(texte manuscrit – 7 janv. 2021)

—>  ὕλη (hȳlē İlem), livre des préalables

Ces successions de préalables sont les étapes nécessaires à l’élaboration de ce qui nous maintient et animent, nous les vivants.
Nous sommes construits par ces préalables ! Et ils nous prédestinent ; et pour que l’on avance, il faut bien vous faire croire à quelque chose, c’est inexorable, la chose vous y mène sans que la question se pose, votre plan de fabrique en est estampillé, infiltré, pollué, de cette imprégnation vous menant au bord du gouffre.

(version augmentée)
Pour qu’un monde apparaisse, auparavant doit préexister un certain nombre d’éléments indispensables à son émergence, si ce n’est d’abord l’idée de matière, il en est d’autres à associer à cette dernière ; comment peut-on faire pour tenter de les dénombrer, ces préalables à toutes choses ?
Pour ce qui nous concerne, une succession de préalables fut nécessaire à l’élaboration de ce qui nous maintient et anime afin de devenir enfin, des vivants.
Nous sommes construits par ces préalables, ils nous prédestinent ; afin que l’on progresse, les principes permettant notre animation nous incitèrent à élaborer des croyances (des leurres génétiques) pour apaiser nos démons intérieurs, c’était inexorable ; peu importe le parcours exploré, un instinct vous y conduit sans que la question se pose, votre plan de fabrique en est estampillé, infiltré, pollué, de cette imprégnation vous menant au bord du gouffre ; plusieurs chemins sont possibles : progresser avec ces croyances et périr, ou s’en défaire au-delà des doutes que cela amènera, et peut-être là, tenter de survivre, « sans l’ombre d’un doute », dira un nouveau messie, sous d’autres croyances quelque chose sévit !

(texte manuscrit – 15 janv. 2021 à 13h40)

—> [considérations philosophiques] mettre une étiquette

À un moment de mettre chaque chose à une place, dans une case avec étiquette et classement que l’on inspecte pour vérifier l’ordre rassurant de cet arrangement, c’est usant cela ! Alors, plus de place à déterminer pour chaque chose, une idée du moment comme étiquette fugitive tout le temps ; tout embrasser, tout enlacer, comme relié, à la vie à la mort, que sais-je encore ?

(version)
À un moment, de mettre chaque chose à une place, dans une case avec étiquette et classement que l’on inspecte pour vérifier l’ordre rassurant de cet arrangement, apporte une usure, s’érode à force ! Alors, plus de classement à déterminer pour chaque chose, une idée de l’instant comme une étiquette furtive tout le temps ? Tout embrasser, tout enlacer, comme relié, à la vie à la mort, que sais-je encore ?
Quid des littératures, poésies, philosophies, sciences, technologies, algorithmes, mélodies et tutti quanti, tout cela demeurerait bien gentil si l’on se contentait de tout embrasser, ne rien classer, s’en amuser, comme un jouet offert à une enfance retrouvée ?

(texte manuscrit – 24 janv. 2021 à 23h10)

—> [considérations philosophiques] histoire

Une entité ordinaire venue des mondes imaginaires nous soumet ses propos en nous posant une question :
Regardez vos histoires, elles ne racontent que les aventures de vivants analogues à vos formes, ces traits humains, comme une exclusivité où vous n’arrivez pas à en sortir, votre esprit ne parvient pas à concevoir en dehors de son propre être (espèce, bête, animal, un vivant catalogué par lui-même « homo sapiens ») ; ce sont des limites qu’il faudrait très probablement dépasser, parvenir à définir l’en-dehors de soi.
Voilà donc les aspects d’un mécanisme pouvant apparaître suspect, vous diriez-vous, surpris, forcés de concevoir que tout un monde vous inspecte (un monde en dehors de vous) ; vous distingue-t-il du reste, ou vous humecte-t-il de temps à autre, vous faisant profiter de mets ordinaires, d’en jouir comme un enfant là où on le dépose ! (la croûte d’une planète)

(23h50)
Le plus bel exemple en soi, sur la question, serait ces genres de filmographies d’une science mêlée de fictions à la mode où l’on parle d’une matrice occupée à ne générer qu’une seule forme existentielle, des hominidés ; aucune allégation ni citation des micro-organismes vous constituant ne sont exprimées d’une manière ou d’une autre ; le milieu où chaque vivant persiste semble être oublié dans une commodité égoïste et exclusive ? « Le monde ne serait-il composé que d’hommes » ? À en croire la narration de ces images animées, un trafic à la gloire du soi de l’espèce, la bête croit devenir l’être suprême au centre du monde ? Au centre de tous les tracas ? Voilà le nœud du problème, le souci ! Mais, la bête n’agit-elle pas en fonction de son plan de fabrique, ce ne serait pas de sa faute exclusive, un défaut subsiste au creux de son mécanisme égocentrique, qui va corriger cette déficience (cette facétie offerte à l’oubli des origines de sa vie) ?
Dans l’indifférence généralisée de la plupart de ses semblables, un scribe s’en va tenter de décrire une autre manière, de dire, de raconter les en-dehors de sa forme comme des dedans, ce qui le construit et le pérennise un temps, juste le temps de dire tout ce qui suit, seulement…
Comme un ego émotionnel interdisant toute expression de l’en-dehors de soi ?