(texte manuscrit – du 21 au 22 oct. 2020 du soir au matin)

—> [considérations philosophiques] observé par autrui (manuscrit)

À ajouter aux descriptions extraterrestres.
Ce ton étonné prit par le narrateur, sur le fonctionnement de la vie, vu d’un extérieur non décrit, une entité ayant traduit son diagnostic sarcastique dans le langage holobiontique hominidéen, disons-le ainsi, si l’on veut faire comme « le savant » hominien, parce que c’est drôle !
Pour reprendre leurs terminologies savantes et barbaresques, sous d’autres aspects clownesques, le vivant garde de drôles de manières, dans ses variations ? Sur cette planète où séjournent de multiples versions d’associations, issues d’une forme unicellulaire de base, en de multiples (divers) assemblages, forme le processus du vivant à travers des échanges d’informations incessants ; un partage, selon les plans de fabrique du processus (existentielle ici) peu à peu affiné au fil des ans (des siècles, des millénaires…), comme une âme greffée en surface, ne participe par conséquent pas consciemment à la fabrication et la perpétuation de la forme qu’elle habite, cette âme endolorie ; elle est toutefois bien curieuse chez certains individus, elle voudrait connaître ce mécanisme qu’elle habite sans se soucier de son intendance ; lui, le mécanisme, il digère et prolifère sans qu’elle s’en soucie, l’âme (ou la conscience, comme vous voudrez), elle occupe une forme de symbiose faite d’une multitude d’êtres associés ; cette parole que l’on utilise ici a du mal à décrire le processus, tant il s’avère subtil ; cette surface occupe une âme, et la conscience de soi a bien du mal à discerner tout cela, elle doit, si le désir se fait sentir, atteindre les tréfonds d’une perception à découvrir, rien n’est dit dans ce langage de surface (la parole, ici), tout est en profondeur dans les soubresauts de son moteur, elle avance par une volonté toute faite, toute prête, rien n’est à inventer, il suffit de copier ce qui se pratique déjà, en regardant autour de soi ; et ce soi-là, il n’est pas tout seul, le monde s’avère fortement occupé ; des présences de toutes tailles, la plupart invisibles aux sens communs d’une âme sans bagages (le savoir d’une mémoire) ; elle devra, au fil du temps, passer de longs moments justement, à démêler le vrai du faux dans de sévères apprentissages ; outre ce qu’elle connaît déjà, au-dedans d’elle tout un monde alimente sa teneur, elle ne se sent pas forcément habitée, elle se croit l’unique occupante de sa forme, de sa carcasse ; elle vit dans un leurre permanent, serait-ce que des êtres adroits la domptent, et parfois la mette aux abois quand elle s’égare ; les dompteurs de la forme ont bien du mal quand celle-ci déraisonne ; toute existence dans une sorte de monde est comme une vaste expérience en cours, parmi tous ceux-là, des êtres aux âmes prépondérantes surgissent et parfois se rassemblent, formant un troupeau, croyant dompter des corps différents d’eux, ils obéissent à ses ordres qu’on leur suggéra pour qu’ils ne s’apeurent pas, du moment qu’ils croient (à nouveau) qu’ils sont les maîtres du troupeau ; sans savoir quoi les dupes, un rire gras souligne leur ouverture têtue, celle du haut du corps, fait pour ingurgiter toutes les matières nourricières nécessaires à leur subsistance effrénée ; laissez-les croire (à tout, à rien), cela les apaise ; il leur faut des certitudes, une folie douce ou des démences fanatiques, c’est selon l’usage qu’ils en font, de leurs croyances obstinées, regardez-les ; observez comment ils vont malmener les troupeaux semblables à eux-mêmes, et ceux différents de vivants comme eux aussi soumis à un diktat inconnu ; au-dedans d’eux, des entités infimes conduisent ses troupeaux à l’usine, au bureau, à l’abattoir, à la guerre, ou dans le ciel, certains survolent les plaines, traversent des continents, lâchent des bombes ou des crottes selon que l’on s’agite comme un oiseau ou un aéroplane, dans un virement d’aile, laisse apercevoir le panorama de leur monde : une vaste poubelle…
Il existe d’autres versions à cet entendement, les suppositions elles aussi sont diverses, l’âme serait une sorte d’exutoire généré par le vivant, etc.
Toute âme ignore comment elle est construite, puisqu’il faut bien un processus pour la générer, et pour ça, la conscience de ce phénomène ne permet pas de connaître le mécanisme de son invention, c’est classé « top secret ! » Ce top secret du vivant, les plans de fabrique ne le disent pas ouvertement, un mystère dans cette invention-là existe au creux des âmes ; eh, encore plus étrange, à propos de ce processus, celui des âmes cherchant à connaître ce mystère de leur invention (pourquoi donc cette interrogation ?).
Ou alors, au hasard d’une découverte, dans les sciences de notre forme, les protagonistes d’une effervescence en parallèle, un monde miroir, ajoute apporte des histoires enfermées dans une âme sans discours, anime des biologies mouvantes, ce que dans le langage l’on nomme « le vivant ». Cela expliquerait cette ignorance du processus construisant les êtres vivants (ils ignoreraient ce qu’ils sont), de ce qui les construit et la mécanique de leur biologie. Par quel processus serions-nous induits, dans ce corps, comme emprisonné au-dedans ?
(ce paragraphe nécessite une traduction dans d’autres versions)

(Ajouts à 14h05)
La suite du discours, au lieu d’être une parole de la pensée directement écrite sur le papier du manuscrit habituel, il devient oral dans le prolongement de la nuit au matin, et par commodité, on alluma la machine enregistreuse ; ainsi activée, elle mémorise la parole prononcée dans le noir dans une effervescence délibérément provoquée par une perturbation d’un sommeil régulier que l’on supprime, par-dessus la fatigue une parole s’en vient, elle semble interminable, on a provoqué cette science des déversements oraux pour que s’active la vibration sonore d’une voix, elle cherche pour ne pas perdre le nord !
Veuillez relier le texte oral à la suite de ce récit, Monsieur le robote !