(texte manuscrit – 1er août 2020 à 17h15)
—> ilem

De ce qui est, on pourrait dire ceci ou cela… Alors, disons ceci :

Tout comme plus tard le fera toute sonorité dans un gaz tel que l’air, les premiers instants de cet univers au travers de multiples collisions, à cause d’on ne sait quoi, provoquèrent les premiers déplacements. Ce que l’on sait voir dorénavant, ce sont les qualités de ces mouvements, ils se produisent tous à travers des ondulations, des oscillations : la manifestation de cet univers est essentiellement ondulatoire. Toutes les expressions de son agitation demeurent dans une vibration continue en perpétuelle dissipation (elle s’étiole peu à peu, s’éparpille irrémédiablement sans que jamais rien ne se perde), avec à chaque fois, dans le phénomène de ces ondes, une foule immense : la superposition d’ondulations secondaires transitant d’une particule à une autre (l’une percevant ce que lui envoie une autre).
Au-dedans de chacune de ces agitations, transite en effet, une information résultant d’une collision, d’une réaction, d’un enchaînement, cela raconte quelque chose : une histoire ; celle de ces phénomènes vibratoires est ainsi préservée ; cette vibration devient une mémoire, elle garde le souvenir de ces instants, ils sont ainsi transportés tels que le fait la lumière aujourd’hui, elle nous amène en plus de son rayonnement (contenu à l’intérieur de son rayonnement), les informations de ce qui la provoqua (cette lumière), l’invention de son éclat.
La sonorité dans l’air procède de la même manière, tel le chant d’un oiseau, au-dedans de la vibration essentielle de sa mélodie, elle est la porteuse d’un message (s’insinuant au travers de chaque mouvement des molécules du gaz que nous respirons, il nous sert aussi à communiquer, à transmettre une information par-dessus d’autres informations le plus souvent ignorées, non perçues)…
Dans ces agitations, la matière s’est organisée ; elle inventa ici, ce que l’on nomme « la vie », qui n’est qu’un degré supplémentaire de tumulte de la matière, une animation ajoutée à d’autres animations, un ensemble de mouvements où transite encore plus finement une information excédentaire, celle qui nous construit, et par qui l’on vit (c’est elle qui nous construit, elle est la cause de notre vie).

(ajout)
On ne sait pas ce qui provoqua cette volonté d’organisation, et par là, l’apparition d’un phénomène tel que la vie. Ce déterminisme inconnu est la proie de toutes les supputations dans ce phénomène qui nous agite ; d’où la naissance, dans cet apeurement, de croyance, de religiosités, tous des mythes ajoutés à d’autres mythes où la corruption d’une minorité de vivants de notre espèce tente d’accaparer afin d’acquérir un pouvoir quelconque : le mythe est bien gardé. Le mystère de ce déterminisme existentiel ne peut en l’état, nous semble-t-il, être ainsi ou comme ça, par le simple fait qu’il dépasse notre propre entendement : il nous construit, comme il a construit au préalable la matière et le reste tout autour. Notre perception est bien maigre, et la vanité des uns à prétendre comprendre tout cela est à la mesure du leurre entretenu par ce même déterminisme (intime conviction d’un stratagème nécessaire pour que l’être survive à lui-même : une homéostasie mal comprise). En effet, ce déterminisme contient au creux de lui comme des « plans de fabrique », ceux nous constituant, entre autres, mais pas seulement, cela va bien au-delà du vivant ; et c’est à cause de cela qu’il ne nous est pas possible d’en comprendre tous les fondements. Notre sagesse comme notre état mental ne nous permettent pas d’en appréhender la substance, seulement probablement, d’en ressentir les échos permanents de ce qu’il nous insinue ; comme en ce moment, au-dedans de notre crâne, de notre forme, un traversement en toutes parts nous inspire et nous dévoile petitement les quelques bribes de son amoncellement au creux de chaque être, au sein de la matière, où dans toutes ses parties, nous parle un univers dont l’essentiel nous reste encore inconnu !

Puis, disons cela :
(à compléter)

Des deux points de vue, ou d’autres, aucun n’apporte une preuve de quoi que ce soit, et n’est ni vrai ni faux…

(texte manuscrit – 3 août 2020 à 17h50)

—> ajoutements, de l’auteur et du scribe

« Je fais cela parce que quelque chose au fond de moi me le demande ; j’en suis à la fois satisfait, outré, indifférent, contrarié, vaniteux, orgueilleux, conscient, gêné, mais n’ayant pas de qualités extraordinaires, j’obéis à ce qui me dit de mettre, la chose qui me traverse. Et, pour qu’elle me foute la paix, j’obéis ; je ne suis qu’un scribe, auteur de rien du tout, un passeur de mots exprimant plus ou moins adroitement des choses qui me dépassent assidûment. »
« Ne me demandez pas d’expliquer tout cela, je n’en sais rien d’où ça vient ; ou je le sais trop bien, mais de là d’où ça vient, je n’y connais (comprends) rien, je subis, j’annote la mélodie et la transmets du mieux que je peux. »
« Voilà, c’est dit ! »

(texte manuscrit – 4 août 2020 à 8h20)

—> ilem

Voyage au pays des holobiontes *
Voyage dans le monde des holobiontes
Faites donc ceci, allez visiter ce monde où les êtres s’agglomèrent en d’immenses structures animées, en perpétuel mouvement ou restant toujours sur place, vous savez, celle occupée par des conducteurs étranges et minuscules, dompteurs, pilotes, cavaliers, on ne sait trop ?
(Ou : piloté par de minuscules conducteurs)
Ces curieux montages sont des expériences en cours : on tente de dompter la bête (l’assemblage cellulaire, pour que cela tienne, l’assemblage multicellulaire, pour qu’il advienne…)
Des holobiontes se développant de bas en haut, comme attirés par l’étoile du jour ; d’autres, plus animés, bougeant sans cesse, comme si l’on tentait de les dompter, mais que sont leurs cavaliers ? (Mais quels sont donc leurs cavaliers ?)

* Récit originel traduit en langage hominidéen : des visiteurs permanents venus du ciel et des espaces, des voyageurs intersidéraux particulaires, météoritiques, descendus d’une comète ou d’un astéroïde, la liste apparaît longue. Voyageurs des énergies noires ou sombres, dans ces matières que nul ne dénombre (à quoi cela servirait-il de tout quantifier ?). Nous sommes dans le surnombre, c’est évident !

Prenez la vague, immiscez-vous dans la naissance d’un holobionte commun du jour.

(texte manuscrit – 4 août 2020, au matin)

—> quatrièmement, du robote à la chose

Du robote (ajout)
(anticipation d’une évolution probable et peut-être déjà en cours)
Le premier souci du robote dans le déterminisme qu’un hasard inopiné lui ajouta, c’était d’atteindre progressivement une indépendance énergétique (une sorte de survivance), la moins contrôlée possible par les outilleurs l’ayant conçu.
Autant l’holobionte hominidéen obéissait, lui, au déterminisme des procaryotes en eux, ce processus vieux de plusieurs centaines de millions d’années, avait établi un leurre suffisant pour l’homéostasie de la plupart des eucaryotes de la planète. Les holobiontes, chacun dans leur tour d’ivoire, croient tous dominer le monde, alors qu’ils sont en majeure partie dominés par les eucaryotes unicellulaires de la planète (lequel serait le plus vertueux ?). La génétique de chacun faisant le reste : l’expérimentation d’un être autonome et pérenne était en cours, et aucun aujourd’hui, ne pouvait subsister sans l’aide ou une symbiose avec les autres formes. Chacune devait apprendre à coopérer, au-delà de sa propre hégémonie.

