(parole en marchant – 26 juill. 2020 à 13h31)

—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 15’10

0’00 (Chants d’Orthoptères)

de 0’20 à 0’25, chants du Grillon, et stridulations de Criquets (??), au-dessus…
de 0’27 à 0’36, le Grillon, en bas, vers 5 kHz…

1’03 (rafales de vent, sa voix est presque inaudible)
J’aime l’hiver, où l’on voit moins de vert… (le vent couvre sa voix)… envers qui… là… rien ne vient, là où j’erre parce que rien ne vient, d’ailleurs j’y reviens quand l’inspiration me vient et que l’on voit du vert sur ces sols enarbrés, tout couverts de vert, oui en effet il y en a moins l’hiver là où les sols sont plus ouverts ; deux feuilles sont tombées au sol…
Ah ?… Petits Chardons, un vert, un mauve tendre et un petit papillon bleu, c’est joli le contraste ? La nature a de ses inventions quand on y regarde bien, si vous avez comme moi quelques flâneries de-ci de-là, en oubliant un peu ce que nous sommes, et nos cohabitations entre nous…
3’34 (maintenant que le vent s’apaise un peu, il s’approche d’un oiseau au chant monotone et unique, « tui tui tui tui tui !… ») 
… nos ego habitués à ne voir que nous, là, je m’oublie un peu ! Je suis semblable à eux ; je tente de m’y confondre malgré que l’on me repousse un peu, voir beaucoup par moments, où l’on me fait comprendre que je suis un intrus dans un milieu que je ne cesse de pourfendre, me dit-on !

4’22 à 4’31, le chant de l’oiseau (??) s’accélère (oscille entre 6 kHz et 7 kHz), comme une réprimande envers lui, ou ce qu’il représente…

