(texte manuscrit – 13 juill. 2020 à 8h)
—> singes savants [philosophia vitae] ὕλη (İlem), matière
Ces étonnantes proportions de la matière nous composant, la matière ordinaire « baryonique » serait de seulement 5 %, dont la moitié forme les galaxies, les étoiles, tous les astres, et le reste semble diffus, éparpillée dans l’espace (la moitié de ces 5 %).
Les 95 % restants seraient constitués de 70 % d’énergie sombre et de 25 % de matière noire.
Tout ça, ce sont les modèles élaborés depuis le dernier siècle de notre existence, ce que nos savants tentent de comprendre… Nous ignorons donc l’essentiel des constituants de cet univers, et par là, extrapolons au sujet de la part matérielle et la part immatérielle, comme des constituants des mécanismes de notre biologie ont curieusement à peu près les mêmes proportions : 10 % de nos cellules vivantes nous sont propres et les 90 % restants correspondent aux êtres qui nous habitent (sur la peau, dans la bouche, le tube digestif, etc. ainsi que les milliers d’acariens ou bestioles du même acabit, aux tailles similaires). Les proportions génétiques de notre forme s’avèrent encore plus faibles : 98 % du génome total occupant notre corps correspond à ces mêmes êtres hôtes ; les habitants vitaux de notre organisme formant ainsi ce qu’on appelle un holobionte, un organisme multiple, aux fonctions nécessairement symbiotiques entre ces êtres cohabitant par nécessité, pour survivre ! Ainsi, dire qu’un organisme multicellulaire tel que le nôtre est construit dans ces proportions 10 % de cellules propres et 2 % de patrimoine génétique propre ne peut fonctionner que grâce aux restes occupant l’essentiel du corps ; ce même corps ne peut exister au sein du vivant que noyé dans une multitude d’entités d’une incroyable complexité : un être seul, ça n’existe pas !
(ajout du 22 juill. 2020 à 19h30)
Mon soi à moi est multiple, influencé en permanence par un dialogue sourd entre ce que la conscience me permet de percevoir, et ce que mon subconscient, mon inconscient, lui insuffle à son insu ; alors, la partie émergée, le petit soi (vraiment petit), ce qu’il perçoit, apparaît comme une part infime de ce qui se trame au-dedans de votre être ; à percevoir la totalité de tout cela, un cerveau entier n’y suffirait pas, les autres existences en nous se chargent de tout, de l’intendance, comme du mal (ou la défaillance) qui vous ronge, tâche de le rompre, ou de vous en alerter ? Et d’autres holobiontes identiques à vous vont tenter de s’en charger (cela va du simple nourrissement quotidien, aux batailles avec des ennemis, ou de la maladie, comme du vieillissement inexorable). Tout n’est qu’affaire de collaboration. La part émergée de nous (construite par ces 2 et 10 %) est bien pauvrette, elle n’est pas en mesure d’absorber toutes les parts d’inconsciences qui absorbent l’essentiel de l’énergie consommée par toutes les entités vivantes ! Le leurre a par conséquent beaucoup d’avenir devant lui, la mécanique est bien huilée, notre part émergée nous montre une bien maigre réalité !
Voir les récits ayant déjà abordés ce sujet :
—> 7 août 2018, du vivant au robote
—> 10 juin 2019, théorie deuxième