(parole entre deux sommeils – 11 oct. 2021 à 1h43) ***
—> ajoutements, tragicomédies, interminable
—> durée : 0’28 ; durée après corrections : 0’17
À la question, « je vous la fais courte, je vous la fais longue ? », on ne sut quoi répondre !
Alors la réponse s’éternisa tant et tant, que le récit devint interminable !
…
(parole entre deux sommeils – 11 oct. 2021 à 1h45) ***
—> interminable (suite)
—> durée initiale : 13’02 ; durée après corrections : 5’55
« Interminable » était le mot !
« Interminable » était bien le mot ! On aurait pu dire autrement, c’était bien plus qu’un roman, bien qu’il en ait quelques relents, c’était au-delà de toute histoire traversée par… maints propos, relatés ici ou là ; une multitude de chants s’ajoutaient sans cesse, bien qu’un soir il fût mourant, il remettait ça, y ajoutait sans cesse, disions-nous, sa mélodie à lui !
Que fallait-il faire pour qu’elle se taise ? Il ne savait pas, lui !
Dans sa multitude, nous l’avions déjà dit, toutes (tous) les corpuscules s’associant, au-dedans comme tout autour, dans une symphonie étonnante, décidèrent d’ajouter au programme toutes les mémoires environnantes teintées de quelques drames.
Ah, cela (ceux-là) en faisait une chose détonante !
Ceux-là aussi ne cessaient de se taire ; ceux-là aussi ne pouvaient se taire !
Mais que me chantez-vous là, quel est cet air qui vous amène des idées toutes par terre ?
« On ne sait, on ne sait ! » criait l’écho, très faible, lui aussi, car on était dans un trou noir ; et les idées étaient tout autant bariolées d’une même teinte, aussi obscures qu’un passage étroit, un tunnel d’où l’on naît, d’où l’on meurt, c’est selon le sens du passage ; là encore, il y vibrait quelques résonances pas sages…
Qu’avez-vous fait à ce silence, pour que ce soit lui qui se taise ?
Et vos ébruitements le comblent d’une résonance interminable, elle aussi.
Est-ce le battement de votre organe sanguin, vos pulsations qui en rajoutent sans cesse ?
Est-ce le monde qui a soif d’un dédain, ou de maintes pannes (peines) qu’il faut sans cesse remanier ; pour ajouter une mélodie, encore une !
Dire encore, et encore :
« vas-tu te taire ? »
« c’est quoi ton affaire ? »
« c’est quoi ton drôle de murmure ? »
« c’est quoi ta plainte ? »
« tu as une drôle d’allure ? »
Le silence !
Ah oui, le silence !
Eh bien quoi, il ne peut se taire, il est libre, il raisonne, il amène encore quelques sonorités !
Eh bien quoi ?
Laissez-faire !
Cela cessera bien un jour, ne vous inquiétez pas ! Cela viendra, le moment ultime où il se taira dans une plainte intime, à ce point définitif, qui ajoutera à la mélodie une petite rengaine, celle des êtres qui s’occupent de la carcasse ; là, évidemment, où l’on verra bien que l’animation, l’agitation de l’entité en question révèle une multitude invisible qui bousille le décor de la forme ; qui en fait, était occupée par une myriade de mondes tous différents, qui ne cessaient d’explorer à travers un monticule qu’elles animaient, eh, par on ne sait quoi, cessa de braire d’une certaine manière ; l’humaine façon, dirions-nous, comme ce poème intransigeant, qui lui aussi s’arrêtera bien de braire un jour, après qu’il eût dit ça.
« Vas-tu te taire ? » lui répondait le silence !
« Vas-tu te taire ? » ajoutait l’écho dans sa science…
« Ta sonorité nous indispose, le sais-tu ? »
Mais non, mais non ! Ceux qui agitent ma carcasse, en question, ne sont pas d’accord, il faut qu’il éructe encore !
Alors, que faire, que faire, dans la sombre nuit où aucune lumière ne surgit, sauf la petite loupiote, celle de la machine enregistreuse, qui mémorise tout ceci ?
Oh ! Qu’il faudra peut-être ajouter aux milliers de récits déjà enregistrés, la petite machine lui passerait bien…
(plus d’énergie, la machine s’arrête, les sonorités de la voix sont perdues à jamais)