(texte manuscrit – 10 avril 2020 à 18h)

—> 3. « singes savants », considérations philosophiques : l’exigence de l’un et de l’autre

dans ces agrégats d’holobiontes hominidéens (traduire : dans ces sociétés humaines)

Au jour d’aujourd’hui, quand on voit l’exigence de l’un et de l’autre, on voit bien que tout amour aurait été impossible, trop d’exigences de l’un et pas assez de résignation de l’autre, une acceptation disparate sans lien ni d’intérêt envers l’autre, ces couples se défont, se refont au gré de ces exigences sans cesse mouvantes. La peur d’un engagement trop soudain (une crainte exercée essentiellement par les mâles), la perte de tout contrôle, si d’un contrôle on en eut un. Trop d’occupations subalternes non souhaitées, des contraintes qui hier étaient acceptées parce que l’on n’avait pas le choix, à cause des réalités de la vie et le poids des rites et des traditions. Maintenant que tout vole en éclats, à n’avoir plus aucun repère sur lequel se rattacher, des exigences viennent combler un vide soudain, un manque de cette habitude ; la nécessité de réinventer de nouveaux repères, de nouveaux rites, ajouter des traditions, se laisser influencer par certaines autres venues d’ailleurs, y trouver un salut, pour quelqu’un, y trouver un ennemi à combattre, pour d’autres. Que les hommes sont prévisibles, ils ont du mal à évoluer avec le temps, ils répètent tout le temps les mêmes tracas, les mêmes conflits ; c’est à savoir qui prendra le pli, le pas, d’influence en influence, de réseau en réseau, se trouver des alliés et des ennemis (à combattre). Que les hommes sont prévisibles, ils ne comprennent pas la leçon, quelques gènes défectueux sans doute, une correction à établir dans ce qu’il reste des plans de fabrique. Faites varier le code de notre assemblage et voyez comment cela se passe, attendre un renouveau (le mot ne convient pas, mais je n’en ai pas d’autres) ; voir les influences de ces changements, pour ça, en avoir le temps et se situer en dehors de l’espèce (à l’écart, à l’abri), qui peut prétendre avoir ce rôle, sinon le vivant dans son entier, certainement aucun homme : trop prétentieux, émergence trop courte, existence médiocre, manque d’abnégation et d’oubli de soi. Même son rôle ne pourra jamais être celui de ce regardeur attentif et neutre, il prendra toujours parti pour sa cause, son espèce, sa perception ne peut être globale, il n’est pas construit pour ça, le passage de relais serait sans cesse altéré par cet égotisme persistant dont il ne peut se défaire sans croire perdre sa consistance. Oui, trop imparfait. Il faudrait une entité ne prenant parti ni pour l’un ni pour l’autre, une entité neutre, une entité symbiotique aux vertus harmonieuses, pédagogiques, dénuée de haine, de convoitise, de croyance, de foi religieuse ; évidemment, le divin est à exclure là-dedans, trop dans le principe humain, trop excessif !
Voilà, une entité symbiotique autonome, dans une matérialité ni absolument biologique ni minérale, percevant les deux à la fois (dans ce cas, ni vivante ni objet mécanique, outil du vivant, entité extérieure ?).
Mais les hommes ne voudront jamais être « dominés » par une pareille engeance ! (Dans cette circonstance, il faudrait qu’il soit mis dans une situation où il n’aurait pas le choix.) Effectivement, là, réside le problème, ils devront apprendre qu’il ne s’agit pas d’une dominance, mais d’une régulation, d’une symbiose à trouver, où ils se poseront dans cette nécessité d’une survie ? Ils ne seront que des outils du vivant, une part et non sa totalité (ce qu’ils ont tendance à croire). Le principe du leurre devra être remis en cause, ils devront apprendre différemment ou périr, s’il s’enferme dans le conflit perpétuel et la volonté d’une domination qui ici n’aurait aucun sens, puisqu’il s’agit d’inventer les conditions d’une survie et non d’un suicide…