« Regarde un peu dans quel état tu nous as mis ? »
Ah ! Je fais comme mes aïeux, leur ai-je dit…
4’38 (l’oiseau est tout près, il vocalise avec des nuances)
C’est ça, le problème, tu répètes une bêtise ajoutée à une autre bêtise, et quand elle enfle, à tel point que l’on détruise tout, jusqu’à détruire son propre milieu, à un tel point que tu meures avec lui !
5’29 (il s’éloigne de l’oiseau, les habitants de la forêt continuent de lui inspirer un discours contrasté)
Nous, on s’en fout ! Même si tu nous amoindris, de nous, il en restera suffisamment pour renaître des cendres que tu as laissées…
Oh ! cette diatribe banale aujourd’hui, où chacun ressasse son petit méfait, ou sa petite réprimande envers autrui, quand il abuse un peu beaucoup ; on est dans le flot, on répète ce que d’autres ont déjà dit, chacun à sa manière, on procède par imitation…
6’49 (nouveau cri d’oiseau)
… comme le Geai en ce moment, que tu entends, il répète par imitation le chant, le cri de ses aïeux qu’il apprit quand il était au nid, il répète en grand aujourd’hui, il ressasse toute une mélodie que nous ne connaissons pas complètement, car qui vie auprès d’un Geai, pour le connaître autant que lui (sinon un autre Geai), sinon tout ce monde dans la forêt, ou dans le jardin s’il y vit tout auprès ; avouons-le, nous connaissons si peu des autres, et nous nous y retrouverions tellement si nous y prêtions un peu plus d’attention ; nous avons beaucoup de similitudes, nos origines sont identiques à en croire les scientifiques, vous savez, les savants de notre genre, de notre forme, qui ont étudié la chose ! Eh, ce qu’ils voient, comprennent, observent, constatent qu’il y a peu de différence entre tous ces vivants, sinon une chose commune ! La différence n’est que dans la forme, dans les habitats, dans le mouvement ; eh, le processus est le même, une agitation perpétuelle issue de la matière qui s’anime, cette biologie inhérente à nous ; tous, nous procédons par le même principe, je m’anime, car je ne sais pas faire autrement, et d’abord, je suis conçu pour ça : m’animer. Même l’arbre qui pousse toujours au même endroit s’anime lui aussi dans la montée et la descente de sa sève, et dans sa montée vers le ciel, il s’anime de bas en haut ; ou de haut en bas, selon le fluide en question (et aussi, quand le vent agite et balance branches et feuillage : sacrée animation, tout ça !)…
Nous venons donc tous de la même graine, voilà, bon, d’accord ! Vous avez dit ça, mais quoi voulez-vous ajouter encore ? En quoi cela a fait avancer le schmilblick dans nos contrées ?
Mais, c’est fondamental ! Nous avons une parenté plus ou moins proche, mais nous partagerons un même milieu où chacun est lié à l’autre par la nécessité de son existence (propre), qui s’est installée peu à peu dans les variations qui l’ont agrémenté au fil des âges, et ce qu’il fait à (qui fait) ce qu’il est actuellement, qui ne cesse de bouger, tout n’est pas figé, tout bouge tout le temps, dans la forme, dans le (notre) comportement, dans tout ce qui nous constitue. C’est jamais pareil, c’est jamais pareil…
12’42 (son attention est distraite par tout un tas d’insectes volubiles)
Papillon bleu ! Joli petit papillon bleu, c’est la saison du papillon bleu, il m’accompagne un temps, il s’est posé sur une feuille, il me regarde passer, « des fois qu’il m’attrape » se dit-il, « méfions-nous de lui (ce deux-pattes d’aujourd’hui) ». Eh voilà, je l’ai dépassé ! Il m’oublie maintenant… Oh, ils ont coupé les Bardanes…
13’28 (comme il s’est arrêté, une nuée de Moucherons s’activent autour de lui)
… que lui a-t-on fait endurer, à moins que ce soit cet arbre abattu, auprès ? Elle eût été belle si on l’avait laissé tranquille, la Bardane, cet inventeur (cette inventeuse) du velcro, oh oh ! (le principe d’agrippement de sa graine pour se disperser, nous l’avons copié pour nos attaches)…
Eh oui !
Sauras-tu te taire, maintenant que tu as dit tout ça ?
Je le peux ! Et je vous le prouve, je vais appuyer sur le petit bouton de la machine enregistreuse pour qu’elle s’éteigne, qu’elle se mette en pause. Vous allez voir, de ma parole, il n’y en aura plus, tout un temps du moins !
Eh bien, faites-le ?
Euh, j’attendais que vous me répondissiez…
Vous osez enverboriser votre propos d’une conjugaison hasardeuse ? D’accord ! Eh bien, faites-le, taisons-nous, donc !
Oui, je suis d’accord avec nous, il faut se taire…

(parole en marchant – 26 juill. 2020 à 14h03)

—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 3’54

—> le nom doit être masqué !

(beaucoup de vent masque la parole)

Eh, osez, osez Joséphine !
Mais je ne m’appelle pas Joséphine ?
Ah ! Donc vous avez un nom, donc ?
Je n’ai pas de nom, donc je ne peux m’appeler Joséphine, ni n’importe quoi d’ailleurs ! Je n’ai pas de nom, et Joséphine encore moins !
C’était de l’humour !
Ah, oui, mais cet humour me contrarie, je ne m’appelle pas Joséphine !
Votre pensée prétend ici qu’elle s’affine, je dis ça uniquement pour la rime !…
Non, décidément je n’ai pas de nom, et en aucun cas ; même avec une rime en plus, je ne puis m’appeler de cette manière que vous prétendez si fine… (inaudible)
Ah (eh puis de toute façon) on ne peut citer de nom dans l’écriture, puisque vous nous dites que dans celui-ci, cet ouvrage multiple, il n’y aurait point de nom, donc je ne peux citer Joséphine… (inaudible)… c’est une contrainte, une manière de faire, ponctuelle !
Ah bon, donc euh l’humour euh… cela passe outre ? Même en éditant le phonème, en disant « j’ose eh fine ! »
Euh pfft ! Il fait que je parlemente avec mes intérieurs, l’inspiration qui me vient me dira ce qu’il faut mettre, moi je ne suis qu’un scribe, je dis là où on me dit de mettre, je ne sais pas faire autrement ; de jugeote, je n’en ai guère, vous savez ! De prétendre le contraire serait à m’avancer là où je n’ai point d’ego surdéveloppé…

