(texte ⁇ - 15 juill. 2016 à 1h47)
—> avant récit primitif « faisons un conte, d’un rêve »
La possibilité d’un rêve…
—> refrains (rythme) à répartir le long du récit
La possibilité d’un rêve…
à l’horizon de son enfance ;
élabore des variations intenses.
La possibilité d’un rêve…
qui s’évanouit et puis revient ;
son tracas indéniable.
La possibilité d’un rêve…
laissez-le donc s’écouler ;
vous verrez bien ce qui en sortira.
La possibilité d’un rêve…
ajoute des railleries à son ordinaire ;
plus que des messes basses.
La possibilité d’un rêve…
plus chaotique que d’habitude ;
un qui lui serve de leçon.
La possibilité d’un rêve…
où il se voit grand voyageur ;
faire une découverte majeure.
…
La possibilité d’un rêve…
plus extraordinaire que d’ordinaire ;
et puis la possibilité d’une trêve.
La possibilité d’un rêve…
laissez donc couler !
Vous verrez bien ce qui en sortira.
Assez des réjouissances hystériques
Assez des obéissances frénétiques
Ainsi il étudia, au fond de l’étroite cavité qui abrite sa mémoire, la possibilité d’un rêve nouveau où la multitude des souvenances de sa vie passée s’entrecroise avec l’idée d’une trêve que l’on ne peut outrepasser.
Puis vient s’ajouter au rêve ainsi inventé un soubresaut ou deux.
Pour le vider de ces insanités qui ne veulent pas le laisser ; dans un terme très technique, l’expert dira « qu’il faut le purger », en usant même d’une saignée pour atteindre de lui, la plus certaine des satiétés, qui font aux rêveurs des élans auprès du cœur. Au moins un soubresaut encore, à cause d’une artère obstruée, sort mal aisé, d’une santé que l’on aurait un peu trop délaissée.
« Laissez donc couler ! Vous verrez bien ce qui en sortira,
laissez s’exhaler la substance,
laissez-la s’étaler, son essence imprégner tous nos sens,
vous verrez bien ce que le monde en pense. »
La possibilité d’un rêve…
laissez donc couler !
Vous verrez bien ce qui en sortira.
…
« En Inde nous avons un dicton : à la fin de l’histoire, tout finit par s’arranger. Si tout n’est pas arrangé, c’est que ce n’est pas encore la fin. » Réplique du film « Indian Palace » (2011).
– Alors donc vous savez tout ?
– Quoi donc ?
– Ce rêve qui s’efface dès qu’on le dit, dès qu’on le trace, sur des papiers aussi…
– Qu’avez-vous dit ?
– Je ne sais plus, à peine qu’on le dise, j’ai une trace dans ma mémoire, maudit ! Le temps qui passe…
– Alors ce rêve, c’est maintenant que vous le dites ? Dépêchez-vous !
– Ah oui, mais comment voulez-vous, ce sont des images, très volatiles, des flashs dans la nuit puis le jour, une vague alerte, des oiseaux passent et le chant à cette aube offerte qui s’immisce dans quoi déjà ?
– Ah oui ? Vous disiez ce rêve…
– Attendez ! Une image défile, elle ouvre une porte, je regarde et vois… le ciel oblique qui me laisse sans voix, un présage, une audace, que sais-je ? J’ai des élans, hélas, cela s’arrête… Ah et puis repasse, ah là, oui je sais, ce n’est pas très limpide, ma mémoire me fait une farce, je regarde dans la glace, ce qui est opaque, essaie là, la garce, mais quoi ? Reviens, je ne sais plus quoi dire, cela n’inspire plus rien ; dis-moi, j’ai encore du lien vers cette figure, aux rêves épars sans cesse et qui me fait face oui maintenant, je vois, je vois très bien, ce gros machin, ce rêve, cette audace, que méprisent les hommes, va leur faire une farce, pas bien méchante hélas, peut-être trop déjà j’ai dit, ce qui se met en place là, devant la glace, devenue un reflet véritable ; c’est très net maintenant que j’agite un mouchoir comme pour dire « au revoir ! » Mais non, cela revient, il faut que je mette encore une fois des écrits, à ma crampe qui me vient, me dit « j’ai faim ! », mais c’est quoi cette colique ? Des images, sans cesse défile, je ne peux aucune alerte, cela va trop vite, cela va à l’emporte-pièce sur mes regards, je n’ai rien qui puisse faire que tout arrête !
Voilà ! Maintenant, j’ai plus qu’une dette, maintenant, moi qui le vis en songe, qui m’est devenu très clair, très clair, limpide, mais si bien sûr…
– Alors ! Qu’avez-vous vu ?
Peut-être un peu plus
peut-être une vertu
de l’autre vu.
*
« Petite pause »
J’aime bien cette douce variance de la lumière dans la rue, vague fugitive sur les murs, passe définitive et rends aux passants qu’il a vus, son reflet légèrement, puis disparu. C’était je ne me souviens plus très bien, un matin je crois, au moment d’une pose, dans un café de la grande ville, une parole soudaine m’accosta, « Attention ! ce n’est pas fini, tout ne fait que commencer » me dit le mécréant assis à côté de moi, il était très enfiévré quand il m’eut dit tout cela. Écoutez donc la chimère, la fausse légende qui va devenir, elle va vous réveiller !