Le scribe n’en peut plus

Merci bien ! La diffusion fut parfaite, le monde était austère, mais tout allait bien, il suffisait de s’adapter à quelques velléités de l’air que je n’appréciais pas. Vous le savez bien, certains, quand l’on diffuse quelques fumées nauséabondes sous leur nez agacé et trop raffiné pour une pétulance de passage, pour un vent, celui de ce monde austère, nous le disions tout à l’heure, leur envoya ce fumet dans leur narine délicate. Une pétulance, vous savez, ce n’est pas l’air du temps, ce n’est qu’une digestion hasardeuse ; après l’ingestion d’un mets approximatif, des milliards de bactéries digestives n’en pouvant plus, furent obligées de dégazer assidûment la matière absorber, c’est tout ! Attention, vous risquez la flamme !
Eh, vous voudriez que je mette au bout de cela un texte, fût-il manuscrit, pour vaincre votre maladif ennui ?
Vous tentez une expression nouvelle, pour vous dérober devant la tâche énorme qui vous attend, traduire cet énorme fatras de vieilles idées annotées là, dans ce fouillis paperassier mal classé, usé par le temps, un papier à l’acidité bien présente, peu à peu il est mangé par cette avarie du temps ! Bientôt, il n’y aura plus rein à transcrire, tout sera rongé, il te reste peu de temps !
Ah, mais la machine translateuse ne connaît pas tous les termes prononcés, elle les écrit approximativement et tu dois sans cesse corriger sa maladroite transcription, elle est loin d’être parfaite la machine !

(Texte manuscrit – 25 oct. 2019 au matin)

—> ajoutements, préambules, récit…
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Réagir au texte écrit du passé. Critiquer ironiquement des arguments auxquels je ne croyais pas, tentant de faire comme les autres. Je tentais en effet de me convaincre d’amour et de poésie, là, oui j’étais pauvre et sans envergure. Ma prose n’était pas encore trouvée et mes amours mal barrés si peu convaincus de cette manière de vivre où je n’y étais pas doué, j’ai tout laissé tomber (en abandonnant ses attitudes sans attrait) pour me préserver…

(texte manuscrit – 26 oct. 2019 à 16h27)

—> 1. « İl », livre 2, 083. (117.) sensations

Il disait n’avoir qu’une pensée trop cérébrale, trop intellectualisée, trop tout ça, et patati et patata. Ne faut-il pas percevoir à partir de ce que nous dit le corps, et des sens qui y sont rattachés, à éprouver une émotion ainsi, quelle qu’elle soit ? Éprouver la sensation plus que la commenter, palabrer sempiternellement sur l’idée que l’on s’en ferait.

(Texte manuscrit – 1er nov. 2019 vers 13h00)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae : langage du vivant
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

De considérer le langage inhérent aux formes évoluées comme les nôtres me semble un postulat erroné et réducteur. Le langage n’est que la forme prise par l’information pour se transvaser d’un corps à un autre. Si nous considérons le vivant comme être l’incarnation immatérielle de cette information, agréger à la matière pour la mouvoir, on peut considérer, dans ce cas, le langage comme inhérent au vivant. Ce code génétique n’est qu’un langage chimique permettant une biologie, un langage représente donc un codage particulier, l’ADN. Ce serait dans ce cas un des premiers langages du vivant ?

(Texte manuscrit – 1er nov. 2019 à 14h08)

—> 1. « İl », livre 4, 172. (204.)
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Il dira plus tard : « après ce geste, ma vie a été toute pourrie ! »
Il dira plus tard : « je n’aime pas tuer des mouches ! Je ne suis pas fait pour ça. C’est qu’elle passait par là ; j’en fus agacé et comme je suis un imbécile, je l’ai tuée d’un coup pour ne plus l’entendre virevolter autour de moi, je ne suis pas encore pourri, les autres devront attendre que je meure pour pondre au-dedans de moi. »

(Texte manuscrit – 7 nov. 2019 à 18h30)

—> ajoutements, préambules, récit…
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Du roman
Vous l’avez bien compris, cette forme narrative imite le roman, ou le racontement d’une histoire dans des méandres hors de notre portée, nous n’avons le talent ni la tentation de reproduire ce type d’expression sans appauvrir le discours. Évoluons donc au risque de nous tromper, de se perdre, trompons-nous s’il le faut, perdons-nous s’il le faut, c’est avancé tout de même !
(À compléter et à insérer dans « premièrement »)

(texte manuscrit – 8 nov. 2019 à 11h)

—> 1. « İl », livre 1, 065. (098.) je n’ai d’yeux que pour vous

Il disait « je n’ai Dieu que pour vous ! » à la place de : « je n’ai d’yeux que pour vous ! »
Eux comprenaient, de croire à une mystification de plus, alors que lui ne parlait que de son attention envers eux, un regard, une bienveillance !