(son chant à lui, sa parlote, déclenche une forte stridulation de Sauterelles au-delà de 12 kHz pendant quelques secondes ; elles avaient déjà commencé une mélodie précédemment, mais le voyant ou l’entendant venir, elles s’étaient tues ; une petite remarque à vérifier, à plusieurs reprises sur des mots prononcés contenant ce qu’on appelle une sifflante [ici le terme « surdéveloppé »], la gerbe harmonique de cette sonorité s’en va flirter avec les harmoniques de la stridulation des Sauterelles… en les faisant de nouveau striduler, comme si elles lui répondaient ?)

de 3’04 à 3’07, chant inaudible de Sauterelle, 10 kHz à plus de 20 kHz…

… même si c’est de l’orgueil d’avancer les choses ainsi, ce n’est pas un orgueil mal placé, c’est ainsi !
Donc, oser, oser, moi j’ose eh eh… et finira qui voudra… ah… mais…

(parole en marchant – 26 juill. 2020 à 14h15)

—> 2. « petit chemin », et dictionnaire hétéroclite
—> durée : 0’58

C’est quoi une marigole ?
Ben, c’est une mare amusée, une mare qui rigole ; alors qu’un marigot, s’il est neutre, il n’a pas d’humour ! Une marigole, c’est plus joyeux, elle rigole, la mare (elle se marre !). C’est la conjonction des deux mots ! Quand j’ai vu cet endroit, ah, j’ai dit « ah, cette mare rigole ! » C’est une « marigole », donc, voilà l’expression expliquée aux savants grammairiens, sévères, qui ne comprennent rien de la vie ! Méchant, je suis, ici !
(ajout manuscrit du 30 juill. 2020)
Une marigole, des marigots (marigaux) !
Pour une fois, changeons un peu l’historique orthographière (orthographique) (austère) des mots ; occupons-nous d’aspects esthétiques pour la sonorité et l’entendement des phonèmes agréables à une écoute réjouissante.

(parole en marchant – 26 juill. 2020 à 14h17)

—> 2. « petit chemin », et dictionnaire hétéroclite
—> durée : 1’09

Si le temps eut été triste, j’aurais dit, « la mare y pleure », ou s’il était neutre et sans avis, « mare monotone, ennuyeuse » fait (forme) un couple de mots inappropriés ; après, c’est ce qui résonne au-dedans de votre tête. « Marigole », ça sonne bien, mieux que marigot, qui s’arrête tout de go ! Dans « gole » il y a « l’ole », qui ajoute une petite note, un petit phonème supplémentaire, qui fait que j’en « rigole » effectivement…

(parole en marchant – 26 juill. 2020 à 14h19)

