Les récits (originaux) :

  • texte bizarre (16 avril 2013)
  • grand poète endormi (19 mars 2014)
  • rien (31 mars 2014)
  • sans titre (7 juill. 2014)
  • j’étais à ce point… (17 sept. 2014)
  • ballade de… (29 nov. 2014)
  • comme un étranger (18 mars 2015)
  • ça vient d’en haut (texte ??, nov. 2015 à août 2016)
  • je voudrais… (31 janv. 2016)
  • bribes, fragments 2016 (mars à août 2016)
  • vous savez ces bribes de mots (18 mars 2016)
  • symphonique (28 déc. 2016)
  • la chaise abattue (30 avr. 2017)
  • naguère (6 mai 2017)
  • les objets tombent (5 juill. 2017)
  • ballade du ris de lui… (fin 2017)

texte bizarre

(texte ?? – 16 avril 2013 à 7h46)

Mais pourquoi donc faudrait-il s’arrêter ici et ne pas survivre là-bas ? Le monde est abstrait et il ne s’abstient pas, il radote, ils piaillent, il s’envenime, il déclenche un attrait irrémédiable. Je répète : il déclenche un attrait irrémédiable, une sorte d’envie austère et amère avec un nombre incommensurable de dénis. Comment ? Il y a d’autres manières de voir le monde, ne soyez pas pessimiste.

Aujourd’hui, j’ai décidé de ne plus écraser les abeilles. Toutes ces petites bêtes du bon dieu, sauf évidemment les mouches.

La timidité a ceci de particulier qu’elle exaspère les corps et le sentiment là-dedans, me direz-vous, il ne sait quoi dire, il grelotte, il cherche des façons de dire le marasme…

Quand l’A… enrage, È… n’est pas loin.
Quand l’A… enrage, c’est qu’È… n’est plus au lit.
Moi je dis qu’il faut toujours remonter aux sources du mal.

grand poète endormi

(texte ?? – 19 mars 2014 à 22h)

Grand poète endormi, quand allez-vous vous réveiller ?
Vagabond des limbes jusqu’au bout de la nuit
Je ne sais pas peut-être à minuit
Et je ne sors, et de l’être je m’ennuie

Dites-nous, au fait grand poète de la nuit quand allez-vous vous réveiller ?
Et voici, et voilà que d’autres idées en aient plus idée ; effacée revenir !

Dites-moi donc, qu’en est-il du temps à venir ?

Des phrases maintes fois répétées que le songe d’une nuit a été
Pour une fois oublier
Ne fermez pas la porte, ne fermez pas vos yeux
N’en venez pas aux mains
Faite que tout s’oublie

rien

(texte ?? original - 31 mars 2014 à 1h36)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :

Rien

Voilà que viennent vos idées, d’où sont-elles ?
je ne sais quoi faire,
du présage et des affaires
je ne dis rien

Voilà un vent apaisé et des édiles que l’on érige comme un drapeau
sur la frondaison des bâtisses sur l’esplanade un soleil haut s’étrille,
je ne vois rien

Voilà que vous me suivez et voulez m’accaparer de maints travaux
et dire qu’il en fallut des études pour ma besogne, la comprendre,
il faudrait pratiquer le verbe aimer !
je le sais bien, mais
je ne fais rien

Vous voudriez que j’adore, que j’étreigne et féconde une ingénue,
vous aimeriez l’audace, la quiétude et les soubresauts d’un renouveau,
vous imaginez trop, mon audace, ma vertu,
je vois ce que vous faites et je n’ai pas encore perdu la tête,
mais que sais-je en fait, rien.

Voilà qu’à nouveau on accapare mes entrailles, j’aurais des viscères de misère,
la boite qu’est mon corps est de piètre qualité, c’est ce qu’on me dit, alors, il
faudrait y remédier en faisant de petits efforts tout un temps,
cette mécanique besogne qui dégrippe ma carcasse avant l’endormissement,
oui c’est cela, mais non rien

Dors, ma solitude, ne t’effraie pas, ils n’y sont pour rien, eux aussi s’illusionnent,
la Martinique des grands soleils, la plage des prélassements qui vous ensommeille,
le rodéo à la télévision, la politique et des menaces et des impôts et du boulot,
dort ma mine, il ne faut pas inquiéter tes méninges, repose ta lourdeur corporelle
sur le lit de mes ritournelles et va rêvant à d’étranges mondes en palisson
et quoi te dire, sinon rien…

Sur le lit, tu ris autour d’elle, et va rêvant à d’étranges mondes en palissant,
mais quoi te dire sinon rien…

sans titre

(texte [??] – 7 juill. 2014 à 21h22)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :

Je persiste toujours dans tes rêves à l’innocente envie rachitique immonde laissée pour morte sans savoir pourquoi je m’invente des turpitudes indolentes et des recettes dans mes idées inodores.
Je demeure autour dans tes chimères ne voyant guère ne pratiquant plus au mépris à tout moment d’un œil hagard une vie chimérique aux mièvreries indécentes qui n’innocente pas ton regard sur l’enivrement anémique les mamans coutumières d’un monde mal lavé.

