(texte (??) - 23 déc. 2016 à 21h15)
L’auteur :
— Il ne me reste plus que les mots pour achever la part des ombres, ce qui habite en moi une parure dont je me passerais bien, mais qui au fil des âges m’a fait découvrir ces quelques lieux, ces quelques liens ; oh ! de tout ça, je m’imagine bien tout ce qui convient, à me construire, me détruire ensuite peu à peu ; ce temps où tout lasse, la part des anges, la part du feu, que vous dire, que j’aime peu ; si des beautés on en trouve en ce bas monde, elles seraient formées des grâces qui vous inondent bien plus qu’un ciel ; et des orgueils illusoires, histoire de ne pas être pris pour une poire ! La folie des ans m’a assoupi et relègue cette voix qui pareillement, monte au zénith pour s’exhaler aux façons du soleil et la voir au grand jour. Ma joie reste maigre, arrangée de peu, de petits riens, incertains et qui me vont bien ; le sang d’un sacré vœu d’un des tiens. Tout cela, pour ne plus dire « j’écris ton nom », pâle vie qui inonde ma chanson ; une vaurienne, une qui ne rend pas heureux et voit, les hommes ne le sont guère plus ; ce sont des peureux du bonheur, une ombre à tes supplices, oh ! croyez de moi ce que vous voudrez, il n’en demeurera rien, je vous l’affirme.
— Il ne me reste plus que les mots, pour m’assurer que vous vous portez bien et me renseigner en posant des questions, des mots qui attendent une réponse à cette lettre sans destin, adressée à quiconque, pourquoi, pour qui, d’ailleurs ! Un sang glacé à sept heures m’a rendu de marbre comme une statue, je ne bougerais plus à vos interrogations sans souplesse, sans détermination indolore et sans raison ; des aubes vous apportent de ces ressacs qu’on en oublie le rebond. À la bonne heure, vous voilà ressaisie, ajoute un peu plus une chaleur à vos yeux sans rassurance, qu’un écueil ou deux, ce n’est pas bien grave, vous savez !
— Il ne me reste plus que les mots pour ressasser tout cela, une histoire sans soldats, sans moi que voilà et je présume que vous reluquez cette boîte que vous voyez là. Oui, c’est une sorte de réceptacle pour détenir un cadeau. Si vous croyez qu’il est empoisonné, je ne vous dirai pas pourquoi ce serait peut-être non, leur mystère pour finir de dire avec eux cette phrase sans fond.