(parole entre deux sommeils – 7 mai 2021 à 1h54)

—> ajoutements, tragicomédies, mythes et histoires (voir si peu s’intégrer dans « mal habitus » ?)
—> durée initiale : 15’31 ; durée après retouches : 8’43

Oh ! mythes et histoires, c’est toujours la même chose… y’a toujours un enfumage (un enfer d’images) quelque part, où vous devez (deviez) y croire, pour être séduit, ah ! Eh ! je ne vois pas comment cela se peut autrement ?
Oh, peut-être que vous vous trompez ?
Oui, effectivement, mythes et histoires, ce serait la même chose… mais, euh… partout où vous irez, quelques traces que vous trouverez, elles vous raconteront… la même chose ; dans les infinies variations de ces histoires qu’elles vous raconteront, vous aurez toujours une interprétation qui sera à la mesure de ce que vous êtes, de ce que vous êtes prêts à entendre ; c’est aussi la façon dont vous êtes construits, bâties « leurrez », comme vous dîtes.
Comment ? La chose vous mène par le bout du nez ! En quelque sorte…
À un moment de l’histoire, qu’elle soit née de vos croyances, vos religiosités, vos philosophies, psychologiques ou pas, vos sciences mêmes, c’est toujours une histoire qui est racontée, une interprétation basée sur un mythe, certes, des faits, ce que l’on perçoit ; si cela est de la science, on tente de s’approcher d’une réalité, mais vous ne faites qu’interpréter et vous ne percevez qu’une infime part des choses ; l’essentiel vous est masqué, de toute façon ! Et il le sera encore pendant bien longtemps, tant que vous serez ce que vous êtes (pire, nuançons le propos : tant que vous ne saurez pas ce que vous êtes) ! D’une perception, si vous voulez l’étendre, il faut que la bête évolue, qu’elle change de manière, qu’elle change de pause, qu’elle change de forme, qu’elle progresse… Votre forme à vous, elle, malheureusement, n’a pas tous les éléments évidemment, nous venons d’en parler. Il lui manque l’essentiel ! En concevant que d’aimer, si tous les êtres s’aimaient, le monde serait sauvé ; mais eh eh… c’est bien, oh, de cela… c’est bien au-delà de cela, vous vous faites un film ! L’histoire d’amour que vous souhaitez raconter n’existe pas, ou, si vous tenez absolument à préserver ce terme, il recouvre une vastitude dont vous n’imaginez même pas les fondements, car vous ne voyez (véritablement), dans cet amour, qu’un mode de reproduction : de s’aimer, l’on va engendrer des petits ! Mais eh, ça, ce n’est que de l’instinct, ce n’est pas le véritable amour dont vous nous parlez tant, dont vous idéalisez tant le propos (pour vous rassurer, ce leurre évident pour vous apaiser, dans vos gènes, il est ce résident assidu)…
Alors, qu’allez-vous dire, vous allez me révéler une vérité, là, tout de suite ?
Pourquoi voudriez-vous que je vous révèle cela ? vous n’êtes pas en mesure de percevoir l’essentiel, votre temporalité, eh eh, n’est pas adaptée à cette perception, il vous faudrait progresser des milliers d’ans que cela n’y suffirait pas ! Non, vous ne comprenez pas tous les processus de votre engendrement au-delà même de votre espèce, de votre lignée, et de votre principe que vous appelez le vivant… Il n’est qu’un support, le vivant, puisqu’il transporte une information qui elle, n’a pas de substance, qui s’égrène dans le creux de la sonorité que propose cette voix qui parle au-dedans de vous (de votre moi à vous) en ce moment, et qui vous fait dire un certain nombre de choses, c’est aussi un mythe, une histoire racontée, une perception que l’on tente d’idéaliser et d’atteindre. Tout en sachant que si éventuellement l’on atteignait cela, toute existence n’aurait plus… n’aurait pas lieu d’être, puisque votre existence ne se produit que dans cette recherche d’une trace originelle, perdue, égarée, que vous tentez d’atteindre, le petit secret, la petite formule essentielle, qui vous construit… (à 7’41, il manque quelques mots), que vous appelez ont par (une part du vivant) le vivant, mais pas que ! La petite étincelle n’est pas dans l’aspect vivant de votre substance, de votre forme qui s’anime, il y a une liaison qui se produit quelque part, dans un imaginaire que l’on peut envisager… l’on pourrait décrire une multitude de choses, des univers parallèles, par exemple ; mais pfft… il est impossible à votre être de les percevoir, vous n’êtes pas conçus pour cela, vous ne pouvez qu’envisager des éventualités. Ah ! Peut-être, certains auraient une sorte d’éveil qui leur permettrait de flirter avec cette qualité-là dont on essaye d’en déterminer la substance, mais cela ne suffirait pas ; le nirvana en (dans) la question n’est pas une finalité, même si vous étiez en communion avec la nature, avec les choses qui vous entourent, vous ne seriez que dans une perception d’un idéal que vous vous faites, c’est bien au-delà ! (la nature ne vous entoure pas, vous êtes en son dedans depuis tout le temps ; impossible d’en sortir, vous serez toujours dedans ; remplacez le mot par univers, ça ira peut-être mieux ?)
C’est vrai que je ne perçois rien là-dedans, je n’ai jamais rien perçu, moi, à qui vous dites tout cela, je me suis fait un roman, une idée, mais pfft… au bout du compte, mes illusions… sont loin de ce que je pourrais imaginer de merveilleux ; ou alors c’est tellement simple, c’est tellement… en face de moi, dans une simplicité tellement… précaire, que je n’en arrive pas à distinguer le pourtour… Vous ne répondez plus ? Je n’ai pas de réponse à entendre ? C’est ça, vous vous êtes tus… Il n’y a pas de réponse, abonnés absents ? Alors pourquoi, au creux de ma tête, tout ce fourmillement, ce souffle continu qui parfois m’indispose, tellement il est prononcé ? Que je n’entends (plus) guère (en dehors), que le creux de mon crâne qui me souffle des choses dont ma perception immédiate n’arrive pas à en discerner la prose (version : Que je n’entends plus guère en dehors du creux de mon crâne qui me souffle des choses dont ma perception immédiate n’arrive pas à en discerner la prose) ? Vous voudriez que j’invente encore, là-dessus, une histoire, une vaste histoire ? Que j’en fasse un nouveau livre de milliers de pages incongrues que nul être ne comprendrait (et) même pas moi, qui les écrirai… Où voulez-vous en venir enfin ? Pas de réponse, toujours ! Vous étiez si bavards tout à l’heure… vous me disiez que… il ne fallait pas s’illusionner en gros c’était ça, votre réalité nous est obscure, nous n’en discernons pas grand-chose, c’est sûr… Qu’aurais-je à dire là-dessus, le jour de ma fin, les derniers moments que je percevrai enfin ; que pourrais-je y ajouter, pour que cela devienne une trace à régurgiter ?
Oui, c’est vrai, nous sommes des pantins animés par quelque chose… d’extrêmement bizarre dans un corps dont on ne maîtrise pas grand-chose… c’est bizarre ? Alors moi, je vous dis ce soir, « au revoir ! »