(parole entre deux sommeils - 26 déc. 2017 à 4h18)

de ne pas être complet **

Sur le fait qu’un humain ne se montrerait pas au complet, s’il ne pouvait exprimer quelques sensualités, une sexualité ou une autre, des attouchements, des caresses, des sensibilités de cet ordre, émotives, qu’il serait atrophié s’il ne pouvait éprouver cela (soit à les ignorer, car n’ayant jamais appris, soit à en être empêché pour une quelconque raison obscure ou non), ne pas culpabiliser inutilement ! Mais cela, comment devient-il un manque s’il ne l’a jamais essayé, on ne peut se sentir en manque que d’une chose déjà ressentie auparavant avec satisfaction ; qui souffre d’une ignorance ? Admettons cette nécessité à accomplir ce genre d’émotion, de perception, pour le bien de l’individu, pour son équilibre moral, d’estimer cela comme une condition de l’être, qu’il fonctionne ainsi ; alors c’est ne pas saisir que le vivant se développe dans une perpétuelle adaptation à chaque contexte… Cette aptitude si elle est correctement assimilée lui permet de s’adapter aux situations, et cette sensualité-là, si elle n’apparaît pas utile dans l’existence de tous les jours, elle n’en demeure pas nécessaire pour sa santé psychique, s’il n’en réclame pas le besoin, par inexpérience de l’avoir un jour expérimenté ; si nous prenons cet exemple, de cela, nous-mêmes l’avons testé et nous voyons bien, la vie s’en accommode et crée des mécanismes compensatoires, si bien compris, cela ne s’élabore dans aucune souffrance (si l’on en reste conscient) ; qu’un psy, quelque chose comme ça, lui dise que tu dois percevoir des sensations pareillement, sinon tu souffriras, ici d’accord, il croira qu’il devra résoudre ce problème et en pâtira, embrigadé dans une croyance ; enlever cette croyance et éduquer votre personne à l’adaptation qui vous semble le mieux pour votre quotidien, si vous ne m’en ressentez pas le besoin de cette expression-là, ignorez là donc, elle ne vous apporte rien dans votre cas à vous ! Pour d’autres, ce sera différemment, c’est tout !

(Ajouts du 24 mars 2018)

« La plastique de la vie pour se maintenir implique une adaptation en permanence ; un manque n’est ressenti que s’il se manifeste à travers une perte. Si une sensation n’a jamais eu besoin de s’exprimer pour une raison ou une autre, une homéostasie naturelle s’établit pour entretenir un équilibre de l’affect et du reste, pour préserver la subsistance de l’individu. Cette régulation reste génétique. Si un être souffre de ce manque, c’est qu’il ne peut être comblé. L’incapacité à réguler son affect relève d’une pathologie plus ou moins altérée, en rapport avec son entourage. Un criminel, un tyran, engendrera des dégâts à la mesure de la grandeur de son ego perturbé et déficient ; il ne pourra pas forcément se réparer lui-même, ou être guéri ; le vivant devra, à un moment ou un autre, l’éliminer, comme un cancer ; vous savez, ces cellules vivantes qui refusent de mourir, c’est comique ! »

(parole entre deux sommeils - 26 déc. 2017 à 4h25)

Et de ces sensualités-là, il n’en discernait plus la nécessité, puisqu’il se préparait à changer de corps, ou plutôt… euh, son esprit, son être, son âme, de tout ce que vous voudrez, allait quitter cette carcasse qui le constitue et pfft ! Ce n’est qu’elle qui éprouve le désir d’une libido, euh, sans elle cette nécessité s’évapore…