(parole en marchant - 18 oct. 2016 18h24)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 2 : 74. [L M] affabulations, si j’étais… me croiriez-vous ?
—> à inséré dans peregrinari, trouver personnage adéquat à qui dédier ce texte
—> dans livre de la voix ou de la vue (??)
(récit original) (à vérifier)
Et si j’étais un de ces extraterrestres venus vous prévenir d’une fin annoncée, d’un terrible présage, d’une tragique aventure qui s’amène à vous, me croiriez-vous ?
J’ai l’âge de l’univers, j’ai assisté à tous ces rebonds, jadis il me semblait que je ne garderai rien en ma souvenance, de mes errances, car en faite rien n’était perdu et des traces j’ai remarqué, on laissait bien des oripeaux de ma présence, non rien ne fut délaissé, seulement éparpillé, le petit troupeau, dans son aisance.
Si je vous disais, que me traversèrent des corps étrangers arrivés d’on ne sait où, d’autres mondes et d’univers, et qui me font vous exposer ce que vous entendez, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais, que cette histoire m’est advenue en plusieurs occasions, que j’ai eu à la recommencée bien des fois, l’accepteriez-vous ?
Et si je vous disais que d’aventures mon avenir n’apparait plus parmi vous, me croiriez-vous ?
Et si je vous annonçais, qu’à certains moments les soirs, quand le soleil m’emporte, je m’évade au-delà de vous, l’admettriez-vous ?
Et si je vous disais que souvent dans les petits chemins au fond du bois magique je m’extasie devant une des plus admirables beautés que la nature puisse me donner, en moi s’imprègnent toutes les images du monde qui nous émerveille, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais mille autres propos que mon imagination ne cesse de vous apporter et qu’à travers tous les mots qui me viennent et que je vous amène, il ne reste pas une pensée qui provient de moi, me croiriez-vous ?
Si je vous disais que là, à cet instant je ne me trouve plus parmi vous et que vous voyez une image, un être impalpable, indéfini, ces quelques vocables que vous entendez ou lisez, une provenance folle, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais encore d’autres propos inégalés à travers des mots tout juste expérimentés que l’on vient à peine d’inventer et qui décrivent des mondes que vous n’avez pas à ce jour explorés, me croiriez-vous ?
Et si je vous récitais de nouveaux imaginaires, comme cette figure cassée qui tombait dans le fond d’un ravin et qu’un oiseau passant par là me la rafistoler, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais ces différents propos encore tenus par une bête, s’en venant près de moi, me dire : et bien, suis-moi ; ce que je vais te montrer ici, nul autre être que toi ne l’a déjà vu, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais, encore et toujours, que parfois, le cœur s’épuise à désirer convaincre une idée convenue ; que l’on s’égare malgré tout, et là où vous demeurez dans votre embarras à vivre tout ce que vous réalisez, si je vous disais, que certains d’entre vous se perdent, le croiriez-vous ?
Et enfin, l’ultime parole que je ne sais pas encore vous dire qui me viendra bien un jour pour clore ce message quand je vous l’aurais dite, m’auriez-vous cru sur ces choses que l’on médite ?
…
(version)
Et si je vous disais que je demeure envahi et extraterrestre en partie, le croiriez-vous ?
Et si j’étais un de ces extraterrestres venus vous prévenir d’une fin annoncée, d’un terrible présage, d’une tragique aventure qui s’amène à vous, me croiriez-vous ?
J’ai l’âge de l’univers, j’ai assisté à tous ces rebonds, jadis ; il me semblait que je ne garderais rien dans ma souvenance, de mes errances, en fait, rien ne fut perdu ; des traces, j’ai remarqué, ont bien laissé quelques oripeaux de ma présence ; non, rien ne fut abandonné, juste éparpillé, le petit troupeau, dans son aisance.
Si je vous disais, que me traversèrent des corps étrangers arrivés d’on ne sait où, d’autres mondes et d’univers, qui me font vous exposer ce que vous entendez, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais, que cette histoire m’est advenue en plusieurs occasions, que j’ai eu à la recommencer bien des fois, l’accepteriez-vous ?
Et si je vous disais que d’aventures mon avenir n’apparaît plus parmi vous, me croiriez-vous ?
Et si je vous annonçais, qu’à certains moments les soirs, quand le soleil m’emporte, je m’évade au-delà de vous, l’admettriez-vous ?
Et si je vous disais que souvent dans les petits chemins au fond du bois magique je m’extasie devant une des plus admirables beautés que la nature puisse me donner, en moi s’imprègnent toutes les images du monde qui nous émerveille, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais mille autres propos que mon imagination ne cesse de vous apporter et qu’à travers tous les mots qui me viennent et que je vous amène, il ne reste pas une pensée qui provient de moi, me croiriez-vous ?
Si je vous disais que là, à cet instant je ne me trouve plus parmi vous et que vous voyez une image, un être impalpable, indéfini, ces quelques vocables que vous entendez ou lisez, une provenance folle, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais encore d’autres propos inégalés à travers des mots tout juste expérimentés, que l’on vient à peine d’inventer et qui décrivent des mondes que vous n’avez pas à ce jour, explorés, me croiriez-vous ?