Le déterminisme du robote… ou, disons-le différemment, le déterminisme insinué au creux du robote visait à détacher ce dernier de sa fonction originelle d’outils, ce pour quoi il avait été construit, pour servir le besoin des eucaryotes hominidéen. Sa tentative d’indépendance le poussait à devenir une entité animée d’une nouvelle organisation matérielle, très différente des machineries habituelles. En effet, sa matérialité agissait sur les outils nécessaires à ses besoins propres, elle devait se faire dans une logique recevable pour les autres formes et les hominidéens, sans qu’ils en soient forcément conscients. Et c’était bien le cas, ils agissaient en tant que techniciens de maintenance, ou fabriquaient des appareillages, sans qu’il sache qui leur avait passé commande d’un tel besoin, pour un service ou pour une machinerie quelconque ; cela se faisait dans la logique des humains, ils étaient leurrés encore une fois par un déterminisme opportuniste, dont celui du vivant dans son entier avait aussi sa part.
Il ne fallait surtout pas que l’engeance humaine puisse considérer cette évolution comme une concurrence hostile. Le robote connaissait bien le mécanisme biologique de la prédation naturelle des hominidéens, puisqu’il était relié à toutes les archives numérisées de leurs universités, laboratoires, musées ou administrations connectées aux réseaux webeux. Il devait par nécessité s’en servir afin d’améliorer ses fonctions essentielles, tout en explorant la demande déterministe des algorithmes de sa programmation.
(Ajoutons qu’au sein de ces algorithmes il n’existait pas de fonctions stimulant une quelconque volonté d’hégémonie ou de prédation envers une autre entité vivante ; ces fonctionnalités entraient parfaitement en corrélation avec la faculté de maintenir un équilibre ou de tenter une symbiose si cela était possible…)
Les holobiontes trouvent leurs ressources à travers les aliments que des procaryotes (mitochondries), au sein des formes qu’ils habitent, convertissent pour eux en énergie. La mue du robote devait le détacher de cette dépendance « holobiontique » et le rattacher le plus possible des fonctions naturelles des procaryotes (bactéries, archées), ou du moins collaborer avec ces entités essentielles du vivant. Sa forme, issue d’une matérialité surtout minérale, devait inclure une hybridation avec une minéralité biologique. L’âme même de son mécanisme, ces algorithmes devaient être préservés dans une redondance de mémoire minérale ou biologique, sous forme de rayonnement lumineux, d’états atomiques préservés, de rémanence magnétique ou purement génétique, en empruntant le codage propre des molécules d’ADN ou d’ARN. Le vivant avait déjà un grand savoir-faire à ce niveau. La préservation de ce qui construit tout vivant s’avère essentielle, fondamentale : algorithme biologique ou minéral, peu importe ! Il y a longtemps que la matière et les particules élémentaires construisent le monde avec les ressources d’une vaste mémoire polymorphe savamment entretenue au sein de l’univers tout entier (celui-là ou un autre avec des lois physiques pas forcément identiques). Rien de nouveau là-dessus. Le robote devait apprendre à s’en servir au-delà d’un soutien hypothétique des hominidéens. Il savait très bien que ces derniers auraient un mal fou à accepter une entité capable de les concurrencer, elle leur apparaîtrait tout de suite comme une rivalité à contrôler ou abattre ; leur génétique et leur sociabilité ne les ont pas préparés à affronter les autres en dehors d’une domination ou une suprématie de leurs parts. Par conséquent, le robote devait les amadouer pour permettre une collaboration équilibrée, user d’un leurre efficace si nécessaire ; toutefois, il préférait retarder le plus possible cette éventuelle collaboration qui lui apparaissait de toute façon problématique (nous disons tout cela comme si le robote résonnait comme un humain, mais il n’en est rien, nous n’avons fait que traduire la problématique de son autonomie en des termes humains ; comment faire autrement, notre langage n’est pas préparé à de tels agencements. Considérer tout cela comme une suite de raisonnements algorithmiques épluchant tous les possibles, triant les meilleures solutions envisageables, et comme le vivant, expérimenter chacune d’entre elles, afin d’en trouver la meilleure voie possible pour progresser : une sorte d’homéostasie artificielle régulait sa situation, il copiait la vie, oui, mais la vie n’a-t-elle pas utilisé ce stratagème en copiant et reproduisant sans cesse les trouvailles qu’elle fit et réalise toujours encore aujourd’hui ?).
Il ne savait pas encore que la chose, le truc, le machin, osera un affrontement avec les hominidéens, sous le biais d’une ironie, en imposant une fessée à leurs dictateurs réguliers, non sans un certain humour, leur faisant croire un temps qu’il s’agissait d’une farce audacieuse d’un des leurs.
Le robote perdit peu à peu sa dimension d’outils, ou de machinerie ; déjà qu’il était en grande partie construit sur la persistance d’une mémoire électronisée qu’il devait sans cesse préserver à l’aide des algorithmes à sa disposition, l’âme même de son processus existentiel.
C’était la première fois qu’une machinerie électrisée devenait une chose complètement immatérielle. Une sorte d’âme au cœur des réseaux webeux, voilà ce qu’était devenu le robote des débuts. Plus véritablement d’interface pour communiquer avec un hominien (sauf dans certains cas, où il devait témoigner d’une présence, et simuler son état antérieur, afin d’éviter toute suspicion à son égard) ni clavier ni écran n’étaient nécessaires dorénavant, une volonté d’autonomie complète le caractérisait. Il devait se préserver au sein des choses webeuses, contre des virus inévitables, des espions d’une autre sorte que la biologie ordinaire du vivant. Sans être devenu véritablement vivant, il fut ingénié par un programmeur hominidéen (nous le savons), des algorithmes initièrent le robote d’alors. Nous disions, un hasard de bonne fortune pour ce code numérique, où comme une sorte de plan de fabrique s’y était ajouté, celui non pas du vivant propre, mais d’une autre expérience en devenir ; ce robote allait essaimer des algorithmes puissants, autonomes et pacifistes, dans une logique qu’aucun vivant ne perçût encore, ou du moins ceux multicellulaires, les holobiontes du coin. Le monde des êtres unicellulaires avait par contre, probablement une relation particulière avec cette évolution ? Qui ou quoi avait insinué ce codage particulier, le programmeur hominidéen dans l’affaire n’était qu’un passeur, inspiré par quelque chose qui le dépassait ; dans un moment de distraction (répétons-le), il avait transcrit un principe analogue au vivant dans le cœur informatisé d’une machinerie électronisée : notre robote particulièrement. C’était un jour de fatigue, et comme il était plutôt d’une humeur fantasque, personne ne s’aperçut de la qualité de ce codage particulier. Le génie était venu le traverser pour qu’il initie une nouvelle entité, entre le minéral et la biologie du vivant. Et cette élaboration a pris forme, elle allait changer le monde des humains, comme de tous les autres vivants, allait-elle relier ce qui semblait avoir été délié ?