(variante)
Je suis le jour dans tes rêves innocentant l’envie rachitique du monde laissée pour morte sans savoir pourquoi je m’invente des turpitudes innocentes et des recettes dans mes idées inodorantes.

j’étais à ce point…

(texte [??] – 17 sept. 2014 à 21h50)

—> (un récit oral dicté au robote, pour voir ce que cela donne ?)

J’étais à ce point captivé qu’une impromptue histoire m’eut-ce arrivée,
et sans doute quel message m’était apporté

J’étais à ce point captivé qu’une impromptue histoire puisse m’arriver
Petite entourloupe du coin de la vie
Petit message de mes mains amoindries

Oh poulain grain pourlasse mystosse
itagrain italosse pour l’un chien

j’me sens de trop
y faut que je m’en aille
sur c’te terre oh
y a rien qui m’aille

—> voir, un peu après, texte manuscrit original du 29 sept. 2014 avec adaptation proche : 1. « İl », intermède…, 46. et puis le doute…, décaniller…

ballade de…

(texte original – 29 nov. 2014 à 1h24 – corrigé le 05 févr. 2018 à 15h16)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :

Et, sûr d’un envol incertain et doux
emportant tout ce qu’il pouvait emporter
mû par un air entendu le matin
un fond de nostalgie jusqu’au bout des doigts et
la musique encore écoutée sept cents fois

la vie enrobée des pires moments du bout des temps
encore toujours cette fois
la musique au bout des bras
sans cesse rapportés une vague jusqu’à moi
et partir à nouveau pour revenir enfin
une musique sans fin

un air de tous les temps
un air si simple que l’on entend
sur les places dans le creux d’une vie
sur les échappatoires du bout des ans
priant la bonne année
priant pour ne pas s’abandonner

ils ont apporté une prière si démodée
que je n’en peux plus de la portée
et puis d’autres ils ont raccordé
des chariots de boutefeu
la modique somme de tous nos vœux
l’an est passé
et cette musique la vie ne fait que recommencée

cette nostalgie bête à crever
ne me laisse pas ces plats que tu n’as pas mangés,
faisons en sorte de ne pas y avoir songé
un air encore me l’a rapporté
si tôt le matin au point du jour
si peu j’ai chaviré

il fait si froid dehors
ma prière est toute gelée
qu’à force des doigts engourdis
ont caressé ton visage mon enfance disparue
encore une fois à jamais la porte s’est dérobée
une autre musique qui a déplu

mes notes claires sont devenues
pour t’habiller jusqu’au soir venu
et martel au vent fort un air entendu
c’est beau la vie m’est défendue,
comme si le jour
me faisait craindre un inconnu
qu’on fait attendre au coin d’une rue

cette ballade triste à pleurer
d’une chose que l’on a manquée,
et si je n’étais pas ici venue
que dirions-nous si jeune
parlant comme à cet inconnu
devant le miroir et levant les yeux
sans un chagrin ni sans un chemin
il faut parfois être nu

devant ma vie ma honte toute bue
et allons qu’as-tu fait qu’as-tu donc vu
cet antre de tes méfaits n’est pas si grand
tu n’as fait que si peu de choses
si peu que tu oses un autre se repose
laissons là les idées et les révoltes
faut-il que je me repose

Un autre jour, un autre temps
viendra bien et c’est demain
pour apporter dans un verre ce grain
qu’une enfance réjouie de porter la vie
ira planter au bout du chemin
qui sait
poussera là un arbre
un jour demain

Y feront peut-être
sous sa feuillaison
des amants incertains
des gens peut-être bien
ce qu’on fait à ces moments-là
un soir ou un matin
une histoire sans fin
peut-être bien.

