(parole entre deux sommeils – 29 mars 2020 à 0h51)
—> 2. « petit chemin » :
(il tente une expression, une maxime à retenir…)
Le parcours est autant dans… Le parcours est autant dans votre tête que sur le chemin. Votre euh… Le parcours est autant dans votre tête que sur le terrain ! C’est mieux !
…
Puis, dans la forêt… (en marchant)
(à 14h39) sonagrammes
(avant le discours : 200329-143945 – chants d’oiseaux)
…
(parole en marchant – 29 mars 2020 à 15h01)
—> 2. « petit chemin » : à propos de lui, le « il » du premièrement
(au cours d’une promenade dans la forêt, un vent de mars souffle plus ou moins fortement entre les branches à peine embourgeonnées du printemps, apportant quelques ondées sporadiques par instants)
Sur les pas de lui, le « il » du premièrement
(Nous sommes presque en lisière d’un champ en jachère, au bord de la forêt, sous une futaie de jeunes arbres ; en fond sonore, un vent plus ou moins présent, et au loin, des jappements de chiens, venant d’une ferme à quelques centaines de mètres de là…)
Il avait ce rituel étonnant, probablement appris quand il visita ce peuple innomé, si respectueux des vivants environnants, puisqu’ils étaient étroitement liés à leur survie, ils devaient mutuellement se respecter et permettre à chacun de survivre suffisamment. Quand il ne se promenait pour chercher quelques victuailles dans la forêt, il avait ce rituel, nous disions donc, étonnant, euh, de demander la permission de prélever quelques victuailles, quelques plantes, quelques Ails des ours, par exemple, quelques noix, noisettes, châtaignes, mûres, ou autres fruits de saison, de l’endroit, là, où il habitait, en demandant cette permission de prélever juste suffisamment sans excès, ce (dont) qu’il avait besoin, pour survivre, en faisant attention à respecter, ne pas ravager l’endroit, pour que les prochaines fois où il passerait, il y retrouve cette nature intacte comme auparavant, prête à lui donner, desservir gracieusement les plantes qu’il (dont il) avait besoin pour son existence, sa survie. Cette demande de permission peut paraître suspecte pour certains, illusoire, imbécile, ridicule, elle était à la mesure de ce qu’il ressentait au milieu de ce monde, quand ses semblables n’y étaient pas, à le contraindre, à lui faire changer d’habitude, à ne pas respecter ce milieu dont il avait l’habitude. Non, il tenait absolument à marquer ce respect de la chose environnante, sans excès ; ne pas marcher inutilement sur une plante naissante, au printemps ou à tout moment, ne pas s’en foutre ! S’excuser, parfois, ne pas montrer une indifférence, mais une attention, ne lui demandant… ne demandant guère plus d’efforts que celle, justement, d’une attention, comme on le ferait pour un de ses proches, pour qu’il ne se blesse pas, pour qu’il survive tout… pour qu’il survive tout comme lui…
(le vent monte en puissance)
Porter cette attention était au fil des ans une demande, que les intuitions, au creux de lui, lui demandaient d’accomplir, il en prenait conscience au-delà de tout, de la raison d’être de ce monde… (Version : Porter cette attention était au fil des ans une demande que les intuitions, au creux de lui, lui demandaient d’accomplir, il en prenait conscience au-delà de tout, la raison d’être de ce monde…) Eh, il ne désirait ni en être un de ses martyrs ni en être un de ses bourreaux, il veillait à ce monde avant de partir.
(le vent s’apaise un peu)
5’25
Ces moments étaient particulièrement vifs dans la période des printemps où la nature renaissait d’un hiver, où elle était en repos, en dormance.
(le vent enfle à nouveau)
Cette explosion avait pour mérite de raviver en lui toutes les audaces, lui aussi était en repos à ces moments-là, pendant les lourds hivers.
(le maintien baisse progressivement)
6’37 (les aboiements des chiens ont disparu)
Il avait cette audace de survivre, de tenter de vivre, suffisamment pour ne pas s’éborgner plus qu’il n’en faudrait… (il marmonne) il virevoltait… Qu’avait-il à perdre, sinon la vie, sinon l’audace de perpétuer son être ; et de s’émerveiller de certains endroits comme celui où nous pratiquons nos pas, aujourd’hui…
7’47 (un oiseau l’interpelle, le vent s’apaise un peu)
En repassant sur ces chemins qu’il me décrit ; vous comprenez bien pourquoi on pouvait s’émerveiller de cette nature-là, si présente, des milliards d’êtres (bacilles, virus, bactéries, microbes, etc.), dont la plupart, nous ne les voyons pas, et qui (ils) font respirer les sols, la moindre mode de terre alimentant tous les êtres multicellulaires environnants, les plantes, des animaux aux champignons, tous ces êtres complexes qui ne pourraient exister sans ces petits êtres répartis un peu partout…
8’52 (un oiseau lui fait la conversation, et le vent revient, amenant quelques gouttes d’eau…)
9’45 (il arrive auprès d’une belle étendue d’Ail des Ours)
Permettez que je prenne quelques feuilles… merci… (il marmonne…)
9’50
(l’oiseau continue son chant « touati touadu ! »)
11’08
Que me dis-tu l’oiseau ?
11’10 (l’oiseau tout près, reprend « touati touadu ! », plusieurs fois)
11’41 (il marmonne pendant sa cueillette)
11’48
Vous avez attendu la traduction, oui… il me dit : « fais attention à ton intuition ! »…
12’04
Par ici, ce serait bien…
13’02
Ici, c’est pas mal ! Ah oui… permettez que je me serve ? (il marmonne…) Pour m’en nourrir, de vous, ici… On m’a dit que vous seriez gouleyantes cette année, d’une qualité étonnante… excusez-moi…
14’20 (quelques gouttes d’eau, le vent est très présent…)
Malines, les plus belles feuilles sont cachées sous les ronces, rendant difficile l’appropriation de celles-ci… elles sont malines…
15’51
(il marmonne…)
Je connais vos vertus, on m’en a beaucoup parlé, savez-vous…
(le vent enfle et l’on arrête de mémoriser…)
…
Sonagrammes audiométriques :