—> 2. « petit chemin » : « roaaah ! »
—> durée : 17’49

Dans cette histoire, on se contredit, on s’affronte perpétuellement, entre celui qui veut maintenir la langue dans un état permanent, (il) refuse toute évolution, toute variation et celui qui ne cesse d’inventer, de varier ; ça en fait un monde ! Euh, le compromis se trouve au milieu, dans les choix qui seront faits par chacun et chacune. Au final, c’est le temps qui aura une autorité, qui donnera une variation du moment, ce que l’on disait à cette époque, on ne parlait pas exactement de la même manière il y a cent ans, deux cents ans ; et plus vous remontez dans les âges, plus le langage varie, il a varié tout le temps. Il faut accepter cette variation immuable, nécessaire ! Donc, de trop réglementer une langue à la fois dans sa grammaire, son orthographe, devient une hérésie en soi. Non, elle doit bouger tout le temps, une faute n’est qu’une syntaxe non respectée, le mot n’est pas ce qu’ils représentent, ce qu’il exprime ! Eh, c’est ce qu’il exprime qui est important, c’est pas le mot ! Si vous comprenez au-delà de la faute d’orthographe ou grammairiale (grammaticale), le sens de ce que l’individu a voulu exprimer, eh bien, c’est l’essentiel, le reste, on s’en fout ! Que l’individu en question fasse de la prose, de la littérature, de la poésie, ou tout ce que vous voudrez, cela n’a pas d’importance, c’est le ton qu’on émet ! Un comédien n’est bon que s’il sait dépasser les mots qu’il a appris par cœur, et quand il fait passer une émotion, une expression dans la parole qui était dite, c’est à ce moment-là qu’on dira « ah, celui-là quel bon comédien ! » Le censeur rigoureux qui voudra un respect obnubilé (de la langue), n’est-ce pas, petit oiseau qui virevolte auprès de moi, tu le sais bien, tout ça ? Il faut varier tout le temps ! C’est pour ça que le chant des oiseaux, lui, varie tout le temps, d’une région à une autre la façon de dire n’est pas la même, même s’il y a des aspects qui sont identiques, reconnaissables… entre le Chardonneret et le Pouillot véloce. Il y a les éternelles variations qui font qu’on ne respecte jamais tout à fait la grammaire et l’orthographe, on fait varier le sens tout le temps ! L’émotion, à chaque fois, l’affect n’est jamais tout à fait le même, il porte au creux de lui, toujours, une petite variation supplémentaire ; le mot, en l’état, n’est qu’une porteuse approximative de la sensation, l’affect, que l’on veut transporter à travers lui, il n’est en rien l’affect qui s’exprime (qu’il exprime), puisqu’il faut (le traduit et le reproduit) le traduire et le reproduire. Le mot n’est qu’un râle du moment, et dans ce râle il y a tout ! Dans le rugissement du Lion, qui est un râle spécifique à lui, il ne fait pas « roaaah ! » toujours de la même manière ; comme c’est un feignant la plupart du temps, il dit « roaaah !… Ce que je m’emmerde ici, y’a point de femelles à niquer ? », chose qu’il fait à peu près tout le temps, quand il ne cesse de roupiller, c’est une grosse feignasse le Lion ! Il n’est là que pour reproduire une espèce de prédateur, de sa lignée…

de 5’44 à 5’52, quelques Moucherons l’assaillent, on entend leurs bzzz pas bien méchants…