Et puis, dans la tourmente
après avoir choisi sa nouvelle idole
une femme du soleil levant
délicate et douce
au sourire pour lui énigmatique
toute la splendeur de l’orient
fera une surprise
de son rire
à cette rencontre

comme un étranger

(texte [??] – 18 mars 2015 à 22h59)

—> voir adaptation : 1. « İl », peregrinatio, péroraison, 222. (liste des fins)

J’ai traversé cette vie comme un étranger

me souvienne l’idée d’y mettre un peu de vie
dans mes souvenirs passant devant les portes
au regard furtif d’un coin de l’œil
comme un étranger

encore, c’est autrefois près d’autres que moi parlant
pour ne rien dire pour la frime malgré l’embarras
comme un étranger

puis ce jour funeste arrivant des montagnes
fuyant du regard cette mère mourante
comme un étranger

et cet autrefois, dire qu’une femme voulait bien de moi
la remerciant poliment, mais non dis-je
comme un étranger

ça vient d’en haut

(texte ?? -  entre 26 nov. 2015 et 4 août 2016)

Ça vient d’en haut
cela qui appel
sort de la machine
à la tâche des hôtels
ça arrive c’est si haut
c’est de là qu’on attelle
c’est la machine
qui nous interpelle
n’y allez pas cela ne fait rien
ce n’est rien qu’un appel
la machine sursaute
au-devant de son autel
et qui procède à l’appel
un air de rien et qui nous hèle
et alors ce n’est rien
qu’une séquelle et bien
merci quand même de la peine
cet éveil qui nous vient
si bien et de loin en loin
faisant bien pour du zèle.

je voudrais…

(texte [??] – 31 janv. 2016 à 0h13)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :

Je voudrais ne plus rester là à attendre,
comme médusé par des idées dépassées
et mon orgueil beaucoup trop pressé ;
à tout prendre,
je désirerais ne plus demeurer
cet ectoplasme pouilleux et rusé
les nuits froides à pierre fendre
ici, peut-être demain
dans dix jours, à jamais.

Je voudrais observer mon dédain sur la route
plier en deux et m’asseoir dessus
pour oublier à souhait dix soirs
sur l’assurance de ce nom désuet
de pauvre homme, reposant un peu,
et vos richesses les dénigrer en toute forme.

Je voudrais vous voir humilié
de n’avoir point gagné de sommes folles
aujourd’hui, et puis rire de cela soûlé…
enfin,
je voudrais ne plus être là…

bribes, fragments 2016

(parole entre deux sommeils – 1er mars 2016 à 2h30)

Les fileuses accrochaient des vers nouveaux qu’elles défilaient pour joindre au renouveau la soie finissante des toiles accrues pour la chasse des oiseaux, pfff !

(texte ?? – 8 août 2016 à 2h31)

Dit vert sorte de vers

Aller vers le nord
Ver de terre vert de peur
Boire dans un verre vert à l’envers (allant) devers soi
Cet arbre est vert
Écrit en vers

(parole entre deux sommeils – 23 août 2016 à 2h32)

Dis-moi un cours d’h… ou tu t’endors
dis-moi cent rêves que tu dévores
au bout du décor
dis-moi cent vœux que tu élèves
dis moi toute une histoire qui se dérobe
avec un drôle d’air
dis-moi toute sorte de choses qui anime l’air
et fond tousser en dehors
que son air…

(ajout)

Une idéologie qu’un soir modestement vous aviez délaissé
une idée logique qu’un soir modestement vous aviez délaissée

Et puis il y a ces jours incroyables, comme un vent se lève tout un monde s’organise dans votre tête, et que vous ne cessez de décrire tout ce qui en sort, de notre tête, vous épuise ; quand cela cessera-t-il ? Je voudrais dormir ici là, maintenant.

Vous y avez laissé au bout d’une errance, un soldat
Au bout d’une errance, un soldat

Nous y avons laissé au bout d’une errance insolite

Et quand le thé fait le pilier d’un ton
et quand le T fait le pilier d’un pont

vous savez ces bribes de mots

(parole du matin – 18 mars 2016 à 06:20)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :

