(parole du jour – 8 sept. 2021 à 13h47)

—> préalable, résumé (de l’usage d’un scribe) temporalité 2e partie, petit chemin
—> durée : 2’47

(De l’usage d’un scribe, ce serait comme un laisseur de trace, instrumenté par le vivant, pour assurer ses devants, au cas où une mémoire se perdrait ; ajouter une redondance de plus, même si cela ne semble pas vraiment utile… Le scribe, lui, ignore la plupart du temps pourquoi il dérive autant… Qui n’a pas été scribe au moins une fois dans sa vie ?)

(original)

Sous l’influence de ceux qui l’habitent, il inscrivait leurs récits réciproques dans la mesure… à la mesure de ce qu’il pouvait ! Concoctant… concoctant du mieux possible, tous ces racontements, à la mesure de ses possibilités, au-delà même de ce qu’il comprenait réellement, usant de termes, de mots souvent imparfaits, incomplets, il faudra évidemment compléter, de sa (votre) propre expérience, ce qu’il disait. N’ayant pas d’autres moyens d’exprimer ces expressions (langages, paroles) multiples ne cessant de l’assaillir ; il la jouait modeste, très modeste (humble), et disait à qui voulait bien l’entendre, n’être en aucun cas l’auteur de tout ceci ; aucune révélation (mystique), aucune divinité au sein de ces racontements, de ces récits, c’est bien le contraire, c’est l’expression de tous ceux qui vous habitent, de tous ceux qui vous construisent, de tous ceux qui vous permettent d’être ! Tenter une perception, à défaut d’un dialogue (pas) encore (tout à fait) possible (avec cette part d’inconscience bâtisseuse de vous), malgré tout essayer, essayer d’atteindre l’impossible, certes, mais essayer, tenter jusqu’au bout de sa propre existence. Le jour où ceux qui l’habitent se dissocieront de son corps et iront cohabiter avec d’autres êtres, voilà tout le fondement de l’existence de ceux qu’on (que notre entendement) appelle d’un terme réducteur, « le vivant », a bien voulu exprimer (ou désirer raconter) à travers cet être dévolu… (à leurs racontements en grande partie irrésolus)…

(version)

(De l’usage d’un scribe, ce serait comme un laisseur de trace, instrumenté par le vivant, pour assurer ses devants, au cas où une mémoire se perdrait ; ajouter une redondance de plus, même si cela ne semble pas vraiment utile… Le scribe, lui, ignore la plupart du temps pourquoi il dérive autant… Qui n’a pas été scribe au moins une fois dans sa vie ?) (Et puis, une petite résonance intérieure amène ceci : « ce sont les humeurs de la terre, ce que vous inscrivez, et vous n’arrivez à parler que de vous-même, sans apparemment percevoir le récit des autres ; mais leurs récits sont idem à vous, vous faites partie de ce monde autant qu’eux, leurs voix vous influencent plus qu’on ne le croit, vos impressions sont aussi une partie de leurs voix… vous êtes une multitude qui s’ignore… »)

Sous l’influence de ceux qui l’habitent, il inscrivait leurs récits réciproques, à la mesure de ce qu’il percevait, il les rassemblait au mieux, tous ces racontements, dans la mesure de ses possibilités ; cela allait au-delà même de ce qu’il comprenait réellement, usant de termes, de mots souvent imparfaits, incomplets, il faudra évidemment compléter, de votre propre expérience, ce qu’il disait. N’ayant pas d’autres moyens d’exprimer ces expressions (langages, paroles) multiples ne cessant de l’assaillir, il la joue modeste sa futile renommée ; et très naïvement, il affirmait à qui voulait bien l’entendre n’être en aucun cas l’instigateur unique de tout ceci ; aucune révélation mystique et aucune divinité, au sein de ces racontements, de ces récits, c’est bien le contraire, c’est l’expression multiple de tous ceux qui vous habitent, de tous ceux qui vous construisent, de tous ceux qui vous permettent d’être ! Une sorte de déterminisme inconnu tente une perception, à défaut d’un dialogue pas encore tout à fait intelligible avec cette part d’inconscience, bâtisseuse de vous ; malgré tout, essayer, essayer d’atteindre l’impossible, certes, mais essayer, tenter jusqu’au bout de sa propre existence, le jour où ceux qui l’habitent se dissocieront de son corps et iront cohabiter avec d’autres êtres. Voilà tous les fondements des existences, ceux que notre perception imparfaite appelle d’un terme réducteur « le vivant » ; ce qu’il a bien voulu exprimer ou désiré exprimer à travers quelques êtres dévolus à leurs racontements en grande partie irrésolus… (à savoir les récits que ne cessent de produire les vivants, afin de ne pas sombrer dans un oubli ni de véritablement mourir ; ils ont cette volonté de laisser une trace dédiée à un quelconque avenir, comme pour informer le monde de demain, qu’il y eut hier, quelques êtres préalables avant qu’ils apparaissent…)

[ autre temporalité ]

(ceci a été rédigé avant que soient achevés ces racontements)
Comme une petite voix à l’intérieur de soi : « transposer peu à peu les récits à partir d’informations autres qu’humaines, mais venant du vivant dans son ensemble, ne pas essayer, le faire ! » Au cas où le récit ne serait pas inondé de cela, la genèse de « redactio scriba » n’aurait pu le réaliser totalement, ou que l’entité n’est plus en expression, engagée dans le cycle des décompositions habituelles ; rien n’est perdu, prêt à nourrir et construire d’autres vivants, indéfiniment comme auparavant, usure ordinaire du temps pendant et après cet instant où quelqu’un lira ceci…