(parole du matin – 18 févr. 2021 à 7h20)

—> durée : 7’04

(incohérences à corriger)

Bonhommes mécréants vieux singes, l’ont parcouru ce petit chemin… animal, bipède, mâle ou femelle, enfant, vieillard tonitruant, l’ont parcouru ce petit chemin, ils y ont laissé des traces, mais la forêt aussi inspecte, elle trace, son allure sa voix, traverse la forêt de haut en bas, de travers, et suit parfois une voie ferrée ancienne, désaffectée, où ne restent que les promontoires de terres et les ressacs, les traversées du terrain, quand il fallait la rendre la plus horizontale possible, celle-ci, on laissa tout ainsi !
Un siècle durant, ce chemin fut intact, et comme un merci une faune particulière s’y ingénia sans rente pécuniaire, jusqu’à aujourd’hui, où ce fut le contraire ; quelques bureaucrates, sûrement, décidèrent qu’il fallait (qu’ils devaient) l’exploiter, cette forêt (pour qu’elle soit) d’un meilleur attrait (cela) leur était nécessaire. Cette illusion d’un bien, décidé, accaparé, monnayé… les laissera donc… les laissera-t-on donc tranquilles ces bois debout, ces arbres de fou ? Non, jamais ! Ils pourriraient sur place, s’ils étaient fous, qu’en font-ils dans ce dégoût, les hommes de cette nature, qu’ils prétendent en être sortis alors qu’ils y sont depuis toujours. On ne peut sortir du milieu où l’on vit, on est toujours au-dedans (en dehors, on y périt).
Quoi que vous fassiez que vous montiez, descendiez, creusiez, dévastiez toujours, le monde où vous vivez fait partie de ce milieu que vous appelez nature ; vos villes en font partie, vos maisons, vos structures, vos usines, tout cela en fait partie et il n’est (existe) aucune raison qui passe au-dessus de celle-ci, la réalité de vos liens avec ce qui vous a crée. Vous n’êtes rien que le déchet d’une nature ressassée, où vous apparûtes à un moment, délaissé, vous laissa faire, vous, la progéniture des affaires (des rentes et des guerres), vous faites au creux d’elle, la nature ou cette forêt… sans attrait maintenant dorénavant…

(parole du matin – 18 févr. 2021 à 7h29)

—> durée : 0’59

Remémorez l’outrance de vos biens, aux gens qui passent, ils verront bien ce qui trépasse sous le joug de votre irascible ténacité ; mais qu’a donc fait la vie de vous, votre ténacité méprisable ? Votre progéniture n’en est guère plus désirable…

(parole en marchant – 18 févr. 2021 à 13h32) [S] ??

—> ce gène qui m’instruit (suite), et dénie d’une quête imbécile…
—> durée : 21’45

—> suite du texte électronisé du 18 février 2021 à 11h28

(Agacements autour d’une quête impossible, puisqu’il n’y en a pas. Une quête est une recherche d’une chose précise, un objet emblématique, un bonheur, une quête de justice, de paix, d’amour, des certitudes à assouvir ou atteindre. Ici, l’on ne relève que des traces, on tente de lire ce qui traverse, soi, les autres, le reste, tout est déjà là, ce n’est qu’un problème de traduction à la lecture, tenter de déchiffrer, on ne sait ce qui sera trouvé, nuance… Une quête ne s’assouvit pas sur une ignorance, c’est l’inverse, elle s’exprime à partir d’une conviction à satisfaire, même si celle-ci est basée sur un leurre, un mensonge, un mythe…)

(le vent est très présent, il monte ou descend tout au long du récit)

Ce gène qui m’instruit, il m’emporte avec lui, il me dit :
« finis… finis ta vie ici, tu renaîtras, avec lui, ailleurs dans d’autres contrées ; ton existence n’est pas terminée, elle est liée à celle de toutes les autres entités de cet univers, tu n’es pas seule, loin de là, jamais tu ne le seras ! Comprends-tu ? » Toute vie, existence, n’est qu’une étape, en (allant vers) d’autres vies, de vies à vies, d’existences à existences, autre chose que la vie, la trace laissée, l’information qui te nourrit et que tu laisses aussi, la tienne et celle des autres aussi font partie de cet univers !
Un quelconque éveil peut être là-dedans, si tu appelles ça de l’éveil, peu importe le terme, c’est ouvrir ce que tu es vraiment, une multitude réunie en un seul entendement apparent qui t’anime ; ce n’est que des conjonctions fortuites qui t’animent, un fait illusoire et bien banal, commun à tous…

de 2’10 à 2’19, « c’est curieux, comme les hommes manquent parfois de fantaisie ? » se dit l’oiseau, une Mésange bleue…

