(parole entre deux sommeils – 29 janv. 2022 à 0h52)

—> 5e ajoutements, entête tragicomédique
—> durée originale : 3’49 ; durée après retouches :

(on discute au creux d’elle, la bête)

Quoi, la bête avoue coupable ?
Non non, il ne s’agit pas de cela… il ne s’agit pas du résultat, du comportement de la chose, de l’animal, mais de son conditionnement, d’abord de ce qui le construit, ces gènes bien instruits, qui ordonnent certains états, du bon sens ou l’inverse, selon que le gène apporte du bien ou du mépris, à l’animal ; et puis de son conditionnement, de son éducation, de… enfin, de toutes ces choses-là qui font qu’un être nait vie et meure, et son histoire, ce qui le pousse à raconter tout cela, et qu’il s’emberlificote dans des justifications incongrues sans cesse renouvelées, et qu’il n’arrive pas à s’en dépêtrer. Voilà ce que nous disons de cet animal-là !

Alors, à force de déblatérer des choses, des mots, des paroles, des textes à n’en plus finir, d’un intérêt quelconque, douteux, voire impossible à lire, jusqu’où il irait dans ce délire, cette paranoïa, cette psychose ?
À la folie, peut-être ?
Eh non… Mais non, il y a pire ! Il y a pire ! C’est anodin, c’est quelconque, on l’oubliera bien vite, pas beaucoup d’intérêt, passons à autre chose, allons torturer un autre, un autre animal, pour voir ce que l’on pourrait en tirer, c’est déjà pas mal ce qu’on a fait avec celui-là, laissez-le dépérir, qu’il devienne un déchet comme les autres, laissez-le croupir dans son marasme, qu’il n’arrive pas à dépasser, laissez-le, laissez-le, il le sent bien, ce qui lui arrive là…

(parole entre deux sommeils – 29 janv. 2022 à 0h58)

—> 5e ajoutements (suite)
—> durée originale : 0’30 ; durée après retouches :

(la bête se permet une érudition)

Ce qui me gêne me dit le gène, c’est qu’ils ont voulu mettre cela en entête ! Que je mette cela en entête, et qu’ils me persuadent, me l’insinuent au-dedans de moi, la chose, les salopards ; ils m’auront jusqu’au bout, ceux qui me construisent…