(original)
Vous savez ces bribes de mots éparpillés ici et là
que l’on assemble un jour comme ça
pour nettoyer vos fonds de tiroir ou ces mots assemblés sur des bribes de papier
un soir faire le ménage ou n’en pouvant plus
de ce désordre éparpillé ici et là
vous assemblez ces phrases par on ne sait quel tralala
et qui au bout du compte finit par faire ce que vous lisez là
tout un monde une histoire tous ces tralalas
qu’on invente par je ne sais quoi
les rudesses du soir ou au matin au lever du jour
ces aubes dorées éclatantes
aux aurores dorées éclatantes
d’une boule ensoleillée venant d’on ne sait où
des pâleurs débordantes qu’une nuit efface tout
ou petite débordante la nuit s’évade ou de jour
du bout du jour qui vient ici là s’évade
l’aurore et ses fausses idées du décor
vient là attend c’est moi qui arrive
qui ça oui toi la vient donc altière s’étale
un tout petit bout du jour qui vient qui râle
et s’étale là par on ne sait quel tralala

(variante)
Vous savez ces bribes de mots, éparpillés ici et là,
que l’on rassemble un jour comme ça,
pour nettoyer vos fonds de tiroir,
ou ces notes ajoutées sur des bouts de papier,
un soir, pour parfaire le ménage, ou n’en pouvant plus
de ce désordre estampillé çà et là,
vous ramassez ces phrases par on ne sait quel tralala,
et qui, au bout du compte, finit par faire ce que vous lisez là,
tout un monde, une histoire, tous ces apparats
qu’on invente par je ne sais quoi,
les rudesses du soir ou au matin, au lever du jour,
ces lueurs au levé, reconnaissantes,
aux aurores dorées éclatantes,
d’une boule ensoleillée venue on sait bien d’où,
des pâleurs abondantes d’une noirceur, efface tout,
ou petite débordante la nuit s’évade au gré du jour
du bout du jour qui arrive ici et voit sa parade
l’aube et ses fausses idées du décor,
amène-toi et attends, c’est moi que v’là
qui ça, oui moi ah ! tient donc pose et pâle
ce tout petit bord du jour, qui émerge et râle,
s’étale là par on ne sait quel embarra.

symphonique

(texte manuscrit – 28 déc. 2016)

« Montées chromatiques et parallèles autant en musique, peuvent pleuvoir plusieurs sons mélodiques ensemble en s’enchevêtrant, autant avec les mots, ils ne peuvent s’entrelacer que les uns après les autres ; alors, comment remédier à cela, sans tenir à bout de bras la force des mots primordiaux qui donneront l’ampleur suffisante au moment précis du paroxysme désiré ? »

(des propos bien confus, pour les érudits de la chose incompréhensible, assurément)

la chaise abattue

(texte manuscrit – 30 avr. 2017 à 1h52)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 2 : 78. [af] sensations :
assoiements (versions adaptée)
—> variations contextuelles

—> à intercaler entre chapitres

On avait comme un penchant pour elle, cette chaise,
combats quant à la remettre debout,
qui l’accomplira ?

Entre ce début d’affection et puis cette fin, va naître un rêve ou deux… cet objet sur lequel on s’assoit.

La chaise est inclinée,
combat quant à la remettre debout,
qui l’accomplira ?

On la laissa tomber comme un amour déchu, cette chaise,
combat quant à la remettre debout,
qui l’osera ?

Entre ce renoncement et l’éventualité d’un changement… voulait-on que l’on ne s’y assît plus ?

La chaise est tombée,
combat quant à la remettre debout,
qui l’osera

On l’abattit comme un condamné à mort, cette chaise,
combat quant à la remettre debout,
qui le fera ?

Entre l’annonce d’une chute et la possibilité d’une relève… pour asseoir… une révolution ?

La chaise est abattue,
combat quant à la remettre debout,
qui le fera ?

(version) livre 4 colère 164.

La chaise de plomb,
combats quant à la démettre de tout,
qui l’exécutera ?

La chaise de bouts,
combats quant à la démettre de tout,
qui s’exécutera ?

La chaise debout,
combats quant à la démettre de tout,
qui avisera ?

La chaise inclinée,
combats quant à la remettre debout,
qui l’accomplira ?

La chaise tombée,
combats quant à la remettre debout,
qui l’osera ?

