(parole en marchant - 6 juin 2017 à 19h25)
—> 3. « singes savants », les cours du savant fou :
Vous pourriez l’étudier, cela, tiens ?
Avez-vous déjà constaté que le vivant s’entre-mange perpétuellement, que l’un soit toujours absorbé, à un moment quelconque par une ou plusieurs autres entités existentielles, et vous ne pourrez rien y changer, c’est inexorable ?
Et dans ces ingurgitations réciproques, rien ne nous dit si celui qui déguste une vie (une salade par exemple), sa machinerie interne ne cherchera pas à décrypter le code génétique de celui qui est avalé, ceci afin de le comparer, ce code, avec le sien propre, pour voir si par hasard il n’y aurait pas quelques fragments à récupérer avant les rejets inexorables des surplus digestifs, en plus des nutriments essentiels à toute vie ; pourquoi n’irions-nous pas décrypter le petit génome de celui qu’on absorbe, afin de comparer ce qui nous dissocie, puis enfin, par le derrière, éjecter ce que l’on ne garde pas ni pour l’aliment ni pour l’entendement ; ce bout de code héréditaire qui contient des informations communes à toute vie et qui te dit ceci, tu le mangeras, ceci, tu ne le mangeras pas, ceci est bon pour toi, ceci est mauvais pour toi, ceci n’a pas d’intérêt pour toi…
Mais voilà ! La lecture de ce code ne se réalise pas en toute conscience, cela fait partie de la mécanique interne (secrète) qui régit les battements de notre cœur et le fonctionnement de nos viscères ; celle-ci exécute à notre insu, toute sortent de mystère que l’on découvre à peine et dont le petit code génétique semble devenir l’instrument suprême de toutes nos dérives, de toutes nos manières ; interroge sans cesse notre subconscient et programme régulièrement ce dernier pour des fins non avouables ; mais qui te dit que tu cherches à les comprendre, mais qui te dit d’analyser le mystère de ton existence, ce qui te meut, toi le petit être à deux pattes et qui se trouve doué… peut-être aussi en oubliant que l’intelligence est distribuée à toute vie, c’est ce qui l’anime ; c’est un processus du déplacement, la quête d’une information sans cesse espérée, sans cesse recherchée, absorbée et sans cesse laissée par ici ou par là, afin que d’autres, semblables ou non, les récupèrent et prennent les devants, processus interminable se perpétuant depuis le début de notre temps des vivants…