(texte manuscrit – 17 juin 2020 à 10h13)

—> 3. « singes savants », parcours initiatique d’histoire naturelle : prologue

(prologue petit chemin et philosophia vitae)
Oh ! Il eut bien ses cours au creux de quelques prétoires (amphithéâtres ou scènes) occasionnels, qu’il donnait (délivrait) à l’emporte-pièce pour adouber ceux voulant l’entendre critiquer les attitudes de l’espèce hominidéenne que nous sommes, mais la plupart du temps cela se passait au creux de la forêt, en passant par son petit chemin souvent. C’était le meilleur endroit de (offert à ses) ces vociférations. D’ailleurs, on y croisait moult gens, du plus pressé au plus lent : limaces, fourmis, oiseaux, mycètes, crapauds, bactériophages en tous genres, milliards de bactéries (les atténuant), des virus latents attendant leur tour pour proliférer un temps… beaucoup de gens ! (même quelques hominidés bûcheronnant avec excès souvent les formes ligneuses, pour emmagasiner du bois à tout bout de champ, sans mérite, d’un air nonchalant), même des jeunesses, étudiant du sol, ses gens, au dedans ; gens de tous bords, dans la forêt et aux abords, et aussi le vent, sur les cimes, en grand…
Au creux, au dedans, la forêt apportait de quoi revivifier, renaître à chaque moment, se repaître du temps de ses origines, retrouver la trace que l’on imagine, du temps des peintures rupestres au creux des grottes, sous la terre ou en haut des arbres, observer comme l’oiseau, le monde tel qu’il est ni beau ni laid. Tout cela accompagnait les marcheurs, les imprégnait d’un vent odorant, d’une rumeur ancestrale, le temps d’un déplacement (entendre vous dire) : « quelle était donc la voix des ancêtres ? » ; ce questionnement, pour réapprendre cette mémoire oubliée, à force d’aller trop vite (à force, l’on allait de plus en plus vite). Il faudrait (il aurait été nécessaire de) dormir quelques nuits sous un arbre, écouter le son de la forêt, avoir peur comme avant et reconstruire des cahutes pour se protéger, avec les moyens du bord, rester à de sommaires bâtisses faites des matériaux trouvés localement. Se contenter de peu, goûter à nouveau à une vie humble, la comparer à celle de maintenant, établir des comparaisons sommaires (rudimentaires), ne pas conclure et laisser mûrir dans une mémoire préserver. Voilà l’objet de tous ces cheminements. Oui ! Dedans, autour et sur les chemins, vous y rencontrerez beaucoup de gens ! (Il suffirait de se prêter à quelques attentions inaccoutumées, une patience envers les différences, prendre le temps de les observer, le temps d’entendre, écouter jusqu’à s’y méprendre…)
Oh ! Bien vite la leçon n’en était plus une, mais une multitude d’entendements au creux de la forêt et beaucoup d’égarement ; l’enseignement se réalisait automatiquement, il suffisait d’être à l’écoute au dedans d’elle (somme toute). Chacun y trouvait son compte, du moment que vous n’arriviez pas en vainqueur, en terre conquise, et laissiez vos accaparements au repos. Arrêter de décider à la place des « autres » sous prétexte de leur amoindrissement décider naguère (souvenez-vous, votre croyance vous mettait au-dessus de tout tels des maîtres déposés là par un Dieu quelconque) ; savoir, apprendre à se remettre en cause, reconsidérer la chose, oser le détour là où vous n’y êtes jamais allé, apprendre l’insignifiance de son prétendu règne, etc., etc.