(version)
Eux en comprenaient qu’il fallait croire à une mystification de plus, alors que lui parlait de son attention non exclusive envers eux, un regard, une bienveillance, une accoutumance à leurs yeux !

(texte manuscrit – 19 nov. 2019 à 2h10)

—> 1. « İl », livre 2, 080. (113.) joyeuseté

Regardez-moi ça,
ce paysage élégant
sur lequel par les devants,
l’on fait monter les civils
à pas de géant,
sur l’esplanade j’ai quelques idées
en grand par les devants
toujours en avant ;
faites monter les civils
sur l’esplanade là où par-devant
on rigole comme de braves gens
à l’appel de son patronyme
toujours en marchant
criez d’un pas nonchalant
sur l’arrogance du moment
hop là ! J’ai failli abattre
quelques parents par mégarde,
faut-il que je sois méchant ?
Mais non, allons, en avant,
dans l’enfilade d’un moment.

(Texte manuscrit – 19 nov. 2019 à 21h30)

—> ajoutements, préambules, note
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Toujours cette impossibilité de raconter véritablement une histoire, ne laisser que quelques bribes de-ci de-là sans pour autant arriver à les réunir. Rester dans l’impossibilité de raconter quoi que ce soit d’une histoire cohérente, d’un début, d’un contenu et d’une fin. Parce qu’il n’y a ni début ni fin, seulement un flux continu de ce qui vous vient. Ce racontement sera donc, dorénavant, cela. Trier ne sert véritablement à rien, sinon de m’embrouiller l’esprit inutilement (et les autres par la même occasion).
L’histoire sera fragmentée, en dehors des canons de la rhétorique du genre « littéraire ». La littérature m’emmerde, en fait ! Je n’ai qu’à sortir ce qui émerge de ma tête (me dis-je à moi-même), sans de plus amples soucis d’une concision qui ne viendra jamais.
(Vous lirez un texte à l’envers, à l’envers de sa chronologie : les derniers mots seront au début au lieu d’être à la fin, comme c’est d’usage.)

(texte manuscrit – 28 nov. 2019 vers 9h00)

—> 1. « İl », livre 2, 85. (119.) regards

Celui qui attendait son tour, dans le magasin à fruits et alcool du pays, du patelin où il séjournait ? Oui, celui-là qui attendait en fixant des yeux la vendeuse. Il attendait son tour, le client que l’on servait n’en finissait plus de commander ceci ou cela ; lui attendait patiemment et guettait quiconque pourrait lui prendre son tour, au cas où la vendeuse s’adresserait à quelqu’un d’autre que lui, il la fixait des yeux pour dire « c’est à moi, après celui-là que vous servez ! » Il faisait acte de présence et restait immobile en fixant la vendeuse, tel un radar verrouillé sur sa trajectoire, il la suivait des yeux avec tellement de persistances que cette dernière s’en trouva gênée, agacée même d’une telle observation à son encontre… Dès qu’elle en eut fini avec le client de devant, elle s’en alla dans l’arrière-salle pour éviter de servir cet individu au regard si persistant, pour qu’il soit servi par d’autres qu’elle, etc.

—> 1. « İl », livre 2, 87. (121.) ego, futilités

Déjà tout petit, quand on l’interpellait pour une réprimande ou un conseil, il répondait toujours aux grands, il avait la répartie curieuse et revendicatrice, ce qui les agaçait tant les grands ? Fallait-il qu’il en vienne à occire tout un peuple pour qu’on le mène à l’échafaud et « qu’il se taise enfin ! », pensa-t-on dans les logis occupés par de vagues parents ; déjà, il n’avait pas d’amour pour les grands, c’en était déprimant.

—> 1. « İl », livre 2, 85. (119.) regards

Oh mon bon miroir !
Il parlait à son miroir, à son reflet quotidien du matin et parfois du soir, pendant les toilettes coutumières : « te souviendras-tu de toutes mes grimaces, sans aucune gêne, tu me les renvoies en travers de la figure, afin que je puisse vérifier l’attitude et son opportunité ; Te souviendras-tu de toutes ces grimaces ? »
Sans attendre, le miroir lui envoya cette réponse « voyons, voyons ! Je réfléchis ? » ; mais cette idée n’était pas de lui, la lumière sur lui avait déjà réfléchi avant que cela lui vienne à l’esprit ; c’est elle, en fait, qui le lui murmura dans une étincelle sans génie, elle ne prenait pas parti, pour une mémoire, mille sont sorties…

(texte manuscrit – 29 nov. 2019 à 6h30)

—> 1. « İl », peregrinatio, péroraison : 242. (276.)

