(parole du matin - 22 déc. 2016 à 09h24)

L’auteur :
— Quant à la notoriété, je me dis que je m’en fous, ne t’inquiète pas, agis comme il se doit, tout sera entreposé, stocké, énuméré, classé, ordonnancé, publié, non, ne t’occupe pas de cette chose sans intérêt, accomplit donc ce qu’il se doit ; ne t’adonne pas à ces renommées inutiles, quand tu mourras, tu laisseras bien ces informations ou alors tu les brûleras, tu ne sais quoi en conserver de tous les brouillons de mes travaux, tu voudrais tous les détruire, ils ne servent en effet à rien ; n’idolâtre pas, tu n’es que rien et c’est déjà suffisant ; d’ailleurs pourquoi s’émerveille-t-on ; s’émerveille-t-on des ébauches des autres, ceux qui ont écrit avant toi ?
— Oui, je demeure dans ce rien, plus je m’éveille, plus je le vois, plus je le comprends que je ne représente rien ; je vais vers ce néant plus que jamais, avance au bord du vide, une absence peuplée de mille couleurs offre un arrangement à mon oreille restante, elle qui devient sourde, il lui présente un fourmillement de cellules vibrantes dans un psssch incessant…

(ajout texte manuscrit - 26 déc. 2016 à 0h33)

— Les honneurs ! Vaste agencement de la flatterie, reconnaissance vulgaire, pour qu’il s’y pavane, votre ego ! Dire que l’on vit pour cela est mon dépit, pour certains oui peut-être ; mais me voir en haut de l’édifice, réagir à des hourras de gloire, je réponds « non ! » À cette mascarade de star, de celui qui préside ou de celle d’un autre, même un quelconque dictateur dément immonde, qui se préfigure déjà en « Dieu » ou maîtres du monde, pouah ! je n’y oppose que mon dédain.