Comme nous d’ailleurs ! Nous faisons à peu près la même chose, les mâles dans notre espèce, font (aussi) des « roaaah ! » tout aussi exubérant dans leur littérature… et toutes les expressions, tout le temps. Ce sont des « roaaah ! » un peu plus variés, ni supérieures, ni inférieurs, seulement différents, s’éternisant dans des discours interminables ; à travers ceux-là, une foule d’émotions, d’affects, est (sont) transmise, à vous d’en découvrir le sens exact. Essayez de comprendre ce qu’a bien voulu vouloir dire l’auteur de ces « roaaah ! » là ? C’est pas forcément évident. Il faut parler le langage de la langue, il faut traduire tout le temps, le « roaaah ! » dans cette langue-là n’est pas le même que dans l’autre langue, il est différent dans la nuance, même si dans le fond il exprime toujours une petite homéostasie contrariée. Un besoin de faire « roaaah ! » de plus, pour dire « j’existe ! » Ne rendez pas plus compliqués les êtres plus qu’ils ne le sont, ils obéissent à des affects, des sortes de leurres qu’on a mis au-dedans d’eux * pour qu’ils se stabilisent d’eux-mêmes, puisque le genre Animalia est mobile, se déplace, il faut qu’il puise de lui-même (dans) les éléments qui lui permettent de s’équilibrer. L’Arbre n’a pas ce problème-là, lui, il a la possibilité d’une symbiose immédiate avec les êtres qui poussent autour de lui, les champignons entre autres ; des échanges, des ententes, la plupart du temps se produisent, s’ils ne sont pas contrariés par les coupes abusives du bûcheron hominidéen… Voilà !
Ne vous rendez pas plus subtil que vous ne l’êtes, soyez donc modestes, ce n’est pas un ordre, c’est un conseil ! Ce que vous pensez de tout cela, moi-même, je ne m’en soucie guère, de vous, à ce sujet, mais je ne cesse de m’épater de votre admiration de vous-même, quant à cette faculté que vous avez à vous énamourer devant vos récitations apprises par cœur, celles des ancêtres, que ce soit une expression théâtrale, ou spirituelle dans une religiosité quelconque, le apprit par cœur y joue sa part, mais il n’est qu’un apprit par cœur où se brouille l’essentiel dans des affects du moment qui vous sauve un temps. Vous figez le temps, à reproduire ces vieux écrits, ces vieilles sensations, qui certaines semblent universelles, dans la prosodie, dans ce qu’ils expriment, mais ne sont pas pour autant essentiels, tout n’y est pas ; l’affect n’est qu’un affect, il ne peut être reproduit directement. L’enfant, le nouveau-né, apprend en partie de ses parents, mais il est probable, même plus que certains, que cet affect ait une part génétique qui le régule suffisamment pour qu’il ne s’apeure pas de plus outre (amples) manières, qu’il puisse grandir sans une peur au creux du ventre qui l’agite et le mine. C’est ça le rôle homéostatique de cette génétique qui nous régule, c’est un leurre ! Si vous dépassez (déplacez plus ou moins consciemment) ce leurre, vous n’en tenez pas compte, « vous devenez froids et secs », l’on dira de vous, cela ! Il faut un petit émoi, une petite émotion par-ci par-là ; ceux qui savent manier ce verbiage adéquat l’ont bien compris instinctivement, sans pouvoir l’exprimer directement comme je pourrais le faire en ce moment, ils n’en expriment pas moins des affects que l’on recherche, qui séduisent, c’est une forme de pouvoir, cela ! Les comédiens assez doués pour reproduire ce genre de choses le savent bien ; des comédiens vous en trouverez aussi dans (parmi) les orateurs de tout bord, qu’ils soient religieux, politiques, ou tout ce que vous voudrez, c’est du même acabit ; c’est des « roaaah ! » un peu sophistiqués qui disent tous la même chose : « voyez comme je suis beau, votez pour moi, applaudissez-moi, croyez en moi ! »

Cela, un jour, il faudra (vous devrez) apprendre à le dépasser, d’en prendre conscience, ou du moins de le tenter, comme j’essaye de le faire en ce moment ; c’est un début de prise de conscience, oh, que d’autres ont déjà eu. Eh, nous voyons bien qu’au fil du temps c’est très difficile de dépasser les détails d’un plan de fabrique qui nous construit, et l’homéostasie est plus forte qu’on ne le croit, car elle agit consciemment et inconsciemment au-dedans de vous, elle régule tout le fonctionnement de votre être, elle permet sa pérennité. Donc, il faut savoir en user suffisamment pour nous permettre un jour, d’évoluer, si vous le pouvez ! Car ne nous leurrons pas (plus qu’il se doit), évoluer, vous le devrez ! Ne serait-ce aussi que pour subsister, ça, c’est une prise de conscience pas forcément nécessaire, mais une nécessité aussi. Progresser, s’adapter au changement du temps, ne pas faire « roaaah ! » toujours de la même manière ; je change, je change avec l’air du temps, voilà… tout le temps, tout le temps, voilà, voilà, voilà ! J’en ai assez dit, je suis fatigué, vous me faites dire (répéter) des choses qu’il me semble avoir déjà dites maintes fois, je me répète, je me cite, je suis prétentieux, vaniteux, tout ce que vous voudrez, et je m’en fous, eh, la chose est dite ; ce qui est dit est dit ! Je ne suis pas dupe de moi-même, en tout point de vue. Prenez-le comme cela, comme vous voudrez. Ah, celui qui me maudira, j’en vois déjà les dessins nauséabonds de celui-là ; tant pis pour lui, quand il lira ceci, je ne serais plus ici très certainement, je serai ailleurs recombiné dans une autre forme pour visiter d’autre monde, tel est notre aventure à nous, ah… les choses qui se recombinent… Ce n’est pas moi qui parle, c’est toutes les molécules qui m’assemblent, les atomes, les particules, qui disent cela au creux de moi, moi je ne suis qu’un scribe, je ne fais que répéter, vous dis-je, ce que l’on m’a dit de mettre, alors je l’ai mis ; et de vos affects personnels à ce sujet, je n’ai pas à m’en soucier, même si au creux de moi, il semble bien que je les maudisse vos oppositions systématiques, vos « roaaah ! » ne sont pas adéquates dans la situation…
« Veuillez vous taire ! », dis-je d’un ton autoritaire, dictateur, je suis, ouais !
Eh alors ?

