(texte manuscrit – 21 janv. 2020 à 10h)
—> 1. « İl », livre 4, 152. quelqu’un s’adresse à lui
—> (à mettre en dialogue)
Quelqu’un s’adresse au narrateur (peut-être ce vieux savant)
L’histoire de ce personnage sans nom dont vous me parlez, donc vous m’exprimez sa défaillance depuis l’âge de trois ans, à cause d’un geste et cette pirouette de l’esprit où vous envisagez la seconde avant ce geste, si elle s’écoulait en un instant, soixante ans de sa vie pour voir les conséquences d’un pareil geste, là où il irait. C’est emblématique, votre racontement, bien entendu, oui, nul n’est parfait ; quel être pourrait le prétendre ? Il existe toujours une faille, une déficience, une tare inexpugnable que l’on doit affronter, ne serait-ce que pour s’en sortir et vivre du mieux possible ; cela va de soi.
La plupart des vies ne mériteraient pas d’être vécues tant leur sort est insidieux. Mais, faute de mieux, le vivant a dû toujours s’en accommoder de ces redondances d’existence faillibles : elle apprend de ses erreurs et ses recommencements incessants nous montrent dans cette persévérance, une volonté de progresser vers une amélioration de son principe, ce qui l’anime, elle explore tous les possibles, eh oui ! Cela représente une dépense de ressources considérables sur cette planète. Comment pourrait-elle faire autrement ? Je vous le demande ? Ce questionnement ne me met pas en dehors de ma condition, celle d’un être vivant parmi d’autres. Ce questionnement, si je l’exprime, c’est qu’il représente alors, un questionnement du vivant lui-même, une expression de son ignorance toute relative et de son balbutiement. L’exploration se réalise non pas uniquement dans des territoires planétaires, elles se réalisent aussi au-dedans de soi. Nous sommes multiples, multicellulaires et reliés au monde où nous habitons, nous ne sommes pas en dehors, nous sommes dedans (ne cessera-t-on jamais de le répéter afin que l’on comprenne ce qui n’est pas encore perçu tout à fait ?).