(parole en marchant - 10 mars 2017 à 20h04)

—> 1. « İl », peregrinatio, le détachement : 181. [o é] c’est un songe qui s’égrène en moi

(Parole d’un homme qui a un désir de sagesse, une petite idée d’éveil derrière la tête…)

(récit original)
C’est un songe qui s’égrène en moi et que je vous donne, et que je vous laisse tel qu’il me fut transmis, avec les approximations de ma perception, qui parfois en déplore l’original… en déflore l’original ! J’essaye d’être au plus près de la sensation, je ne puis faire autrement ; maintenant que la Lune est pleine ce soir, je sens que je ne vais guère dormir encore une fois (snif) ; à chaque fois, sa lumière réfléchissante me donne des noirs… trop lumineux… (snif)

(version)
C’est un songe qui s’égrène en moi et que je vous donne, et que je vous laisse tel qu’il me fut transmis, avec les approximations de ma perception, qui de temps à autre en déflore l’original ; j’essaye d’approcher au plus près de la sensation, je ne puis faire autrement ; maintenant que la Lune apparaît pleine ce soir, je sens que je ne vais guère dormir encore une fois ; comme toujours, sa clarté réfléchissante me donne des noirs trop lumineux…

(ajout texte (??) - 28 mars 2017 à 16h09)

Je vais vous dire, dans ma parole vous n’y trouverez pas de pensées qui constitueraient un quelconque calcul ou de la manigance, comme l’on pourrait le réaliser pour un jeu d’échecs, imaginer quelques coups d’avance… Mes questionnements ne procèdent pas dans ce calcul-là ! Je me donne à une perception la plus innée possible et laisse à celle-ci l’opportunité de me faire ressentir la plus intuitive des idées, là où une réflexion préétablie intellectualisée n’existe guère, tant je la trouve déplacée et trop souvent biaisée par une philosophie confuse, non ! Ma pensée se veut résolument instinctive, le résultat du discernement de mes sens immédiats, sans machiavélisme aucun ; et si par mégarde, j’en venais à en concevoir un, ce serait par inadvertance et sans le désirer volontairement, copiant innocemment les manières de dire ou l’ambiance qui m’auraient influencé sur le moment. Je demeure fermement persuadé qu’une pensée trop construite, avec un intellectualisme forcené basé sur le savoir de nos ancêtres, ne reste pas forcément la forme la plus adéquate qui soit ; ces mémoires accumulées du passé, nous devrions les assimiler comme une réserve d’arrière-garde, et les rendre les plus innées possible, au moment de les régurgiter. Le discernement que nous avons du monde et les idées qui en découlent, tout cela ne peut se réaliser harmonieusement que dans une perception instinctive, intuitive, non réfléchie, d’un ressenti immédiat, sans aucun a priori préalable, vous évitant de tricher avec vous-même et vos semblables. Plus je vieillis, plus j’en viens à cette attitude très primaire, avec laquelle je demeure rarement en désaccord ; à chaque fois, les élans d’une quelconque conscience ne s’y sont pas trompés et m’ont apporté un parler authentique, innocent, naïf peut-être, mais en affinité parfaite avec moi-même, c’est-à-dire là où mon intégrité n’en devient pas contrariée et honteuse si je mens par nécessité…