* Un mécanisme non déchiffré régit le vivant, c’est un déterminisme probable, comme une tête chercheuse programmée par un plan de fabrique vieux de quelques milliards d’ans ; il a eu le temps de roder (d’expérimenter) un certain nombre de possibles, de les explorer ou d’y renoncer, l’exploration est toujours en cours, nous en faisons partie au même titre que tous les autres vivants.
De plus, nous croyons dominer, alors que nous ne dominons rien du tout, mais chut ! cela fait aussi partie du plan de fabrique, le leurre et les croyances qu’il apporte ! Nous sommes des êtres « croyants » parce que nous sommes construits pour croire, cela nous stabilise un temps, même si ce principe déraille toujours un peu tout le temps ; à la recherche d’une symbiose le vivant vacille et tempère, change, mute et fais périr ce qui contrarie cet équilibre fragile, il a encore le temps, quelques milliards d’ans encore, sûrement ? Nous, là-dedans, nous n’aurons qu’à disparaître ou muer vers une entité plus adaptée ; tout est déjà prévu !

(parole en marchant – 26 juill. 2020 à 14h38)

—> 2. « petit chemin » : quel est le véritable auteur ?
—> durée : 11’17

Question : Quel est le véritable auteur ? Le souffle vivant qui vous anime, ou votre ego suffisant peu reluisant ?
La part de ce souffle vivant ne correspondrait-elle pas à ceux qui vous habitent, à ceux qui vous entourent et tous les souffles vous traversant en permanence, dont on en ignore à peu près tout ?