… à toute vie, rien de nouveau, ici ; il n’y a que la façon de l’appréhender qui te fait noter ceci ou cela d’une manière ou d’une autre, peu importe les termes utilisés, ce n’est pas les termes qui comptent, c’est ce qu’il y a derrière, c’est ce qu’ils tentent d’exprimer dans leur imperfection ; ce que tu tentes d’atteindre ce n’est pas une quête, c’est une transmission d’informations en train de se produire au creux de toi, une temporalité qui s’établit, ce n’est pas une quête, il n’y a pas de quête ! Bah ! Il n’y en a jamais eu, c’est illusoire cet inconnu-là !
Que cherches-tu ?
Mais tu vis, n’est-ce pas suffisant ?
Vie, et cesse de vivre, renaît ailleurs, continue, existe, laisse des traces, meure et renaît encore ! Voilà ce que tu fais depuis la nuit des temps, reconstruits sous d’autres formes, sans cesse, oublieuses la plupart du temps, de ce qu’elles furent avant ; des choses qui te composent ont voyagé une multitude de fois, à travers une multitude de choses (formes), d’entités qu’elles ont construites un jour ou l’autre ; elles en ont gardé la trace, la mémoire, l’information. C’est cela que nous cherchons : la trace laissée, ce n’est pas une quête, c’est un processus qui s’égrène au creux de toi depuis la nuit des temps et qui ne cesse de se transformer. Voilà comme moi je le comprends, ce n’est pas une vérité, c’est une perception, prenez-la comme vous voudrez ; changer les mots, peu importe, cela n’a pas d’importance ; il n’y a pas de vérité absolue là-dedans, il n’y a qu’une perception, on perçoit, on ne perçoit pas, et peu importe si vous ne comprenez pas ce que je dis là !… L’oiseau qui jacasse, le Geai au loin, là, se fout bien de ce que je puis dire, il a certainement raison, eh, sa vérité elle est… elle est dans une autre logique que la mienne, mais son souci, son tracas tout autant que le mien, est d’exister, survivre, ce n’est pas une quête, ça ! La quête, c’est l’illusion que l’on se donne des choses, le terme est impropre, malsain, il se côtoie avec une histoire que je n’aime pas, il est biblique (emprunt de religiosité), il est sacré (souvent), et ça, je le déteste ce sacré-là ! Donc ce terme ne me convient pas, son histoire n’est pas adéquate dans cet entendement-là que l’on tente d’exprimer, ce n’est pas une quête, ça !
6’11 (le vent enfle massivement, et l’on doit presque crier pour s’entendre…)
C’est une humeur, une tentative de perceptions qui vous traversent et on en fait ce que l’on peut, à la mesure… à la mesure de ses propres moyens ; eh, ma voix monte comme le vent, en ce moment, qui forcit et qui se fâche, qui me dit de son ventre tout ce que tu dois entendre…
(la bourrasque s’atténue)
… et ce que je perçois, les effluves qu’il m’apporte, elles me nettoient, voilà, ce que m’apporte le vent ! Il n’a pas de quête, lui, il n’est qu’un mouvement de matière, de gaz ; eh ! oh ! extrême capacité en son sein, c’est (celle) de transporter d’un bout à l’autre de la planète, tous les effluves de ce monde, il n’est pas coupé des autres, lui, il est tout autour de nous, il nous entoure et nous le respirons perpétuellement pour exister. Voilà ce qu’est le vent, il n’a pas de quête, lui !
Votre ton est méchant, vous semblez répondre à quelqu’un qui…
À quelqu’un qui quoi ?
Qui exprima cette idée d’une quête que vous aurez (auriez) au creux de vous ?
(le vent enfle de nouveau)
Eh ben, elle se trompe ! Elle n’a pas compris, nous ne nous comprenons pas ! Nous ne vivons pas sur la même planète, dirais-je méchamment ; nos perceptions ne se rejoignent pas !
Eh, ce n’est pas grave, chacun vit sa vie, sa propre expérience et les termes qu’il emploie sont tout autant (aussi) archaïques que ses moindres pas, ils sont approximatifs, ils n’expriment pas ce qui est ressenti, les mots ne sont pas parfaits, loin de là, ils sont approximatifs, c’est un langage ajouté à un autre langage, qui traduit le précédent langage, qui lui-même, précédent langage, traduisait déjà un autre langage ajouté à un autre… et ces langages sont les supports d’informations qui cohabitent les unes par-dessus les autres, entremêlés (comme une pelote de laine). Tout ce principe-là nous anime, nous vivons à travers cela, nous coexistons avec lui en permanence, il nous construit ! Au creux de nous, dans chacune de nos cellules, un plan de fabrique, une information… pareille, nullement parfaite, incomplète, déficiente, mais suffisante pour permettre la fabrication d’un être tel que nous, et des autres, aussi ! Eh, au creux de cette information, il y a la perception de cette imperfection qu’il faut sans cesse remanier, corriger ; des têtes chercheuses dans nos cellules s’occupent de cela, à réparer sans cesse le gène défectueux… de l’améliorer ; eh, en se trompant, faire une bourde, et qui déchaîne la cellule (les cellules), la perturbe (les perturbent) et font mourir l’être qu’elles constituent, qu’elles construisent, ou alors, hasard heureux, apportent inopportunément (snif), une conjonction heureuse de principes qui améliore la fonctionnalité de l’être en question, et s’est transmis de cellule à cellule dans un stratagème qui nous dépasse complètement. Cela se passe en permanence au creux de soi, sans que l’on y voie quoi que ce soit, voilà ! c’est comme ça, faudra vous y faire, il n’y a pas de quête là-dedans !
