(parole en marchant – 22 févr. 2020 à 14h22)

—> 2. « petit chemin » : chemin emprunté
—> durée : 11’29

0’38
On le voit, ce chemin est emprunté, il est dégagé de toute partie, des feuilles aplaties déplacées sur le côté, une marche assidue s’y fait (réalise) tout le long. Les oiseaux d’ici en témoignent. Ils me disent « ici si si si, ici si si si, oui oui oui oui ! »

de 1’11 à 1’14, l’oiseau (??) répond « ui ui ui ui ! » après les oui de l’homme, trace de pas, après…

Cette terre n’est pas encore ombragée, nous sommes au moment de l’hiver se finissant, encore un mois à attendre avant le printemps, le ciel est beau, presque sans nuages, quelques brumes lointaines et hautes, l’astre du jour est resplendissant. Tout le monde est content, oui ! Même moi, ce qui est étonnant, moi qui maudis tant de la terre des hommes, celle qu’ils accaparent tout le temps, dis-je en mécréant, de ma race, de mon espèce tout le temps. Je dis cela, tout doucement, de peur que l’on m’entende et que l’on maudisse encore plus de moi. Ici, en effet, il fait beau et le soleil est resplendissant, il est à son plus haut de la journée, et bientôt il va redescendre comme à son accoutumé, nous refaire le coup des cycles des jours et des nuits, depuis le temps qu’il nous fait cette farce (depuis) des milliards d’ans qu’il a cette audace. Eh, pourtant, à cause de cela…

(l’oiseau lui raconte la suite)

de 3’35 à 3’43, un Grimpereau, au début, et puis (??)…

… à cause de cela nous fumes inventé part des conséquences de son rayonnement, du vivant apparu sur cette planète, dans ce cycle étonnant installa un mouvement, un déplacement d’une biologie émergente, dont moi-même (représente) une de ces formes, exulte aujourd’hui dans une joie réconfortante de ce moment porté à ma vue, sa lumière, la source de mon existence. Celle-ci me permet de voir des beautés et des désastres…

vers 4’58 à 5’03, sur le mot « finitude », l’oiseau (??) le met en exergue entre deux « iii ! », avant et après, puis met deux « i » après « permanent », en guise de pointement…

… des finitudes et des commencements, un cycle permanent. Moi-même, je m’y inscris, les particules m’assemblant venaient… sont venus d’ailleurs, de constituer d’autres entités vivantes ou non, m’assemblent un moment, se désassemblent, se désagrègent, et je forme moment… momentanément cet « holobionte » comme disent les savants, cette chimère faite d’une multitude d’êtres, du plus petit au plus grand, tout en ne sachant pas trop si le plus grand (un bois craque sous le pied) n’est que la conséquence des plus petits, qui décidèrent de s’associer pour domestiquer une machinerie biologique conséquente capable de s’adapter dans un mouvement élégant de deux-pattes, dans ce monde où courir parfois, à l’aide de ses deux jambes, offre un salut, une survie possible ; et de permettre par la suite quelques engendrements d’une survie féconde, une société de ces êtres-là, qui, en surnombre aujourd’hui, ont des conséquences fâcheuses sur le monde où nous vivons.

de 6’50 à 6’55, le début de la phrase ci-après méritait d’abord une expiration, puis une inspiration allergique pleine d’asthme…

Qui sait aujourd’hui, si nous allons survivre suffisamment longtemps encore, dans ce miracle de notre engendrement… Oh ! De la vie, je ne m’inquiète pas, elle a sans cesse renouvelé son stock, sa multitude, de recommencements en effacements, de tentatives successives, d’échec en échec, de réussite en réussite ; à savoir où nous nous plaçons : dans l’échec ou la réussite ? Ou, les deux à la fois, dans ce mixte improbable dont nous ne maîtrisons pas tout, puisque nous ne sommes qu’une conséquence d’un fait, ce qui permit notre présence, un hasard momentané qui dura quelques millions d’ans, et puis se défait, et puis se refait pour engendrer d’autres êtres, perpétuellement, tant que sur cette planète pourra persister cette vie abondante, tant que le voudra le soleil, tant qu’il brûlera, jusqu’au jour où, comme l’ont dit des savants de notre forme, il grossira grossira et sur terre, tout brûlera, la vie s’y éteindra, à moins qu’elle s’en évade et aille conquérir d’autres contrées ; ou, de toute façon, de la matière dont elle est faite sera décomposée ailleurs sous forme particulaire, sera recomposée à partir des informations qu’elle leur a laissées d’une existence antérieure, recombinera à travers ce savoir, de nouvelles entités, à savoir, tout ce que nous ignorons ! Nous ne savons appréhender un avenir fait de multiples formes, de multiples mondes, nous ne savons pas encore si effectivement notre forme y sera présente, ou due moins, sa suite, son évolution. Nous sommes multiples, disais-je, nous ne sommes pas en dehors du monde nous sommes dedans constitués d’une multitude ; et ce qui nous compose n’en est (représente) qu’une partie. Et notre suite n’est que la suite du vivant, sans distinction aucune, que des altérités cohabitant plus ou moins dans des expériences momentanées, c’est tout ! N’y voyez pas autrement aucune dominance, aucune prépondérance, que des illusions dans notre tête, qui nous font croire à une prétendue supériorité « que-nous-n’avons-pas ! »

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