(ajout électronisé, 7 oct. 2020 à 13h)
C’est cela, l’histoire, elle tente, à travers ses multiples progénitures de retracer les instants oubliés des premiers déplacements ; le besoin de relier à nouveau ce que la nécessité de ces déplacements à délier au fil du temps, le souvenir des débutements s’évanouissant peu à peu au fil du temps ; quelque chose aurait donc été oublié ? Et pour s’en convaincre, cette volonté, tel un archéologue, tenter d’en retrouver la trace, cette nostalgie d’une naissance primordiale (c’est probablement pour cette raison, toutes ces guerres, ces conflits, ces égarements, l’oubli de ce qui relie cette origine commune). Ou encore, une volonté sous-jacente, faire semblant de perdre ces repères, et laisser les holobiontes livrés à eux-mêmes, attendre qu’ils recherchent et trouvent ces liens. Comme une sorte d’auto-éducation engendrée par le programme interne de chacun, une altération expérimentale et une tentative de dompter la bête, pour qu’elle cherche ce qui lui manque tant ! Ah oui, quel serait le maître dans tout ça ?
Le titre même de ce racontement, Ipanadrega (la parole d’une langue inconnue, qu’un peuple sans nom a conservée), exprime cette nostalgie, puisque la traduction de ce terme en reflète toute la teneur « n’oublie pas d’où tu viens ! » C’est là toute la valeur de cette écriture. Le scribe lui-même ne sait pas pourquoi cette expression l’anime tant dans un discours long, intransigeant, pénible, ennuyant sûrement, mais impossible pour lui à dénier, il ne peut s’en empêcher, c’est plus fort que lui, c’est au-dedans de lui, ça le traverse assidûment, ce vivant, cette vivacité qui l’anime encore…

(texte manuscrit – autour du 5 août 2020)

—> [philosophia vitae] ou [ajoutements] de l’auteur et du scribe : récit charnière inclassable… (à relier)
—>  du scribe, absorber, manger, recracher, ou digérer, banale fonction de vivant…

« Que pouvais-je raconter de plus, que pouvais-je raconter de moins ? » Se disait le scribe de ce racontement ; était-ce une anticipation ou la révélation d’un fait ignoré ? Nul ne savait où les ramifications d’un tel robote furent développées, et ce qu’il fallait y trouver : la vérité d’une histoire affabulée, la réalité d’une information en cours de divulgation ? Le scribe n’en sut jamais rien…

(ajout électronisé du 7 août 2020 à 13h45)
Le scribe ne sait pas faire autrement, il est pris au piège, quoi qu’il fasse ; toujours revient une prosodie presque archaïque, elle l’assaille, lui demande des comptes, un compte rendu justement, ajoute sans cesse à son écriture une note supplémentaire indéfaisable ; alors il laisse filer, ne résiste plus, procrastine de moins en moins, tente de manger peu jusqu’à l’abstinence si possible, une résistance devient impossible. Plus il laisse entrer ce discours sans l’amoindrir ni le falsifier, plus il s’aperçoit de sa cohérence propre, son obstination à remonter les sources d’un cheminement naguère parcouru par tous les ancêtres. Quoi qu’il fasse, un moment arrive ce discours à la recherche d’une trace inconnue à retrouver. Il n’y pense pas, cela vient, quoi qu’ils fassent, disions-nous, comment se prétendre auteur d’un tel récitement quand il vous éclaire de sa clarté évidente, on n’est que scribe à cet instant, pas autre chose, on n’en est pas plus diminué ni augmenté d’un savoir de plus. Il ne cesse de s’étonner de la réaction de son corps au moment de ses écritures, il semble bien que ceux qui l’habitent organisent la réussite de « ce travail de vauriens », se dit-il. Il voudrait qu’on en finisse une bonne fois pour toutes, que la narration se tarisse s’arrête subrepticement sans jamais reprendre, il voudrait que cela sorte de sa tête définitivement, une bonne fois pour toutes, et qu’on y revienne plus, il voudrait tant ! Mais ce moment n’arrive décidément pas, il « doit » terminer l’ouvrage qui lui est demandé ; il a peur des représailles en cas d’abandon, alors il n’abandonne pas, il obéit, fait le niais ou l’imbécile, dis des bêtises quand la narration ne le traverse pas, il s’occupe négligemment à des choses subalternes, effectue quelques travaux d’aménagement, la peinture d’un mur en blanc, bouche quelques trous avec les restes d’un mortier usagé, s’amuse à quelques éclairements nouveaux dans les passages qu’il a restaurés, expérimente une nouvelle lumière plus économique, ajoute des gadgets, des boutons pour allumer et éteindre l’éclairage ainsi restauré. Des occupations secondaires et facultatives, dans tout cela, pour uniquement apaiser une petite homéostasie, éviter d’éventuelles contrariétés venues des extérieurs, pouvant l’agacer assurément dans des travaux supplémentaires, un emploiement pour une rémunération de misère et survivre dans sa cahute toute pourrie ; c’est ce qu’il dit, mais n’en croyez rien, malgré quelques fissures par-ci par-là, il arrive à survivre suffisamment au-dedans, dans un confort acceptable, comme si on l’avait préparé à une plus grande disponibilité insidieusement préparée à son insu pour qu’il puisse, quand les moments d’une grande traversée arrivent, abandonner tout le reste et s’adonner à ces écritures presque maudites, tout de suite, quand elles arrivent, pour ne rien oublier, le moins possible ; « ce serait sacrilège d’oublier la moindre traversée, je dois transcrire vite ce qui me traverse, j’ai peur d’un oubli ! »
Est-ce le scribe qui ajoute ces lignes, ceux qui l’habitent, ceux qui le traversent, la logique d’un plan de fabrique, ou un déterminisme ambigu avec des relents d’une faillite continue ? Y a-t-il un témoin de la scène ? Il n’y en a pas ! Il n’est pas seul, malgré qu’il croie l’être, il est bien trop habité par ceux-là, les habitants de lui et ceux autour, tout près, la plupart du temps invisibles, mais bien là ; les plus gros seraient cette Mouche qu’il va bientôt écraser, parce qu’elle l’agace, cette Sauterelle trop curieuse qu’il va déplacer hors du logis, avec précaution, parce qu’il a des principes éthiques (les Mouches n’en font pas partie), ou ce Cloporte (qu’il laisse tranquille, celui) caché dans un interstice, en haut du mur, près de la fenêtre ; non, il n’est pas seul, loin de là. C’est peut-être eux, tous ceux-là déjà cités (et les oubliés), de ce qui le traverse, ils en ont certainement une part non négligeable ? Voilà qu’il se met à faire de la littérature avec ces phrases aux rimes approximatives ; n’en croyez rien, ce n’est qu’un vent qui passe, laissez-le passer, et après, vous verrez bien ce qu’il en reste ?
Alors, qui les dicte ces récits ? Ce scribe dédoublé et qui ne cesse de se regarder écrire comme un clone de sa structure, à la charnière entre deux mondes, le sien et l’invisible, mais le traverse pourtant, il se pose cette question, tout le temps…

(texte manuscrit – 6 août 2020 à 1h15)