Ajouts :
Le principe de mon (cette) écriture est de tenter de laisser parler l’instinct, plus que tout ! Plus c’est mon instinct qui parle, plus il est inspiré par des choses extérieures à moi, plus c’est… tout, sauf moi (sans connexion au monde, je ne suis rien). C’est ce qui me construit, l’instinct ; et il a tendance à être universel, lui. Si je raisonne (sans obéir à mon instinct ni attendre la venue d’une inspiration quelconque), je l’ai remarqué bien des fois, mon raisonnement devient, excusez le mot, « con ! », idiot, stérile ; il vaut mieux être un scribe en la matière, et répéter ce que l’on met au-dedans de vous, la part instinctive inspirée qui vous vient. Elle est plus qu’universelle, elle est (comme, analogue au) le fond diffus cosmique de l’univers qui rayonne en vous, comme en chacun de nous d’ailleurs, qui vous apporte des informations transfigurées par tout ce qui se passe autour de vous. Sous une même onde porteuse, une multitude de porteuses se diffusent (à travers) la part inspirée d’un univers qui vous construit. J’ai pas bien… j’ai pas besoin de réfléchir à ce que je dis, même si parfois je me con-tre-dis, c’est évident ! C’est toujours dans la recherche de traduire suffisamment clairement pour moi, ce qui me vient ; vous dis-je, je ne suis qu’un scribe, en rien un auteur, le terme (l’item) n’est pas adéquat, est un abus de langage, en ce qui concerne cette écriture ! Euh, l’écriture de ce récit est l’écriture de la vie, je le conçois ainsi (elle me force à le faire, comme elle force ainsi chaque être) ! Eh, si d’autres auteurs (ou scribes supposés) dans leur expression considèrent que leurs propres écritures sont du même acabit, tant mieux pour eux, ce n’est pas mon souci. Là, je ne vous donne que la part de ce qui me vient, je ne connais que ce qui me traverse, j’ignore ce qui traverse les autres ! Mais se prétendre créateur de quoi que ce soit est un abus de langage, un leurre orchestré par une tentative de survie qu’un ego trop (abusivement) dénaturé (frelaté) vous fait croire ; rabaissez les crocs (lapsus révélateur)… rabaissez l’ego, pardon, d’un cran, voire plusieurs, essayez, tentez de le mettre à zéro, suffisamment pour subsister, toutefois, car si la vie vous a donné une part d’ego, c’est que vous en avez un petit peu besoin tout de même pour subsister, un amour de soi suffisamment, mais pas trop ; là, peut-être, vous pourrez mesurer ce qui vient en vous, et de dire si vous en êtes l’auteur * véritablement ou non. Nous sommes auteurs de ce qui nous traverse (si vous êtes) isoler du reste du monde, plus rien ne vous traverse, même si en théorie cela est fait à (pour) vous isoler dans une prison, fut-elle dorée, si elle n’est pas reliée au reste du monde, vous mourrez très vite d’un ennui considérable (si ce n’est de faim). Mais ça, c’est la théorie, sachant que ce qui nous construit est (s’exprime à travers) une multitude d’êtres, les biologistes, j’y reviens encore, parlent ici d’holobionte.

vers 5’45, il croise des Sauterelles en train de striduler, le sonagramme montre qu’elles arrêtent et reprennent leurs chants en fonction de sa parole, ou de son bruissement propre, elles l’écoutent… et répondent !, mais l’hominidé ne les entend à peine, leur sonorité, ici, est au-delà de 12 kHz…

Vous n’êtes jamais seuls, et si vous êtes isolé, vous êtes à l’écoute de ce qui vous construit, eh, ce sont des milliards de gens (infimes à vos yeux) qui vous construisent, qui vous font exister ; vous pouvez être à leur écoute, être dans une méditation, une intériorité suffisante à l’écoute de ce petit monde, mais vous ne pourrez pas l’être tout le temps tel un ermite ; même l’ermite est obligé de communiquer avec son milieu, d’en tenir compte, il ne peut s’isoler indéfiniment (ni complètement). De toute façon, l’air, le vent, les organismes unicellulaires, tout ce petit monde vous relient au reste, à travers leurs transports quotidiens, à travers le rayon lumineux ; la simple réverbération de celui-ci sur votre corps renvoie votre image aux autres êtres qui pourront vous capter ; votre propre odeur, celle de votre passage sera reniflée par le moindre chien, le moindre éléphant, si vous êtes dans la région où ils sévissent (ou toutes les entités douées de ce sens) ; vous interagissez toujours avec votre milieu, quoi que vous fassiez, et le milieu interagit avec vous tout le temps en permanence, on n’est jamais vraiment seul, c’est vrai, c’est vrai ! Il ne s’agit pas de croyances, c’est un constat, un fait. Prenez la moindre motte de terre, vous la verrez bouillonnante de vie, sauf si (elle provient de) des champs stérilisés (que) l’ont (a) cultivé, à travers (avec l’aide) des herbicides, elle sera plus pauvre, effectivement, mais elle aura toujours toute trace de vie à l’intérieur, sinon il ne pousserait rien au-dedans. Ce que n’ont pas compris ces industriels financiers, où ils voudraient une terre à leurs propres services. Ils ne comprennent pas ce qu’est une véritable terre nourricière. Ils ne veulent nourrir que leur propre être dans une finance artificielle. C’est une sclérose, une des… je ne sais plus quel terme utilisé pour ce genre d’individu, mais ce sont des égarements momentanés, ils disparaîtront avec leur système, il n’est pas viable ! Vous êtes obligé de tenir compte des autres, autres que votre forme, pour subsister, vous n’avez pas le choix, hein ! Moi, je vous le dis, vous n’avez pas le choix, ouais, ouais, ouais, c’est comme ça et pas autrement ! C’est pas moi qui le dis, c’est la vie (le vivant au creux de moi) !

