(parole entre deux sommeils – 13 mars 2022 à 1h58)

Mais bien sûr, que votre propre parole, quoi que vous racontiez, ce que vous direz sera toujours la somme, eh, de vos apprentissages, de votre perception du monde, et comme vous n’êtes pas seuls, tout votre entourage vous influence ; ce qui s’exprime de vous est le résultat de ces influences, vous n’êtes pas l’auteur de vous-même, vous l’êtes l’auteur… vous êtes eh eh… l’auteur d’une totalité…
Non ! Reprenons !
Euh… Vous n’êtes pas l’auteur de vous-même, vous êtes le résultat d’un auteur suprême qui vous dépasse totalement et qui s’insinue en vous, comme dans tous les autres vivants de cette planète ; ce qui s’exprime en vous est toutes ces influences autour et au-dedans de vous, c’est ça l’auteur qui se réalise au creux de vous ; vous n’êtes… n’en êtes pas le propriétaire, en aucune façon, ni l’inventeur de toutes ces choses-là ; c’est la diversité de ce monde sur cette planète qui est l’auteur de votre résultat, de ce que vous êtes ! Eh ! ce qu’il y a en plus, sur cette planète, est le résultat de toutes les influences autour de cette planète, est en son sein, dans sa structure même ; les autres planètes, le soleil, influencent fortement le contenu de cette planète que nous nommons terre, elle en est la synthèse ; de son éclairement, du soleil sur la terre vous donne des choses que l’on dit vivantes, car nous nous nommons ainsi, ce qui existe et s’anime ici.
Nous ne pouvons être auteurs de quoi que ce soit. Nous réalisons des choses, des objets, des écritures, des romans, mais tout ce dont on parle dans les romans est exactement ce que je vous disais précédemment, le résultat d’une synthèse ; vous n’avez rien inventé, vous n’avez que absorbé et régurgité ce que l’expression du vivant ingénia au creux de vous-même ; vous êtes comme disent certains, l’expression d’un chant, qui se propage de bouche en bouche, l’expression est belle, eh, il y a un peu de ça ! Et ce chant qui vous vient au creux de vous est inspiré par tout ce qui vous entoure, toutes les influences de ces (cette) planètes, les plantes, les animaux, différents et pareils à vous-même, animal que vous êtes aussi, comme des êtres infimes vous construisent, vous bâtissent, vous organisent, vous en êtes un de leurs résultats, du cheval qu’ils domptent, (de) ces bactéries-là (hilares), vous en êtes une de ses expressions ; tout comme le cheval lui-même, dans cette ironie que nous disions de vous, la bête que l’on dompte, le cheval est dompté lui-même par ce qui le construit, et le cavalier qui monte dessus est tout aussi leurré, dirigé par des êtres tout aussi infimes que ceux qui bâtissent le cheval.
Ne nous leurrons pas, nous sommes le résultat de quelque chose de plus vaste que nous, évidemment ; eh, dans cet idéal, dans cette expression que l’on donne de tout cela, il est évident que l’on ne puisse se prétendre en aucune façon auteur de quoi que ce soit ! Ce serait indécent, mal poli, et dénigré tout ce qui vous construit du dedans comme du dehors de vous ; jouer là modeste ! De ce que vous êtes, joués la modeste, très modeste, humble, que l’on daigne s’arrêter sur vous pour vous permettre de subsister malgré toutes les erreurs, les imperfections de votre être, vous perdurer ; mais combien de temps encore ? Tant que cette planète sera capable d’amalgamer un certain nombre de matières formant des énergies que dissipent les vivants, et qu’ils n’en gaspillent par tous les contenus disponibles, vivants que nous sommes aussi, nous pourrions subsister quelques millénaires de plus ? Mais au vu où vont les choses actuelles, j’en doute fortement ? Mais c’est possible, c’est possible, en faisant attention, c’est possible !

(parole du soir – 13 mars 2022 à 23h54)

› Eh, l’étude est-elle suffisante ?
› L’étude est-elle suffisante, as-tu terminé ton étude ; l’étude de ce que tu es, de ce que tu fais, de ce qui fut (fuis) et de ce qui sera ?
› Je n’en sais rien, je me demande ?
› Ah, tu te demandes ?
› Oui, mais qu’ai-je fait… de bien, de mal, je ne sais… où ce sort me pousse, où ce sort me mène, que voulez-vous que je sois, une humaine vie comme vous, comme l’on souhaiterait qu’elle soit ? à trop y penser, je ne sais, où aller, que faire ? Disparaître, être à nouveau, transparaître, disparaître, drôle de question ?
› Mais savez-vous que vous n’êtes pas le seul à se poser ce genre de questions là ; c’est le drame des hommes, à ce genre de questions, il n’a (n’y a) pas de réponse, il n’y en aura jamais vraiment ; pour le savoir, pour y répondre, il faudrait… qu’ils soient autre chose que de simples vivants, autre chose que de simples amalgames de vivants, faits d’une multitude agglomérée qui cogère là une entité telle que la vôtre… Tant que vous ne comprendrez pas la petite étincelle qui vous anime, tant que vous ne l’apercevrez pas, l’assimilerez, vous ne pourrez répondre à cette question. Vous ne réagissez qu’en fonction de quelques gènes qui cohabitent avec vous, établissent votre mode de fonctionnement, vous êtes programmés, tout comme le robote que vous croyez construire, alors qu’il n’est qu’une construction faite par des vivants ; tout le leurre qui vous agite est de vous laisser dans un certain nombre de croyances, elles vous permettent de subsister, de vous apaiser, de progresser d’une certaine manière, dans la logique que l’on veut bien vous mettre en tête, quelque part. Oh, vous avez libre choix à mener votre vie comme vous l’entendez, mais elle est toujours guidée quelque part. Oh, il y a bien quelques êtres qui défaillent, quelques imperfections, quelques erreurs (horreurs) de-ci de-là, qui mériteraient quelques réparations, mais beaucoup d’énergie pour quelques êtres défaillants, vous dépenserez. À moins que… à moins que… il faudra faire des choix drastiques.
› J’ai envie d’arrêter là la discussion ?
› Mais ton choix est le tient, nous en tenons compte, ce n’est pas bien grave ; mais cela ne répond pas à la question que tu te posais au départ, à propos de cette étude que tu fais, est-elle finie, celle-là ? En as-tu assez d’étudier ce que l’on est ?
› Je n’en sais rien, je ne sais pas, je n’ai jamais su en fait, et mon savoir apparaît bien tout riquiqui au creux de mon lit… Alors adieux, à demain, peut-être bien…