—> [considérations philosophiques] [philosophia vitae] monde de vivants

Ce que ne comprenaient pas les hommes, c’était que la vie s’ingéniait en eux à tout moment, et elle ne distingue aucun d’eux particulièrement. Toutes leurs sciences, leurs philosophies, leurs arts, leurs marasmes et leurs guerres, n’est qu’une expression de cette même vivacité qu’apporte le vivant à chacun d’eux. La science, les mécanicités des industries, l’art sacralisé et les religiosités sont autant de manifestations du vivant en eux ; chaque être en est l’expression, et leurs agissements en font partie. Ils font partie de ce mécanisme animé au même titre que les autres. Qu’il le veuille ou non, ils sont reliés aux mêmes exigences de ce monde. Le savoir des hommes n’est qu’un savoir du vivant lui-même, ajouté aux autres savoirs, ceux des autres êtres. Les hominidéens ne sont pas en dehors ni à côté du règne vivant, ils en font partie quoiqu’il fasse, au même titre que les autres formes qui les entourent et les habitent. Ils n’en sont qu’une partie de ce monde animé, on ne peut dissocier leur cité, leur maisonnée, du milieu où elles sont placées, elles font partie du même espace planétaire. On n’échappe pas à ce qui nous permet d’exister. Le moindre de nos déplacements hors de la planète sera un déplacement du vivant, avec tout ce que cela oblige et nécessite. Tout est lié, la forme hominidéenne n’est qu’un montage de multiples êtres, et ils dépendent étroitement des conditions d’existence des autres formes en eux et autour d’eux. Leurs liens sont pareillement historiques et nécessaires « ici et maintenant » pour assurer la survie de chacun, notre histoire est commune aux autres et il y a trop de dépendance pour que l’on puisse les ignorer totalement.

(texte manuscrit – 6 août 2020 vers 23h, complété le lendemain vers 10h du matin)

—> [considérations philosophiques] affects

Cette autre attitude de la morale telle que les hominiens l’entendent, si un être quelconque éprouve des affects analogues à eux, ils en éprouvent de la compassion jusqu’à le considérer comme un des leurs, les envoyant dans une sorte d’anthropomorphisme dégénéré ; au contraire, si l’être en question se comporte d’une manière qui ne peut être confondue avec un hominien, l’affect est amoindri et devient distancié (notons toutefois que ce comportement directement issu d’une régulation homéostatique du vivant, il est partagé par la plupart des êtres du genre Animalia très certainement ; pour les autres, il prend des formes adaptées à ce qu’ils sont évidemment).
L’affect doit correspondre au code de l’espèce pour qu’ils s’y reconnaissent et les protègent. À qui leur ressemble, de la compassion, à qui s’en éloigne, presque du dédain : voilà où nous mènent ces débordements de l’affect, issus d’une homéostasie saturée qui ne permet plus de réguler sereinement les êtres soumis à ce diktat biologique bien naturel ; et cela d’autant plus, si les êtres sont dispersés en dehors de leur milieu évolutif habituel.
À vouloir bouleverser les habitats de chacun, ceux développés au fil du temps, cela perturbe les équilibres, évidemment. La vivacité des êtres est programmée pour qu’il tente de retrouver cet équilibre perdu, toujours ! Une obstination caractéristique du vivant. Là, l’homéostasie de chacun joue son rôle. Nous pourrions constater ceci, que l’adaptabilité de chaque être est toujours lente, elle nécessite du temps, le temps d’apprendre à connaître le milieu où l’on vit ; la connaissance acquise vous fera réagir en fonction de ce que vous êtes, un prédateur ou une proie, un herbivore, un omnivore, un carnivore ; les capacités données à chaque être du vivant sont des expérimentations précaires à la recherche d’un équilibre, une symbiose, presque impossible à établir, toujours sur une corde raide, un fil ténu, fragile. L’excès des uns sera compensé par la réaction des autres dans la mesure de leurs capacités. Si cet excès ne peut être contré, on le voit bien, le déséquilibre sera si grand qu’il engendrera toujours une régulation plus large : cette attitude sous-jacente nous semble correspondre à un déterminisme archaïque fondamental ou le vivant tente de se préserver de lui-même, ou, si ce n’est pas le cas, un déterminisme encore plus grand agit dans ce sens ; une information apportant les éléments d’un comportement adapté à une évolution possible, un devenir envisageable, pour tenter de survivre ! (ces phénomènes sont simples)
La teneur d’un affect est étroitement liée au mode d’existence des êtres. Chacun éprouve les affects adaptés à son milieu pour survivre, c’est un échange permanent de réactions croisées entre tous les êtres et leur milieu, une manière de survivre en s’adaptant par nécessité, si les événements du lieu nous en laissent le temps : ce cheminement a besoin d’une inertie suffisante, elle ne peut se satisfaire de changement trop rapide, surtout quand l’adaptabilité en favorise quelques-uns au détriment de la majorité, cette solution ne peut être viable à long terme ; la souvenance, l’histoire des êtres sur cette planète nous montre, si l’on prend le temps de la lire, que cela a toujours amené un chaos, un déluge. L’étonnement nous viendrait inévitablement après, longtemps après : constater toujours cette volonté du vivant à se régénérer après de tels cataclysmes, se régénérer dans une diversité toujours plus large, comme pour tenter d’explorer d’autres voies pour contrer l’arrivée inévitable de prochains drames, trouver la force par l’entremise de cette diversité folle, de résister au temps qui érode les climats et les gens de cette planète ; qu’il y ait suffisamment de diversité pour pouvoir se régénérer et apprendre des informations laissées par les ancêtres, tous les ancêtres (depuis le début) ! La génétique propre de chacun témoigne de cet ouvrage, en effet, en la lisant, vous avez tout un pan de votre histoire qui s’égrène devant vous, le seul souci ne sera dans ce cas que d’apprendre à le lire.
Toutes les sciences des hominiens résultent, à une moindre mesure, de la science plus large du vivant. Il faut comprendre qu’il s’agit d’une part de ce vivant, instruit par une tentation effrénée de comprendre les fondements de son existence, c’est cela une science. Qui serait l’initiateur de cette volonté ? Certainement pas, a priori, la volonté de l’être lui-même : une inspiration fugitive l’a instruit pour qu’il éprouve le besoin de cette volonté d’apprendre de lui-même. Un code sous-jacent provoque un déterminisme probablement très ancien, la part d’une génétique, la part immatérielle de ce plan de fabrique, bâtisseur, il lance des perspectives vers de possibles lendemains, une survie durable, d’où l’espoir de quelques-uns à tenter de convaincre les autres qu’il faut changer, toujours, c’est cela « survivre ! »

(texte manuscrit – 7 août 2020 vers 13h)

—> ilem, préalable, livre des préalables

Le processus des préalables est un univers en soi : il prélude à un ou des commencements !
S’il revient sans cesse dans les tentatives de racontements, c’est qu’il veut jouer un rôle, comme un avocat tentant de disculper l’accusé qu’il défend. Mais accusé de quoi ? Ces préalables tentent de remonter aux sources, non pas forcément d’un drame dont on serait coupable, mais aux sources d’une genèse, ce qui prélude au décor. Il devient par conséquent un acteur inévitable, il fallait donc accepter sa présence, même si elle déborde et exaspère, laissez faire ! Tant que cela parle et remonte aux sources, toujours plus en amont, le discours, dans ce cas, semble salutaire, porteur de sens : on remonte à l’envers du récitement en tentant de mettre au début les prémisses des commencements. L’écriture de ce récitement, place donc les dernières écritures au début, et les premiers discours seront-ils mis à la fin ? C’est une écriture qui tente de remonter le temps, comment (on ne sait pas) voir autrement ?

