(parole en marchant - 6 mai 2017 à 18h52)

—> 1. « İl », peregrinatio, livre 4 : 161. [o] planer dans les airs (transport temporel)
—> Ajouter texte enregistrement « aéroplanes » quelque part une plantation de cacao (plutôt arbre à palme) en Afrique…

(récit original)

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(version)

— Euh ! tiens, qu’est-ce que je fous là ?
Son songe l’amène à cet endroit…
— Tiens, qu’est-ce que je fous ici ? Il me semble que j’ai déjà vu ça ?
— Aaah ! il fait chaud, une petite brise légère, quelques bruissements aux alentours, tiens donc ! mais que fais-je là ?

…

(parole en marchant - janv. 1983)

 

(récit original)

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(version)

aéroplanes

— Je me suis demandé pourquoi… la nature se montrait si belle en dehors des hommes… remarquez c’était une idée… de se poser cette question… il y a des jours (où) on s’invente des questions tellement futiles tellement bêtes, comme quelle heure est-il… ou diverses choses d’aussi banales qu’on s’interroge qu’est-ce qu’on pourrait dire d’autres…

— Là voyez-vous, je me trouve en plein cœur d’une région à fric dans un endroit, dans une plantation faite de… d’arbres à palme, de palmiers, je ne sais trop quoi ? D’arbres à huile… y’a beaucoup de vent et la vie s’y écoule au rythme des… des récoltes de la palmeraie… le lieu est… ne montre rien de plaisant vraiment… rien n’y est évidemment agréable… pourquoi d’ailleurs ce serait amusant de rester ici… je vous le demande…

— Un peu plus loin, la nature est réellement désolée… c’est curieux, je m’arrête devant z’un arbre abattu, un arbre abattu… quelques cris d’oiseaux encore… quelques branchages… de la vie en somme renversée par les hommes, des mouches de moustiques, nous flânons dans un pays à fric… je me retourne, autour de moi on ne voit rien… rien de spécial… des fourmis par terre, petites grandes de toutes les formes, de toutes les sortes… c’est un monde bizarre avec beaucoup de vent avec plein d’chaleur… je ne sais pas si vous ch… sentez la tiédeur, moi j’la sens, trente degrés, hum centigrades, hum, c’est déjà pas mal… on va essayer de descendre un peu plus loin…

— Quelques mètres plus bas, le paysage n’est pas mieux… la vie c’est vraiment bizarre… hein… quelques oiseaux, des bruits de mouches… et guère plus en somme, un monde exploité par les hommes… un rapace en l’air qui cherche une proie… il croit que j’en suis une, mais il voit que j’apparais bien gros et il s’évade… dans ce ciel, me semble-t-il… devrait être… il doit se sentir un peu libre, mais en réalité, il est astreint à vivre, alors !…
Peut-être, si l’on allait plus loin, ça serait mieux, plus intéressant ? Je ne sais pas…

— Que pouvons-nous engendrer en somme, de différent, à voir ce pays qui traîne les lambeaux de sa vie, ainsi fichue, dans le monde, pétri, pétri par les hommes, ils crient dans les plantations… je ne sais pas, je n’ai jamais su et peut-être ne saurais-je jamais… nous errons en nature, en quelque sorte ; dans des cultures agencées par des bêtes de somme… un rapace au loin cherche sa proie…

— L’air se rend pénible et j’entends un bruit, un bruit de moteur à explosion qui vogue dans le ciel, en cause, un avion… oui, nous nous trouvons près d’un… d’une petite bande de terre, de lande rase… elle sert à l’atterrissage… de quelques machines, quelques zincs volants de basse puissance, de légers aéroplanes en somme… l’appareil ailé semble s’approcher de la piste pour se poser… je la rejoins également, ouais, c’est intéressant, un avion qui balance, qui plane et qui se déplace dans l’air…

— La chaleur m’inonde, mais… pourtant, pourtant j’avance… et les hommes avec leurs aéroplanes se remuent, circulent pareillement dans le ciel…
le vent m’enrobe et c’est bien, ça rafraîchit l’idée et le crâne… et cet avion je le vois encore qui s’approche lentement et qui plane… un rapace un oiseau en l’aire flotte aussi, à la recherche de sa proie… par terre, le sol est rasé, rasé, brûlé par le feu de brousse annuelle, tout le temps périodiquement les gens noircis par le soleil de ce coin à fric abrasent et enflamment ses herbes qui les gênent…

— Près de la piste… je vois… un avion qui plane et qui tremble, qui semble vouloir en fait atterrir… ils sont déjà plusieurs, ils se trouvent en nombre sur le sol, ils viennent et se posent sur la plaine rase, rase, faite pour quelques aéroplanes…

— Le territoire des hommes, ah !… Nous sommes, remarquez, dans une zone à fric, dans ce continent berceau de nos origines, beaucoup de choses volantes comme ça, avancent dans l’air, contenant des personnes blanchies, blanchies par le manque de soleil eh oui ils ne sont pas du coin ! car ils sont délavés savez-vous… et leurs occupations s’avèrent différentes des gens d’ici… j’entends, mais ouais donc que cette piste, cette lande qu’ils disent, cette bande plane et rase, qu’ils conservent ou qu’ils s’en servent pour laisser atterrir leurs aéroplanes…

— J’ai suivi une route… et sur la voie, oh chouettes ! sur la trace faite par les hommes, elle va, elle avance vers la piste, cette aire plane où atterrissent leurs aéroplanes… c’est amusant, c’est distrayant…

— Oh, voyez, y’a beaucoup de rapaces, y’a beaucoup d’oiseaux de race… en pleine chasse, et que le vent…
(un bruit d’avion interrompt la parole)
… outrepasse… Sur une piste rase et plane, où atterrissent les aéroplanes…
(atterrissage d’avions)