(parole en marchant - 26 sept. 2016 à 18h30)
—> 1. « İl », peregrinatio, la retournée, 215. [ ] remémorance, au bout du compte
Enfin, au bout du compte, j’ai compris ce que la vie veut de moi, et de toutes ces tâches où je ne vaux rien, je les ai laissées de côté ! comme ses amours incertains et ces manières de vivre en couple, je les ai abandonnées, ma besogne est déterminée, je l’ai bien compris, ce que la vie veut de moi, j’arrive à mon terme et bientôt, bientôt mon affaire sera terminée ; mon sort tout juste jeté à la pâture des ans, le restant de mes jours n’apporte que du rab, du temps que je me serais accordé, de là à demeurer tant que je désirerais perdurer ici ; la suite ne vaut rien de bon à toutes les parties de mon corps, qui bientôt devront se dégénérer en une multitude de petits bouts de molécules, atomes disloqués, morcelleront l’entité que j’ai été ; plus loin, je n’irai pas, plus avant, je ne toussoterais plus, aucun dédain, aucune tristesse, aucun mélange qui engraisse, aucune histoire révélée comme pour user d’une curieuse image d’un ange ; et puis que dire des multitudes accablantes qui hier sans cesse m’ont accaparée, je vous les laisse et je m’en détache de ces temps, ils m’ont tant délabré ; l’avenir me vient, ce devenir me va, j’avance où le vent me porte, je sais bien ce qu’on attend de moi, la vie a tout dit de moi ; il ne me reste plus guère de secrets, sinon les plus ultimes, puisque je me trouve peut-être, au début de ma fin, voilà ; le temps s’écoule, je marche dans ce bois et me raconte tout ceci ; affirmer que j’avance sans tristesse ni joie, j’assume ce destin…