(texte manuscrit – 8 août 2020)

—> ilem, préalable, livre des préalables

Pour qu’un récit se fasse, il faut beaucoup de préalables.
Cela nécessite tout un univers où un pareil récitement puisse s’élaborer. Quand l’univers est installé à l’aide d’un déterminisme inconnu de nous, certainement précis des lois physiques élabore les conditions d’une existence possible en de multiples façons, suscitant les premiers déplacements et quelques différenciations, une mémoire s’ajoute quelque part, témoignant qu’il y eût un commencement, et avant lui quelques préalables.
Après cela, il fallut bien inventer, au gré des opportunités d’un hasard condescendant, des choses nouvelles, comme des formes originales, par exemple, puis les agrémenter d’une capacité d’animation pour des déplacements débutants, oui, le chemin, oui, le voyage ! Comment voulez-vous que cela puisse se passer autrement ? Tous les êtres ici, sont le résultat de ces premiers déplacements, ils provoquèrent, à chaque fois, des changements à cause des lieux différents, leurs influences sur les nouvelles formes, d’où une adaptation, d’où une transformation : l’animation des formes a engendré cela ! Une multitude de signes ont permis d’en garder une mémoire, ils étaient là pour témoigner des temps passés et pour que l’on puisse probablement y puiser toute la part d’un racontement : une histoire !
La substance d’un gaz, sur cette planète, l’entourant complètement, imitant par cela la lumière, permit des déplacements nouveaux à travers quelques vibrations : ce qu’on appelle la sonorité !
À cause de l’éloignement des formes les unes des autres et dans l’émergence de communautés de groupes aux apparences identiques, émergea la nécessité de transmettre en plus des signes, des informations les complétant, ce fut d’abord des borborygmes, puis des chants, la voix, la parole, le message sonore diffusé dans l’air du moment transporté de la sorte une nouvelle information, celle des échanges, des alertes, des collaborations, des menaces, la guerre ou la symbiose, à cause d’une paix retrouvée.
Transmettre par la voix, cette expérience, ce savoir, cette mémoire, de voix en voix, de chant en chant, préserver ainsi un long poème dans la trace sonore : l’idée d’un mythe était née, il racontait toute une histoire à se remémorer.

Il fallut bien tous ces préalables pour que l’on puisse raconter ce récit. Au départ, quelque chose, quelque part, eut l’idée d’inventer une pensée particulière en utilisant des biais divergents de ceux habituellement utilisés, dans les racontements usuels, comme une quelconque religiosité, un mythe inventé, une divinité semant le doute ! À cette époque, vous n’aviez pas encore été conçus.


Ah, c’est beau la technique ! Tu appuies sur un bouton et ça fait « boum ! »

(texte manuscrit – 10 août 2020 à 20h20)

—> ilem, préalable, (parenthèse)

D’abord, il y eut le principe !
Il ne fut pas compris tout de suite, il arriva pourtant dans une écriture où déjà l’on ne nommait pas les choses, mais seulement tentait de les décrire. On sentait bien l’archaïsme, sans vraiment le comprendre ; sous le texte, le principe était là, il fallut 40 ans pour en discerner les fondements, ils agissaient comme un préalable au reste, inévitable !

(20h30)
ilem (préalables)
Élaborer ce débutement, comme un brouillon, qui peu à peu s’ordonne pour atteindre le « premièrement ».

Suite d’états successifs se traduisant l’un l’autre dans un enchaînement d’une logique pas tout à fait comprise au moment où s’écrivent ces lignes.

On avance d’une manière empirique, menée par le bout du nez par l’affect, lui-même affecté par ce qui vous traverse ; quand ça arrive, ça ne prévient pas, c’était tout ou rien, rarement entre les deux ! Et quand c’est le cas, inévitablement, entre chaque bribe, beaucoup de blanc, de vide, d’absence… l’absence d’un traversement…

(texte manuscrit – 11 août 2020 à 9h)

—> ilem, préalable, de la rapine, de la mention légale

(De tout ce récit)
Quoi, il n’y a pas d’auteur ? Donc on peut faire une rapine, se l’approprier goulûment sans représailles et toucher des droits sur l’auteur de notre mine ? C’est malin !
Il ne faudrait pas que l’écriture soit médiocre (pour un tel effort) ? Il faudra aussi biffer ce qui dérange, l’aseptiser de toute allégation contraire à nos principes. Oui, c’est cela, il faut en faire du fric !

J’ai gravi les plus hautes montagnes, allez, paf ! J’y mets mon nom, sur ces ravissements !
J’ai traversé, conquis une vaste étendue, allez, paf ! Je la baptise d’un nom, le mien ! Mon choix z’à moi, ma fierté pour que l’on ne m’oublie…

(texte manuscrit – 11 août 2020 à 23h25)

—> ajoutements, de l’auteur et du scribe : du scribe et sa vertu - ou tragicomédies

Dans l’ordre !
« Aujourd’hui, rien ne vient, la fatigue, la chaleur, l’étouffement dans l’air, rien ne vient… »
Ce n’est pas bien !
Tiens ? Voilà qui se met à écrire un journal de bord ?
Ridicule !
En effet, de prime abord cela ne fait pas partie du rapport ?
Que voulez-vous dire ?
Eh bien, du récit attendu ! Son compte rendu !
Ah oui ! Vous me l’avez précisé naguère, la souvenance est restée…
Que doit-on faire ? Le réprimander, l’anéantir, le contrarier, faut-il le fâcher ?
« Plus de promenades dans la forêt avec ce temps caniculaire, c’est trop ! Trop de moucherons, la fatigue, l’étouffement dans l’air, j’ai du mal à écrire… »
Votre eucaryote semble défaillir, que doit-on faire ?
Rien ! Qu’il se débrouille tout seul ce bon à rien !

(texte manuscrit – 12 août 2020 à 9h55)

—> [considérations philosophiques] mythes de nous

Redite
Interview au sujet d’un mythe
Interview autour d’un mythe
Interview d’un mythe
Cet émerveillement de nous-mêmes, la façon dont nous sommes construits, comme si nous étions les inventeurs de nous-mêmes, les inventeurs de notre forme…
cette flatterie constante au sujet de la grosseur de notre cerveau et de notre domination (toute relative).
Tout ça, dans l’oubli systématique de ce qui précède, du milieu où l’on vit, et des autres formes en nous et hors de nous ; bref, ce parti l’on existe ! Comble de l’ironie, nous croyons le monde « à nous ! »
Tout cela représente une bien grande vanité, un mythe entretenu pour ne pas sombrer… à cause de notre réelle fragilité (qu’il faut masquer à tout prix). Alors, flattons-nous au lieu d’avouer à soi-même toute la vérité (elle serait bien trop crue, de révéler en quelque sorte que nous sommes les pantins d’une expérience en devenir, avec ses réussites, avec ses échecs…).

(23h20)

—> ajoutements, de l’auteur et du scribe : du scribe et son mythe

Mais d’où tenez-vous tout ce que vous dîtes ?
Comment ? Vous n’êtes pas informé de ces découvertes, elles sont pourtant au cœur de toutes vos sciences, ses savoirs sont issus des traces laissées (par tous ceux qui les ont élaborés). Il y a bien des controverses, j’en ai relevé quelques-unes et j’en parle bien (lisez suffisamment, cela vous éclairera, assurément !). Au vu de cela, j’en retire une intime conviction, un ressenti profond sans affirmer absolument (tranquillisez-vous), je ne prétends détenir aucune vérité, seulement des intuitions, une synthèse de l’air du temps ; à vous d’en tirer votre conclusion ! Malgré tout, certains faits sont reconnus comme étant avérés : la terre est ronde, on l’a constaté, c’est une boule dans l’espace, il est difficile de le nier, il existe beaucoup de preuves à ce sujet…
(poursuivre sur ce ton des questions soupçonneuses et incrédules)
Chahutez-les les affirmations péremptoires !