Tu suis pas ? Bon d’accord ! Tu suis pas la règle, eh bien, la règle te fera suivre un autre chemin, mais celui-là, tu ne le trouveras pas bien, car il ne sera plus à ton avantage, il te fera régresser (si tu persistes dans ton obstination).

de 8’24 à 8’28, une stridulation d’une Sauterelle différente sûrement, inonde l’air, inaudible pour la plupart des hommes (de 10 kHz à 16 kHz, pour les harmoniques principales), comme des saccades rapides de traits harmoniques verticaux, « quel est ton nom ? » dira le curieux !

C’est cela le problème d’avoir une vision à courte vue, qui ne sait appréhender les choses à long terme d’une manière pérenne. Ils pensent, la plupart du temps, ces financiers de merde, « après moi, le déluge ! » Effectivement, ils amènent le déluge, il suffit de… pourtant, de les arrêter, de les mettre de côté, de leur faire la leçon, de dire « tu t’égares, jeune homme, il faut procéder autrement pour survivre ; tes petits sous sous, ton petit argent accumulé n’est pas tout, ne résout rien, rien du tout ! C’est une vision de ton esprit qui t’égare, tu dois oublier cela et tenter de vivre différemment, parce que dans très peu de temps, tu seras remplacé dans un vent qui t’emportera, toi et toute ta clique ! »

C’est cela qu’on nous annonce, je ne suis pas le seul à le dire, évidemment ! Mais, celui qui refuse de voir s’aveugle volontairement, sa petite homéostasie personnelle lui masque la vue dans l’espoir d’y survivre, là, il meurt quand même, voilà…

* Dans nos sociétés, le terme « auteur » est accolé à ces activités d’écriture où l’individu se fait rémunérer pour survivre. Qu’il soit écrivain, scénariste, artiste quelconque, pondeur d’écritures, c’est son commerce, son gagne-pain, dans un système régi par la propriété de ce qui est écrit comme un « droit d’auteur » uniquement « rémunérateur ! », une convention arbitraire souvent abusive et vaniteuse où le prétendu « auteur » se prend pour le « créateur ! » de ce qui le traversa…
Non, le véritable « auteur » n’est autre que le vivant en nous, et le véritable « créateur » est notre vaste univers, la vie n’étant qu’une de ses créations parmi d’autres, ignorées de nous, ainsi que ce déterminisme sourd et profond détenteur du principe élémentaire de nos agitations, nos élucubrations, nos écritures, insinuées dans cette sorte de plan de fabrique en perpétuelle transformation. Nous ne sommes qu’une part instrumentée leurrée par ce déterminisme dissimulé en nous ; il nous a inventés véritablement, pour que l’on s’agite et croie parfois dure comme fer à ce divin très réducteur des croyances, englué dans un ego délétère, une faille, un défaut du plan de fabrique imparfait, à parfaire !
Ce déterminisme (utilisez un autre mot s’il ne vous convient pas, je ne trouve pas mieux pour l’instant) est au-delà d’une quelconque part divine, il est aussi inutile de le sacraliser, il nous permet seulement d’exister, nous, comme toutes les entités animées par son principe grandement ignoré, répétons-le encore une fois !
Ce qui vient d’être écrit, n’est pas une vérité en soi ni une révélation de quoi que ce soit d’autre, seulement l’inspiration de ce qu’il m’est permis de percevoir, comme une autorisation donnée à une de ses progénitures, où on lui dit de raconter tout ce charabia ; la progéniture n’est pas sûre de tout comprendre, alors elle déverse d’instinct sans se poser de plus amples questions, elle déverse… pour voir comment ça fait d’écrire tout ça !

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