La quête est une invention archaïque, d’une croyance qui veut stabiliser, apaiser quelques inconnus que l’on assène pour le bas peuple, disent les lettrés, les instruits ; c’est créé une communauté d’imbéciles et une communauté de gens que l’on domine. Voilà où se situe le projet d’une quête ! Mais, dans ce que je viens de dire, il y a ceux qui décrètent que vous êtes un imbécile, et ceux-là mêmes, concrètement, qui se considèrent comme faisant partie de la caste supérieure ; lequel des deux est le plus imbécile, je vous le demande, je n’y répondrai pas ?
Il faut remonter aux processus préalables qui font que nous existions, retrouver l’information qui semble s’être égarée, perdue, délitée à travers une foultitude d’éléments innombrables, tellement nombreux que l’on s’y perde… Ne pas se perdre, retrouver un chemin déjà emprunté parmi une multitude d’autres chemins déjà parcourus ; le terme « chemin (ou) cheminement » est plus approprié, dans la question enlevez le mot « quête », mettez-y celui-là, il recouvre une histoire plus large, moins idéologique, vous devriez vous y retrouver. Recherchez, approfondissez ou foutez-vous-en, c’est selon votre humeur, ce pour quoi vous êtes orienté, construits, manipulés ; une multitude d’évolutions nous sont offertes en fonction des choix à notre portée et de la chance que vous aurez d’exister dans un confort plus ou moins précaire…
Effectivement du confort, nous en avons beaucoup, et il ne peut perdurer indéfiniment tel que nous l’installons aujourd’hui ; il consomme une énergie colossale, au détriment du reste, eh, le reste, faisant partie d’un tout, s’il est détruit, déconstruit, il finira par nous atteindre et nous déconstruire à notre tour pour qu’une régulation se fasse.
(le vent enfle à nouveau)
Le gène qui m’instruit me donne la notion de cela, c’est pour ça que j’en parle, ce n’est pas de ma propre volonté, c’est de la volonté de ce qu’il me dit, le gène qui m’instruit, c’est tout à fait différent !
Vous entendez mon ton, comme d’une manière péremptoire, euh… qui déciderait de ceci ou de cela comme étant des faits que l’on ne peut casser, contredire ? C’est tout l’inverse ! Nous ne faisons, à travers nos actes, que des approximations de jugement qui nous emmène ici ou là, en nous trompant tout le temps… Eh, en retraçant ma propre histoire, l’essentiel du temps que j’ai vécu n’a été que des erreurs continuent… me suis trompé tout le temps, et parfois, par inadvertance, je tombai sur une réussite, une erreur déconstruite, recombinée dans une approximation qui me faisait avancer. C’est cela que nous faisons ! « N’est-ce pas ! » me dit le vent, lui qui a tout compris, il transvase toutes les effluves de tous les êtres… de tous les êtres qui vivent sur cette planète, il communique avec tout le monde, et il transporte au creux de lui, l’infime bactérien, qui nous contamine, et aussi parfois, le plus souvent même, d’ailleurs, nous soigne, nous habite et nous aide à nous construire en plus de nous (permettre de) digérer. Ils sont partout, ces êtres-là, infimes, que nous ne voyons pas, et ils nous dominent sans que nous nous en apercevions ; c’est ce que je dis ! je me trouve là bien modeste, bien instruit, d’une perception qui tenterait de me déconstruire, si l’on va jusqu’au bout de mon raisonnement, ce que vous comprendrez à la fin de celui-ci, non ! c’est une lucidité, qui m’est propre, qui me donne une raison d’être, ni heureuse ni malheureuse, mais lucide, seulement lucide.
« La coopération avec mes semblables est précaire », c’est ce que vous me dites ?
Effectivement ! Parce que le dialogue est difficile, chacun est occupé dans des tergiversations qui lui sont propres, on ne peut être à l’écoute de l’autre indéfiniment, nous sommes déjà suffisamment préoccupés par l’idée de nous ; alors celle de l’autre ? C’est un support que nous ne pouvons… que nous ne pouvons supporter justement, tant sa lourdeur, nous amoindries, nous essouffle…
Écoutez l’oiseau ?