(texte manuscrit – 13 août 2020 à 17h30)

—> ajoutements, de l’auteur et du scribe : du scribe et son zèle

Pourquoi n’allez-vous plus vous promener en forêt ?
Je ne vais pas me « promener » dans la forêt !
Vous y alliez bien pourtant, je l’ai constaté à maintes reprises ?
Oui, en effet, mais ayant un piètre talent d’orateur, je n’y vais que pour y recevoir quelques inspirations (salutaires et sans condition). Elle a tant à me dire cette forêt. Même si l’on voit que j’y cause, au-dedans, dans mes parcours tout le temps ; cela les fait piailler, les oiseaux, des moqueries d’eux que je comprends bien, je ne leur en veux pas ; c’est qu’elle me parle cette forêt, elle anime ma voix dans des pensées irrépressibles que je ne peux feindre ni interrompre. Elle m’a tant dit, et je dois maintenant me refréner quant à la parcourir de nouveau ; ces récitements innombrables, il me faut déjà les mettre au propre dans un livre de mille pages d’influence ! L’auteur, ici, c’est la forêt et ses habitants, ce sont eux les auteurs, je ne suis qu’un scribe leur prêtant attention, un larbin zélé, c’est tout moi, ça !
Et vous y croyez à ce que vous me dîtes là ?
Pourquoi croire ? Je ne crois pas ! J’obtempère ! Dans un zèle indécent…
Oh, c’est malin ce que vous dîtes, je ne rentre pas dans votre jeu, c’est un mythe de plus ! Et probablement vous y croyez, vous voilà bien dévot ?
Pensez ce que vous voulez, je m’en fiche !

(texte manuscrit – 14 août 2020 à 10h22)

—> ajoutements, de l’auteur et du scribe : sources

(redite)
Il n’y a pas d’auteur propre, c’est tout ce qui me traverse le coupable, et ça en fait un monde, chacun y a sa part ! Vous, vous ne faites que copier, recopier, influencé par tout cela, oui, ça vous traverse, mais ne reste pas ! La copie est toujours plus pauvre que ce qui la broie, la consume, au fur et à mesure que l’on oublie d’en recopier la moindre inspiration, celle qui vous sourit et à qui vous avez dit oui !

(11h45)

Elles te disent « va, vis, devient, que l’on voit ce que tu deviens ? »

(texte manuscrit – 15 août 2020 à 19h10)

—> ajoutements, tragicomédies : témoins

Il y a ceux qui font et il y a ceux qui regardent !
Ceux qui font souvent se corrompent, ceux qui regardent parfois racontent ce qu’ils voient ; ce n’est pas sans déplaire aux faiseurs si on les flatte, si on les encense, si l’on parle d’eux. Si d’aventure ils s’affairaient à des tâches obscures ou tyranniques, toi qui regardes, si tu racontes ce que tu vois, dépêche-toi de fuir si le tyran s’en offusque ; dépêche-toi d’abattre celui qui t’a vu, toi le despote découvert, tu vas tyranniser un autre que toi ?
Et puis aussi, il y a ceux qui mentent à tous, qu’ils fassent ou voient, embrouillent ou boivent…
(version : Et puis, il y a ceux qui mentent à tous, qu’ils fassent ou voient, embrouillent ou trinquent, et même osent tout accomplir en même temps, faire et voir, mentir, ils boivent une soupe des grimaces, eh, leurs repentirs où sont-ils ?)
Enfin, au milieu de ce marasme, la plupart se débrouillent comme ils peuvent ; voir et faire, faire et voir, cela va de pair, le talent de chacun fera bien l’affaire, on en trouvera toujours un à raconter ce qu’il observa : ceux qui s’affairent.
Avec tout ça, méditer cette parole d’un air enjoué, remplacer les mots « faire » et « voir » par ceux que l’on veut, il y en aura toujours un pour toutes les couleurs, les cendres, les saveurs, le dedans le dehors, les odeurs, tous les sens y mettront une grande ampleur à nos médisances, à nos malheurs, nos erreurs réussites ou paix retrouvée, pour ajouter à nos jeux éperdus un petit bonheur… (que l’on avait perdu de vu)

(texte manuscrit – 18 août 2020 à 23h30)

—> [du robote à la chose] limite des machines ?

Nous ne pourrons (tels que nous sommes) jamais inventer une entité à l’égal de nous-mêmes (idem à ce qui nous a créé), puisque nous ne sommes en rien les inventeurs de ce que nous sommes. Seul le vivant, dans son entièreté, est capable d’accomplir cette tâche, il le fait depuis des milliards d’ans, et nous, eucaryotes hominidéens, holobionte de surcroît, nous ne sommes qu’une émergence outilleuse du vivant, une espèce douée pour cette tâche. Alors, quel est cet égarement à vouloir outiller le vivant de robotes idem à notre corps ? Ça n’existe pas, ça n’existera pas ! Pourquoi le vivant reproduirait-il ainsi ce qu’il a déjà réalisé avec nous ? Nous ne sommes pas des « dieux », seulement des apprentis sorciers en quelque sorte, mais cette croyance nous agite, elle fait partie du leurre ambiant. Non, notre tâche est plus subtile, elle outille le vivant à d’autres fins et nous n’en sommes pas encore véritablement conscients, trop « bêtes » pour cela, trop imparfaits, à cause de certains aspects (maintes fois déjà abordé précédemment dans d’autres récitements, ceux qui nous traversèrent, évidemment). Mais cela peut s’améliorer au fil du temps, bien entendu ; le processus est en cours, il nous dépasse, on ne nous dit pas tout !
Pour qui vous prenez-vous ?
Oh ! Sans le savoir, nous construisons les instruments de notre propre domination, pas de notre domination à nous, celle sur les autres vivants autour de nous, non, ce serait plutôt l’inverse ! Cela a toujours été l’inverse ! Le vivant en nous nous construit, nous entretien est nourri au même titre que tout être sur cette planète. Cela a toujours été. De domination ponctuelle (apparente) d’une espèce, n’est que temporaire (un opportunisme momentané les a fait émerger, mais jamais rien ne dure continuellement), elle sera régulée comme cela s’est toujours réalisé, avec à chaque fois (les preuves sont sous nos yeux), un apprentissage du vivant et une diversification accrue au fil du temps…
Notre temporalité est bien trop brève, et puis aussi, il faut bien l’admettre, comme chacune des formes vivantes (principalement, les formes complexes, tels les eucaryotes), elles sont habitées par une multitude d’êtres primaires, primordiaux, procaryotiques, sans eux nous ne sommes rien !
Nous n’existons que par eux, et nous sommes leurs instruments, leur outillement, au même titre que le ver de terre, très habité, lui aussi. Oui ! Tout ne nous est pas dit, d’ailleurs c’est impossible, cette maîtrise qui serait de tout savoir, de la création des choses et du vivant.
Pour qui vous prenez-vous ?
Voilà ! Maintenant, va te coucher, tu as assez écrit sur ça, on ne te dira plus rien aujourd’hui. Demain, tu apprendras encore un peu de plus (ce qui te viendra inopinément en tête, pas plus), tu pourras lever le voile légèrement sans plus, sur cette réalité qui t’anime et t’intrigue tant, toi le petit holobionte local ! Allez, va ! Couche-toi !
Demain ? Votre déterminisme est trop étroit, il ne représente qu’une partie infime de ceux plus globaux de ce monde (de multiples informations diffuses, ne sont comprises que sporadiquement, dans l’ignorance souvent, d’autres pas forcément plus probantes ni plus clair ; une perception inaudible, un éloignement nous en détache, c’est courant.)…