Le matin très tôt
Foule de questions auxquelles nul n’y répond sur lesquels on voudrait mettre des ponts, sans succès, sans façon, à l’emporte-pièce ; à la porte, une foule de questions à laquelle nul n’y répond sinon quoi ou qu’est-ce ? De ce don prétendu, dedans, la foule me dit « tu t’es perdue ! » Et ce n’est pas sans raison…

Un peu plus tard
Il est maintenant disloqué, un bout est ici, d’autres sont là ou ailleurs, on en a même volé, chapardé ou mangé. Essayer mille et une façons de mourir, pour voir comment ça fait « dépérir » ; pour éprouver cette sensation, on ne meurt jamais tout à fait, il en reste toujours un peu de vous, comme ce le fut avant, ce le sera après. On expérimente, on s’extasie de l’effet d’une joie funeste ; en rire un bon coup encore une fois, pour expérimenter l’effet de cette envolée, l’on ne sait trop de quoi ? Ah, cet énoncé de nous, comme une foi ?

(Texte manuscrit – 3 déc. 2019 à 13h20)

—> après dix-sept juill., avant premièrement

Ressassements

Ceci est un livre impossible, improbable, que dis-je ? Un ouvrage, plutôt, puisant dans les pensées vous venant, à tenter de dépasser le cadre de notre propre forme, vous savez, ce qui vous agite, le vivant en vous. Sortir du cadre commun, s’y perdre assurément, selon les standards d’une comédie entendue ; l’austérité en plus va rendre cet ouvrage difficile, il vous faudra y prendre goût à cette façon d’appréhender le monde des en dehors de nous. Moi-même, je m’y perds, alors je laisse couler et parfois surnage.
Ce sont des notes en exergue ; sur les aspects de ce naufrage. L’allure qu’il aura, mon vaisseau d’orgueils reste comique, j’en ris déjà ; quelle drôle d’épave je vois ? Tant que l’on s’anime, et toutes pensées s’en venant, je poursuis la fuite en avant ; rien ne sera à perdre pour qui n’a rien ni attache ni toutes sortes de sentiments pour lesquels on s’amourache. Rien de rien, comme la chanson d’un vaurien, effectivement, je ne vaux rien, je vous laisse m’abattre. Ce monde que vous faites ne vaut guère mieux. De réjouissances, ailleurs, j’ai trouvé mieux et ne vous en raconterais guère, de peur qu’on l’accapare, ce lieu caché où l’on tente de survivre sans vous y attacher.

(version)
Ceci est un livre impossible, improbable, que dis-je ? Un ouvrage, plutôt, puisant dans les pensées vous venant, à tenter de dépasser le cadre de notre propre forme, vous savez, ce qui vous agite, le vivant en vous. Sortir du cadre commun, s’y perdre assurément, selon les standards d’une comédie entendue ; l’austérité en plus va rendre cet ouvrage difficile, il faudra y prendre goût à cette façon d’appréhender le monde des en dehors de nous. Moi-même, je m’y perds, alors je laisse couler et parfois surnage.
Ce sont des notes en exergue sur les aspects de ce naufrage. L’allure qu’il aura, mon vaisseau d’orgueils reste comique, j’en ris déjà. Quelle drôle d’épave je vois ? Tant que l’on s’anime, et toutes pensées s’en venant, je poursuis la fuite en avant, rien n’est à perdre pour celui qui n’a rien aucune amarre ni toutes sortes de sentiments où l’on s’amourache pour un bien, en grand ! Rien de rien, comme la chanson d’un vaurien, effectivement, je ne vaux rien, je vous laisse m’abattre. Ce monde, comme vous le faites, ne vaut guère mieux. De réjouissances, ailleurs j’ai trouvé mieux et ne vous en raconterais guère, de peur qu’on l’accapare ce lieu caché où l’on tente de survivre sans vous y attacher.