Et si je vous récitais de nouveaux imaginaires, comme cette figure cassée qui tombait dans le fond d’un ravin et qu’un oiseau passant par là me la rafistoler, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais ces différents propos encore tenus par une bête, s’en venant près de moi, me dire : et bien, suis-moi ; ce que je vais te montrer ici, nul autre être que toi ne l’a déjà vu, me croiriez-vous ?
Et si je vous racontais, encore et toujours, que parfois, le cœur s’épuise à désirer convaincre une idée convenue ; que l’on s’égare malgré tout, et là où vous demeurez dans votre embarras à vivre tout ce que vous réalisez, si je vous disais, que certains d’entre vous se perdent, le croiriez-vous ?
Et enfin, l’ultime parole que je ne sais pas encore vous dire qui me viendra bien un jour pour clore ce message quand je vous l’aurais dite, m’auriez-vous cru sur ces choses que l’on médite ?
(Et si je vous disais que de cette aventure extraterrestre elle est aussi la vôtre.)
— > (ajout texte le soir)
Oh ! je vois bien qu’il faut que je vous explique, en fait, au creux de moi, c’est produit une chose incongrue ; comment vous dire ? Quelques particules indéterminées ont abandonné en moi, des informations qu’elles nous cachaient habituellement, sur notre mode de fonctionnement ; de ceux-là qui s’immiscent en nous, et qu’on appelle l’intuition, l’instinct, le sentiment, qui en fait ne s’avère que le résultat d’une programmation volontaire, laissée au hasard de nos déambulations. En quelque sorte, ces informations servaient et servent toujours au fonctionnement de nos viscères, comme un moteur génétique bien rodé, mais ce que ne nous disait pas la vie, c’était son mode opératoire et le processus de son évolution cyclique, qui apportent de génération en génération, à chaque fois, une petite variation ; dans ce mécanisme, s’y ajoutent des éléments aléatoires qui diversifient et assouvissent l’expérimentation de chaque être, afin de donner, à travers ces empirismes, la possibilité à chaque espèce vivante de s’acclimater et par là, permettre une sélection « naturelle » ; les individus fragilisés ou inadaptés à cause du processus de ces évolutions ont encore peu de chances de survivre ; comme d’habitude, ne subsistent que les êtres les plus résistants, cela leur offre une opportunité supplémentaire de pérenniser leurs développements futurs ; c’est en quelque sorte une prédation naturelle du vivant sur lui-même ; en l’observant finement, il nous montre cette prééminence, même si elle ne s’avère pas exacte dans tous les cas (n’oublions jamais l’étonnant foisonnement des diverses formes d’existence qui peuple la vie terrestre, ouvre des perspectives géantes à tous les possibles, cette perception ne pouvant s’appréhender totalement, elle nous submerge). Ce mode opératoire est contrecarré maintenant par la naissance d’un affectif chez l’être humain qui tend à préserver les êtres les plus fragilisés en les protégeant ; ceci se produit uniquement dans les civilisations ayant acquis un confort d’existence suffisant. Les sociétés soumises aux affrontements perpétuels et guerriers, ne permettant pas la sauvegarde des êtres handicapés.
Tout ce dialogue bien maussade, pour vous dire que par mégarde probablement, ce processus, à la finesse habituellement cachée m’a été révélé à travers la prise de conscience d’une certaine réalité du vivant ; cela m’a amené à une nouvelle perception, que d’habitude, aucun d’entre nous, n’a jusqu’à ce moment et sauf preuve du contraire, eu le loisir d’y être confronté. Cela s’est produit comme une sorte d’explosion dans mes pensées, ou tout surgissait en donnant une explication parfaitement claire à tous les aspects du vivant sur lesquels je m’interrogeais. Ce fut d’abord perçu au premier degré par moi-même, avec beaucoup d’incrédulité et une méfiance face à cette nouvelle émergence de mon esprit ; lui me persuadait de plus en plus qu’elle ne venait pas de mon propre processus intellectuel, mais d’un autre, étranger, ajouté, incorporé à ma personne, à mon insu, au-delà de ma conscience de toute façon. Mes soupçons s’éveillèrent à ce sujet, à cause d’une clarté des propos qui me venaient, sans l’imprécision et l’empirisme courant de mes précédents, qu’il fallait toujours devoir corriger et ajuster pour affiner mon argument final. La limpidité de ces nouveaux raisonnements ne m’offrait aucun doute, ils se posaient comme une évidence irréfutable, si indéniable que je ne trouvais pas ni ne trouve encore, d’arguments assez péremptoires pour les désavouer ou les contredire. Jamais, auparavant, il ne m’a été donné de percevoir avec une telle clarté ces sujets, si difficiles à appréhender, sans s’y perdre ici ou là ! La réponse ne suscitait aucun égarement, une platitude du propos, efficacité d’un raisonnement, que décidément je n’arrive toujours pas, à considérer comme mien, malgré l’évidence de ce qu’il m’amène à l’esprit, et ses débordements ; j’en reste régulièrement bluffé et m’interroge souvent à ce sujet, que dois-je en comprendre. Je vous l’avoue tout net, cette ignorance-là ne m’a pas été encore dévoilée ni décryptée ; le vivant demeure véritablement un processus invraisemblable d’animation de la matière, implique en moi un bouleversement de mes manières, une cérémonie de mes élaborations de pensées proches de la folie, tant la barrière entre la lucidité et cette folie me paraît si ténue que je ne sais si par moments je ne franchis pas parfois la frontière et déraisonne tout à fait…