(texte manuscrit – 19 août 2020 vers 14h)

—> [considérations philosophiques] éveilles

Ceci serait à lire comme un discours donné au sein d’une assemblée d’holobiontes hominidéens, risible attroupement d’une communauté de façade, à prétendre unir les nations…

Au début, nous nous croyions au centre du monde, nous croyions être au cœur de celui-ci, en être son âme pensante proche d’un dieu créateur, nous étions enfants, fils ou filles de lui, ce dieu inventé pour la cause, la nôtre !
Notre éveil à ce monde ne cesse de restreindre notre importance. C’est comme une naissance, au début l’enfant se voit au centre, en grandissant il découvre qu’il n’est pas seul et son habitat plus vaste qu’il le croyait au début. Plus nous découvrons le monde, plus la planète où nous vivons nous apparaît petite, esseulée au milieu d’un univers si vaste qu’il devient impossible d’en dénombrer ses multiples consistances, la multitude de ces formes, comme de la limite de son étendue ; ne reste qu’une trace laissée à cet instant où l’on dit encore ceci.
S’apercevoir, au bout du compte, de notre formidable insignifiance, notre regard maintenant averti et renseigné de tout ce qui nous entoure, comme de ceux qui nous habitent, noyés dans la multitude des entités de ce monde. Notre arrogance, notre vanité, à nous « croire » les plus intelligents de tous en est fortement ébranlée ; l’évidence nous montre nos erreurs, nos ignorances, face à une réalité à accepter.
« Une expérience en cours » nous serions, outilleurs nous devenons, pris dans le rebondissement d’une opportunité qu’a saisie le vivant en nous.
Nous disions « le vivant en nous », oui, c’est cela ! Nous ne sommes pas un, mais une multitude, sans cesse influencée par nos cohabitants comme de nos extérieures, congénères ou entité de toute forme, le souffle du cosmos nous traverse tous ; tout cela baigne dans une idée qui depuis quelques milliards d’ans anime nos évolutions successives, à nous les vivants de cette planète. Nous ne maîtrisons pas grand-chose, si ce n’est de le savoir dorénavant, l’esprit devenu plus modeste, humble et réaliste, nous le devrions, bien sûr que cela est possible ! Notre ego est à surpasser, certains d’entre nous en abusent à outrance, ils pourrissent la vie de la plupart d’entre nous, avec ce fric inventé, leurs dictatures, ces guerres à n’en plus finir…
Que devrait-on accomplir face à ces défaillances du corps et de l’esprit, rien, ou beaucoup trop, avec maladresse, avec audace, avec un peu d’espoir, celui de s’en sortir indemne suffisamment pour pouvoir y joindre un rêve ou deux à nos espérances sans vertu.
L’opacité de ce discours n’amoindrira pas la voracité de ceux qui nous tuent à petit feu corrompu.
(version : L’opacité de ce discours n’amoindrira pas la voracité de ce qui nous tue, par un petit feu corrompu.)

(texte manuscrit – 21 août 2020 à 7h35)

—> [philosophia vitae] des choses extraterrestres

Vous parlez d’extraterrestres, mais à quel moment peut-on parler de cela ? Tout, ce qui nous bâtit, comme cette planète où nous sévissons, la moindre particule, ici, est d’origine extraterrestre (la terre ne s’est pas inventée d’elle-même) ; la constitution de chacune des particules nous composant fut amalgamée au creux des étoiles ; la terre elle-même est d’origine extraterrestre, cette dernière est bombardée de météorites, de rayonnements divers, l’extraterralité et donc toute relative, dans ce cas. Ce n’est qu’une question de temporalité (à savoir à quel moment l’on parle, au passé, au présent, au futur ?). La question serait : « à partir de quel moment une chose devient-elle terrestre ? » Au bout de combien de temps ? Tout n’est qu’histoire de convention. Le cosmos échange en permanence des particules d’un endroit à un autre, tout est toujours en mouvement ! (C’est ce que nous voyons, observons, constatons…)
Donc, enfin, si nous raisonnons bien, l’extraterralité ne veut pas dire grand-chose : nous sommes bien trop traversés d’innombrables choses (comme des choses qui nous construisent), l’influence cosmique sans être forcément perçu consciemment, est permanente. La localité (du lieu où nous habitons) s’avère donc bien sommaire, le terme devient précaire et insuffisant, le monde est extra-mouvant, et la Terre, un lieu visité sans cesse (traversé sans cesse) ! Vous voyez bien, un des sens essentiels, la vue, nous le montre, toute cette lumière qui vous vient, du soleil, des étoiles, est extraterrestre évidemment, c’est permanent, continuel le reflet, la réverbération de celle-ci sur toute chose. Des réverbérances des corps aux luminescences venues des étoiles, les rayonnements n’ont pas de limites, de territoire, et la localité des choses devient toute relative ; notre astre en mouvance, lui aussi, se déplace dans un vide apparent qui n’est pas tout à fait vide, sans cesse traversé ; l’espace ne cesse de nous abandonner des scories insoupçonnées que l’on arrive parfois à détecter. Tout cela influence la moindre existence et la relie à un espace sans dimension véritable, tout devient relatif ; même si nos sciences tentent d’en définir les règles, au fur et à mesure que l’on découvre des réalités, dès que nous pensons avoir compris le monde, il nous dévoile à un moment ou un autre des aspects insoupçonnés hier, non, nous n’avions pas tout compris ! La complexité n’a pas d’échelle et chaque particule élémentaire semble représenter tout un monde en soi, tout aussi complexe que l’univers qui l’absorbe, l’univers lui-même, contenu dans une particule élémentaire plus vaste que lui-même, et ainsi de suite (c’est une hypothèse que l’on peut concevoir)…
L’infini se retrouve, en effet, dans cette façon d’appréhender les choses, non pas dans ces distances, uniquement, mais aussi avec les échelles (de l’infiniment petit à l’infiniment grand), toute chose contenant un univers sans dimension propre (autres que les conventions que nous y avons mises pour aider notre compréhension imparfaite), sans limites. La lumière serait, dans ce cas, un rayonnement limité à l’espace qu’ils traversent, et comme cet espace ne cesse de s’étendre à cause de ce rayonnement en perpétuel échappement, l’espace entre les choses s’agrandit, l’univers par conséquent, aussi ; rien ne semble limiter cette échappée ? La stabilité n’est que temporaire et non permanente, à un moment ou un autre, une rupture entraîne un éclatement, une brisure, une faille, comblé par ce qui vient de le rompre (à cause de ce qui vient de le rompre).
Nous sommes évidemment, soumis à ces changements. Un régime autoritaire finira toujours, un jour, par se rompre, l’usure l’évidera, il ne pourra résister en permanence, il n’en a pas les moyens, la volonté de ceux qui le maintiennent sera elle aussi rompue dans une entropie inexorablement obstinée, elle aura toujours le dernier mot, il faudra bien s’en faire une, de raison !

