(texte manuscrit – 30 mai 2018)

—> 3. « singes savants », considérations philosophiques :

Cette fascination de nous-mêmes, nos réalisations, notre cerveau, notre génie, notre force, notre domination du monde… À ce point, cela deviendrait bien un aveuglement.
Tel un cheval fougueux, la bête est domptée par l’astuce d’un leurre qui la dépasse dans son entendement quotidien de tous les jours. Nous disions « la bête », nous pourrions parler de nous, puisqu’il s’agit bien de nous dont on parle, évidemment ! Mais qui donc domine cette bête qui nous forme et agisse de la sorte, en toutes manières, nous sommes aussi une bête que l’on assomme (quand elle est assise et qui attend une inspiration ou deux).
Tel un cheval dompté depuis la nuit des temps, depuis notre aube à nous les hommes, ajoutez notre arrogance à occuper des territoires que l’on assaille ; illusoires seraient d’en décrire toutes les formes. Malgré tout, le temps n’est plus pareil, c’est ce que l’on dit, il faut changer, prendre une autre allure, de la bête que l’on déforme (aider une attitude devant cette nouvelle réforme).
L’entité considérable, à nos yeux invisibles, omniprésente, d’une ubiquité remarquable, nous assaille, disais-je, tout le temps ; le temps nous gouverne, nous essaye à toutes les prouesses… À la fin, nous devrons rendre les armes, avouer notre fatale erreur, avouer être ce misérable (une tromperie eut bien lieu) ; l’émotion au creux de l’œil lâche une larme ! Se croire vaincu.
Et pourtant, qui n’a pas vécu ne sait comprendre pourquoi ceci l’a déçu (ou déchu), ses incertitudes soudaines se sont accrues. Que faut-il faire de nos jours ? D’un désespoir, un malin y a mis une dose d’amour, le grand mot, l’envie de tous les jours (ce pour quoi on te dupe). Elles se sont immiscées en nous, dans une multitude accablante pour que l’on digère ; pour de multiples façons, notre peau, la tendre ou la flétrir, c’est selon l’humeur humide ou sèche du temps qu’il fait, et admettre soudain « non ! Nous ne sommes pas parfaits ! »