(Texte manuscrit – 18 déc. 2019 dans la journée)

—> 1. « İl », livre 2, 082. (116.) souvenirs de traces…
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Hominidé hominidae,
Racontez-moi ça !
Que faites-vous là ?
Eh bien, j’invente ! Ou du moins, je le crois… À moins que l’on m’invente toutes sortes d’imaginations (à mon insu) sans y trouver à redire (sans que j’y trouve à redire).
C’est peut-être ça ?
Voilà, une fleur détachée coule sur le fil de l’eau.
Comment vous raconter le mythe de ma joie ? Je ne sais par où commencer.
La naissance d’une mémoire de surface, superficielle, facile à retenir, bien mieux que toutes ces traces physiologiques, ces tracas de ma physiologie embarrassante et multicellulaire, c’est inscrit dans l’annuaire, vous savez l’opuscule où l’on recense toutes les sortes d’existence sans en oublier aucune, la trace laissée s’en trouve noyer dans les innombrables marques qu’elles ont laissées, toutes les traces cohabitant avec la mienne…

(texte manuscrit – 20 déc. 2019 vers 18h35)

—> ajoutements, préambules, récit…
—> corriger ok, relire, corriger final, à améliorer, laisser mûrir

Je jette là cette parole, vous en ferez ce que vous voudrez, ce n’est plus mon souci, ce qui est dit est dit ; peu importe la forme, du comment on l’a mis le propos d’la vie. Eh bien, voilà, elle sourit à un quelconque imaginaire, là où l’a mise la parole démise, cette écriture devenue on ne sait plus trop, comme une ancienne réjouissance enlaidie par l’usure, s’adressant à qui, à quoi, je n’en sais rien et je m’en fous !
Mais allons, savez-vous ce que je cherche ? Cette recherche encore et toujours ; dites-moi quoi donc je cherche depuis toujours.

(Texte électronisé – 26 déc. 2019 à 0h53)

—> 1. « İl », vers 228. 230. (262.) il, lui, du dédoublement

À une inconnue, il lui avoue un secret (le même récit pourrait s’être exprimé en s’adressant à tous, en disant vous au lieu de tutoyer).

Je dois t’avouer une chose, je ne suis pas de ta forme comme l’on pourrait comprendre un être de ta lignée, un deux-pattes ordinaire du genre très austère. En faisant cours, je ne suis pas une de ces sortes d’humanité, lignée du vivant multicellulaire dans ce monde, même si ma façon de dire peut s’avérer comique ; je n’ai fait qu’emprunter la forme avec qui je cohabite, et je vais bientôt la quitter ; la laisser là à l’abandon la redonner à ce sol dont elle est issue comme toute existence sur cette planète.

En fait, je fais un rapport, un compte rendu, une sorte de mémoire que l’on a répandu sur toutes sortes de supports et puis résumée dans ce récit qui vient à point nommé, contenu dans une multitude de pages dans un ouvrage d’écriture, vous pourrez le lire assurément. C’est en effet un double, une copie du compte rendu final, celui réservé aux mondes d’où je viens et dont je ne sais plus rien, ou si peu ; sachant toutefois au moins une chose, cette demande que l’on m’a faite, de l’écrire, ou plutôt de la transmettre dans une sorte de mémoire indéfinissable, située au creux de mon crâne ; elle s’évaporera juste après l’avoir quitté, ce corps qui dorénavant n’est plus un drame. Vous oublierez la forme que je représente, bien vite, elle ne représente aucun intérêt, elle est sans valeur, elle ne servit qu’à extirper de ce monde cette mémoire d’une existence qui me la fit conserver dans des containers inconnus de vous. Vous, vous n’aurez qu’une copie de l’original…

(Texte manuscrit – 27 déc. 2019 de 14 h à 19h30)

—> ajoutements, préambules débutants ou autour et sur le récit
—>
parcours d’une mémoire, trouver un langage