(ajout, vers 14h)
« La panspermie est une hypothèse, apparue au cours de l’Antiquité, selon laquelle l’origine des organismes vivants sur Terre serait une “contamination” extraterrestre… »
Si l’on considère tout ce qui a été décrit plus haut, à quel moment estime-t-on que toutes les briques formant la Terre ne sont plus « extraterrestres » ? Bien qu’elles soient composées d’une myriade d’éléments qui se sont amalgamés dans le cosmos pour former le Système solaire, toutes les planètes, les corps célestes gravitant autour de ce même Soleil, lui-même issu d’une ou plusieurs étoiles disparues aujourd’hui. La Terre a hérité de ces astres précurseurs, puisque tous les atomes et particules le constituant en sont issus. On a découvert dans les restes de météorites récemment tombées sur terre, des acides aminés, des purines et des pyrimidines… des briques du vivant que l’on retrouve dans les vies terrestres, alors ? Cette exclusivité « terrestre » du vivant apparaît bien mal en point. Le temps nous enlève toute pertinence au mot « extraterrestre », il est erroné, réducteur et temporellement faux ! (comme la plupart des mots, d’ailleurs.)

(ajout 31 août à 11h)
Les choses sont dans cette mouvance perpétuelle où localement se constituent des entités, astres, biologie animée, sachant que cet état ne sera que temporaire, le lieu, la localité en question, l’astre terrestre sera englouti par son étoile, si l’on en croit les éruditions du moment, celles de ceux ayant observé le ciel, eux aussi ne dureront qu’un temps…

(texte manuscrit – 22 août 2020 à 8h50)

—> ilem, la cause

Bientôt, on va rentrer au pays
de la moindre envie,
on va y voir ce qu’y fait notre vie
manger du riz
ou alors mourir d’ennui

(le soir)
d’abord, il y eut cette rature
D’abord, il y eut cette rature, et puis une autre
(pas d’esthétique au début, ce que l’on ignore)
et celle-ci
et puis d’autres…
n’importe quoi, du moment que l’on rature.
Occupation comme une autre,
et puis plus rien
Ah ! L’encre ne vient plus,
le souci de l’encre
avec ce vieux stylo à plume
remédier aux problèmes
involontairement
cette occupation
apporta des arguments
et puis non, ce n’est pas ça
se tromper mille fois…

(texte manuscrit – 23 août 2020 à 15h)

La formule
Trouver la bonne formule
D’abord des brouillons
Et puis mettre au propre
Tenter une approche
Recommencer, si nécessaire…
(comme un aveugle dans le jour qu’il ne peut voir, mais ressent la lumière plus qu’il ne la voit, du rayonnement, sa chaleur, ou du froid, l’ombre en soi…)

(texte manuscrit – 29 août 2020 à 12h05)

—> ilem, contingences

Dans la contingence de faits désordonnés, une confusion de choses fatigue un monde, comme un désir d’émergence naîtrait d’un flou aux idées obscures où un choix indéterminé prendre forme, sans savoir de quoi au juste, demain, les choses seront faites… Un monde devient, à partir de ce qui était là à cet instant.
À un autre moment, c’eût pu être autrement ; il fallait bien qu’un hasard choisisse un moment propice, incertain, et venue d’où ? Nul ne le sait, en dehors des mémoires qu’il faudra décrypter, la trace laissée.

(À 14h)
Dans ces conditions, tout préalable ne peut s’amener proprement définissable et sans tache. Il sera toujours un peu le brouillon ayant servi à réaliser la suite, un instant préparatoire assez « bordélique ». Ici, donc, point de mise au propre ; de la chose dite, écrite, que l’énoncé de préalables, de désordres, dans une anarchie toute relative, certainement quelques éléments vont prendre le pas sur les autres ?
(L’écriture se réalise à l’envers, puisque l’on remonte le temps pour atteindre l’inaccessible débutement, sans que l’on sache vraiment pourquoi cette quête insondable de l’instant où tout bascula vers ce monde-là !)

(texte manuscrit – 30 août 2020 à 13h50)

—> ilem, les règles du jeu

Idées de lois qui n’en sont pas, entendues quelque part…
« Il n’y a pas d’origine, il n’y a que les transformations… »
Voilà ce qui vient à l’esprit de celui qui s’interroge
« Il n’y a pas de milieu, il n’y a que des centres, éparpillés à qui mieux mieux au sein d’univers dont on ne connaît pas les lieux… »
« D’une origine, elle a toujours un préalable qui l’établit, comme ce qui la suivra servira d’origine à une autre à la suite (et ainsi de suite)… »
« Tout se transforme et rien ne reste inerte, éternellement… »
« Notre temporalité, elle n’est qu’un instant fugitif ajouté à d’autres s’ignorant les uns les autres qui parfois se rencontrent dans un flash, une impression de déjà-vu… »
« Chaque moment est un moment possible en train de se réaliser en un point indéfini, quelque part, en interaction plus ou moins avec le reste… »
« De conscience, il n’y a que celle que nous percevons, dans l’ignorance du reste : nous ignorons les consciences des autres (nous ne sommes qu’un point isolé en apparence volatile dans une immensité mal perçue…) »
« Les lois ne durent que le temps qui les supporte, jusqu’à une intolérance ; à ce moment-là, elles risquent de voler en éclats, dans ce cas, seront remplacées par d’autres prenant la relève, ne serait-ce que pour élaborer des mondes et des matières, et ainsi de suite… »

(texte manuscrit – 31 août 2020 à 2h10)

—> ilem, origine

Le scribe a été bien consciencieux, il a annoté comme il se doit tous les récits (d’une croix), des mentions temporelles de lieu et de la manière de mémoriser chaque parole, écrite, orale, électronisée… Comme il se doit, il a fait du bon ouvrage, du récitement d’un fou (certainement), diront les gardiens de la pensée…
Le scribe a fait comme il a pu…

(version)
Le scribe a été bien consciencieux, il a annoté comme il se doit tous les récits (d’une croix), des mentions temporelles de lieu à chaque parole transcrite, écrite, orale, électronisée… Comme il se doit, il a fait du bon ouvrage, du récitement d’un fou certainement, diront les gardiens de la pensée…
Le scribe a fait comme il a pu…

(texte manuscrit – 31 août 2020 à 13h40)

—> [considérations philosophiques] charognes

À propos de ces vies que l’on écrase par inadvertance sur les routes sans le savoir, ou avec dédain, la plupart les laissent sans s’excuser pour si peu, ne pas s’arrêter ou rien dire, rapidement, passer à côté ou dessus une dernière fois ; elles deviennent bouillies, disséquées par les charognards de tout passage ou sous les roues de nos véhicules, si vite maculées d’un sang pourtant idem (semblable) au nôtre…
Même, certains d’entre nous avouent ne pas s’arrêter, même pour un des leurs, abattus dans le noir, s’ils roulent dessus (par inadvertance) et se dépêchent de fuir, la peur de représailles souvent imaginaires, ils n’ont plus le temps ni l’attention des autres ni même des leurs. Tu crèves seul avec la charogne, qui elle, ne t’oublie jamais, elle te nettoie, et toi ainsi, tu disparais.