de 20’31 à 20’46, à travers le vent, le chant discret de quelques oiseaux (??)…

20’55
Je crois y reconnaître une Grive draine, appellation que nous donnons d’elle, cette charmante bête au chant triste, pour nous ; qu’y peut-elle, elle, si les notes qu’elle émet se terminent par une voix basse ?

(parole en marchant – 18 févr. 2021 à 14h05)

—> petit chemin
—> durée : 5’14

(le vent est toujours très présent)

Vous savez, un savoir universitaire, il est encerclé par des grilles que l’on protège. Il a une sorte de sclérose qui l’enferme dans une logique, qu’il a du mal à s’évader parfois ; une pensée anarchique n’a pas cette contrainte (version : Une sorte de sclérose l’enferme dans une logique, qu’il a du mal à s’évader parfois, une pensée anarchique n’a pas cette contrainte), elle s’ouvre à toutes les éventualités et elle prend ce qu’elle trouve. Vos sciences, quelles qu’elles soient, sont en permanence confrontées à de telles situations, et la première d’entre toutes serait peut-être euh… la discipline philosophique (ainsi que) tout ce qui est lié aux psys, où les certitudes sont aléatoires, précaires, disais-je ; tenez-en compte !
(la bourrasque du vent l’oblige à crier)
Les plus grands philosophes ne sortent pas des universités, ils sont probablement au creux d’une nature inconnue, dans une cahute toute pourrie, un vieillard que l’on écoute, ou une vieille femme, peu importe, ayant acquis suffisamment d’expériences et de résolutions pour émettre (un avis sur) ce que la vie a fait de nous, des notions de bon sens qui habitent nos gènes et qui se dévoilent quand on ne les entache d’aucun frein ! C’est cela, la véritable philosophie… philosophie, à mon sens ; mais, je peux m’égarer ? Réfléchissez là-dessus, peut-être il y a à pourfendre quelques idées préconçues, ou découvrir ce que l’on ne connaît pas tout à fait encore ?
La sagesse, le bon sens, se trouve dans tous les univers où se trouve (manifeste) une symbiose, un juste équilibre du partage. La symbiose est un mécanisme précaire, instable par conception même, car il doit sans cesse se recombiner, sans cesse attaqué par des contraires. Mais s’il résiste, c’est que son ordre est bien établi, et la symbiose n’obéit à aucun système que l’on connaît autoritaire, c’est l’essence même d’une anarchie, non pas parfaite, mais suffisamment équilibrée pour permettre l’essor de chaque espèce, dans un bien entendu commun, et partagé…
Bonjour les arbres ! Je viens voir ici l’ancêtre, dans un rituel ridicule, que je me mets en tête, eeeh ! à travers ce vent particulier, il prend une allure amusante… Salut l’ancêtre ! Je vais bientôt retrouver tes racines, enterré que je serai auprès de toi, ce serait une idée n’est-ce pas ? Ou peut-être que tu n’en veux pas, des parties de moi qui me composèrent ? Ah, qui sait, qui sait, quelles discussions austères nous aurions ? Pour les autres, austères, dans des longueurs interminables de tes murmures… Salut l’ancêtre, adieu !
C’est ridicule ! Évidemment, ridicule, évidemment, soyons ridicules !

Sonagrammes audiométriques :