Lire entre les lignes, là où se trouvent les manques…

Il fallait donc trouver un langage, une écriture, un mouvement des bras irréversibles, irrésistibles, irrépressibles, la nécessité de transcrire quelque chose. D’une écriture ancienne devenue désuète, à renier, trouver un palliatif dans un nouveau langage irrépressible (viscérale) ; une agitation nerveuse du poignet, pour que l’on extériorise du mouvement, que cela sorte, peu importe comment, peu importe quoi, les expressions précédentes n’étaient plus à la hauteur. Ce fut d’abord ce dessinement irréfléchi sur la base d’un visage emblématique, puis ce fut de varier indéfiniment avec ce canevas, trouver une multitude d’expressions, en partant presque toujours d’un premier trait, de la face ou du sourcil, varier le profil, œil, nez et bouche, jusqu’au cou, et s’arrêter là ; varier les formes dans des grimaces retrouvées, le mouvement de la bouche, la voix muette du dessin, la sensation d’une élocution insaisissable sans vibration de l’air, un silence, une alerte ? Non, rien n’est né de l’inerte, il fallait une impulsion, mais laquelle ? Alors, dévier et revenir aux traits essentiels ; tenter de trouver au-dedans de cela un nouveau langage, un nouveau partage.
Mais, au bout, rien ! Un fourvoiement de plus, une chute brutale, le corps en alerte, les viscères ulcérés par des obturations excessives à déboucher, elles apportent la maladive intempérie, le lit d’hôpital ; de multiples opérations pour déboucher les occlusions des organes, la caillouteuse obturation et lui ôter une misère à ce corps démuni, une sorte de drame cloué sur une coucherie aseptisée, vaincre le mal, attendre qu’il se fasse la malle ! Toutes les émergences du corps n’y trouvant rien à cette expression du geste maladif et répété d’un visage insuffisant…
pour tout dire, ratisser tous les champs, à savoir d’un visage, quoi dire d’un monde sans âge ? Ah ! Vous voilà guéri ! Vous êtes prêts pour une nouvelle expression, pour trouver à nouveau un tout autre langage, nettoyé, rénové, la pelouse de vos affects à nouveau démis ; revenir à une écriture faite de mots ordinaires et variés sur des phrases lapidaires, la forme nouvelle du langage, se ressaisir, de nouveau, réfléchir à l’inspiration du moment, oh ! Et puis non ! Ne plus réfléchir, laisser venir, tout mettre, ce qui vous vient, le bon comme le mauvais ni l’irrépressible envie de transmettre, ce par quoi l’on vit ; une idée saugrenue quand on y pense, et puis s’étiole l’idée d’y réfléchir intensément, de juger cette prose irréfléchie n’est plus à l’ordre du jour ; laissez-la venir à profusion, cette entente, veillez à transcrire la chose plus qu’il ne faudrait, au-delà du doute, de trop sans doute ; ne plus réfléchir à cet ordonnancement des idées bien mises où l’on renie l’instinct d’une parole sans destin, sans haine ni reproche ôter toute envie de la mettre en poche cette prose rabougrie ; elle se démène pourtant, elles m’amènent des peurs des envies des drames tout petits, la rumeur d’un appétit, le partage et puis l’oubli. À tout cela, ne pas y réfléchir de trop, je l’ai déjà dit, « laissez faire, laissez l’envie de tout y mettre, le bon comme le mauvais, afin de se faire une idée de ce qui vous vient… » (ajout électronisé) de ce que vous régurgitez plus qu’à l’envie, tout un monde plus que nos vies, plus que l’enfer ; eh, l’idée n’était pas d’hier, elle regarde déjà vers des lendemains plus heureux sans doute, je ne sais trop quoi ajouter à cette envie détestable de tout mettre. Et puis de renaître perpétuellement à chaque prose émise dans des sonorités de tous horizons, au moment d’une marche, entre deux sommeils, du soir au matin, puis au hasard d’une envie, toute la journée, à n’importe quelle heure ; cette idée vous venant comme toujours à l’accoutumée imprévisible, débonnaire, invincible, terrible, elle vous assène sa terrible sentence, sans envergure toutefois, celle de l’inscrire quelque part cette parade de la voix ; irrépressible envie n’ayant qu’une idée, vous submerger de paroles, une ivresse pour combler un affect démuni, un aveu d’une solitude détendue toutefois. Ce mécanisme totalement impopulaire au-delà de vous-même exalte cette solitude désirée, plus qu’une envie, une décision offre tout un entonnoir aux idées vous venant, pour qu’elles se déversent et s’écoulent dans l’anfractuosité de son resserrement, la pente douce de son déversement, à cet entonnoir, ce déverseur d’histoire ; une manie, ici, de racler les fonds de la mémoire, pour y trouver peut-être, une perle rare, un soubresaut oublié dans les méandres de souvenirs perdus ; retrouver par hasard cette perle d’eau nauséabonde et ingénue, le sort d’un imprévu, un miracle bienvenu ; on voudrait que tous les jours vous offrent plus que les nuits ces miracles, ces vibrations d’une parole bienvenue, un entendement bien entendu.

(texte manuscrit – 28-29 déc. 2019)

—> 1. « İl », livre 4, 161. (193.) affect démuni

Holà ! Ne cesse de t’emballer…
Quelle est cette outrecuidance qui m’a ôté toute souvenance de mon engendrement ?
(à développer)