(parole en marchant – 6 févr. 2020 à 13h46)
—> 2. « petit chemin » : cette voix
—> durée : 4’47
(des idées pas très claires)
Cette voix donc tu sembles t’enorgueillir, parce que l’on te fit remarquer que quand l’on t’entendrait… que quand on t’entendait à travers quelques filtres téléphoniques, ou mémoriser dans des petites machines enregistreuses, celle-ci exprimait des humeurs affectives que des êtres sensibles remarquaient, et s’en émouvaient ; te le disant, tu en tiras, étonné, une gloire du moment bien vite oubliée, mais maintes fois ressasser, à force, tu te mis à l’évidence que tes sonorités, quand tu les émettais parfois, exprimaient des choses particulières, importantes… le font même qui fait que tu vis encore ; alors tu tentas quelques mémorisations de celle-ci en faisant des effets plus ou moins théâtraux, la plupart du temps peu réussis, tu ne t’y attardas pas trop, parce que tu n’y trouvais pas la spontanéité voulue ; tu te contentas de mémoriser les voix de tes cheminements, celles qui arrivaient de manière impromptue, non décidée à l’avance ; ah, quand l’inspiration vous vient, on ne triche plus, on (la) laisse (se) déverser ! Eh, si quelconque entité, machinerie, mémorise celle-ci à l’instant, on peut garder en effet à travers les mots, quelque chose d’authentique, à défaut d’être autant toc ! Je ne pouvais pas l’éviter celui-là. Ce sont ces moments-là que l’on tentera donc de capter, à travers les mots, à travers une voix, à travers quelques inventions ; mais fondamentalement au creux de ce petit chemin, ne subsistent, dans ce chapitre important du racontement, que des voix bien nettes, des voix bien nettes, fraîches ! Elles se trompent probablement souvent, mais elles ont le mérite d’être spontanées ; eh, d’y trouver au travers… au-delà même de la signification des mots, plus ou moins erronés ou justes, une vérité, une réalité, un affect, quand il n’est pas démuni, peut peut-être, à l’inverse, réunir quelques communautés de sensations que d’autres y trouveront sans doute, sans doute…
(version)
Cette voix, donc tu sembles t’enorgueillir, parce que l’on te fit remarquer quand on t’entendait à travers quelques filtres téléphoniques, ou encore, mémorisée à l’aide de machines enregistreuses, celle-ci exprimait des humeurs affectives, et des êtres sensibles l’avaient remarqué ; ils s’en émouvaient, te le disant, tu en tiras, étonné, une gloire du moment bien vite oubliée ; mais ce propos maintes fois ressassé, à force, tu te mis à l’évidence que tes sonorités, quand tu les émettais parfois, exprimaient des choses particulières, importantes…
Elles font même que tu vis encore ; alors tu tentas quelques mémorisations de celle-ci en faisant des effets plus ou moins théâtraux la plupart du temps peu réussis, tu ne t’y attardas pas trop parce que tu n’y trouvais pas la spontanéité voulue. Tu te contentas de mémoriser les voix de tes cheminements, celles qui arrivaient de manière impromptue, non décidée à l’avance ; ah, quand l’inspiration vous vient, on ne triche plus, on la laisse se déverser ! Eh, si une quelconque entité, une machinerie, mémorise celle-ci à l’instant, on peut constater en effet à travers les mots, quelque chose d’authentique, à défaut d’être autant toc ! Je ne pouvais pas l’éviter celui-là. Ce sont ces moments-là que l’on tentera donc de capter, à travers les mots, à travers une voix, à travers quelques inventions ; mais fondamentalement au creux de ce petit chemin, ne devraient subsister, dans ce chapitre important du racontement, que des voix bien nettes, des voix bien nettes, fraîches !
Elles se trompent probablement souvent, mais elles ont le mérite d’être spontanées ; afin d’y trouver au travers… au-delà même de la signification des mots plus ou moins erronés, ou justes, une vérité, une réalité, un affect, quand il n’est pas démuni, peut peut-être, à l’inverse, réunir quelques communautés de sensations que d’autres y trouveront sans doute, sans doute…