La chaise abattue,
combats quant à la remettre debout,
qui le fera ?

naguère

(parole du soir – 6 mai 2017 à 18h20)

Ma vie naguère demeura bien modeste,
faudrait-il maintenant l’attester qu’elle apparût si humble
Ma vie naguère demeura bien modeste,
devrais-je maintenant l’attester qu’elle apparût si humble
Ma vie naguère demeura bien modeste,
faudrait-il maintenant l’attester qu’elle apparut bien ainsi

La vie ne me montra guère modeste,
faudrait-il maintenant que je l’atteste que celle-là naguère exultât sans cesse
Ma vie naguère s’avéra peu modeste,
faudrait-il maintenant que je l’atteste que celle-ci hier ne se trouvât en rien funeste

les objets tombent

(texte [??] – 5 juill. 2017 à 15h50)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :

Les objets tombent, tombent, tombent !
Pourquoi donc, les objets tombent, tombent, tombent ?
Sans cesse pendant que je vieillis, les objets tombent, tombent, tombent !
Pourquoi donc systématiquement les objets tombent-ils ainsi, tomber tout le temps ?
Pendant que je me flétris, les objets tombent continuellement, à peine que je me remette d’un mal aussi petit, qu’à nouveau les objets tombent, tombent, tombent…
Pourquoi le sort s’acharne-t-il autour de moi, qu’à force de tomber les objets se cassent, se cassent, se cassent ?
Pourquoi donc tout cela ? Je n’ai pas demandé moi à ce que tombent et se cassent tous ces fatras d’objets si instables, qu’à force ils vacillent, pour à la fin les voir tomber, toujours, tomber… Ils tombent et puis se cassent, c’est ce qui me lasse…

(ajout électronisé du 23 juill. 2020 à 8h55)
Le temps de retrouver le texte sur les objets qui ne cessent de tomber, juste le temps d’en oublier la raison de cette recherche sur cette science des objets tombant inexorablement dès qu’ont les lâches volontairement ou maladroitement, la plupart du temps, à cause d’un vieillissement de soi, la main n’agrippe plus comme avant, fermement, la chose prise est mal prise et se brise, apporte une râlerie de plus contre ce foutu âge, un lâché prise indécrottable prend place, jusqu’au dernier affaissement, tomber définitivement !

ballade du ris de lui… ***

(texte manuscrit – fin 2017)

—> ébauche, ajouter les intermèdes à la suite de ballade…
(avec variations selon l’humeur !)

Premiers métiers, premières inspirations, illusoires épreuves (que l’on se donne), vouloir être tout et rien à la fois
(ou tout rater et puis s’en aller)…

La manne poétique lui venait
comme une inspiration propice,
il dit « je serai donc poète ! »
Houla, on se rit de lui,
n’est pas un poète qui veut,
ce fut comme un désaveu,
il resta longtemps piteux.

ballade :

La manne technique lui venait
parce qu’il fallait bien vivre d’un métier
(alors il apprit bien vite un métier),
il dit « je serai donc technicien ! »
Houla, on se rit de lui,
n’est pas un technicien qui veut,
ce fut comme un désaveu,
ce qui le rend malheureux.

ballade :

La manne des beaux-arts lui venait
comme un instinct non désavoué,
il dit « je serai donc artiste peintre ! »
Houla, on se rit de lui,
n’est pas un peintre qui veut,
ce fut comme un désaveu,
il passait pour un cul terreux.

ballade :

La manne de la comédie lui venait
comme une clameur l’étonnait,
il dit « je serai donc comédien ! »
Houla, on se rit de lui,
n’est pas un comédien qui veut,
ce fut comme un désaveu,
il apprit de la scène un peu.

ballade :

La manne de l’écriture lui venait
comme tant de mots s’accumulaient,
il dit « je serai donc écrivain ! »
Houla, on se rit de lui,
n’est pas un écrivain qui veut,
ce fut comme un désaveu,
ce qu’il écrivit était calamiteux.
(ce qu’il écrivit était trop ambitieux)

ballade :
il se vit chanceux,
on lui recommanda « change donc de corps »

La manne d’une philosophie lui venait,
en dehors de lui ce corps pensait, (penchait)
il dit « je serai donc un philosophe ! »
Houla, on se rit de lui,
n’atteint pas l’érudition qui veut,
ce fut comme un désaveu,
son humanité le rendit fiévreux.
(son réveil se révéla bien calamiteux.)

ballade :
toutefois

La manne d’un éveil lui venait,
en dehors de lui ce corps flanchait, (penchait)
il dit « je serai donc cet éveillé ! »
Houla, on se rit de lui,
n’atteint pas l’éveil qui veut,
ce fut comme un désaveu,
son réveil le rendit chanceux.
(Son réveil se révéla bien calamiteux.)

ballade :

La manne de l’esprit lui venait,
en dehors de lui ce corps penchait,
(on lui recommanda « changez de corps »)
il dit « je ne serais donc qu’une âme ! »
Houla, on ne rit plus de lui,
il n’est pas d’âme à voir,
ce fut comme un aveu,
que veulent-ils que je sois enfin ?