(texte manuscrit – 15 janv. 2021 à 13h40)

—> [considérations philosophiques] mettre une étiquette

À un moment de mettre chaque chose à une place, dans une case avec étiquette et classement que l’on inspecte pour vérifier l’ordre rassurant de cet arrangement, c’est usant cela ! Alors, plus de place à déterminer pour chaque chose, une idée du moment comme étiquette fugitive tout le temps ; tout embrasser, tout enlacer, comme relié, à la vie à la mort, que sais-je encore ?

(version)
À un moment, de mettre chaque chose à une place, dans une case avec étiquette et classement que l’on inspecte pour vérifier l’ordre rassurant de cet arrangement, apporte une usure, s’érode à force ! Alors, plus de classement à déterminer pour chaque chose, une idée de l’instant comme une étiquette furtive tout le temps ? Tout embrasser, tout enlacer, comme relié, à la vie à la mort, que sais-je encore ?
Quid des littératures, poésies, philosophies, sciences, technologies, algorithmes, mélodies et tutti quanti, tout cela demeurerait bien gentil si l’on se contentait de tout embrasser, ne rien classer, s’en amuser, comme un jouet offert à une enfance retrouvée ?

(texte manuscrit – 24 janv. 2021 à 23h10)

—> [considérations philosophiques] histoire anthropomorphe

Une entité ordinaire venue des mondes imaginaires nous soumet ses propos en nous posant une question :
• Regardez vos histoires, elles ne racontent que les aventures de vivants analogues à vos formes, ces traits humains, comme une exclusivité où vous n’arrivez pas à en sortir, votre esprit ne parvient pas à concevoir en dehors de son propre être (espèce, bête, animal, un vivant catalogué par lui-même « homo sapiens ») ; ce sont des limites qu’il faudrait très probablement dépasser, parvenir à définir l’en-dehors de soi.
• Voilà donc les aspects d’un mécanisme pouvant apparaître suspect, vous diriez-vous, surpris, forcés de concevoir que tout un monde vous inspecte (un monde en dehors de vous) ; vous distingue-t-il du reste ? Ou vous humecte-t-il de temps à autre, vous faisant profiter de mets ordinaires, d’en jouir comme un enfant, là où on le dépose, sur la croûte d’une planète ?

(23h50)
• Le plus bel exemple en soi, sur la question, serait ces genres de filmographies d’une science mêlée de fictions à la mode où l’on parle d’une matrice occupée à ne générer qu’une seule forme existentielle, des hominidés ; aucune allégation ni citation des micro-organismes vous constituant ne sont exprimées d’une manière ou d’une autre ; le milieu où chaque vivant persiste semble être oublié dans une commodité égoïste et exclusive ? (trop d’informations !)
• « Le monde ne serait-il composé que d’hommes ? »
• À en croire la narration de ces images animées, un trafic à la gloire du soi de l’espèce, la bête croit devenir l’être suprême au centre du monde ? Au centre de tous les tracas ? Voilà le nœud du problème, le souci ! Mais, la bête n’agit-elle pas en fonction de son plan de fabrique, ce ne serait pas de sa faute exclusive, un défaut subsiste au creux de son mécanisme égocentrique, qui va corriger cette déficience (cette facétie offerte à l’oubli des origines de sa vie) ?
• Dans l’indifférence généralisée de la plupart de ses semblables, un scribe s’en va tenter de décrire une autre manière, de dire, de raconter les en-dehors de sa forme comme des dedans, ce qui le construit et le pérennise un temps, juste le temps de dire tout ce qui suit, seulement… comme un ego émotionnel interdisant toute expression de l’en-dehors de soi ?