(texte manuscrit – 12 sept. 2020 vers 18h)

—> ilem, livre des préalables

suite « recette » (variation ou codicille, annexe)

Abusez-le suffisamment pour qu’il « croit » être un élu, ou l’élu suprême.
Prenez un holobionte, un hominidéen, faites qu’il s’apitoie (sur lui-même ou les autres, les deux à la fois, si ça se trouve), et attendre les effets…
Saupoudrez de quelques faits anodins pour diversifier les aléas de situations où il ne serait pas bien malin, laissez-le mijoter dans son microcosme suffisamment. Agitez en cas de désespoir (agitez-le en cas de désespoir), retirez-le de toute mémoire (s’il ne s’adapte à aucun milieu), donnez-lui un rêve ou deux pour qu’il ne crève (tout de suite, ou désespère), oui, pour qu’il ne crève, et qu’il s’illusionne un peu ; laissez reposer, attendre un éveil du moment qu’il commence à causer, entendez sa chanson, laisser divaguer, ajouter une embellie, un marasme une tragédie, c’est selon votre appétit une émergence ou d’un mépris.
(Faites tout de même attention, ces holobiontes-là sont malgré tout fragiles et à trop les illusionner, il y en a qui dépérissent très vite dans des méprises considérables, ils se massacrent pour un rien, pour un bien, pour une ambition, si facilement !)

(version)
Abusez-le suffisamment pour qu’il « croit » être un élu, ou l’élu suprême.
Prenez un holobionte hominidéen, ce sera votre choix ; faites qu’il s’apitoie sur lui-même ou les autres, ou les deux à la fois, si ça se peut ; et attendre les effets…
Saupoudrez de quelques faits anodins pour diversifier les aléas de situations où il ne serait pas bien malin, laissez-le mijoter dans son microcosme suffisamment. À agiter en cas de désespoir (agitez-le en cas de désespoir), retirez-le de toutes mémoires s’il ne s’adapte à aucun milieu, donnez-lui un rêve ou deux pour qu’il ne périsse pas tout de suite, ou désespère sans suite ; pour qu’il ne meure trop tôt, faites en sorte qu’il s’illusionne un peu ; laissez reposer, attendre un éveil, le moment où il commence à causer, entendez sa chanson, laissez divaguer, ajoutez une embellie, un marasme, une tragédie, c’est selon votre appétit, d’une émergence ou d’un mépris.
(Faites tout de même attention, ces holobiontes-là sont malgré tout fragiles et à trop les illusionner, il y en a qui dépérissent très vite dans des méprises considérables, ils se massacrent pour un rien, pour un bien, pour une ambition, si facilement !)

(texte manuscrit – 23 sept. 2020 à 17h15)

—> ilem, livre des préalables ?
—> relier à ilem, livre des préalables, 1er mars 2020, parenthèse *** ; et livre 2, 82. ego ou livre 3, 115. accaparement, (116. de vastes accaparements)…

(tiens, pourquoi écrire tout ceci avec le crayon de papier, pour l’effacer ensuite, avoir cette audace ?)
À propos de ces photographies que l’on réalise en captant l’envol d’un oiseau, par exemple ; l’image est devenue une sorte de propriété pour ceux qui les ont réalisées, un copyright (droit d’auteur) décisif, « comme s’ils en étaient les inventeurs de ce qu’ils ont vu », questionnerait le naïf en ajoutant à propos d’eux, « se prennent-ils pour des dieux ? » ; croient-ils en être les créateurs de leur entrevue (avec cet oiseau), alors qu’ils ne sont que les témoins de son envol (beau ou laid, il est libre dans l’air et se fout bien de cet accaparement, l’image de lui, réalisée à son insu, sans en demander aucune, de permission. Ah ah ! vous voilà pris sur le fait ! Clic-clac, et c’est dans la boîte !)
Non ! Ils monnayent pour une quelconque gloire, un quelconque fric, la prise de cette vue, par souci de laisser une trace, par jalousie aussi, ils s’imaginent « créateurs » ; « serait-ce ce leurre qu’on leur a introduit au-dedans d’eux, à les malmener assidûment ? », ajouterait encore le naïf dans la méconnaissance de leurs rites (il s’imagine un complexe flirtant avec un ego pimpant et saugrenu).
Oui, ils agissent ainsi pour une gloire, ou pour survivre, aussi ! Moi-même, je m’y suis fourvoyé dans ces méandres, jadis.
Ce fut comme ce jour me promenant avec l’un d’eux, visitant quelques faiseurs d’art, mon comparse s’épancha sur un petit lot de tableaux où je n’y voyais rien de beau ? Était-ce de l’insignifiance, une sorte de snobisme dont je n’en discernais pas les détours ; sans doute, une paresse de mes sens, devant ce vide, je ne sais ? Là, où un illusoire semble suffire à leur vie, les faiseurs et les preneurs de cet art, il m’apparaît moribond, il ne suscite aucun émoi au creux de moi ? Encore un éloignement, un détachement de plus, me dis-je tout bas.
« Moribond », ce mot sonnait comme un abandon, et j’étais déjà sur une autre planète à cette époque (seul mon corps persistait encore parmi eux). Vite ! devrions-nous nous taire, ou fuir loin de leur raison, cela suintait bien comme un abandon et je ne savais quoi y mettre, aucun pont, aucun son…