(texte manuscrit, vers 18h35)

Un atome furtif se jette sur un neurone en action et provoque une parole, tout cela se passe au dedans de la bête :
    • Je jette là cette parole, vous en ferez ce que vous voudrez, ce n’est plus mon souci, ce qui est dit est dit ; peu importe la forme, du comment on l’a mis, le propos d’la vie. Et bien, voilà, elle sourit à un quelconque imaginaire, là où l’a mise la parole démise, cette écriture devenue on ne sait plus trop, comme une ancienne réjouissance enlaidie par l’usure, s’adressant à qui, à quoi, je n’en sais rien et je m’en fous !
La bête sent bien qu’il y a une entourloupe, alors il feint une quête imaginaire, pour abuser de cet atome débonnaire :
    • Mais allons, savez-vous ce que je cherche ? Cette recherche encore et toujours ; dites-moi quoi donc je cherche, depuis toujours ?
Mais le corpuscule bascule, dérive et s’éparpille, cela amène un paquet de particules désunies, volant au passage la suite de ce commérage, une Mouche du coin fut traversée, une poussière s’alourdit, un photon balbutie, peut-être deux, on ne sait, c’est si petit, toutes ces sortes d’éléments, pour qu’ils les forment, ces existences offertes à la vie, tout s’évapore et plus rien n’est dit…

(les questionnements oubliés furent ajoutés après)